Depuis vendredi, le monde semble avoir changé de couleur.
De ton, d'allure aussi.
Je ne suis pas une stratège politique pour expliquer, analyser, conclure.
De toute manière, le monde regorge de tous ces spécialistes de tant de domaines pour le faire.
Je sais cependant que ce qui s'est passé m'affecte.
Cette soirée parisienne qui a tourné au drame, à la violence, aux pertes de vie humaines me touche.
J'ai suivi les bulletins de nouvelles à la radio, sur le web.
Et quand je n'en pouvais plus alors j'ai tout arrêté.
Car à un certain moment, c'est trop. En tout cas pour moi, du moins.
J'ai pensé aux familles et amis français autour de moi.
J'ai fais quelques coups de fil, envoyé des messages pour leur dire que je suis là, et vérifier si les leurs sont sains et saufs.
Je ne suis pas parisienne.
Je ne suis pas non plus Charlie Hebdo
Je ne suis pas Ottawa ni Saint-Jean-sur-le Richelieu
Je suis humaine.
Et quand les humains s'entredéchirent comme c'est le cas actuellement (et bien d'autres pays dont on ne parle pas), alors nous sommes tous affectés.
Par la violence, la guerre, l'horreur qui se déploient.
Nous sommes tous liés parce que nous sommes humains.
Ça vaut pour tous, Français comme Syriens.
Car tous souffrent.
Et par le fait même, "nous" également, qui faisons partie de ce monde.
Il est si facile de se dissocier: ça se passe bien loin de Montréal.
Et pourtant...
Je ne pouvais passer sous silence ce qui se passe.
Je suis humaine, après tout.
Mwasi Kitoko
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