jeudi 15 septembre 2016

Le désert de nos vies

Assez régulièrement, je fais le tri dans mes messages reçus dans ma boite courriel, car ça s'accumule à une vitesse folle.  En faisant le ménage, j'ai mis la main sur un message que j'avais envoyé à un ami en 2007, et qui vivait des moments difficiles. Il remettait en question des engagements importants qu'il avait pris dans sa vie: il se sentait perdu, cherchait de nouveaux repères. Ceux dans sa vie ne lui convenait plus. Je me rappelle qu'il ne se sentait pas bien dans sa peau, car les nombreuses questions qu'il se posait ne lui donnait pas de répit. 

J'ai pensé vous partager ce que je lui avais répondu. Certainement que nous sommes tout un tas de gens à nous remettre en question sur cette planète, c'est le propre du genre humain. 

J'ose espérer que ce texte vous inspirera aussi, quel que soit ce que vous vivez :)

Au plaisir,

 Mwasi 



Merci à A pour cette photo



Le désert de nos vies



Bonjour cher ami,

Merci de ton message d'hier. Je ne sais expliquer comment je sens et ressens ce que tu vis...ça m'arrive parfois avec des personnes qui sont loin physiquement. Mais j'ai cessé de chercher à comprendre, c'est ainsi. Je vois tes questions, elles sont importantes, essentielles et je ne sais y répondre moi non plus, du haut de mes 46 ans.

Je n'ai qu'une envie, étrangement, et c'est de te parler du désert, si tu le veux bien.

Le désert est un lieu mais aussi un état d'être, un passage.
Il est d'abord terrifiant car on s'y sent seul, coupé du monde, des gens, de ce que l'on connaît. 
C’est un lieu, un état étrange.
On pourrait même croire que c'est la mort et c'est presque cela...
C'est en fait un passage vers autre chose.
Et si tu revois le film de ta vie, tu verras que le désert y a été présent, plus d'une fois et plus ou moins fortement, selon les âges et les étapes.
Le désert intérieur fait monter les peurs, les questions sur le ou les sens de la vie...
Le désert remet tout sur la table, à sa façon, et il est heureux qu'il en soit ainsi...bien que les soubresauts et l'angoisse que ça suscite ne sont pas de tout repos.

C'est dans le vent et l'intense chaleur inhabituelle, que l'âme et le coeur doivent se mettre à l'écoute de la souffrance, des douleurs, des questions. Écouter, regarder, voir et accueillir.
Accueillir les joies est facile, merveilleux.
Accueillir le mal-être, les montagnes de questions crée un malaise diffus ou intense et nous n'y sommes pas habitués.
Et pourtant...cette partie de nous contient sa part de cadeaux à partir du moment où nous acceptons de l'embrasser, de lui laisser sa place...
Et tout comme le reste, cette partie, une fois accueillie, laissera place à de nouveaux horizons, à de nouvelles motivations, à une personne régénérée, renouvelée...

Laisse le vent te secouer...laisse le vent plier le souple roseau que tu es.
Laisse le vent "ouvrir" le grain que tu es...
Laisse tes certitudes être ébranlées, "ouvertes", regardées, triturées...

A-t-on déjà vu une feuille d'automne colorée qui accrochée à sa branche, hurlait sa résistance, son non vouloir et refusait de partir dans le vent pour finalement enrichir le sol par sa décomposition?
A-t-on déjà vu un rocher qui sur la plage, a résisté à la continuelle danse des vagues sur ses flancs afin d'être transformé en sable fin, ces minuscules grains qui autrefois étaient ce rocher?

Le désert...

C'est aussi là que la peau du serpent craque et donne lieu à une nouvelle peau....
C'est aussi là que la chenille après tant d'efforts, donne naissance à un merveilleux papillon...
C'est aussi là que la femme, tordue de douleurs et de contractions, donne naissance à un nouvel être tout neuf...
C'est aussi dans l'apparente absence de sens, de réponses que surgira de nouveaux sens, de nouvelles directions, un nouveau Toi.
Tu y verras la VIE dans ce désert...
Soudain, tu verras qu'il y a une multitude d'insectes que tu n'avais pas remarqué, te croyant seul...
Un goutte d'eau tombée la nuit fera surgir une fleur merveilleuse qui la veille, n'existait même pas.
Tu seras différent...ce sera toujours TOI, mais à la fois différent.
Fais confiance à la VIE qui t'a créé...elle te donnera tout ce dont tu as besoin, comme elle l'a toujours fait depuis ta naissance...
Abandonne-toi à elle, cher ami. Laisse-toi bercer.
Un poète québécois Félix Leclerc disait: "C'est beau la mort, c'est plein de vie dedans"...

