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jeudi 10 décembre 2015

Creux de vague

Bonjour,

Si votre moral tend vers le bas alors ce n'est pas en lisant mon billet qu'il sera en hausse. Parce que le mien est ordinaire.

Je me suis même amusée à le dessiner, là, dans le creux de la vague, justement. 



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Il y a diverses raisons qui font que j'ai le moral plat.
Il y a les Fêtes qui s'en viennent.
J'ai beau me "raisonner" -ah ce mot que j'entendais souvent toute petite!- et me dire qu'on n'en est plus à s'offrir des cadeaux.
Reste que j'aurais aimé ne serait-ce qu'offrir un petit quelque chose aux miens.
Bon.
Le budget est petit.
Petit.
Ok, nous ne manquons de rien d'essentiel, je le reconnais.
J'aurais aimé...
Des gâteries qu'on arrivait à s'offrir dans une autre vie.

L'oeuf ou la poule?

Je me sens plus vulnérable qu'à l'habitude.
Je pleure facilement.
Un truc qui devrait m'émouvoir me laisse froide et au contraire, des broutilles me tirent des larmes.  
Je me sens coincée.
C'est le mot qui me vient.
Coincée, un peu de travers, pas "enlignée" comme disait ma grand-mère.


Le sommeil est pire que d'habitude, je l'ai remarqué.
Que se passe-t-il la nuit? C'est la fête dans mon corps, sans qu'on me demande mon avis.
Mal dans les jambes, mollets, les hanches, les bras, épaules, mains.
Les yeux ouverts vers 3:00 ou 4:00.
Je tente de me rendormir.
Je joue à la brochette: tourne sur la gauche, sur la droite et...


J'écoute de loin ce qui se passe au COP21.
Dans mon ancienne vie, j'aurais suivi avec curiosité et beaucoup d'attention tous les débats entourant cette question, qui me tenait tant à coeur.
J'ai peut être vieillie et l'intérêt est tombé.
Mais je sens qu'il y a quelque chose de fatigué, un genre de "fatigué d'être".

Bizarre, mais je viens de mettre le doigt dessus.
Fatiguée d'être.
N'allez pas lire "suicide", ce n'est pas le propos.
Je suis fatiguée d'être fatiguée.
Fatiguée d'être.

Drôle de jeux de mots mais c'est là où je suis.
Je sens une fatigue grosse, énorme comme la planète.
É-pui-sée

J'ai remarqué que c'est la pleine lune demain...
Un lien avec mon état? Je ne sais pas.

Demain je vois mon neurologue.
On parlera du Neupro, des jambes sans repos.
C'est ironique.
C'est tout mon corps qui est sans repos!


Quoiqu'il en soit, je vais aller faire ma sieste sacrée tout te suite.
Et tout ça passera. Comme tout passe dans la vie. 

 «On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va », a dit Christophe Colomb.
Si j'en crois ce dernier, alors je devrais aller pas mal loin. 


À bientôt,

Mwasi Kitoko

mercredi 18 février 2015

Etre mamie



Etre une mamie.
Voilà un des rôles les plus merveilleux que j'ai la chance de jouer dans ma vie. 

Pourquoi? 
Parce que ce sont les enfants de mes enfants.
Oui, je sais, c'est une évidence mais l'affirmation contient aussi un sous-entendu.
Comme ce ne sont pas mes enfants mais bien mes petits-enfants, la relation est différente: je ne suis pas nécessairement en situation d'autorité avec eux, et ça me donne donc une forme d'espace relationnel avec une coudée plus large.

Quand on est parent, on est plus dans le mode éducation-discipline-oeil ouvert, si je peux m'exprimer ainsi. On a la tâche d'éduquer les enfants, bien entendu.

Comme mamie, cet aspect peut bien y avoir sa place mais il s'exerce d'une manière beaucoup plus détendue, informelle et ludique.   Pour moi, ça veut dire que je suis une mamie présente à ses petits enfants et que je laisse l'aspect "discipline" aux parents, ce qui ne veut pas dire que je n'interviendrais pas si cela était nécessaire et impérieux. 

Disons que c'est plus amusant...

J'adore me rouler par terre, danser, jouer, lire des livres à mes petits enfants.
J'aime discuter avec eux également: ma petite fille de 7 ans peut entretenir facilement une conversation pendant 30-40 minutes! Je suis toujours étonnée de tous les sujets qu'elle peut aborder: elle en a de la jasette, cette jolie demoiselle. 

J'ai quatre petits enfants qui ont 7 ans, 5, 3 ans, et la petite dernière aura bientôt 9 mois.

Chacun d'eux me fascinent: ils ont tous des personnalités différentes, des ressemblances ou différences de caractère ou physiques avec leurs parents.  Ça me ravie et ça m'intrigue à la fois, encore plus que lorsque mes filles étaient petites, il me semble. J'arrive même parfois à me reconnaître un peu au travers de chacun d'eux. Ce peut être une rondeur du visage, un regard. Une expression, un mot...

