jeudi 21 juillet 2016

Pause estivale



Bonjour,

Au moment de vous écrire ces lignes, je sens l'air frais qui entre par ma fenêtre. J'admire le bout de ciel bleu et les arbres qui bougent mollement au gré du léger vent qui souffle. 

Pourtant j'ai les pieds gelés, et je porte une veste de polar pour me réchauffer.

Pour le moment, le temps est frais et les prévisions météo annoncent une journée de près de 30 degrés avec un humidex de 36. La veste de polar ne sera donc plus de mise dans quelques heures à peine. 

Comme quoi la vie est changement. Elle n'est que changement.

Il est temps pour moi de prendre une pause d'écriture de blogue. J'ai la chance d'avoir du temps pour prendre soin de ma santé, alors je vais profiter de cette belle période estivale pour refaire le plein de beauté. 
 

Je vous reviens le mois prochain :) 


Prenez soin de vous et bon été,


Mwasi

dimanche 17 juillet 2016

Merveilleuse mélisse

Odorante mélisse du jardin

Je vous présente la mélisse (melissa officinalis), une plante originaire de la Méditerranée. C'est pour moi tout un honneur et un privilège que d'avoir cette grande dame au jardin, et surtout, de vous en parler. Mon billet du jour vise à vous partager ce que j'expérimente actuellement avec cette plante pour le moins très particulière. Cette plante combine tout un lot de propriétés inouïes: bonne pour la digestion, elle a aussi un effet sédatif, tranquillisant et calmant. Elle aide également à traiter les troubles nerveux et cardiaques. La mélisse contribuerait aussi à réduire les insomnies par ses effets et traiterait aussi les problèmes intestinaux.


Gestion de l'épuisement/douleurs

 

Pour gérer les douleurs, je combine deux antidouleurs (cannabinoïde et opioïde). Bon, je l'ai répété bien des fois: le sommeil est rude à obtenir, et il est fragmenté en bonus. Je suis consciente que les médicaments que j'ingère ne sont pas des bonbons, loin de là.  Aussi, il ne faut pas se leurrer: les douleurs ne sont pas couvertes complètement, et les dodos ne sont pas réparateurs pour autant.

Alors je cherche des solutions autres pour tenter d'améliorer mon état. J'y vais avec beaucoup de prudence quand il est question d'essayer une plante ou autre chose qui pourrait avoir des impacts sur ma santé ou interagir avec les médicaments que je prends.

Je connais les vertus de la mélisse depuis plusieurs années, mais cet été je suis revenue en force vers cette plante médicinale d'un beau feuillage vert. Depuis deux à trois semaines, je me fais des infusions de feuilles de mélisse fraîches, et j'en bois de deux à trois tasses après le repas du soir. J'utilise cinq ou six feuilles de mélisse que je laisse infuser dans l'eau bouillante pendant une dizaine de minutes, pour libérer tous ses éléments. J'utilise environ un litre d'eau chaude pour laisser infuser, et je conserve ce qui reste au réfrigérateur.


Voici les effets observés sur mon corps: 

-une digestion plus facile, réduction des reflux gastriques;

-quelques minutes après avoir bu, je sens que mon corps est moins crispé, un peu plus détendu. Un effet général relaxant de mon corps, des muscles. Ça ressemble un peu à l'effet d'un verre de vin mais en plus doux. Bien que je n'ai pas pris d'alcool depuis des années, c'est ce que l'effet me rappelle. 

-mes pensées ralentissent de 200km/heure à ....10km :) Mon cerveau speedé ra-len-ti. Cependant je ne suis pas légume pour autant :)

-au coucher, je sens encore l'effet doux et calmant de la mélisse.

-le matin au réveil, j'ai quand même les "douleurs du déménageur". Par contre, je sens que quelque chose se passe dans mon corps: il est légèrement mieux "reposé", moins en état de fébrilité et de nervosité. Je serais curieuse de savoir qu'est-ce qui se passe pendant la nuit avec mon corps quand j'ai bu de la mélisse? Car non, je ne sais pas ce qui se passe, perdue dans mon sommeil chimique et grouillant avec mes jambes sans repos.

Un seul inconvénient noté pour le moment: il me faut me relever la nuit pour aller aux toilettes. La tisane, bien entendu...

Bref, je ne crie pas au miracle mais il reste que ce petit plus me fait du bien. Je tenais à le partager pour que d'autres personnes affectées par l'EM, la fibromyalgie ou des problèmes d'anxiété ou de sommeil puissent bénéficier des bienfaits de la mélisse.

Je suis en train d'étudier comment faire pousser la mélisse en pot dans la maison pendant l'hiver. J'aimerais bien réussir à la conserver à l'intérieur, car la forme fraîche de la mélisse demeure la forme idéale de consommation. 

J'ai même lu ceci au sujet de la mélisse:

"À noter : l'infusion de mélisse peut représenter une aide pour accompagner les patients qui souhaitent cesser l'utilisation d'anxiolytiques chimiques, car son mode d'action est similaire. Les composés responsables de cet effet sont l'acide rosmarinique, l’acide ursolique et l’acide oléanolique qu'elle contient." https://digestion.ooreka.fr/astuce/voir/332696/tisane-de-melisse

Je vous le disais: c'est une plante médicinale particulière. Et une petite recherche sur le web vous offrira toutes les informations possibles sur la mélisse.