Je te laisse sur ces quelques lignes.
Sache que tu peux compter sur moi, en tout temps.  
Je suis là...


lundi 5 septembre 2016

Mon été en quelques constats






Je fais un petit retour sur cet été qui s'achève tranquillement. Mon été 2016 se révèle être très différent de l'été dernier. En outre, je n'ai pas voyagé en dehors de Montréal comme j'ai l'habitude de le faire. 


Pas assez d'énergie pour me déplacer, mon corps trop épuisé par les douleurs ressenties de jour comme de nuit. Et le fait de rester sur place a beaucoup joué sur mon moral. Les bruits environnants (Montréal est bardée de cônes oranges!), la circulation plus dense dans mon quartier, et la chaleur infernale....ouf! on étouffe.

Quand je me relis, les problèmes de sommeil remontent à si loin que j'en perds le compte.  Après des mois d'attente, j'ai pu enfin voir mon pneumologue dernièrement, et obtenir certains résultats de la polysomnographie passée en mars dernier. 

J'avais très hâte de voir ce spécialiste, désespérée de mon état d'épuisement profond, et des nuits agitées. Je me suis levée si souvent en pleurant que je me suis sérieusement demandé ce qui allait m'arriver. Je manque de VRAI SOMMEIL. Vous savez? Celui qui vous fait vous étirer de bonheur, et sourire :)

La polysomno a révélée que mon apnée a diminuée. La pression d'air de ma CPAP baissera donc de moitié. Aussi pendant la nuit, mon coeur passe sous la barre des 40 bpm. Pas bon ça. 

Aussi, mon pneumologue a constaté que pendant la nuit, il y avait aussi de longues périodes d'éveils. Ces périodes d'éveils nocturnes sont causées par les douleurs, ce qui venait confirmer et reconfirmer ce que je m'acharnais à dire à tous les médecins et spécialistes que je vois depuis des mois: les douleurs me réveillent la nuit.  

Faites-moi dormir, docteur!!!!!


Voilà ce que j'ai dit au médecin, au travers des larmes qui coulaient et coulaient encore sur mon visage, et je m'en fichais à vrai dire. Quand on n'en peut plus, on n'en peut plus. 

Le pneumologue m'a proposé un médicament pour m'aider à dormir et à contrôler les douleurs. Je suis à faire l'essai de la doxépine (générique silenor). La mise en garde habituelle sur le web est de rigueur, si vous pensez en parler avec votre médecin. Vous savez que ce qui convient à une personne, peut ne pas convenir à une autre, donc prudence. Quand on vit avec l'EM, les effets secondaires et efficacité d'un médicament varient beaucoup d'une personne à l'autre. 

Bon, sérieusement, j'ai commencé à prendre ce médicament à raison de 3mg par soir depuis moins d'une semaine. Voici mes constats pour le moment

*le médicament semble agir rapidement: mes paupières se ferment quelques minutes seulement après l'avoir avalé. 

*je sens un léger mieux dans mon corps, un petit peu plus d'énergie...Attention, un piège me guette: cette sensation déclenche une sorte d'automatisme dans mon corps, et qui le conduit à croire qu'il y a de l'énergie disponible, donc un risque de dépasser mes limites. Je me surveille d'autant que je connais mieux mon corps "d'avant" ainsi que ses réactions: tendance à me lancer par en avant, et de "brûler" l'énergie à fond! Au réveil, les courbatures et douleurs sont encore présentes.

*d'après mes sensations, le syndrome des jambes sans repos est encore et toujours à l'oeuvre: mes jambes font mal. Je dois revoir le neurologue sous peu à ce sujet.

*le pneumo a conseillé la réduction voire l'arrêt du bisoprolol, béta bloquant qui diminuerait trop mes battements cardiaques la nuit, et qui me nuit au lieu de m'aider. Je suis donc à le réduire, mais j'ai besoin de temps pour que mon corps s'adapte à ce changement. Pour le moment, je remarque je m'épuise plus vite. Est-ce l'effet de la réduction du biso? Je ne sais pas encore.

*Un autre constat, mais qui n'est peut être pas lié à tout ce que je viens de raconter. Je sens que je suis davantage en contact avec mon énergie réelle. J'évalue que j'en fais encore trop, que je ne respecte pas suffisamment mon niveau d'énergie. Je m'attarde davantage à étudier la "mécanique" de ma pensée pour identifier pourquoi et surtout "le comment" j'évalue mon énergie.

