Alors, vous avez passé une belle fin de semaine?
Je l'espère en tout cas.
Pour ma part, j'ai passé sous silence une petite histoire que je me décide finalement à vous raconter.
J'ai une amie écrivaine dont un de ses livres a été adapté en pièce de théâtre qui est à l'affiche présentement, et je voulais y assister coûte que coûte. On comprend aisément pourquoi! En plus, je ne sors plus le soir depuis au moins 3 ans et même plus je crois.
Donc vendredi toute la journée, j'ai pensé à ce spectacle puis je m'aperçois que c'est prévu à 20:00. Oh my goodness! Là, l'angoisse faisait son chemin dans mes tripes car je ne suis plus capable de tenir debout jusqu'à 20:00, et je me demandais bien comment je ferais ça.
Fin de journée: je me suis habillée pour me rendre au théâtre et je ne vous dis pas les pensées qui se frayaient un chemin dans ma tête. "Non mais qu'est-ce que tu fais, là? Tu sais bien que.....Mais t'es folle ou quoi?" et j'en passe. Dans la noirceur, je marchais en zig zag et j'avais carrément l'air d'être en état d'ébriété (même moi c'est ce que j'aurais pensé), puis une fois au coin de la rue, les genoux se sont mis à trembler. Là, j'avais pas mal ma réponse: on rebrousse chemin, retour à la maison.
Que dire? J'étais déçue, attristée, en colère un peu, aussi. Je voulais tant y être, plonger dans cette pièce, voir mon amie sur scène....
Eh bien ma scène fut celle du pyjama et de mon lit.
Hier, je me disais qu'au moins, j'avais essayé. Mais je me suis demandé jusque dans quelle mesure "essayer" ainsi était une bonne idée: est-ce que je me torture en faisant cela, me décourageant et ainsi entraîner mon moral vers les bas fond? Je ne sais pas. Toujours est-il que cette petite histoire a dû m'atteindre plus que je ne le pensais car dimanche, alors que je déjeunais avec un ami, je me suis mise à pleurer en lui racontant cela. Bizarre car je n'ai rien vu venir: les larmes jaillissaient de mes yeux sans que je puisse les contrôler, d'ailleurs je n'ai pas lutté pour ainsi dire: que ça coule! De toute évidence, il semble que oui, ça m'a touchée. Enfin, au moins j'ai mis cette histoire "sur la table" et je l'ai regardé. C'est déjà ça.
Tâche complétée, mon commandant
J'ai passé le plus clair de ma vie de mère comme chef de famille et ce rôle est encore et toujours au premier plan: il y a plein de tâches à accomplir en tout temps, et l'automne n'y échappe pas. Il est vrai que mes filles sont adultes et elles pourraient bien s'acquitter de certaines de ces tâches: je délègue bien des trucs, mais il en reste encore pas mal à déléguer et à leur apprendre, dont s'occuper de la conservation de la chaleur de la maison.
Une de ces tâches qui me pèse et que j'ai réglé ce matin, c'est l'installation de plastique dans la grande fenêtre de notre appartement. C'est un endroit particulièrement mal isolé et le froid entre par les interstices. À chaque automne, je me tape l'installation de ces feuilles plastiques pour diminuer les frais de chauffage mais surtout pour couper le froid et l'humidité qui entre.
C'est fait et je sens déjà une différence de température dans la maison :)
Je me rendue compte qu'il me fallait un temps de préparation mentale pour finalement me lancer: j'y pense, je vois les étapes à effectuer dans ma tête puis je me suis lancée à l'attaque de la dite fenêtre. Nettoyage en profondeur puis une fois bien asséché, pose de ruban collant puis des feuilles de plastique, juchée sur un escabeau pour coller et sceller le tout.
Mission accomplie :)
Vivre avec la fibromyalgie
Au moment où je vous écris, je vais bien.
Pas trop de douleurs, énergie à 5/10 environ. Je serais tentée d'entreprendre autre chose...Mais la sagesse et l'expérience me dit que ce que je viens de compléter comme tâche est amplement suffisante pour aujourd'hui. Eh oui, on arrête.
Vivre avec la fibromyalgie m'a appris que c'est plutôt dans les prochaines heures que les effets de cette activité se feront sentir: vaut mieux s'arrêter maintenant, et se reposer. Sinon les coûts seront nettement plus élevés en terme de douleurs et d'épuisement, et risquent de durer encore plus longtemps si je ne contrôle pas mon "enthousiasme" à vouloir tout faire...
Il faut que j'organise ma vie avec les cartes que j'ai en main, et cela signifie tenir compte des maladies avec lesquelles je vis. Pas me centrer sur elles, non. En tenir compte, oui. Ça fait une vie rétrécit, je le concède. Mais j'ai quand même une vie :) et je compte en prendre soin, quand bien même elle est petite en terme d'ampleur, et de possibilités d'accomplir des projets.
Je vous laisse sur ces quelques lignes.
À très bientôt,
Mwasi Kitoko