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mercredi 6 mai 2015

Temps de crise

Bonjour chers lecteurs.

Ces dernières semaines ont été intenses en évènements divers dans mon cercle familial. D'où un silence plus long que d'habitude.

Ce que je retiens, ce sont les effets que cette sorte de tremblement de terre personnel ont produit sur moi: sommeil très perturbé par des périodes d'insomnies.
Peurs, inquiétude, scénarios retournés dans tous les sens. 
Manger? Pas faim. 
Deux bouchées de quelque chose me remplissent. 
Épuisement.
Fatigue du coeur, du corps.
Oui, ça joue dur sur moi.
Je tente des techniques de relaxation, de respiration.
Plus ou moins efficace car je n'arrive pas à "lâcher prise",  en dedans. 

J'ai parlé beaucoup avec des "proches de mon coeur" (ils se reconnaîtront...). 
Dire ce que je vis, ce qui me fait peur, ce qui me dérange, m'attriste, m'atteint, me torture, me fait de la peine, me cause de l'inquiétude. 

Heureusement, on m'a offert des espaces de parole pour m'accueillir, m'écouter, et comprendre ce qui se passe en moi. Un espace pour être, tout simplement.

Pourquoi est-ce que je prends les choses aussi "durement"? Je suis ébranlée, déstabilisée par ce qui se passe autour et près de moi. Et je me demande comment ne pas être touchée quand ceux qu'on aiment vivent certains évènements.

Douleurs, douleurs.
Le corps s'exprime, parle, hurle.
Doux, doux....
Apaiser, calmer.

Je sais que je vous en dit trop peu, mais l'essentiel est que ces derniers jours, je remonte len-te-ment de cette plongée psychologique et physique.

Pas facile.
Et je me reproche d'être tout sauf zen, tout sauf sereine.

J'ai eu tendance à me sentir "hyperactive", comme si le ciel allait me tomber sur la tête et qu'il fallait absolument "faire quelque chose". Flight or fight.  Une vieille façon de "réagir" qui ne me rend plus service depuis longtemps, mais qui a fait un retour soudain, inattendu. 

Au lieu de ralentir, j'accélère.  Heureusement, je me vois aller!

Cette prise de conscience m'a aidé à rectifier le tir rapidement: on n'accélère pas, on ralentit. 
Je ne vise pas la quantité de choses à faire (ou à fuir), mais plutôt vivre la qualité du moment présent

Mon coeur et mon corps crispés se délient doucement, se détendent.
Et quand l'angoisse se fait plus présente, j'y vais d'un truc trop facile.
Me concentrer sur ma respiration, en deux temps.
Inspirer .....1
Expirer....2

1.... et..... 2


Puis je vois maintenant toute cette verdure qui explose.
J'admire ce soleil merveilleux qui réchauffe mes muscles endoloris et qui brûlent.
J'éprouve même une certaine compassion envers moi-même.
Pas de pitié, une forme de tendresse de moi à moi.

Rien n'est réglé pour le moment, la situation est toujours là.

Mais je prends davantage conscience de mes besoins, de mes limites.
Qui doivent devenir une priorité absolue, quels que soient les évènements qui se produisent. 
Je veux être ma propre boussole.
Je veux être le centre de ma vie.
Et je vais y arriver encore mieux, avec de l'aide.
Car oui, j'ai besoin d'aide et j'en trouve...

Je ne peux plus me permettre de descendre aussi bas, physiquement ni moralement: il me faut développer des moyens de me protéger, de me prémunir. 

Faire confiance à la Vie....Oui.
Continuer à chercher les moyens pour s'y abandonner, oui.

Je m'y emploie, je me mets à l'écoute.



Mwasi Kitoko