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mardi 16 décembre 2014

Un corps et un esprit lourd

Bonjour.

Si vous avez le moral un tant soit peu à la baisse alors ne lisez pas ce billet!
Vous êtes encore là.....?

Bon.
Alors voilà, le titre du billet dit quasiment tout.
Mon corps et mon esprit sont lourds.
Entre les deux, je dirais que c'est le corps qui pèse davantage dans la balance.

Depuis 2 jours, les douleurs sont en hausses.
La nuit, j'ai connaissance que mes jambes bougent, mes bras aussi.
Et les jambes font très mal, comme si quelqu'un me broyait les quadriceps, puis les mollets.
Je ressens aussi des crampes musculaires aux mollets ainsi que dans les pieds.
Les nuits sont rudes pour se reposer et j'ai l'impression de lutter contre moi-même pour arriver à m'endormir, à dormir tout court.
Inévitablement, je me réveille fatiiiiguééééée. 
Juste d'écrire ce mot me fatigue!
Fa-ti-guée
Alors je fais comme si de rien n'était et je me lève.
De toute manière, je n'arrive pas à me rendormir une fois réveillée même si c'est très tôt.

Et j'écoute la radio, je savoure mon premier café du jour.
C'est un de mes moments favori de la journée.

Ce matin j'ai joué à la fonctionnaire provinciale: j'ai complété ma demande d'invalidité à soumettre à la régie des rentes du Québec. C'est fou tout ce que j'ai dû mobiliser comme temps, énergie et concentration dispersée à rassembler, pour arriver à compiler tous les documents. Tout ça depuis des jours.

Une fois terminé, je me suis habillée pour aller poster mon envoi.
J'aurais voulu....aller plus loin, aller manger un petit quelque chose dans mon quartier.
J'aurais aimé me rendre jusqu'au bout de cette longue rue que j'aime tant...
Mais de toute évidence, l'énergie n'était pas suffisante pour me payer un peu la traite.
J'ai remarqué que les bruits de la rue me dérangeait plus que d'habitude, un signe qui ne trompe pas chez moi. 
Alors j'ai rebroussée chemin, très lentement.

Suis rentrée à la maison, empruntant des ruelles pour entendre moins de bruits de voiture et écouter les oiseaux. 
Et justement, il y avait tout un groupe de petits oiseaux qui s'égosillaient, s'en donnaient à coeur joie. Je me demandais si ce n'était pas un congrès d'oiseaux, tiens?
Mais ça m'a fait plaisir de les entendre piailler ainsi.
Je me suis arrêtée pour les écouter et savourer leurs ébats dans la neige.

Mon corps est lourd, mon esprit aussi. 
Mais le corps l'emporte pour aujourd'hui: pas que c'est une compétition entre les deux, mais je sens que mon corps-costume n'est pas en forme. Il se traine et je suis un peu coincé "avec".
Inévitablement, l'esprit suit un peu l'autre: je me sens embrouillée, un peu ailleurs mais je ne sais pas où au juste.

Après mon dîner, je me suis allongée sans réussir à vraiment "partir"...
Pas réussi à dormir comme tel.
J'ai l'impression d'être un grand bébé qui ne parle ou ne se soucie que de son dodo!
Un besoin si essentiel que de dormir.
Dormir en profondeur, s'entend.

Je sirote ma tisane chai décafeinée: un bon moyen de réchauffer mon corps qui non seulement est lourd, mais aussi quasi perpétuellement congelé. Soulever ma tasse demande que je la tienne maintenant à deux mains car j'ai trop mal si je la prends d'une seule main. Nouveau depuis quelques mois.

J'ai pensé souvent à cela: je préfèrerais avoir le cancer plutôt que l'encéphalomyélite myalgique. Je ne savais pas que d'autres personnes avaient la même pensée.

Je vous invite à lire cet article:  

Vous y trouverez des propos du même genre. 
Elle l'a aussi dit: elle aurait préféré le cancer.
Le cancer passe "mieux" socialement d'une part, et auprès des médecins aussi.
C'est assez affreux de dire cela, mais c'est la réalité.
Regardez les compagnies qui offrent des forfait-cancer: vous n'en verrez pas offrir un forfait "encéphalomyélite myalgique", oubliez ça...

Tout comme cette femme, je rentrais du travail à 16:30 et une heure après, j'étais au lit pour la nuit....c'est ainsi que j'ai quitté mon boulot en 2012 pour "tomber" en congé-maladie (le mot est bien choisi, n'est-ce pas?). Et j'ai tellement lutté pour ne pas arriver là, croyez-moi. 
Je savais bien ce qui m'attendait ensuite.

Voilà où j'en suis pour le moment.
Ma tisane refroidit tranquillement.
J'ai monté le chauffage, ajouté des couches de vêtements.

Demain, ça ira peut être mieux!


Mwasi