Comme vous le savez, je suis en train de changer de cap avec ma vie, pour en arriver à déménager fin avril. Je trie toujours tout le super matériel cumulé au fil des ans. Dieu seul sait comment on emmagasine autant de papiers, souvenirs, babioles, des trucs ou gadgets du genre "plus tard ça va servir", alors que ce fameux plus tard n'arrive jamais.
Au fil des jours où je fais tout cela, je vis des émotions pas mal variées. Je tombe sur un des premiers dessins de ma petite fille, et je fonds en larmes. La minute suivante, je ris aux éclats en relisant une vieille carte d'anniversaire d'une amie.
La tristesse est aussi parfois au rendez-vous, mais de moins en moins pour être honnête. C'est la vie, il faut partir.
Ce matin, je me suis payé un défoulement merveilleux. J'ai mis la main sur tous les rapports d'experts commandés par l'assureur, vous savez, ces derniers qui affirment que je suis une comédienne qui simule ses maladies. Donc pas malade, quoi.
Il y avait cette masse de papiers, et je ne voulais plus que ces rapports soient encore en ma possession. Hors de ma vue, hors de ma vie, foutus papiers remplis d'horreurs.
N'ayant pas de déchiqueteuse ni l'argent pour payer une entreprise pour le faire, je me suis installée avec des gants de vaisselle (la prise est super sur des papiers, essayez pour voir), et je me suis mise à déchirer tous ces papiers en milles morceaux.
Quel bienfait! C'est une activité libératrice de se défouler de la sorte, d'autant que le camion de recyclage de la ville passait ce matin. Envolés, les rapports d'experts truffés de mensonges et d'analyses complètement bidons sur mon état de santé.
Super le défoulement de ce matin, mais aujourd'hui je dois vraiment ralentir la cadence.
Hier, ma fille et moi sommes allées chercher d'autres cartons, et mon corps crie grâce.
Embarquer des cartons même vides, m'a épuisée.
Mon corps hurle, brûle.
J'écoute, et c'est le ralentissement général, voire même arrêt.
Il reste à me concentrer sur autre chose que l'emballage ou le tri.
Je tente de réfléchir sur les prochaines étapes, et j'écris...
Mes yeux chauffent, mes jambes ont de fortes douleurs et le sommeil est vraiment rude ces jours-ci. Je fais aussi des rêves étranges où des personnes qui ne font plus partie de ma vie se montrent à moi. Étrange, car je ne me rappelle plus mes rêves depuis plusieurs années.
Je pense que le déménagement prochain me bouleverse plus que je ne le pense.
Je vais y arriver, mais je vais avoir besoin d'aide plus concrète de mon entourage sous peu. Je pense faire une vente de garage déménagement, le genre d'activités extérieures très populaires dans mon quartier et au Québec en général. Vendre, alléger sa vie et faire un peu plus d'argent, on est pour ça.
Si j'ai une petite idée d'où je m'en vais, il reste que je navigue à vue, avec peu de repères. "Qui vivra verra", comme le dit si bien le proverbe.
Je vous laisse sur ces mots de Christophe Colomb, très à propos :)
"On ne va jamais aussi loin que lorsqu'on ne sait pas où l'on va"