Je n'ai pas envie de me taper dessus ou de me critiquer, car je sais que lorsque j'emprunte cette voie, je ne fais qu'ancrer davantage le dépassement de mes limites. Je préfère orienter mon discours interne vers la douceur et la compassion envers moi-même. Nettement plus intéressant et positif. Mais c'est parfois un défi, je le reconnais.

Faire preuve de compassion envers moi-même me permet de garder les "voies ouvertes": je me dis que je ne suis pas encore arrivée là où je souhaiterais être, mais que je suis sur le bon chemin pour arriver à vivre en harmonie avec l'énergie disponible, sans forcer.  J'en ai assez de m'assommer et de culpabiliser parce que j'ai dépassé mes limites. Il est grand temps que je me traite mieux, et avec plus de douceur :)


Verdure un jour, verdure toujours

 

Pas de voyage dans l'air, alors j'ai profité de ma cour bien verte. J'ai pris soin de mes plants de tomates, de mes fleurs et herbes médicinales.  J'ai pu faire quelques arrosages en position assise pour ne pas trop m'épuiser. Et quel bienfait que de prendre soin de ses plantes: j'y vais à mon rythme et comme je le veux. Hier par exemple, j'ai fais une belle récolte de bébé tomates, juteuses et sucrées, en position assise, quasiment dans les plants. J'ai pu faire une provision de ces petits bonbons, trop délicieux car gorgés de soleil. Quelle joie de pouvoir récolter cette jolie fraîcheur à quelques pas de chez moi...Je me trouve vraiment très chanceuse, je l'admets.


Un régal pour les yeux et la bouche :)

J'ai commencé à changer autre chose aussi: mes repas sont plus petits, quitte à manger plus souvent. On dirait que cette façon de m'alimenter me convient mieux, et m'épuise moins également. Je n'ai pas très faim, ça c'est une chose. Et j'ai remarqué que manger m'épuise, c'est fou hein? Dans tous les cas, je tente des expériences et j'aime bien voir ce que ça donne. Dans ce cas-ci, je constate que de me nourrir ainsi me convient davantage.

Avant de terminer, et pour faire le lien avec l'étude de Naviaux, le site américain Health Rising a posté un nouveau billet sur ce sujet: le Dr. Maureen Hanson, médecin et généticienne, confirme les résultats du Professeur Naviaux: http://www.healthrising.org/forums/threads/hansons-metabolomics-me-cfs-study-validates-naviauxs-core-finding.4846/, dont j'ai parlé hier. 

C'est à lire :)


Bon dimanche à chacun

Mwasi


dimanche 4 septembre 2016

Espoir et signature chimique de l'EM

Bonjour

Il est près de 8:00 du matin. Sur Montréal, une douce lumière automnale éclaire les alentours. 
De ma fenêtre, je vois un ciel bleu éclatant sans nuage. 

Avant toute chose, j'aimerais prendre le temps de saluer les nombreux lecteurs de ce blogue. Tout particulièrement, j'aimerais saluer les lecteurs en France.

Je souhaite aussi saluer plus spécialement l'équipe du site web de la Communauté francophone des malades de l'encéphalomyélite myalgique, qui travaille d'arrache-pied pour traduire des articles, billets et études portant sur cette maladie invalidante, permettant ainsi à de nombreux francophones malades ou non, d'avoir accès à ces résultats de recherche traduits, et de les mettre en lien entre eux par le forum.

Bravo à vous tous pour ce travail de moine! 

Plus récemment, l'équipe de ce site a traduit un article très important, voire même majeur portant sur la signature chimique de l'encéphalomyélite myalgique. 

Pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, je vous encourage fortement à lire cet article, car on y retrouve des informations et résultats qui font en sorte que l'espoir est permis face à l'EM. 
Je crois que nous sommes devant une avancée majeure, rien de moins. 

L'article porte sur les résultats d'une étude faite par le professeur Robert K. Naviaux:





Se permettre d'espérer....pourquoi pas?



Imaginez.

Si cette signature chimique -d'ailleurs les chercheurs semblent tous sur sa trace ces derniers mois- nous en révèle autant, c'est signe que notre communauté est proche de résultats concrets et de poids concernant l'EM. 

Nous ne sommes pas fous.
Ceux qui vivent avec l'EM le savent, mais il est bon de se le redire :)
Nous ne sommes pas des simulateurs en manque d'attention ou en mal de projet de vie.

Nous vivons avec une maladie invalidante, invisible, complexe, et dont les manifestations, s'il y en a de semblables, peuvent aussi sensiblement différer d'une personne à l'autre. 

S'il l'on en croit le professeur Naviaux, les malades de l'EM se retrouvent à égalité en ce qui a trait à cette fameuse signature chimique: "Selon le professeur Naviaux, ces découvertes montrent que l’EM/SFC possède une signature chimique identifiable objectivement chez les hommes et les femmes et que la métabolomique ciblée (l’étude des métabolites présents dans le sang), qui apporte des informations directes sur les molécules impliquées, peut apporter des informations exploitables pour un traitement". 

Un test diagnostic.
Un ou des traitements adaptés à nos conditions.
Une vie à vivre....

Et vivre mieux, ça se peut!

Voilà ce dont nous avons besoin, ce dont j'ai besoin.
Ce n'est pas demain matin que nos vies changeront, c'est vrai. 
Mais nous sommes près du but, et il y a de quoi se réjouir.

Cette étude me donne de l'espoir.  Et l'espoir, c'est cette petite fenêtre qui permet de mettre le nez dehors, et d'aspirer une bonne goulée d'air frais :)


Bon dimanche à vous.

Mwasi



mardi 30 août 2016

De retour

Bonjour,

Je suis de retour :)

On y va à petites touches avec ces quelques photos croquées dans mon quartier.

Contrairement à d'autres étés, je n'ai pas voyagé, du moins pour le moment.

J'avoue que l'énergie physique n'a pas vraiment été au rendez-vous.

J'ai donc profité davantage de ma cour relativement verte comparées à bien d'autres espaces autour de chez moi. J'ai pu ainsi prendre soin de mes plants de tomates, faire quelques arrosages en position assise quand la station debout était trop difficile à garder. Heureusement, j'ai des voisins qui m'ont souvent offert de faire les arrosages quand mon énergie était trop basse.


Les canicules 

 

C'est connu, les personnes qui vivent avec l'EM supportent difficilement les canicules. Et pour cause.

Ces chaudes journées ont été rudes à endurer: douleurs et courbatures accrues, inconfort, pieds enflés qui piquent, maux de tête, épuisement, insomnies etc.

J'ai constaté aussi que pendant ces périodes, les médicaments semblent avoir un impact plus grand sur mon corps: ils agissaient plus vite et plus fort. J'étais plus "assommée" que d'habitude.

C'est la première fois que je fais ce constat.  

Par temps humide, j'arrivais parfois à marcher tôt en matinée alors que la chaleur n'était pas encore trop élevée. Ne serait-ce que quelques minutes, ces marches m'ont vraiment fait du bien.

Au retour, je m'hydrate, et je reste tranquille sur mon balcon avec une pile de livres, mes mots cachés ou un journal. Cependant, ces phases assises sont aussi un supplice, car les douleurs sous les fesses et dans les jambes font qu'il m'est difficile de rester 10 minutes tranquille. Il faut alors me lever, bouger...







Je nous souhaite à tous une bonne "rentrée", qu'elle soit professionnelle, scolaire ou autre :)

Je vous laisse admirer ces jolies fleurs, captées au hasard de mes balades.

Et vous, comment s'est passé votre été?

Une question pour vous:  y a-t-il des sujets que vous souhaiteriez voir abordés? Si tel est le cas, n'hésitez pas à m'en faire part en m'écrivant à mwasikitoko07@gmail.com. 


Au plaisir de vous retrouver!


Mwasi


jeudi 21 juillet 2016

Pause estivale



Bonjour,

Au moment de vous écrire ces lignes, je sens l'air frais qui entre par ma fenêtre. J'admire le bout de ciel bleu et les arbres qui bougent mollement au gré du léger vent qui souffle. 

Pourtant j'ai les pieds gelés, et je porte une veste de polar pour me réchauffer.

Pour le moment, le temps est frais et les prévisions météo annoncent une journée de près de 30 degrés avec un humidex de 36. La veste de polar ne sera donc plus de mise dans quelques heures à peine. 

Comme quoi la vie est changement. Elle n'est que changement.

Il est temps pour moi de prendre une pause d'écriture de blogue. J'ai la chance d'avoir du temps pour prendre soin de ma santé, alors je vais profiter de cette belle période estivale pour refaire le plein de beauté. 
 

