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dimanche 24 janvier 2021

Aimer l'hiver :)

 



Montréal est sous un froid glaciaire aujourd'hui. Mais ça ne m'a pas empêché d'aller dehors pour environ quarante minutes.

Un bol d'air glacial me ravie de bonheur, même si ça n'a pas toujours été le cas.

En fait, ma relation avec l'hiver a évolué au cours de ma vie. 

Enfant, on voulait m'apprendre à patiner: qu'y-a-t'il d'agréable à avoir les pieds surgelés et enserrés? Brrrrr...Par contre, j'adorais les tempêtes de neige que j'observais par la fenêtre.

Adolescente, j'ai découvert le plaisir de la luge puis la pratique du ski de fond. Faut dire que mes pairs y étaient aussi pour quelque chose :)  

Une fois adulte et maman, j'habillais chaudement mes enfants pour les sorties d'hiver, question qu'ils prennent tous de l'air bien frais pour leur santé. Pour ma part, l'hiver n'était qu'une saison à travers laquelle il fallait passer pour arriver enfin au printemps.

C'est surtout une fois que mes filles ont grandi que j'ai commencé à apprivoiser un peu plus la saison froide. Et à l'aimer. J'ai découvert qu'avec un bon équipement, l'hiver est vraiment une saison agréable à vivre. Pour aimer l'hiver, il faut le regarder dans le blanc des yeux, sur son terrain. Et être confortable, au chaud...C'est ça le secret.

C'est simple: les bons outils pour vivre l'hiver offrent quasiment une garantie si ce n'est de l'aimer, du moins d'apprécier et d'apprivoiser l'hiver. 

S'il est vrai que s'équiper le moindrement coûte un minimum d'argent, reste que l'investissement en vaut vraiment la peine: la saison froide revient chaque année comme on le sait tous, alors pourquoi ne pas s'équiper de vêtements bien chauds et performants dans le froid. Par exemple, j'ai découvert le bonheur de vêtement en polar, mérinos, laine etc. Ce sont des matières qui respirent et donnent une bonne chaleur. Même chose pour les bottes: mettre un peu plus d'argent pour s'équiper en bottes chaudes en vaut vraiment la peine, et on retrouve son investissement à chaque année. S'équiper aussi de crampons pour les bottes est un essentiel au Québec. Manque de cash? Possible de s'équiper en achetant de l'usager, les sites de revente déborde d'accessoires encore bons. 
 
J'aime l'hiver...parce que la neige est essentielle: elle éclaire notre décor, elle crée une certaine magie (sauf quand on reste pris dedans avec sa voiture!). Elle est plaisante à dégager, en poussant avec une pelle pour ménager les articulations. Elle craque sous mes pieds, se transforme tour à tour en glace, en eau...Ses formes varient tellement.

S'il tombe une neige "mouillée" qu'on appelle au Québec de la "neige à bonhomme" (pour faire des bonhommes de neige, bien entendu), alors j'ai droit à des spectacles dans les parcs: des bonhommes de neige naissent partout ans les parcs où les enfants sont passés. Une belle magie à observer pendant mes balades.

J'aime aussi l'hiver parce que l'air frais sinon carrément glacial me régènère: je respire à fond, et j'ai l'impression que mon corps avale goulument tout cet air. Un pur délice pour mon coeur, mon sang, mon cerveau qui s'oxygènent tous. 

Lorsqu'il fait froid, la vie est un peu ralentie dehors. J'aime ce ralentissement, qui me ressemble. 

Je me couvre de couches d'habits et hop, je vais dehors. C'est vrai que c'est un exercice de s'habiller chaudement, mais les bénéfices sont bons. 

Qu'il fasse -20 ou -2, je vais dehors pratiquement chaque jour, et j'adapte mon habillement en conséquence ainsi que le circuit de marche.

Très froid, style -15 et plus: 3 couches d'habits, un pantalon de neige pour couper le froid aux jambes, le tout avec un manteau très chaud, tuque, mitaines chaudes, capuchon de manteau, foulard et bottes bien chaudes.

Froid moyen, style -5: manteau un peu plus léger, avec des couches de chandails en dessous, bottes plus légères aussi.

Pas besoin de faire des kilomètres pour sentir les bienfaits de l'air frais. D'ailleurs, je ne saurais pas le faire. Je marche environ 15 minutes puis je dois m'asseoir.  Mon circuit comporte des pauses en route pour me reposer, et les bancs publics de la ville sont parfaits pour ça. Je les connais presque tous, ayant mémorisé où ils sont situés. 

Je suis une des chanceuse vivant avec l'encéphalomyélite myalgique qui arrive encore à prendre des marches à l'extérieur, et j'en suis vraiment reconnaissante. 

Par contre, je suis à l'écoute de mon corps: si l'énergie est trop faible pour aller marcher, alors je me contente de m'habiller chaudement, et tout simplement de m'asseoir dans ma petite cour arrière. Je reste assise dans ma chaise de jardin, et je respire lentement l'air frais qui me fait vraiment du bien, même sans énergie.



 Bouddha dans ma petite cour :)


J'ai conscience que je marche de moins en moins loin, et que ma résistance diminue avec le temps. Mais je me dis que je peux encore le faire, alors j'en profite mais sans forcer autant que possible. 

D'ailleurs, j'ai toujours sur moi mon laisser-passer de transport en commun au cas où je n'arrive plus à retourner chez moi ou bien mon cellulaire pour appeler un taxi le cas échéant. Important de parer eux éventualités si je manque d'énergie ou si j'éprouve un malaise. Et ma canne ne me quitte pas. 

Les bienfaits de l'hiver sont nombreux et ne sont plus à démontrer depuis longtemps. Je suis convaincue que c'est bénéfique pour tous, et encore davantage pour les personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique.  

Quand on profite de l'hiver, la saison passe plus rapidement, mine de rien. Et si on ajoute à cela le confinement dans nos maisons à cause de la pandémie de covid-19, c'est une autre très bonne raison de sortir, de marcher dehors et de respirer à fond cet air froid. 

Un bol d'air frais pour vous? 
C'est ce que je vous souhaite de faire, du fond du coeur...


Un bel hiver à chacun de vous :)

🌻



mercredi 14 octobre 2015

Visible et belle abondance

Bonjour,

Vous avez vu le billet d'hier, intitulé "invisible"? 
Si vous n'avez rien lu ou vu, c'est normal.
Car il n'y avait rien à voir.

Je voulais ainsi symboliser que les personnes vivant avec l'encéphalomyélite myalgique sont invisibles. Invisibles socialement. 

Et quand nous parlons du syndrome de fatigue chronique, les gens vont souvent réagir en disant "ah oui, moi aussi je suis très fatigué". Et là, vous hésitez à expliquer plus avant que c'est plus que de la fatigue, c'est carrément de l'épuisement. Un épuisement dont on ne voit pas le fond. 

Mais est-ce que ça vaut le coup d'ajouter quelque chose, quand on sent parfois, qu'on est en présence d'une compétition de maladies ou de symptômes? Car oui, ça arrive ce genre de situation. Les gens parlent entre eux de leurs bibittes, de leurs j'ai-mal-ici-et-là, et se comparent à l'autre. Aye! Quand je sens ce type de situation, j'ai tendance à me taire ou à fuir. Pas envie de faire une compétition de maladies, moi.

Abondance


J'ai profité de la longue fin de semaine de l'Action de grâces pour accompagner un ami et faire un saut au marché Jean Talon. Il y avait si longtemps que je n'étais allée à ce marché, que je me sentais comme une enfant, sautillant de gauche à droite pour m'extasier devant les étals remplis à craquer de légumes et de fruits des plus colorés et stimulants pour la vue et les papilles. 

Un douce température, un soleil avec des rayons tout chauds et feutrés conférait une ambiance toute spéciale à cette balade au marché. Étonnamment, il y avait moins de gens que d'habitude, et ce fait m'a étonné, même si j'avais emporté mes bouchons pour les oreilles.

Et il faut ce qu'il faut: mon ami avait emporté un gros diable de métal pour transporter les boites de légumes et fruits achetés en bonne quantité.


Poivrons rouges croquants du marché pour quelques $$


En marchant cote à côte, mon ami a pris soin de vérifier si j'étais bien, si mon niveau d'énergie tenait le coup. Je me sens bien entourée et grande chance, on est attentif à ma condition. Dans ces temps-là, je ne suis certes pas invisible, loin de là. 

Je suis visible pour les miens et pour certains amis :)

Heureusement, mon entourage me comprend et respecte mon rythme de vie.

Toujours est-il que cette balade du lundi m'a ravie car vous l'avez compris je crois, je fais peu de sorties hors de chez moi, du moins pour me rendre aussi loin. J'ai adoré cette balade qui dans les faits, a duré environ 60 minutes. Mais c'était exactement ce dont j'étais capable physiquement, drôle de hasard. Et au retour, j'ai fais une sieste.



Mon coeur d'enfant a fondu devant cette citrouille immense, une des attractions du marché. Des oh! et des ah! fusaient de partout devant cette dame très digne, reine des citrouilles!

Je vous laisse sur ces quelques lignes, et je me promets de profiter du temps doux qui perdure pour me payer un super bol d'air d'automne tout frais :)  

Bonne journée à vous,

Mwasi Kitoko


P.S. J'ai presque terminée ma demande de révision RRQ. Je fais relire mon brouillon à un aidant et j'attends son avis.