Cette plante adore pousser en plein soleil ou mi ombre, et elle ressemble passablement à la menthe:  elle pousse en rhizome et est très envahissante si on ne la contient pas. Si vous voulez en faire pousser au jardin, il faut bien planifier l'endroit où on la plante sous peine d'en avoir absolument partout. Elle se resème d'elle-même facilement, un avantage ou désavantage selon la perspective qu'on adopte. Je rêve d'en faire pousser des champs immenses, mais je n'ai pas le terrain pour cela, alors j'en plante un peu partout où je pense que ça peut prendre. Bref au niveau de la culture de la mélisse, ce n'est pas difficile mais il faut quand même tenir compte de cet élément. 


Précieuse mélisse! On peut aussi sécher ses feuilles pour les infuser


http://annemcintyre.com/herb-garden/


Pour les curieux qui souhaitent pousser plus loin sur le sujet, voici le livre de référence que j'utilise pour me renseigner sur les plantes, leurs propriétés et utilisation. Il est un peu cher, mais c'est un ouvrage qui vaut son pesant d'or, car très complet.

Je vais poursuivre l'expérience avec la mélisse, et continuer de colliger mes observations. Gardons en tête ceci: quand nous sommes affectés par une maladie telle que l'EM, les réactions aux médicaments, plantes, huiles essentielles etc., peuvent facilement différer d'une personne affectée à une autre. C'est pourquoi il faut être vigilant et observateur des effets sur soi-même. L'EM en fond de toile de santé peut provoquer des réactions ou effets inattendus: tout cela pour dire que les effets de la mélisse sur moi peuvent ne pas avoir ces effets sur d'autres et vice versa.

La tisane de mélisse a un goût léger et citronné fort agréable. Je vous en souhaite une bonne tasse :) 

Si vous voulez partager votre expérience avec la mélisse ou d'autres plantes, vous pouvez toujours m'écrire à mwasikitoko07@gmail.com


À très bientôt,


Mwasi



lundi 11 juillet 2016

Fibromyalgie: un test pour évaluer la sévérité.


Source:  Psychomédia

Dans les messages courriels reçus hier, j'ai eu la surprise d'en recevoir un provenant de psychomédia,  et portant sur la fibromyalgie.  

Tiré du site:

"Ce test, le Questionnaire de l'impact de la fibromyalgie révisé, est l'un des plus utilisés pour l'évaluation de la sévérité des symptômes et de leur impact dans la vie quotidienne chez les personnes qui ont un diagnostic de fibromyalgie. Il est souvent utilisé pour évaluer l'évolution avant et après un traitement par exemple. Son utilité est différente des tests déjà présentés sur Psychomédia qui sont utilisés pour le dépistage et le diagnostic de la fibromyalgie."

Le test comporte 21 questions à répondre en ligne, de façon anonyme, et aucunes données ne sont conservées. J'ai fais le test et je semble correspondre au profil de "fibromyalgie sévère". 

J'avoue que les questions sont assez précises et les réponses me sont venues assez naturellement. Pour ma part, ça m'indique que c'est un test qui évalue correctement nos situations physiques respectives. 

Intéressé à faire le test? Vous déroulez tout au bas de l'article et vous cliquez pour répondre.

Voici le site:
http://www.psychomedia.qc.ca/fibromyalgie/test-questionnaire-de-l-impact-de-la-fibromyalgie


Si le coeur vous en dit, laissez-moi savoir comment vous trouvez le test, et quel est votre résultat?

De mon côté, je me "prépare" (je ne sais pas comment au fait) aux effets de la canicule sur mon niveau énergétique. Si je me fie à la dernière expérience, ce fut un peu rude...On nous annonce un ressenti jusqu'à 40 degrés d'ici mercredi.

D'ailleurs que dis-je, les effets sont déjà présents, car hier j'ai dû annuler mon précieux petit déjeuner dominical avec un ami. J'annule rarement, car nous sommes voisins. Mais pas le choix: énergie nulle, nausées, articulations qui pulsent de douleurs. Deux à trois siestes hier. Je reconnais là les signes précurseurs de changements de pression barométrique sur mon corps. Pas de preuves scientifiques à vous offrir, mais je suis convaincue que cette dernière, associée à un taux d'humidité élevé, nous causent du tort physiquement. 

Je finirais bien par trouver ces études. D'ici là, vivons l'été tout de même, car c'est si court :)

Bonne lecture,

Mwasi

jeudi 7 juillet 2016

Nous sommes riches :)

Avertissement aux lecteurs :)

Je suis animée d'un brin de folie et d'un envie irrépressible de vous partager ce qui me fait vibrer ces jours-ci. 

Dans un dernier billet, je vous parlais de Lisa Simone, la fille de Nina. 

Dans cette chanson intitulée "Ain't got No I got life" chanson de Nina reprise par Lisa, c'est un véritable hymme à la vie, à ce que nous avons entre les mains même quand ça va mal, et que nous croyons que rien ne va plus. 

Ce que je trouve fascinant, c'est que ça remet la perspective du deuil et des pertes sous un autre angle.

Bien sûr, les personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique sont des personnes qui perdent beaucoup: le travail, les amis, la vie intime, utilité sociale, et que dire de l'avenir?  Pourtant, malgré l'énormité de ces pertes en tout genre et en tout domaine, nous sommes encore et toujours là...

Ce que j'entends dans cette merveilleuse chanson? J'ai beaucoup perdu: santé, travail, certains amis etc. Mais j'ai encore beaucoup plus que je ne le pense: je suis vivante, et rien ne m'empêchera -ne nous empêchera- de parler, de nous exprimer, car nous avons un corps. 

Un corps malade soit, mais nous habitons un corps. Un cognitif qui rame, ok, mais nos intelligences respectives sont sauves. Nous pouvons encore parler, rire, dénoncer même si on ne peut pas nécessairement le faire sur la place publique. On peut même le faire à partir de son lit, et même notre état de santé parle pour nous, du moins à ceux qui prêtent moindrement attention.

