Affichage des articles dont le libellé est faibles revenus. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est faibles revenus. Afficher tous les articles

mercredi 30 septembre 2015

Vivre avec de faibles revenus

Bonjour,

Je ne suis pas la seule à vivre avec de modeste revenus, vous en conviendrez.
Les temps sont difficiles pour plusieurs d'entre nous!

Se retrouver au coeur d'une bataille juridique change la vie d'une personne pour bien des aspects. Passer de prestations d'invalidité à un revenu d'aide sociale m'a obligé à revoir de près le budget et fixer les priorités. 

Oh bien sûr, je ne vous dis pas que c'est une partie de plaisir mais toute situation même difficile, peut comporter des avantages ou une nouvelle façon de voir les choses. Fini l'ancien train de vie d'une fonctionnaire! Vive la nouvelle moi qui change plein de choses dans sa vie, dont ses habitudes de consommation. Passage obligé mais intéressant quand même pour tout ce que j'apprends et continue d'apprendre.

Aujourd'hui je vous livre deux de mes découvertes qui pourront certainement être utiles, que vous soyez à faibles revenus ou pas.

La bouffe


Une des choses les plus difficile avec un faible revenu est d'arriver à se nourrir correctement, de continuer à manger sainement: comment faire avec les coûts exorbitants à l'épicerie? Quand j'observe les gens en train de faire leurs courses, j'en vois qui regarde les comptoirs et paquets de viande fraîche, les examinent sous tous les angles, les soupèsent et souvent, ils remettent la pièce en question dans le comptoir. Dur, dur l'achat de viande avec une augmentation de plus de 30% des prix en 2015 au Québec.

L'an dernier, j'ai eu la chance de pouvoir faire mes achats bouffe dans une épicerie solidaire: le concept est simple. Vous payez quelques dollars pour différents aliments, beaucoup moins cher que les épiceries de grandes chaines. Malheureusement, après quatre années d'activités, l'épicerie s'est retrouvée dans le rouge et a dû fermer ses portes. Ouf. Pas facile! Depuis, j'ai cherché des banques alimentaires autour de chez moi et il y en a plusieurs. Je perçois un changement de cap chez ces dernières, qui elles aussi, ne suffisent plus à la lourde tâche de soutenir les gens en offrant des aliments périmés ou près de l'être....Et parmi ceux qui font la queue, il y a des travailleurs qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts au travers de ceux qui vivent de l'aide sociale. 

Maintenant, même le bouffe offerte par les banques alimentaires de Montréal n'est plus gratuite et on demande un montant soit par sac ou selon les denrées obtenues. 

Récemment, j'ai décidé de nous inscrire à bonne boîte, bonne bouffe.

Qu'est-ce que c'est?

Bonne Boîte Bonne Bouffe (B4) est un regroupement d'achats qui s'approvisionne en grande quantité en produits maraîchers frais à juste prix et qui les distribue à faible coût dans les communautés via différents points de chute à Montréal, Lanaudière et Laval.

B4 fonctionne à l''année par commande de boîtes de fruits et légumes aux deux semaines. Les boîtes sont vendues à prix fixe et contiennent une variété de fruits et de légumes de première qualité en quantité suffisante pour une semaine, selon le format de boîte choisi. Selon la grandeur de boîte que vous choisissez au prix de 7, 11 ou 17  dollars, vous avez droit à une belle sélection de fruits et légumes. Cependant, il faut savoir que ce ne sont pas des légumes bio. Pour ma part, le critère "bio" n'est pas impératif pour le moment: ce que je veux, c'est de continuer de bien manger pour ma santé et celle de mes filles également.

Donc B4 propose divers points de chute où aller chercher les boîtes et pour y être allée la semaine dernière pour effectuer mon premier paiement d'avance, l'ambiance était conviviale et la distribution des boîtes s'effectue rondement. J'ai rencontré toutes sortes de gens: des personnes vivant d'aide sociale, des étudiants, des personnes du 3e âge etc., avec leur sacs sous le bras.