Je vous reviens le mois prochain :) 


Prenez soin de vous et bon été,


Mwasi

dimanche 17 juillet 2016

Merveilleuse mélisse

Odorante mélisse du jardin

Je vous présente la mélisse (melissa officinalis), une plante originaire de la Méditerranée. C'est pour moi tout un honneur et un privilège que d'avoir cette grande dame au jardin, et surtout, de vous en parler. Mon billet du jour vise à vous partager ce que j'expérimente actuellement avec cette plante pour le moins très particulière. Cette plante combine tout un lot de propriétés inouïes: bonne pour la digestion, elle a aussi un effet sédatif, tranquillisant et calmant. Elle aide également à traiter les troubles nerveux et cardiaques. La mélisse contribuerait aussi à réduire les insomnies par ses effets et traiterait aussi les problèmes intestinaux.


Gestion de l'épuisement/douleurs

 

Pour gérer les douleurs, je combine deux antidouleurs (cannabinoïde et opioïde). Bon, je l'ai répété bien des fois: le sommeil est rude à obtenir, et il est fragmenté en bonus. Je suis consciente que les médicaments que j'ingère ne sont pas des bonbons, loin de là.  Aussi, il ne faut pas se leurrer: les douleurs ne sont pas couvertes complètement, et les dodos ne sont pas réparateurs pour autant.

Alors je cherche des solutions autres pour tenter d'améliorer mon état. J'y vais avec beaucoup de prudence quand il est question d'essayer une plante ou autre chose qui pourrait avoir des impacts sur ma santé ou interagir avec les médicaments que je prends.

Je connais les vertus de la mélisse depuis plusieurs années, mais cet été je suis revenue en force vers cette plante médicinale d'un beau feuillage vert. Depuis deux à trois semaines, je me fais des infusions de feuilles de mélisse fraîches, et j'en bois de deux à trois tasses après le repas du soir. J'utilise cinq ou six feuilles de mélisse que je laisse infuser dans l'eau bouillante pendant une dizaine de minutes, pour libérer tous ses éléments. J'utilise environ un litre d'eau chaude pour laisser infuser, et je conserve ce qui reste au réfrigérateur.


Voici les effets observés sur mon corps: 

-une digestion plus facile, réduction des reflux gastriques;

-quelques minutes après avoir bu, je sens que mon corps est moins crispé, un peu plus détendu. Un effet général relaxant de mon corps, des muscles. Ça ressemble un peu à l'effet d'un verre de vin mais en plus doux. Bien que je n'ai pas pris d'alcool depuis des années, c'est ce que l'effet me rappelle. 

-mes pensées ralentissent de 200km/heure à ....10km :) Mon cerveau speedé ra-len-ti. Cependant je ne suis pas légume pour autant :)

-au coucher, je sens encore l'effet doux et calmant de la mélisse.

-le matin au réveil, j'ai quand même les "douleurs du déménageur". Par contre, je sens que quelque chose se passe dans mon corps: il est légèrement mieux "reposé", moins en état de fébrilité et de nervosité. Je serais curieuse de savoir qu'est-ce qui se passe pendant la nuit avec mon corps quand j'ai bu de la mélisse? Car non, je ne sais pas ce qui se passe, perdue dans mon sommeil chimique et grouillant avec mes jambes sans repos.

Un seul inconvénient noté pour le moment: il me faut me relever la nuit pour aller aux toilettes. La tisane, bien entendu...

Bref, je ne crie pas au miracle mais il reste que ce petit plus me fait du bien. Je tenais à le partager pour que d'autres personnes affectées par l'EM, la fibromyalgie ou des problèmes d'anxiété ou de sommeil puissent bénéficier des bienfaits de la mélisse.

Je suis en train d'étudier comment faire pousser la mélisse en pot dans la maison pendant l'hiver. J'aimerais bien réussir à la conserver à l'intérieur, car la forme fraîche de la mélisse demeure la forme idéale de consommation. 

J'ai même lu ceci au sujet de la mélisse:

"À noter : l'infusion de mélisse peut représenter une aide pour accompagner les patients qui souhaitent cesser l'utilisation d'anxiolytiques chimiques, car son mode d'action est similaire. Les composés responsables de cet effet sont l'acide rosmarinique, l’acide ursolique et l’acide oléanolique qu'elle contient." https://digestion.ooreka.fr/astuce/voir/332696/tisane-de-melisse

Je vous le disais: c'est une plante médicinale particulière. Et une petite recherche sur le web vous offrira toutes les informations possibles sur la mélisse.