Cette chanson m'inspire et je vous la partage en pensant à nos vies parfois difficiles, aux combats menés par les personnes affectées par l'EM de par le monde.

Mon voeu est qu'elle vous inspire, comme elle m'insuffle actuellement ce brin de folie, de légèreté et d'espoir.

Je dédie cette chanson à chacun d'entre vous, avec toute mon affection :)





Envie de chanter avec Lisa?

Voici les paroles de la chanson:


Ain't got no home, ain't got no shoes
Ain't got no money, Ain't got no class
Ain't got no skirts, Ain't got no sweater
Ain't got no perfume, Ain't got no beer
Ain't got no man

Ain't got no mother, Ain't got no culture
Ain't got no friends, Ain't got no schooling
Ain't got no love, Ain't got no name
Ain't got no ticket, Ain't got no token
Ain't got no god

And what have i got ? Why am i alive anyway ? What have i got nobody can take away ?

Got my hair, Got my head
Got my brains, Got my ears
Got my eyes, Got my nose
Got my mouth, Got my smile

I Got my tongue, Got my chin
Got my neck, Got my boobs
Got my heart, Got my soul
Got my back, I Got my sex.

I Got my arms, Got my hands
Got my fingers, Got my legs
Got my feet, Got my toes
Got my liver, Got my blood.

lundi 4 juillet 2016

G93.3 & dodo fragmenté

En juillet 1969, l'astronaute Neil Armstrong fut le premier être humain à fouler le sol de la lune. Je suis certaine qu'une onde de choc a parcouru la planète Terre à l'annonce de cette nouvelle pour le moins étonnante. Ça a dû tournebouler les bulletins de nouvelles des médias de l'époque, c'est clair.  

En 1969, j'avais huit ans. J'ai un souvenir vague que les adultes autour de moi était captivé par la télévision en noir et blanc, un souvenir embrumé. J'étais probablement occupée à jouer avec mes poupées, à pédaler sur mon petit vélo ou à construire des châteaux de sable.

En 1969, sans tambours ni trompette, l'Organisation Mondiale de la Santé classifiait l'encéphalomyélite myalgique comme étant une maladie neurologique, un syndrome de fatigue post-virale.



Je pense souvent à cette classification dans le grand livre des maladies de cet organisme de santé international.

Je suis étonnée, que dis-je indignée, de constater qu'en 2016, des gouvernements, compagnies d'assurance et professionnels du monde médical en soient encore à nier cette maladie ou pire encore, en arrivent à dire aux patients et leur entourage, que c'est dans la tête, cette maladie. Qu'il faut que les personnes affectées par l'EM se "fouettent" ou se secouent pour se remettre au travail et retrouver la forme. 

Si on pouvait échanger nos corps avec ceux qui disent tout haut ces horreurs, je suis convaincue qu'un grand silence s'ensuivrait....Ça ne pourrait pas faire autrement, car vivre avec l'EM est une expérience que seuls ceux qui en souffrent peuvent vraiment comprendre et décrire. L'épuisement, les douleurs chaque jour usent nos corps prématurément. Oui, on peut comparer avec d'autres maladies et autres douleurs similaires. Mais qu'on ne se fassent pas d'illusion: les personnes affectées par l'EM n'ont pas envie de s'amuser à se traîner au travail, ni de vivre dans la pauvreté faute de moyens financiers, ni de perdre tout ce qu'on peut perdre. Le travail, la vie intime, la vie sociale, les repères d'une vie dite "normale".

Nous sommes malades. Est-ce si difficile à comprendre?

Comment des milliers de personnes affectées par l'EM se seraient concertées à travers le monde, pour avoir les mêmes symptômes, vivre des périodes de douleurs et d'épuisement avec des atteintes physiologiques et psychologiques similaires? Il faudrait être tous sacrément forts pour avoir pu faire cela. J'en conviens, mon raisonnement est un peu naïf, mais ça tient quand même. Et ce qui me sidère, c'est que malgré la classification officielle faite par l'OMS en 1969, nous avons avancé un peu en terme de compréhension de ce qu'est cette foutue maladie, mais je me demande quel qualificatif serait approprié si on veut voir de près l'évolution des mentalités face à l'encéphalomyélite myalgique et ceux qui en souffrent?

Je garde ça en tête. G93.3. Ça ne me donne rien de spécial, cette classification, c'est vrai. Mais pour d'autres raisons que j'ignore, ça me frappe. J'avais 8 ans quand cette maladie a été officiellement classifiée par l'OMS. Et dire que les humains arrivent à marcher sur la lune, sans toutefois accepter ni comprendre scientifiquement et moralement ce qu'est de vivre avec cette maladie d'enfer.

L'encéphalomyélite myalgique existe pour vrai, mes amis. 

Ce n'est pas une fantaisie farfelue qu'on a envie de vivre pour se rendre intéressants, croyez-moi.

Nous aurions aimé faire autre chose de nos vies que de se tâter l'énergie à chaque instant pour vérifier si on a la capacité de se lever, de faire sa toilette, de parler à un ami, de faire ses courses.

Nous aurions aimé continuer de travailler, car travailler ne consiste pas qu'à obtenir un salaire pour vivre. Un emploi, c'est aussi une identité, des compétences professionnelles et personnelles utiles à la société, des relations qui se nouent et se tissent.  

Nous aurions aimé mener notre vie exactement comme on l'entend, avec un corps qui nous suit, et non pas l'inverse: nous devons suivre notre corps avant de suivre ce qui nous passe par l'esprit.


