En 1979, j'étais étudiante au Collège de Sainte-Foy, et je m'étais inscrite à un cours de plongée sous marine. On nous apprenait à utiliser le matériel de plongée, à nous balader sous l'eau, à faire toutes sortes d'activités, et même à jouer au hockey dans le fond de la piscine.
Mais voilà qu'il y avait un petit pépin dans mon cas: j'avais beau me démener, nager et tout faire, je n'arrivais pas à rester au fond de la piscine. Invariablement, quoi que j'ai pu faire ou ne pas faire, mon corps ne cessait de remonter à la surface de l'eau. Je flottais, et royalement si je peux dire.
Il y avait qu'une solution: me faire porter une ceinture de plomb pour m'alourdir. À tout l'équipement déjà présent sur moi tel que les palmes, masque, bonbonne au dos, on ajoutait cette ceinture de plomb.
Je marchais comme un crabe sur le bord du bassin avec tout cet attirail, et je me dépêchais de sauter dans l'eau. C'était lourd, très lourd à porter. Enfin, je pouvais demeurer au fond de la piscine et jouer au hockey avec les autres.
C'est dernièrement que m'est revenu ce souvenir physique de la ceinture de plomb.
Cette sensation de lourdeur de ceinture de plomb, c'est exactement ce que je ressens plus fortement dans mon corps ces dernières semaines. Un corps plus lourd, plus lent. Lorsque je me mets en position debout, j'ai l'impression que tout mon corps me pèse, comme s'il est fait de ciment, de plomb. Mon coeur bat comme il peut, comme par à coups. Comme si soudain, mon corps était devenu un éléphant qui marche lourdement.
Je prends quand même mes marches matinales, mais elles sont moins longues qu'à l'habitude. Je me concentre sur chaque pas, lentement, pour arriver à destination. Et parfois, la destination n'est que de quelques minutes, mais j'y tiens: mon besoin d'air frais est réel et je tente de le combler du mieux possible au quotidien. Si je m'aventure un peu plus loin, il est inévitable de faire des arrêts pour me reposer en cours de route. Les bancs sont mes amis...et mes relais. Chaque pas est pesant, lourd. J'avance plus lentement, mais j'avance. Mordicus.
Ne pas perdre ma mobilité est trop important pour moi.
Je l'avoue, cette lenteur a tendance à m'exaspérer, et je manque parfois de patience. J'essaie d'adapter mes activités en fonction de cette donne plus présente. Je planifie ce que je veux faire, mais surtout, je garde en tête de ne pas trop m'attacher au résultat attendu, question de me laisser une marge de manoeuvre si je n'y arrive pas (ce qui est souvent le cas).
Couleurs
Des vivaces offerts par ma fille...💜 |
Couleurs quasi hypnotisantes :) |
Jolies capucines et leurs robes safran |
Comment ne pas s'extasier devant ces beautés éphémères qui, pour notre plus grand plaisir, nous offrent ces couleurs si magnifiques?
En terminant ce petit billet d'automne, je vous encourage à aller marcher, vous oxygéner, si cela est possible pour vous. Faites-le pour votre bien être mental et physique...Si vous le pouvez, favorisez un contact avec la nature, même minime, pour vous soutenir moralement. Il y a tant de bienfaits à être dehors, bien habillé, à se balader dans son quartier ou dans un parc.
Même en temps de pandémie, marcher ou prendre l'air est à notre portée, et on peut le faire en toute sécurité.
Je vous souhaite un automne tout en douceur...et en couleurs.
Prenez soin de vous :)
🌻
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