Bonjour chers lecteurs,
Nous sommes dimanche, au lendemain d'une fête de famille dont j'avais lancé l'invitation au printemps dernier. Durant la belle saison, il y a toutes sortes d'événements: des anniversaires, des promotions de carrière, des diplômes terminés avec brio, des petits qui montent en grade à l'école, de nouveaux bébés qui s'invitent dans la famille.
L'idée de cette fête était de souligner toutes ces belles raisons de célébrer, et de se réjouir tous ensemble. Et ce fut une belle fête! Mes filles, gendre et petits-enfants étaient presque là -sauf un gendre malade :( et une fille en voyage- ainsi que quelques amis proches de la famille.
Une belle abondance de toutes sortes de plats cuisinés, de breuvages concoctés spécialement pour l'occasion. La fête a débutée vers l'heure du dîner pour se poursuivre doucement dans l'après-midi dans notre cour arrière.
Vers 14:00, je n'étais plus "de ce monde", si je puis dire. Je crois qu'environ une heure avant, je me sentais "partir" et mon énergie n'y était pratiquement plus. À 14:00, mon cerveau carburait comme il pouvait et tentait de trouver un scénario de sortie de la table.
Est-ce que j'annonce mon retrait pour le dodo ou bien je me faufile discrètement? Les deux questions tournaient dans ma tête mais aucune réaction dans mon corps: tracé plat énergétique, confusion cognitive au max et je n'arrivais à me décider ni à bouger. Figée sur ma chaise.
Ma fille-soleil a croisé mon regard et elle a compris que j'étais épuisée. Elle m'a donc en quelque sorte tirée de ma léthargie avec son beau sourire et ce fut l'étincelle qui m'a finalement décollée de ma chaise pour me hisser jusqu'à mon lit.
Une fois étalée, j'étais frustrée: mon esprit regimbait royalement et y allait fort: "non mais ça n'a pas d'allure!! Toujours dormir, dormir et se coucher à tout moment alors que la fête est là"!!.
TOUT LE MONDE EST LÀ.
"Et moi je n'en peux plus", de dire mon corps, avec sa toute petite voix. Et c'est ainsi que je me suis endormie, avec ce drôle de dialogue.
J'ai dormi une heure, très profondément je crois, car à mon réveil en sursaut, j'étais mélangée, perdue. Quel jour sommes-nous, on est le jour ou la nuit? Ah oui c'est vrai il y a une fête ici, allez hop sors de ce lit...!!
Et me revoilà debout, un peu mélangée, comme éméchée, sonnée. Pourtant, pas une goutte d'alcool. J'ai retrouvé le reste des invités car quelques uns étaient partis.
J'étais plus ou moins présente, prise dans une sorte de brouillard cognitif déplaisant.
Je suivais à moitié les conversations.
Et à 18:30, rebelote: je n'ai même pas pu attendre le départ de mes petits-enfants, trop épuisée.
Je ne pensais même pas que je pourrais m'endormir, et pourtant, si. J'ai dormi 12 heures en ligne.
Je ne pensais même pas que je pourrais m'endormir, et pourtant, si. J'ai dormi 12 heures en ligne.
Ce matin, il y a les courbatures habituelles mais aussi une sensation d'épuisement é-nor-me.
Tellement que je ne peux pas aller accueillir ma fille à l'aéroport, moi qui voulait tant y être à la fin de son long séjour.
Je ne peux tout simplement faire quoi que ce soit aujourd'hui.
Je me sens impuissante, vidée de toute énergie, crevée, vannée, claquée.
Je sens à l'intérieur, ce "tremblement" qui m'indique que j'ai dépassé mes limites.
Alors il me reste l'acceptation. Oui, ça me dérange de ne pas/plus avoir l'énergie pour organiser un rassemblement familial ou me rendre à l'aéroport dans la foule et le bruit car mon corps ne peut pas, ne veut pas.
Bien sûr, mon esprit trépigne, tape du pied! Je l'entends, je le vois.
Mais son mon corps, mon esprit ne peut rien.
Il a besoin d'un exécutant qui lui, dit NON.
J'ai pris une décision aujourd'hui qui part de ce constat, justement. J'ai décidé de ne plus organiser de rassemblement de famille. Mon corps ne me permet plus d'en être l'instigatrice. C'est maintenant au-dessus de mes forces physiques. De plus, ça me sape le moral de dépasser mes limites car mon esprit me fait bien remarquer que je ne suis plus celle d'autrefois, celle qui organisait à tous moments des fêtes, des rencontres de famille etc.
C'est une décision basée sur le gros bon sens, comme on dit au Québec. Me retrouver faible comme un petit pou, sans jus, sans énergie est devenu trop difficile à vivre pour moi. Je me traîne littéralement alors, non.
Le prix énergétique est trop élevé.
J'accepte que je ne peux plus faire ces rencontres même si j'en ai envie.
Peut être que les membres de la famille prendront le relais, je leur passe le tout avec le sourire :)
Bon dimanche à vous et profitez bien des belles journées ensoleillées.
À bientôt,
Mwasi Kitoko