Cette plante adore pousser en plein soleil ou mi ombre, et elle ressemble passablement à la menthe:  elle pousse en rhizome et est très envahissante si on ne la contient pas. Si vous voulez en faire pousser au jardin, il faut bien planifier l'endroit où on la plante sous peine d'en avoir absolument partout. Elle se resème d'elle-même facilement, un avantage ou désavantage selon la perspective qu'on adopte. Je rêve d'en faire pousser des champs immenses, mais je n'ai pas le terrain pour cela, alors j'en plante un peu partout où je pense que ça peut prendre. Bref au niveau de la culture de la mélisse, ce n'est pas difficile mais il faut quand même tenir compte de cet élément. 


Précieuse mélisse! On peut aussi sécher ses feuilles pour les infuser


http://annemcintyre.com/herb-garden/


Pour les curieux qui souhaitent pousser plus loin sur le sujet, voici le livre de référence que j'utilise pour me renseigner sur les plantes, leurs propriétés et utilisation. Il est un peu cher, mais c'est un ouvrage qui vaut son pesant d'or, car très complet.

Je vais poursuivre l'expérience avec la mélisse, et continuer de colliger mes observations. Gardons en tête ceci: quand nous sommes affectés par une maladie telle que l'EM, les réactions aux médicaments, plantes, huiles essentielles etc., peuvent facilement différer d'une personne affectée à une autre. C'est pourquoi il faut être vigilant et observateur des effets sur soi-même. L'EM en fond de toile de santé peut provoquer des réactions ou effets inattendus: tout cela pour dire que les effets de la mélisse sur moi peuvent ne pas avoir ces effets sur d'autres et vice versa.

La tisane de mélisse a un goût léger et citronné fort agréable. Je vous en souhaite une bonne tasse :) 

Si vous voulez partager votre expérience avec la mélisse ou d'autres plantes, vous pouvez toujours m'écrire à mwasikitoko07@gmail.com


À très bientôt,


Mwasi



lundi 11 juillet 2016

Fibromyalgie: un test pour évaluer la sévérité.


Source:  Psychomédia

Dans les messages courriels reçus hier, j'ai eu la surprise d'en recevoir un provenant de psychomédia,  et portant sur la fibromyalgie.  

Tiré du site:

"Ce test, le Questionnaire de l'impact de la fibromyalgie révisé, est l'un des plus utilisés pour l'évaluation de la sévérité des symptômes et de leur impact dans la vie quotidienne chez les personnes qui ont un diagnostic de fibromyalgie. Il est souvent utilisé pour évaluer l'évolution avant et après un traitement par exemple. Son utilité est différente des tests déjà présentés sur Psychomédia qui sont utilisés pour le dépistage et le diagnostic de la fibromyalgie."

Le test comporte 21 questions à répondre en ligne, de façon anonyme, et aucunes données ne sont conservées. J'ai fais le test et je semble correspondre au profil de "fibromyalgie sévère". 

J'avoue que les questions sont assez précises et les réponses me sont venues assez naturellement. Pour ma part, ça m'indique que c'est un test qui évalue correctement nos situations physiques respectives. 

Intéressé à faire le test? Vous déroulez tout au bas de l'article et vous cliquez pour répondre.

Voici le site:
http://www.psychomedia.qc.ca/fibromyalgie/test-questionnaire-de-l-impact-de-la-fibromyalgie


Si le coeur vous en dit, laissez-moi savoir comment vous trouvez le test, et quel est votre résultat?

De mon côté, je me "prépare" (je ne sais pas comment au fait) aux effets de la canicule sur mon niveau énergétique. Si je me fie à la dernière expérience, ce fut un peu rude...On nous annonce un ressenti jusqu'à 40 degrés d'ici mercredi.

D'ailleurs que dis-je, les effets sont déjà présents, car hier j'ai dû annuler mon précieux petit déjeuner dominical avec un ami. J'annule rarement, car nous sommes voisins. Mais pas le choix: énergie nulle, nausées, articulations qui pulsent de douleurs. Deux à trois siestes hier. Je reconnais là les signes précurseurs de changements de pression barométrique sur mon corps. Pas de preuves scientifiques à vous offrir, mais je suis convaincue que cette dernière, associée à un taux d'humidité élevé, nous causent du tort physiquement. 

Je finirais bien par trouver ces études. D'ici là, vivons l'été tout de même, car c'est si court :)

Bonne lecture,

Mwasi