La première personne qui devrait pouvoir bénéficier de notre compassion et notre bienveillance est, d'abord et avant tout, nous-mêmes." -Carole Laurendeau
Il faudrait habiter sur la lune pour ne pas savoir que nous entrons dans la période des Fêtes.
Excès d’annonces publicitaires de cadeaux et de bouffe partout : radio, télé, internet, réseaux sociaux, etc., sans oublier les commerces tels que grandes surfaces, épiceries qu’on visite.
On ne peut pratiquement pas y échapper, même si on est confinés à la maison.
Si cette ambiance -disons-le, plutôt commerciale-, qui se veut festive est plaisante pour certains, elle peut aussi apporter son lot de stress et de tensions pour d'autres, dont les personnes malades.
Ces dernières n'ont pas toute la possibilité de quitter leur demeure pour fêter ou à l'inverse, recevoir des gens chez eux.
Même si ce sont des décisions prises avec le réalisme de la maladie, il n'empêche que ces dernières peuvent se sentir seules, isolées, tristes...
Dans ce contexte, pratiquer l’autocompassion peut être un outil simple, mais puissant pour se concentrer sur le fait que ce qu’on vit est difficile. C'est un magnifique cadeau à s'offrir et pas besoin de le commander sur Amazon.
Ça ne règle pas tout, mais ça aide...
Ça se passe comment, l'autocompassion?...
Quand quelque chose fait mal en moi, je m’arrête un instant.
Je reconnais ce qui est là, sans le minimiser : oui c’est difficile en ce moment.
Je peux être douce avec moi-même, maintenant. Je respire lentement. Je n’ai rien à régler tout de suite.
C’est dur… Je suis humaine. Je me fais du bien.
Je me rappelle que je ne suis pas la seule à vivre cela.
D’autres personnes ressentent la même chose, même si leurs histoires sont différentes.
Ma souffrance n’est ni étrange ni honteuse : elle est humaine.
Je m’adresse ensuite à moi avec douceur. Je choisis des mots qui apaisent plutôt que des mots qui blessent.
Je n’ai rien à prouver, rien à réparer tout de suite.
Je m’autorise à ressentir ce qui est présent, sans me juger. Je respire, je laisse passer. Je prends soin de moi comme je le ferais pour quelqu’un que j’aime.
Une journée est plus difficile? Aujourd’hui, je choisis de me traiter avec respect et douceur. Je reconnais ce que je ressens, sans me juger. Je me rappelle que je fais de mon mieux avec ce que je vis.
Je m’autorise à avancer à mon rythme. Et, pour aujourd’hui, je me suffis.
L’important, c’est de choisir ses propres mots et de les prononcer tout bas, en soi ou tout haut.
On peut aussi accompagner ces mots avec un geste corporel, tel que poser la main sur son coeur, sur son ventre, etc., selon ce qui nous fait du bien.
Je ne suis pas médecin, mais je parierais que cette pratique pourrait avoir un impact positif sur le corps humain. Je pense ici au niveau de cortisol et d'adrénaline dans le sang.
Quoiqu'il en soit, la pratique de l’autocompassion est un outil à la portée de tous, malade ou non.
Pour les personnes affectées par l’EM, je crois que cette pratique est d’autant plus importante : les souffrances sont présentes sur le moyen/long terme.
Pas de pause parce que c’est Noël ou la nouvelle année.
Nous en avons tous lourd sur les épaules avec cette maladie invalidante.
Offrons-nous cette auto-douceur, cette compassion dont nous avons tant besoin au quotidien...On le mérite tous très fort.
Je vous souhaite de pratiquer l'autocompassion comme cadeau!
À l'an prochain,
🌻
Pour ceux qui aimeraient en savoir davantage sur la pratique de l'autocompassion:
Oh Dio de Radio-Canada: "Les bienfaits de pratiquer l'autocompassion" Capsule audio (c'est gratuit!)