À peine arrivée sur place, des personnes me proposaient des aubergines dont elles ne savaient que faire (miam pour moi!) ainsi que des champignons bien frais dont une dame ne voulait pas. Ambiance bon enfant où les gens échangent entre eux, s'échangent des légumes ou fruits en plus,: que demander de mieux? Enfin on verra dans l'avenir mais pour le moment je suis satisfaite de ce que j'ai vu et perçu. Des bénévoles distribuent les boîtes et collectent l'argent, tout simplement. Je suis convaincue que B4 est une belle solution économique et écologique car la plupart des légumes sont du Québec. Pour les fruits, là ça devient un peu plus difficile d'avoir des bananes ou des kiwis du Québec, je vous l'accorde. S'inscrire à B4 est facile et gratuit: pas de frais d'abonnement, on ne paie que la boîte. En passant, la boîte familiale passera de 17 à 18$ en octobre. 

Nos habitudes alimentaires changent aussi avec le temps. Par exemple, nous consommons davantage de légumineuses:  non seulement c'est moins cher, mais il est aussi fort intéressant de cuisiner cette protéine végétale bourrée de nutriments. Nous consommons surtout de la volaille, quelque fois du boeuf, mais plus rarement. Pas de mal à ça au contraire: on élargit les horizons alimentaires et c'est stimulant. Je cuisine le plus possible: muffins en tout genre, soupes, repas complets que l'on peut congeler et servir plus tard. Heureusement que de ce côté, j'étais déjà dans cette façon de faire depuis longtemps.

Par contre, avec l'EM, cuisiner devient un défi de plus en plus important. Trop de fatigue, trop de douleurs qui me bouffent le moral et les énergies. En effet, si l'énergie du matin n'est pas disponible, difficile que je puisse popoter des petits plats. Dans ce cas, j'y vais avec les essentiels pour ma propre "survie": je mange alors un bol de céréales ou je me fais un sandwich, tout ce qui me demande le moins d'énergie possible. Se faire griller du pain reste délicieux, que ce soit le matin ou le soir, n'est-ce pas? Et puis mes étudiantes peuvent très bien prendre le relais et cuisiner aussi.

Économies substantielles pour vos lunettes!


On le sait, les grandes chaines optométristes font des affaires d'or. Or, on ne peut pas vraiment se passer de lunettes si on en a besoin. Mais comment faire avec les coûts exorbitants quand on a un budget serré? 


Une solution intéressante: le bonhomme à lunettes...

L'opticien Philippe Rochette et son équipe ont pour mission de rendre accessibles et abordables des lunettes de qualité à tous les porteurs de lunettes de Montréal, Laval, Rive Nord et Sud ainsi que Valleyfield et la ville de Québec. Lui-même se dit "opticien d'ordonnances nomade dans le communautaire".

Pour trois fois moins cher et plus, vous pouvez obtenir une paire de lunettes que vous pouvez choisir parmi leur vaste gamme ou bien faire changer juste vos verres.

Pour en savoir davantage sur le fonctionnement, les points de service et autre, visitez leur site web: http://www.bonhommealunettes.org/#accueil

J'ai pu profiter de ce service l'an dernier: j'ai payé mes lunettes trois fois moins cher que mon ancien optométriste: grosse différence de prix. Le bonhomme à lunettes travaille vite, bien, et son travail est garanti comme chez toutes les bannières opticiennes/optométristes. J'avais un petit préjugé qui me tournait dans la tête et je croyais que les montures seraient...moches. Eh bien non! J'avais devant moi un vaste choix de montures pour tous les goûts, même ceux qui veulent des modèles plus jeunes ou actuels. Les membres de l'équipe sont sympathiques, accueillants, ils ont le sens de l'humour et ils travaillent bien.

C'est donc une bonne ressource pour y voir plus clair, et surtout à moindre coût! 

Alors voilà, il y a moyen de s'organiser même avec de faibles revenus. Ce n'est pas facile tous les jours mais si on cherche un peu, je crois qu'il y a moyen de trouver des organismes ou commerces pour nous venir en aide et ainsi, en avoir un peu plus pour notre argent, même si c'est peu. 

En espérant que ces informations vous seront utiles...

Bonne journée à vous,

Mwasi Kitoko