dimanche 13 septembre 2015

Vivre le moment présent

Bonjour,

La semaine qui vient de s'écouler a été rude sur le plan énergétique et moral. La conclusion n'est pas difficile à tirer après ce que j'ai pu en dire.

Hier, je me suis appliquée à suivre à la seconde près l'énergie disponible, en tenant compte de mon humeur un peu plus solitaire que d'habitude. J'ai eu une invitation à un brunch aujourd'hui, que j'ai gentiment refusée.

Je préfère consolider les petites énergies qui remontent doucement. D'autres paramètres ont aidé à cette décision: plusieurs invités inconnus et le lieu du propriétaire que je ne connais pas non plus. Moi qui aimait tant rencontrer de nouvelles personnes, je mesure dorénavant l'énergie que comporte la rencontre et le dialogue avec les gens! Telle une fleur privée d'eau, je "fane" deux fois plus vite et demander à m'étendre quelque part pour récupérer me semblait un peu difficile dans ce contexte. Bref, le rendez-vous sera pour une autre fois. 

Je me rends compte que mis à part les voyages à Québec et Valleyfield, mon cercle de déplacement est réduit afin de faire attention à ma réserve d'énergie et pour accéder rapidement à mon chez moi de retour d'une balade plus ou moins éloignée du domicile. 

Justice: en avez-vous les moyens?

Pour ceux d'entre vous qui se retrouvent en cour contre leur assureur, voici la première émission de la saison de La Facture de Radio-Canada: http://ici.tou.tv/la-facture/S2015E01?lectureauto=1

"Pour un simple citoyen, le système de justice prend souvent l’allure d’un mur... un mur infranchissable. Chantal Savoie est plongée dans cette réalité. Après une chute qui a fait basculer sa vie, elle essaie d’obtenir réparation. Mais devant elle, se dresse un géant : une multinationale qui a les moyens financiers de lui imposer sa loi."

Dans cette émission, vous entendrez l'histoire d'une dame qui à la suite d'un banal accident dans un dépanneur d'une station-service, se retrouve avec des problèmes de santé importants: sa situation de santé et financière dégringolent et elle fait le choix de poursuivre la compagnie. Si nous apprenons que 90% des personnes n'entérinent pas de poursuites juridiques suite à des situations similaires, on apprend aussi qu'environ 3% seulement des avocats au Québec proposent des ententes financières aux défendeurs qui réclament justice. Mais il y a moyen de se faire entendre quand on vit une situation d'injustice...Une émission à suivre, très inspirante pour ceux qui se battent et pour ceux qui les accompagnent. 

Parlant de poursuite, je trouve le temps looooooong pour ce qui est de ma cause. Bien sûr, quand on vit une situation d'injustice, le temps n'en finit plus. Mon dossier suit un cours normal et il faut maintenant m'organiser pour être patiente! Avouez que c'est dur d'être patient quand on est super coincé dans le budget et que chaque 25 sous doit être calculé. Ces derniers temps, l'aide sociale me demande beaucoup de papiers, moi qui n'entendait pratiquement jamais parler d'eux. Je comprends qu'ils font leur boulot: ceci étant, la surveillance à la loupe sous lequel je me sens a pour effet d'ajouter un stress supplémentaire à une situation quotidienne déjà corsée. 

Bon.

Je dois fournir ce qu'ils veulent, pas le choix. J'ai peur même si je n'ai pas de raison logique d'avoir peur :(   

Je sais que certaines mesures de l'aide sociale ont été modifiées dernièrement et je crains que les maigres revenus ne soient encore coupés!

J'essaie de rester calme, et je m'efforce de vivre le moment présent. Notez le verbe "efforcer" car oui, ça demande une certaine force, de ne pas s'inquiéter, de se concentrer sur ce qui se passe dans le moment actuel. 

Pas dans le passé. Pas dans le futur. Juste là, maintenant.

Facile de s'inquiéter, de s'en faire, de se monter des scénarios catastrophes! Si vous avez besoin de scénario du genre, n'hésitez pas à faire appel à moi, je suis bien bonne pour ça...




Cette semaine, je me lance le défi de dessiner car j'en ressens l'envie. Je me suis équipée de crayons de bois et de cire usagés. Je verrai bien ce qui sortira de cette envie!

Sur Montréal règne un temps frais de 15 petits degrés: j'en suis ravie car je pourrai -enfin!- porter  coton ouaté et un jean. Même si je ressens des effets sur mon corps, je préfère encore ce temps frais pour me balader dans les rues de mon quartier. 

Alors je vous quitte par ici pour chausser mes espadrilles et me payer ce bol d'air dominical aux sons des cloches d'églises que j'entends déjà  :)


Au plaisir,

Mwasi Kitoko


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire