lundi 9 mai 2016

Pour se comprendre: la stratégie de l'oignon




Je reviens d'une balade dans mon quartier avec mon manteau d'hiver, un 9 mai.

Incroyable.
Remarquez comment la météo canadienne et ses nombreuses variations nous balance le défi de nous adapter, et ce, à tout moment. Hier matin, le temps humide et chaud était enveloppant et sentait bon le printemps. Quelques heures plus tard, il fallait ajouter de la laine, rentrer les plantes au balcon car la météo avait sérieusement chuté, et dans la même journée, une baisse de plusieurs degrés. Ça, c'est comme la vie: ça change à tout moment, faut être à l'affût et s'adapter. Ces gants super colorés étaient fort appréciés! Dans quelques heures à peine, ils seront rangés car la météo aura déjà changée pour un temps plus chaud.  

Balade appréciable, malgré les larmes de vent qui coulaient sur mes joues froides.  Je marche moins ces jours-ci, et ma soif légendaire d'oxygène me titillait depuis. Quelle joie d'avoir pu marcher aujourd'hui :) 


Stratégie de l'oignon


Vous connaissez la stratégie de l'oignon? Ici, je ne vous parle par des couches de vêtements, mais plutôt d'une approche ou d'analyse personnelle par rapport aux émotions ressenties. 

La stratégie de l'oignon consiste à enlever les couches, une à une, pour arriver au coeur de la "chose".  J'entends par "chose" un sentiment ou une expérience clé, et qui m'indique que je suis arrivée au bout de ma recherche, et où je trouve le sens de ce que je ne comprends pas.  J'applique cette stratégie pour les émotions et sentiments dérangeants ou que je qualifie de "négatifs". En général, j'arrive à savoir pourquoi je me sens coupable, angoissée, anxieuse, déprimée, triste, en colère etc. 

Mais parfois, il arrive que je ne sais pas pourquoi je me sens de telle façon: c'est comme si je n'ai pas encore accès à tout ce qu'il y a derrière cette émotion, derrière le rideau. D'où l'idée de couches d'oignon. Quand je n'arrivais pas à comprendre pourquoi je ressentais ces émotions ou sentiments autrefois, ça me mettait encore plus en rogne. Maintenant, j'applique cette stratégie, non sans faire preuve de patience: c'est un peu comme faire un puzzle de 1000 pièces. La patience est vraiment plus que nécessaire :)

Quel est le lien avec l'encéphalomyélite myalgique, me direz-vous? Directement, il n'y en a pas. Indirectement, je dirais que depuis que la maladie prend plus de place dans ma vie, je me rends compte que ma personnalité a changé, que mon estime personnelle en a pris un coup. Comme si la présence de l'EM venait peser sur mes forces et mes capacités personnelles, insinuant certains doutes, de l'insécurité, des craintes ou peurs irrationnelles.

Si je ressens de la culpabilité par exemple, je cherche le pourquoi, qu'est-ce que ça évoque chez moi, s'il y a un lien avec quelque chose du passé, récent ou lointain. Aussi, quelle peur est sous-jacente à cette culpabilité? Pour m'aider à aller au fond de ce sentiment et comprendre pourquoi c'est aussi présent, j'écris également ou je dessine ce qui me vient comme images. Je me sers aussi de pauses où je ferme les yeux, et où je laisse mon esprit se concentrer sur ma seule respiration. Souvent, des images ou des souvenirs refont surface: je trouve parfois des clés de compréhension de ce que je ressens, et je me comprends un peu mieux. Le tout avec patience et douceur...

C'est ce que je souhaitais vous partager aujourd'hui :)

En terminant, je vous laisse sur cette image sensationnelle de ces jolies fleurs qu'on m'a offertes en cadeau, et qui attendent un peu de chaleur pour être transplantées. 

Au plaisir de vous retrouver bientôt :)

Mwasi Kitoko







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