mardi 3 novembre 2015

Zénitude dans le bruit.....aoum :)

Bonjour,

C'est bien connu des médecins et de ceux qui souffrent d'encéphalomyélite myalgique, plusieurs d'entre nous ressentons les bruits environnants (gens qui parlent, bruits de camion, tondeuse, avion etc.) comme s'ils retentissent à des décibels impossibles dans notre tête.

Pour ma part, il m'a fallu plusieurs années avant de comprendre que je vivais cette intolérance. 

Il m'a fallu un mini drame pour m'en rendre compte. 

Ma grande amie était en visite chez moi et dans la foulée de plaisir d'être tous ensemble avec mes filles, elle s'est mise à chanter. Tous les bruits telles que les discussions entre nous etc., avait fait en sorte que sans m'en rendre compte, mes nerfs étaient  tellement "crinqués" par le niveau de bruits, que j'ai pété les plombs et j'ai parlé sur un ton très désagréable à ma copine, pour la faire taire! Eh oui....Immédiatement, je me suis sentie vraiment mal à l'aise de ma réaction impulsive et je lui ai présenté mes excuses. 

Cet épisode "pétage de plomb" m'a donné un véritable choc, car je ne me reconnaissais pas...Je n'ai pas pour habitude de lever le ton et le fait que ce soit envers mon amie que j'adore ET à cause du bruit m'a vraiment déstabilisée. J'avais soudain l'impression que j'abritais un monstre ou pire, j'étais ce monstre qui crie sur les autres parce qu'il y a du bruit.

Évidemment, mes recherches et lectures m'ont amené à comprendre que j'étais devenue intolérante aux bruits environnants, du moins quand ils atteignent un certain niveau. C'est un des éléments cognitifs qui sont atteint par l'EM, entre autre. Depuis, j'ai découvert les vertus de l'utilisation de toutes sortes de bouchons et j'arrive à mieux gérer les bruits, et à protéger mon cerveau.


Coin de rue à l'allure d'un champ de mines


Depuis hier, des travaux majeurs ont débuté juste devant l'édifice où j'habite, et en fait, la circulation est complètement interdite. C'est tout le carrefour qui est sens dessus dessous, et ce pour six semaines. 

Hier, je m'amusais en pensant comme c'est étrangement comique: des travaux majeurs, du bruit à revendre car tout le tour de l'édifice (ou presque) est entouré de pelles mécaniques, de marteaux-piqueurs, de camions qui transportent terre et asphalte détruits etc. 

En temps normal, je serais d'humeur irritable. Mais j'ai décidé que la situation était plutôt comique. Oui, il y a beaucoup de bruits. Et quand tout ce monde s'agite autour de ma maison, je sens même les fondations qui tremblent. Mais dans le fond, je m'amuse parce que dans les faits, non seulement je n'ai pas de contrôle sur la situation, mais au moins, j'ai le plaisir de choisir quelle attitude adopter face à cette situation, j'insiste, assez comique. 

Mise à part la justification de ces travaux de la ville, comment expliquer que tout ce barda encercle l'édifice d'une personne vivant des troubles du sommeil, et souffre des bruits environnants forts?

Eh bien c'est ainsi. Je n'arrive tout simplement pas à me fâcher :) 

J'accepte, c'est tout. Et puis je m'organise. J'ai mes bouchons 29 décibels pour les dodos.  

Aujourd'hui, il a fallu faire des provisions d'eau car il y avait coupure de service. Avec ma fille, nous avons rempli un paquets de contenants d'eau et depuis ce matin, c'est un peu la vie de camping, si on peut dire. 

Je me suis dépêchée de prendre ma douche, moi qui ne peut vivre sans une douche bouillante quotidienne qui masse mes muscles endoloris. Mon moral quant à lui est en bonne forme, mieux que mon corps, qui se traîne un peu. J'avoue que je suis assez fatiguée ces jours-ci.

Pour le moment, je dirais que c'est davantage le changement d'heure qui me cause des petits problèmes: mon sommeil qui n'est déjà pas très bon, a tendance à l'être encore moins depuis dimanche. Je me rappelle qu'au changement d'heure du printemps, j'ai vécu une situation similaire..

Pendant que j'écris ces dernières lignes, je vais de ce pas réchauffer mon sac magique car mes épaules sont très courbaturées puis je file vers mon lit pour ma sieste sacrée. 


Bonne journée à vous,

Mwasi Kitoko 

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