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J'ai souvent vécu des périodes intenses de stress dans ma vie, et au début des années 2000, je cherchais des moyens de faire baisser la pression. J'allais nager aux deux jours (sacré défoulement), puis j'ai suivi un cours de taï-chi Chuan. J'ai beaucoup aimé la pratique du taï-chi pour ses mouvements lents, pour le rythme différent imposé à mon corps, et surtout pour les bienfaits que je me rappelle avoir ressenti à l'époque.
Suite au diagnostic de fibromyalgie et d'EM, j'ai cherché un cours de taï-chi qui serait adapté à ma situation: un cours le matin, situé non loin de chez moi, et qui respecterait le rythme de mon corps (cours avec des pauses par exemple). Ce qui s'en approchait le plus était un cours offert aux aînés. Malheureusement, c'était trop loin de chez moi, et en après-midi. J'ai donc abandonné ce projet.
Je vis actuellement une période plus intense, à plusieurs niveaux. Mon corps réagit fortement par l'augmentation des douleurs, sans égard aux endroits du corps. Sensations intenses de coup de couteaux dans les muscles, sensation de brûlures aussi un peu partout. Mes antidouleurs n'apportent pratiquement pas de soulagement.
Je vis de l'anxiété face à ma nouvelle situation, peu de jours avant le déménagement final. Sur le plan logistique, j'ai l'aide physique qu'il faut pour déplacer mes effets personnels sans que je ne me casse la tête, et je reconnais que cette partie est ce qui compte le plus, pour ménager les forces physiques que je n'ai pas. Je me sens aussi angoissée car ce n'est pas une page de vie qui se tourne, c'est carrément un dictionnaire en entier. Ce changement est majeur pour moi, même s'il a été décidé en toute lucidité. Je me permets de lâcher la pression de temps à autre, de pleurer un bon coup ou d'en parler avec des amis.
Bref, je reviens au taï-chi. Ce souvenir me revient de temps à autre comme un moyen qui à l'époque, fut très utile. Dans mon état actuel, je serais probablement bien en peine d'exécuter les vrais mouvements de taï-chi, car je ne suis pas solide sur mes jambes, et j'ai peu d'énergie pour les propres besoins de mon corps. Aussi, je me rends compte que j'ai souvent des vertiges, et quand je dois me lever ou marcher, je dois y aller avec lenteur, douceur et précautions.
Improvisons le taï-chi : pourquoi pas?
Assise sous le jet de douche bien chaud, j'ai inventé à la façon taï-chi, de lents mouvements avec mes bras et mes mains, un peu à l'image de ce que vous pouvez voir dans ce vidéo:
Quand je vois ces gens qui bougent lentement, je me suis dit que certaines personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique pourraient exécuter de petits mouvements en position assise, en réduisant l'ampleur des mouvements à ce qu'ils sont capables de faire, sans avoir mal, et sans "forcer". Le détail le plus important de mon point de vue, c'est de bouger qu'en fonction de ce que nous ressentons dans notre corps malade: pas question de faire des centaines de mouvements, ni de viser une quelconque performance ou un but irréaliste.
Je m'égare un peu, là.
Je reviens donc à ma douche matinale.
L'eau chaude a dénoué mes muscles douloureux, et c'est sous le jet que j'ai commencé à faire de très lents et petits mouvements des bras. Très len-te-ment, pour une minute, pas plus. L'avantage d'être assise, c'est que je n'ai pas eu à supporter le poids de mon corps, et je peux donc me concentrer sur de petits mouvements...💦 J'y suis allée en toute douceur.....J'ai bien aimé l'expérience :)
Pourquoi bouger? L'expression "Grouille avant que ça rouille" , une annonce populaire publicitaire au Québec, ressemble un peu à ce qui se passe avec nos corps épuisés par l'EM.
Bouger ne serait-ce qu'un petit peu, même en position assise, peut favorablement aider nos muscles et articulations à s'assouplir, et rester un peu plus mobiles, si possible. Si vous souffrez de fibromyalgie et d'encéphalomyélite myalgique, nous savons bien que nous ne serons jamais candidats aux jeux para olympiques :) Pas de compétition ni de but à atteindre, non.
Juste bouger un peu, pour soi. Il y a tant de bienfaits à bouger, et les résultats de recherche abondent sur le sujet. Pour ma part, ça m'a vraiment fait du bien.
Pour les personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique, il importe d'évaluer individuellement et réalistement ce que nous sommes capables de faire en terme d'activités physiques, que ce soit sur une chaise ou dans notre lit. Vous aurez compris que je ne prône pas ici de grimper les montagnes, ni de se taper un marathon (la vie en est déjà un en elle-même, non?) ou même de se comparer à d'autres. Bouger oui, mais dans le respect de nos limites, avec ce que nous avons en main, rien de plus et rien de moins. Sans forcer.
Bref, le souvenir bien utile du taï-chi m'a donné l'idée de mouvements improvisés assise dans la douche, et j'ai pensé vous partager cette petite trouvaille toute simple. Vive l'impro et la créativité!
Même en position couchée, il doit y avoir moyen de faire quelque chose...Tiens c'est une idée ça...
Bon samedi à vous 💙
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