Dodo fragmenté


Petit bulletin de santé, ici.  Je ne ferai pas semblant et vous dire que tout va super bien physiquement, car ce n'est pas le cas. 

Mes nuits sont plus qu'agitées ces dernières semaines: c'est la java, le super rave de nuit, avec ces jambes qui font mal et bougent sans arrêt. Ajoutons des douleurs aux deux hanches très fortes et sérieusement, je ne sais plus quelle position adopter pour arriver enfin à m'assoupir. J'ai donc un paquet d'heures d'insomnie à mon actif, au point de me relever souvent ces dernières nuits. Tout cela donne un niveau d'épuisement plus élevé, et le cercle infernal des douleurs qui augmentent aussi.  Les balades à pied dans mon quartier ont diminuées, autre conséquence logique.  

Pas assez "d'argent en banque", d'énergie. 

Mon corps ne parle pas, non. Je dirais plutôt qu'il hurle.

Cette fois, je fais mon possible pour porter davantage attention aux besoins de mon corps. Au lieu de me fâcher, j'ai plutôt choisie la voie de la compassion. De la compassion, une douce compréhension et reconnaissance de ce qui se passe vraiment dans mon corps. 
Et d'y répondre avec amour.

Ne pas forcer. 
Lâcher prise. 
Res-pi-rer. 
Ralentir la machine à pensées, aussi. 

Pour détourner doucement mon attention, j'écoute un peu la radio. Ce qui m'a fait découvrir que Nina Simone a une fille, Lisa, qui vient de jouer au festival de Jazz à Montréal. Dans une entrevue, j'ai entendu les propos d'une femme unique. Lisa Simone me touche profondément pour une montagne de raisons: parcours en zig zag, son ouverture au monde, son amour pour sa mère, pour ses enfants. Sa musique me fait oublier les douleurs, l'espace de quelques minutes. Tout est bon à prendre pour se changer un peu les idées. 

Mon entourage sait combien j'adore les proverbes et citations. Je les collectionnent et je conserve les plus inspirants. 

Ce qui m'inspire ces jours-ci: "Si tu cherches encore cette personne qui changera ta vie, regarde-toi dans le miroir" (Roman Price) 




J'aime cette citation, car elle me ramène à moi-même, à mes besoins, et à ce que je peux faire pour créer mon bonheur. Elle me fait aussi penser à mon unicité, tout comme cette pierre naturellement teintée d'orange au travers de teintes beiges. Les deux teintes se marient harmonieusement.

Aujourd'hui, sera une journée consacrée au plaisir. J'ai décidé de choisir ou de faire que ce qui m'apporte du plaisir, en autant que je reste dans mes limites énergétiques un peu serrées, mais quand même: y a moyen de faire quelque chose :)

Avec ce niveau d'épuisement, je pleure souvent quand je suis touchée par une lecture ou une discussion. Y de ces larmes cachées quelque part en moi, et qui jaillissent sans que j'ai le temps de m'en rendre compte, et je me retrouve avec les joues inondées de larmes. Je sens cette fragilité en moi. Une certaine vulnérabilité. 

Mais je suis encore là, à vous écrire ce qui me passe par la tête ou à résumer ce qui se passe dans ma vie rapetissée à quelques centimètres, il me semble. 

Le ciel bleu m'interpelle, et peut être une courte balade dans un petit cercle autour de chez moi.

Je vous dis à bientôt.

Et que l'été vous soit profitable. C'est si court :)


Mwasi Kitoko


lundi 27 juin 2016

Affamée

Ces derniers jours, j'ai réalisé que je suis une personne "affamée". Cette idée m'a frappée alors que j'étais tranquillement assise au jardin avec mon voisin.  On jasait sur nos petites mises à jour hebdomadaires, et c'est là que l'idée m'est venue. 

Je suis en manque de repos et de VRAI sommeil, comme si je suis un état perpétuel de faim.
 
Je suis affamée de DODO. 

Je ne mange pas à ma faim, je n'arrive plus à la combler. 

Si on pouvait acheter des boites de dodo (supposons), je m'endetterais sérieusement pour acheter des montagnes de ce sommeil, de ce repos réparateur.

Et j'en entreposerais partout.

Puis je m'en gaverais :) 

Qui vend de ce merveilleux sommeil, déjà?

Affamée de bonnes choses



Faute de "consommer" du sommeil, j'ai bu ce merveilleux smoothie aux bleuets à base de lait de soya concocté par mon voisin. Un pur délice rempli de vitamines et d'antioxydants, que demander de mieux?

Puis samedi, j'ai déniché un panier de fruits à prix vraiment modique. Que faire avec ces prunes et nectarines? J'ai découpé en petits cubes pour faire une simple salade de fruits. J'y ai rajouté un filet de sirop d'érable:  le tout se mélange harmonieusement avec le jus des fruits,  et ça donne un goût passablement intéressant. 



Servie avec un peu de yogourt nature, cette salade fait merveille comme pause santé, en dessert ou au petit déjeuner. 

Si vous avez des feuilles de menthe au jardin, coupez-en quelques-unes pour l'ajouter fraîche à la salade, juste avant de la manger.  

C'est délicieux, nutritif et rafraichissant. Même si l'appétit baisse à cause de l'épuisement, j'arrive à me rattraper avec des salades du genre.

C'est fou, car cette salade de fruits ne m'aura coûtée qu'un seul dollar :)









Affamée de beauté





Ces photos ont été prises par une amie qui a croqué ces images féériques. C'est une sorte de pollen à l'allure de mousse volante et légère qui flotte dans l'air estival de Montréal. Toute cette mousse a donnée lieu à un véritable envahissement, le tout mélangé à la verdure. Que c'est joli!
 
