Le bonheur n'est pas toujours dans un ciel éternellement bleu,
mais dans les choses les plus simples de la vie -Confucius
Il y a cette gratitude qui monte en moi par moments, comme des bulles.
Subtilement, sans bruit. Une reconnaissance se pointe lorsque je vis de doux moments.
Je ferme alors les yeux et je savoure l'instant. J'imagine alors une jolie couleur qui s'étale sur mon corps et empli aussi mon esprit. Je me fais des provisions de douceur et de bonheur.
Car oui, il y en a de ces moments doux malgré et avec la maladie. Assise au parc ou dans ma cour, à savourer la douceur du temps. Lire un beau texte. Ou juste me reposer, fermer les yeux et respirer lentement.
Je ne sais pas si c’est l’âge, la thérapie débutée il y a un an, ou la combinaison des deux, mais je me sens bien.
Je ressens de la gratitude pour toutes sortes de raisons
J’ai un toit sur ma tête
J’ai de quoi vivre
Je suis en sécurité
J’ai une famille. Des amis. C’est déjà beaucoup...
Je vis avec plusieurs maladies, soit.
Je vis avec beaucoup de douleurs et d’inconfort, soit.
Je vois un paquet de médecins et de spécialistes, soit.
Je ne sais pas toujours où et à quoi ça me mène, soit.
Les coups durs de la vie ne manqueront jamais de se produire.
N'empêche, dans le fin fond de ma personne, je me sens bien.
Tout cela est ma vie, mais pas que ça.
Je suis reconnaissante parce que j’ai le temps et le loisir de réfléchir, de penser.
Ce que plusieurs n'ont pas le luxe de faire.
Je peux prendre tout le temps voulu pour prendre soin de moi.
J’ai la chance immense de pouvoir — enfin — vivre à mon propre rythme.
Je peux décider de faire ce que je veux, quand je le veux.
Même s’il y a certaines contraintes, je sais m’en accommoder.
Et si le corps ne suit pas, ce n'est pas grave.
Je ralentis, je lui donne ce dont il a besoin.
J'ai la chance de pourvoir m'attarder davantage sur les petits détails de la vie, sur les très petites choses qui souvent, passent inaperçues tel le sourire d'un commis qui le fait rarement ou quelqu'un qui me tient la porte, gentiment.
J'observe et analyse les événements du monde avec ma lunette. Je réfléchis à la suite et aux conséquences sur les communautés, les personnes.
Je m’accorde aussi tout le repos nécessaire. Si je décide de ne rien faire, eh bien ce sera ainsi. Je suis libre, libre et heureuse.
Je suis reconnaissante aussi car j’ai les ressources intérieures pour vivre et faire face aux problèmes. Et si je n’avais pas la ressource qu’il faut, je sais aller chercher de l’aide. C’est une richesse dont je suis reconnaissante.
Je suis aussi reconnaissante, car quoi qu’il advienne de ma santé, j’ai eu le temps d’être mère et grand-mère. J’ai eu la chance d’avoir une vie professionnelle riche, même si elle s’est terminée trop tôt et que j’en voulais encore plus.
J’ai eu la chance de vivre toutes ces expériences. Ce sont des pépites d'or que rien ni personne ne peut m'enlever, pas même la maladie.
Quoi qu’il advienne de la suite des choses pour moi, je suis reconnaissante de la vie que j'ai. Même en vivant avec l'encéphalomyélite myalgique.
🌻
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