J'ai faim de beauté, de belles choses.
Est-ce l'isolement, vie sociale et activités réduites, mais je me rends compte que j'ai aussi faim de beauté.  Comme ces photos, par exemple. 

Je zoom sur ce qui attire mon oeil et me ravie.

Tiens, comme ce tatou pris en photo sur l'épaule d'une jeune fille à la caisse d'un commerce de mon quartier :)



C'est très "québécois" comme message, et j'ai aimé son côté rebelle. 

Qui m'a aussi fait penser aux personnes qui vivent avec l'EM à travers la planète et qui comme moi ou pire, sont mal en point.

J'ai une pensée pour ces derniers et ceux qui n'ont pas accès aux médicaments ou traitements pour les soutenir, ou ceux forcés de travailler ou de vivre comme plusieurs, dans des contextes de vie personnelles difficiles....

Je pense à eux.
Je pense à ce que nous vivons tous, individuellement.
En France, au Royaume-Uni, en Afrique, en Amérique du Sud...


Ne pas se taire.
Dire.
Écrire.
Parler.
Faire.
Dessiner.
Crier.
Revendiquer.
Témoigner.
Vivre sans se cacher
Chanter
Chuchoter, même
Et pourquoi pas, pleurer
Mais ne pas se taire, surtout. 


Et apercevoir la beauté quelques fois, malgré tout. 
Pour assurer son équilibre, si minime soit-il.
Et pour se nourrir le coeur

Je vous souhaite "de la beauté" dans votre environnement.


Mwasi Kitoko



*Pour en savoir davantage sur l'encéphalomyélite myalgique: www.aqem.org

jeudi 23 juin 2016

Montées d'adrénaline et encéphalomyélite myagique.


Les personnes qui me connaissent savent que bien avant l'arrivée de l'EM dans ma vie, j'étais une femme dynamique, enjouée et verbo moteur.

Mis à part le fait d'être verbo-moteur, j'avais déjà senti dans mon corps comme une sorte d'élan ou de "boost" donnant l'impression d'être branchée sur un méga courant électrique. 

Je dis souvent à mon entourage que je me sens parfois comme un pylône électrique! 

Dans les situations plaisantes ou non, le corps vit un certain niveau de stress qui diffère d'une personne à l'autre: il semble que ces montées seraient attribuables à l'adrénaline. 

Il y a de cela quelques jours, j'ai découvert un article qui s'adresse aux médecins traitant les personnes affectées par l'EM, et qui composent avec des montées d'adrénaline. Cet article traite sur la façon d'aider et de soutenir les PAEM  à gérer ces montées, explore les signes et comportements, ainsi que les conséquences sur le plan émotionnel, physique etc., et quoi faire dans ces situations. 

Ce que je lis fait vraiment sens: en situation de stress (réel ou perçu), mon corps est sous le coup de l'adrénaline, et dans cet état, je donne l'impression d'être en pleine forme, d'avoir une énergie du tonnerre alors qu'il n'en est rien. C'est trompeur, nul doute....Je me suis reconnue à plusieurs endroits dans ce texte, livré ici en intégralité dans sa version originale anglaise.

Ce qui me rappelle ma dernière visite médicale avec le rhumatologue. Souvent nerveuse lors de ces rencontres, ne voulant rien oublier car je ne le vois qu'aux 6 mois. Je me suis assise puis j'ai commencé à débiter je ne sais plus trop quoi, liste en main, blablabla.....:O

Je me voyais faire: blablabla.....Je parle beaucoup, et fort, comme si j'ai un temps limite pour TOUT dire. Le médecin me regarde calmement, stylo en main, posant une question de temps à autre. Je n'aime pas être dans cet état "électrique", car on dirait que je conduis trop vite sur une autoroute! C'est plus fort que moi, je parle, parle, parle et mon coeur bat comme un fou. Après, je tremble de partout, je suis faible comme si je venais de faire un marathon.


En lisant cet article, je me suis reconnue à plusieurs endroit: je me dis qu'il en sera probablement de même pour vous. Remarquez que dans ces cas où l'adrénaline est élevée, les PAEM ont l'air "bien", en pleine possession de leur moyen, articulés, présents, etc. C'est une apparence, en fait. Mais elle peut nous jouer de sacré tour physiquement, mais aussi pour ceux qui ne comprennent rien du tout à l'EM: peuvent croire qu'on est soudainement "guéri" ou en voie de l'être?

Car oui, il y a un "mais", et entre autre, des conséquences physiologiques et émotives qu'il serait préférable de comprendre afin de mieux gérer ces situations. 

Pour ceux qui ne peuvent lire l'anglais, je vous invite à utiliser l'application de traduction du blogue situé juste à droite, car vous aurez accès à la langue de votre choix. 
  

Est-ce que vous vous retrouvez dans cet article? 

N'hésitez pas à m'en faire part., si vous le voulez bien.

Bonne lecture,

Mwasi Kitoko





*********************************************************************


Copyright © Jodi Bassett November 2010. Updated March 2012. www.hfme.org
    
M.E. patients have strict limits on how active they can be. If these limits are breached, symptoms worsen immediately and there is also a further deterioration 24 - 48 hours later, as well as the very real potential for repeated or severe overexertion to prevent significant recovery, cause disease progression or even death.
It is very important that M.E. patients stay within their limits. Unfortunately, M.E. patients may find staying within these limits all of the time very difficult for a number of reasons.
This paper explains how carers, doctors, and also friends, family members and partners of M.E. patients, can help patients to avoid overexertion and so have their best possible long-term health outcome. It also describes the characteristics and signs of adrenaline surges and relapses in M.E. for the benefit of these individuals, as well as for newly ill M.E. patients themselves.
This paper is designed to be read together with the more detailed Hospital or carer notes for M.E. paper.

What is an adrenaline surge and how does this affect M.E. patients?
 
People with M.E. can sometimes operate significantly above their actual illness level for certain periods of time thanks to surges of adrenaline - albeit at the cost of severe and prolonged worsening of the illness afterward. 

Adrenaline is often referred to as the 'fight or flight' hormone as it kicks into action in situations of potential danger. However, adrenaline also kicks in when the body is in physiological difficulty, which is very often what is happening to severe M.E. sufferers. Adrenaline surges make the heart pump faster and raise the blood pressure, forcing blood around the body with greater force to supply the muscles with more oxygen, so that they can make a greater effort. Surges of adrenaline increase the metabolism. They also relax and dilate the airways so that more oxygen than usual can be taken in. Adrenaline surges can also decrease the amount of pain felt. As a result of all of these factors, adrenaline surges - while they last - have the ability to increase physical speed, strength and other physical abilities.
Unfortunately, when these bursts of adrenaline wear off - as they must - people with M.E. are left far more ill as a result for many days, weeks, months or even years of overexertion. People with M.E. are harmed by adrenaline surges, both by the physiological stress to the body of the changes caused by adrenaline, and by the extra activity which adrenaline enables, which may be far beyond the body's normal limits so that such activity causes damage. For every short term 'gain' there is a far greater loss overall. 

Surges of adrenaline can last hours, days, weeks or even months at a time. These adrenaline surges are a bit like credit cards. They allow patients to do things that they could never otherwise do, or 'afford.' But the interest rate is extortionate, sky high, a killer. As Clytie, a very ill M.E. patient, explains: 

I try to xplain this one in terms of money
ok, you could buy a ferrari, coulnd't you?
no, i don't have the money
oh, but you could borrow lots of money, sell your house, talke up dealing drugs, gamble, and in the end you'd have your ferrari
<blank look>
maybe for a day or so, before the l,oan sharks shoot your kneecaps off, and the gangs blackmail you, and you have to find a way to rerpay all that money... could take you a lifetime
<rather frightened look>
yeah. you get the point 

M.E. expert Dr Melvin Ramsay explains; 

The degree of physical incapacity varies greatly, but is directly related to the length of time the patient persists in physical effort after its onset; put in another way, those patients who are given a period of enforced rest from the onset have the best prognosis. Since the limitations which the disease imposes vary considerably from case to case, the responsibility for determining these rests upon the patient. Once these are ascertained the patient is advised to fashion a pattern of living that comes well within them.

Why do M.E. patients sometimes overexert themselves, considering the severe consequences?

There are many reasons why this occurs, including the following:
  • Once a patient gets going, stopping can be very difficult. This is due to neurological problems with stopping and starting new tasks easily, and also because once an adrenaline surge has occurred, it takes a long time to wear off.
  • When a patient has become very ill from overexertion or is in the middle of an adrenaline surge, judgement can be affected, and the patient may be lost in the moment and not realize how important it is for them to stop what they are doing as soon as possible.
  • Resting after a relapse is often very difficult for the M.E. patient emotionally. It can be very difficult to lie in a dark quiet room in extreme pain and worse, with no distraction from it. It can be tempting to keep the adrenaline surge going in a small way, to put off the crash. (A bit like drinking more alcohol the day after a night of heavy drinking to delay the inevitable horrible hangover.)
  • Many patients with M.E. have been treated appallingly in the earlier stages of their illness. Medical abuse is very common. Patients have often been told or forced to keep pushing through their limits and that this is what they must do if they ever want to recover. This ignorant advice has forced many patients to develop a very high tolerance for pain and discomfort - and this can be a real obstacle when it comes to training oneself to rest appropriately when experiencing minor symptoms. Patients have often become very used to paying a high price afterwards for every little bit of fun they have or every task they do, and have had to accept this as a way of life for so long that change can be difficult.
  • Many patients, along with much of the general population, have a very strong work ethic and at times find not pushing themselves to do things very difficult. M.E. patients need a level of discipline at least as high as the average Olympic athlete to control and restrict all their activities so completely for years.
  • M.E. is an acute onset disease which means that patients go from healthy to very disabled from one day to the next. Being so disabled so suddenly is shocking and takes a long time to get used to. Particularly in the early years of M.E., patients often feel the need to constantly push at the boundaries to work out where their limits are. This is also often tied to denial of the realities of the disease, and a desire to keep ignoring physical limits in the madly optimistic hope that this will make them go away as quickly as they came.

Other reasons include:
  • Due to the brutal severity of M.E., some M.E. patients must overexert just to live or to have a little bit of basic human contact.
  • Many M.E. patients overexert themselves as they have no other choice, unfortunately, and do not have the appropriate financial or practical support they need due to the political situation facing M.E. patients. Patients with M.E. are also often forced to overexert themselves in order to get the welfare payments they are entitled to (and need to have to survive) and to try and get some basic medical care.
  • Many M.E. patients are told that 'everyone recovers, it is just a matter of when, and at most you will be well in 5 years' by ignorant doctors, websites and patients that do not understand the massive difference between the neurological disease M.E. and mere post viral fatigue syndromes. Thus they have no idea that there is a big long-term cost with every short-term relapse, and by the time they do get this information it is often far too late and they have become severely affected and greatly harmed their chances of future recovery.
  • Many M.E. patients are told that they are not ill, and that they cannot do things simply because they believe they can't. This incredibly abusive brainwashing can lead many patients to again and again
  • Try and push past their limits in a brave but misguided effort to 'mind over matter' the disease. Unfortunately, many patients have so much faith and trust in their doctors that they ignore what they know to be true about their own bodies and their disease for many months or even years, often ending up severely affected and very disabled.
  
What signs may indicate a relapse or an adrenaline surge?

Signs that a M.E. patient is overexerting and/or running on adrenaline may include the following:
  • Very fast and continuous talking is a sure sign of an adrenaline burst. Speech may also become very loud as the patient becomes unable to modulate their volume level. This may also be accompanied by fast and jittery movements. Speech may make evident feelings of euphoria, over-excitability or wild optimism and will often be less well-considered than normal. The patient may also sit up or stand for longer than usual (without realising they are doing so) or get fired up to undertake tasks that they would usually be too ill to do. (Big cleaning or organisational tasks for example.)
  • After or during an adrenaline surge, sleeping and resting is very difficult as the patient feels 'wired' and very "unfatigued". Sleep onset may be delayed for many hours, perhaps leaving the patient unable to sleep until mid-morning or unable to sleep that night at all. The patient may also only be able to sleep for one or two hours at a time, awaken for a few minutes many times during the night, and/or may experience very light sleep where the slightest noise wakes them up.
  • Particularly in the first few years of the disease, patients may sleep, or be unconscious, for much longer than usual after overexertion, perhaps 12 - 16 hours or more. In very severe cases, the patient may be unable to maintain consciousness for more than a few hours a day.
  • When suffering a severe neurological episode M.E. patients may be mistaken for being drunk or high on drugs. They may slur their words, talk very fast and ramble, seem euphoric and have very poor balance.
  • A lack of facial expression and 'slack' facial muscles and/or extreme facial pallor.
  • A burning sensation in the eyes and/or an inability to tolerate visual stimulus and to keep the eyes open.
  • Excessive water drinking (to try to boost blood volume).
  • Excessive hunger and a desire for sugar- or carbohydrate -rich foods. Even after eating, the patient may still feel as if they have very low blood sugar and may need to eat far more often than usual.
  • Sweating or shortness of breath after minor exertion.
  • Visible shaking of the arms or legs or twitching facial muscles.
  • Paralysis and weakness in the muscles or an inability to move, speak or understand speech.
  • Sudden loss of ability to walk.
  • Very sore throat and/or painful and tender glands in the neck (and possibly other flu-like symptoms).
  • Very distinctly pink, purple or blue feet or legs, with white blotches, after standing or sitting for too long.
  • Patients may complain of a severe headache or feeling of pain or pressure at the base of the skull. This may also be accompanied by pain behind one or both eyes or ears, or blackouts.
  • Sudden onset ringing in the ears or loss of hearing.
  • During and after overexertion, a patient's pulse will very often become much faster (150 bpm or more), their blood pressure will become lower and their temperature may rise and they may feel very hot (or alternating very hot and very cold). Pulse and/or temperature measurements may be useful in determining when a patient is overexerting. As blood pressure readings tend to only be severely abnormal when the patient is standing or sitting upright - which in itself causes relapse - this test will often be counter-productive and inappropriate.

Other things to be aware of:
  • Sometimes when the patient is running on adrenaline, it is very obvious that this is what is happening. The patient is able to do more than usual but feels very unwell and wired; a bit like they haven't slept in days but have had a LOT of coffee. At other times, particularly where the adrenaline surge is long-lasting, the adrenaline effects can be more subtle and can easily be mistaken for genuine wellbeing for a period of time.
When a patient declares that they are improving and suddenly able to do tasks again which they have not been able to do for many months or years - and this occurs right after a very big task has been completed such as a house move or a very taxing trip to the doctor, it is almost certainly an adrenaline surge and not a real improvement. The big task was well beyond their limits and so the body has releases a surge of adrenaline just to cope. Unfortunately, this type of lower-level but prolonged adrenaline surge will often be less easily recognized for what it is by the patient, especially where there are problems with memory and placing events which occurred weeks ago in the appropriate timescale. (Events which occurred more than a few days ago may be forgotten, or seem to have occurred much longer ago than they actually did.)
    
This type of adrenaline surge can sometimes fool even the most experienced M.E. patients. Having hope of improvement replaced with the realities of a severe relapse can be very disheartening, to say the least.
  • When a patient regularly pays a big price for doing small tasks but then suddenly pays only a small price for a big task, suspect an adrenaline surge. There is just no such thing as a free lunch with M.E., unfortunately. (No expected relapse indicates use of the 'credit card' or that the patient's body is 'writing cheques it can't cash!')
  • Often a considerable rest period is needed before and after a task, which may be hours, days, weeks or months long. For example, someone may need 2 weeks rest before an outing, for example, and may then spend 3 weeks extremely ill afterwards recovering from it. The need for a long rest period before a task is a sign that this task is not within usual limits and will probably require an adrenaline surge to be completed and so be detrimental to the patient's long-term health.
   
Ideally, a patient will only complete tasks which can be done daily or every second or third day without causing relapse. The goal is to do only 80% of the activity that can be done sustainably each day.
  • Thanks to adrenaline surges, a patient may spend several hours one day a week studying or working and then 6 days extremely ill and disabled, or be able to struggle through study or work part-time and spend the other half of their week as well as all their weeks off and end of year holiday time extremely ill and disabled. This type of schedule can only be kept up for a few years at best, as the patient becomes sicker and sicker and less able to bounce back from relapses.
  • Some patients will manage their limits very carefully but still exhibit signs that they are running on a low level of adrenaline most or all of the time. This is likely an indication that more rest is needed and that more challenging tasks should, if possible, be scaled back or discontinued.
  • When the adrenaline surge starts to wane, the patient will often feel very irritable. Part of this is due to problems with blood sugar and so eating a substantial meal can help the patient feel better both physically and emotionally. Cravings for sugar and carbohydrate-rich foods are common at this time, but a meal containing some protein, fat and some low GI and GL carbohydrate foods is a better choice. Part of this is also an emotional response, as coming down form an adrenaline high is very difficult emotionally. A patient has just had a reminder of how it might be if they were not as ill and disabled, and also has a significant worsening of their symptoms and disability level.
     
The patient may also feel very cold and shaky and even more sensitive than usual to light and noise as an adrenaline surge starts to wane.
  • When a person with M.E. starts to rest after an adrenaline surge, it takes a little while for the adrenaline to wear off. So the patient will start resting and slowly start to feel more and more unwell. Unfortunately the patient will have to go through a period of feeling much worse, in order to feel better. Starting to feel worse shows that the adrenaline is wearing off and that the patient is resting properly. The period of feeling very ill may last for hours, days or weeks or longer, depending on how ill the patient is and how severely they overexerted.
    In contrast, when a M.E. patient who has not overexerted rests they will feel better right away and this improvement may continue to build over time. Thus feeling much more ill after a period of resting is another sign that the patient has been running on adrenaline and overexerting.
  
What can you do to help?
  • When you notice fast talking, and other signs of an adrenaline burst or surge, encourage the patient to slow down. Perhaps remind them that the sooner they rest, the better off they will be.
  • When a patient is talking very fast and very loudly, subtle reminders to speak more quietly may be helpful. (Remember that slow slurred talking may in fact be a very good sign of health and of living within limits!)
  • When you notice a patient sitting or standing up when they do not need to, or for longer than they can usually cope with, a reminder to lie down may be helpful as the patient may not realise that they are standing up for too long.
  • When the patient has completed a big task that was far beyond their limits out of necessity, be aware from the outset that this will cause a surge of adrenaline to be released. This surge will affect the patient during the event but probably also for some days or weeks or months afterwards. The patient may feel somewhat less ill and be able to do some tasks which they haven't managed for some time. But tasks done using adrenaline surges come at a very high cost long-term and so must be strongly discouraged and absolutely never encouraged. 
  • Making sure that the patient is aware of this characteristic of M.E. before a big task is completed and before they tragically misinterpret these signs of serious overexertion and illness as a desperately wanted improvement in their condition can only be helpful.
  • When a big adrenaline surge has occurred, the only way to stop it is to make sure that the body is no longer placed in physiological difficulty. For the severe M.E. patient, this will mean at least 3 days of complete rest. (The time period of rest needed will vary with how severe and prolonged the surge is and how ill the patient is.) Adrenaline will stop being released when the body is at rest and time has passed allowing the adrenaline in the system to wear off. 
  • Severely affected patients will need almost complete rest constantly, to avoid adrenaline surges and relapses in symptoms.
  • Do not instigate conversations with a patient when they are trying hard to come down off an adrenaline surge. You may ruin hours of solid resting by asking a question that forces the patient's body to have to rely on adrenaline again in order to reply. If possible, write down any questions you have so that the patient can answer them in their own time and in the way easiest for them. When patients are severely affected and can't speak often, you may want to devise a system whereby they can reply to yes and no questions or questions with 2 options using hand signals or printed cards.
  • If possible, if you are a carer who visits the patient's home for a few hours a day, make a set time to talk to the patient so that they do not have to be in 'on' and ready to talk the whole time you are there. Staying 'on' may require an adrenaline burst and leave the patient very ill afterwards even of you only spoke to them very briefly. Having to be 'on' in case of interaction is almost as taxing as actually talking, for many patients.
  • When you speak to a M.E. patient who is very ill or relapsing, speak slowly, calmly and somewhat softly. Do not speak loudly or shout. Do not ask stressful or difficult questions when the patient is at their most ill or if it is not their 'best' time of day.
  • Don't repeat things unless you are asked or indicated to do so. M.E. patients often have a significant time delay in understanding spoken words, and they may rely on a period of silence after each statement in order to understand what you have said.
For more information on how to appropriately treat M.E. patients and help them to avoid relapse please see the following two essential papers: Hospital or carer notes for M.E. and also Why patients with severe M.E. are housebound and bedbound.
  
How should you use this information?

This paper largely focuses on patients who are at the severe end of the moderate continuum to severely affected patients who are almost entirely bedbound. It will have to be adjusted somewhat for patients who are more moderately affected, or extremely severely affected.

How much assistance and guidance you give a M.E. patient to help them minimise relapses depends on several factors. These include how close you are to the patient, how receptive they are to input from you, how ill the patient is and how well they are managing their symptoms and relapses themselves.
M.E. patients understand their own limits very, very well almost all of the time. All they may need from you is the occasional verbal reminder to lie down or to rest.  Perhaps in most cases, just the fact that you have a desire to help and have read this paper and that you both have a solid understanding of the challenges they face and the nature of M.E. relapses will be enough. Knowledge is power.

Conclusion
 
It may seem obvious that M.E. patients would always do what is best for their long-term outcome, but this is not always the case. M.E. is a very difficult disease to manage. M.E. patients are very often sick to death of all the resting, carefulness and explaining required of them and so anything that you can do to help is very welcome.