Était-ce le fait qu'en étant maman, j'étais si occupée que je n'avais pas le loisir de réfléchir sur ces sujets? En étant mamie, je les regardent d'un autre oeil: c'est l'oeil de celle qui s'émerveille de l'unicité de chacun de ces enfants qui veulent grandir et vivre avec une force et une vivacité impressionnante. La vie pousse!

Je parle avec eux de construction lego, d'avenir, de leurs meilleurs amis, de leurs petites victoires et défis du quotidien etc. C'est doux d'être une mamie et je me sens vraiment choyée d'avoir des petits enfants en pleine santé et débordants de vie. 

Il y a cependant quelque chose qui me désole: c'est que je n'ai pas toujours sinon rarement assez d'énergie pour les voir plus souvent ou aller les chercher et m'en occuper chez moi. Je n'ai pas assez d'endurance pour m'occuper d'eux toute seule. C'est ce que j'aurais aimé faire mais ce n'est pas possible physiquement. 

Je trouve cela difficile à vivre. Ce n'est pas ainsi que j'avais imaginé ma vie de mamie.

Parfois en marchant dans mon quartier, je vois des grands-parents se promener avec leurs petits-enfants. Je les trouve chanceux de pouvoir le faire sans aide.

Une solution est quand même venue, en quelque sorte.
Comme j'habite avec mes filles adultes, ce sont elles qui ont la charge de leurs neveux et nièces quand ils nous rendent visite sans leurs parents. Ainsi, quand je ne suis plus capable de tenir le coup, je vais dormir.  Mes filles sont en charge. 

Quand les enfants font un peu plus de bruits -et que je ne m'endure plus!-, je porte mes fameux bouchons de silicone aux oreilles, ce qui me permet de réduire le bruit ambiant et de ménager un peu mon cerveau.

Quand les enfants auront grandi un peu plus, peut être serais-je en mesure de discuter avec eux de ma condition physique ou qui sait, de répondre à leurs questions? 

En attendant, je m'émerveille de voir pousser ces enfants à la vitesse grand V.
Je rêve de cet été ou je pourrai peut être aller encore cueillir des framboises ou des pommes avec mes petits enfants adorés. Ou aller se baigner sur une plage.

 
Et leur chanter ma chanson de mamie avant leur dodo, celle d'une poulette qui pond des oeufs de couleur pour chacun d'eux! 


Mamie 

lundi 16 février 2015

Un cadeau de Saint-Valentin

Alors, comment s'est passé votre fin de semaine?

Ici, elle fut très calme. 
C'est le mot d'ordre ces temps-ci: le calme.

Nous voilà au début d'une autre semaine.
Lundi matin plus que frisquet sur Montréal et sur l'ensemble du Québec.
Sous l'emprise d'un froid polaire sous forme d'un vortex, ce système tourne sur lui-même, nous emprisonnant dans des froids extrêmes autour de -30.

Peu de possibilité de sortir par un froid pareil.

Depuis environ un mois, je ressens un épuisement plus profond qu'à l'habitude.
Je me traine, je "force" à bouger ne serait-ce qu'un peu.
Mais je me suis rendue compte que j'ai développé la croyance que si je ne bouge pas un peu tous les jours, je risque de perdre le peu de capacité que j'ai...

Comme le disait une de mes filles, espérons que je ne resterai pas à cette étape là, que ce n'est pas là pour rester.

Dans ce contexte, sortir et marcher autour de la maison est à peu près ce que je peux faire de mieux présentement, avec l'énergie disponible. J'aimerais faire plus, sortir de la maison, sortir de la ville, changer d'air comme on dit. J'ai une vie sociale presque limitée au téléphone, que j'appelle affectueusement "mon facebook"!





Mes filles m'ont offert un très beau cadeau ces derniers jours: un billet aller-retour pour rendre visite à ma grande amie de Québec. 

Je me réjouissais d'y aller et j'aurais tant aimé voyager. 

J'ai pris le temps d'évaluer mon état sérieusement, d'en parler avec mon amie et mon entourage. Nous en sommes tous venus à la même conclusion: il me fallait reconnaître que pour le moment, je n'ai pas assez de force pour partir de la maison, sortir de la ville. 

Pour le moment, il est plus sage d'être prudente avec mon état actuel.  C'est donc partie remise. 

Mais je reviens sur ce cadeau qui m'a émue. Je me sens choyée d'avoir des filles aussi attentionnées à mon égard. Je me sens reconnaissante. Je ne suis pas seule. Je me sens soutenue, comprise et acceptée comme je suis. Et ce n'est pas tout le monde qui a cette chance, il faut bien le reconnaitre.

Merci mes belles. Vous avez un grand coeur!

Je vous laisse sur ces quelques lignes, en vous souhaitant d'être aussi bien entourée et aimée comme j'ai la chance de l'être...


Bonne journée,


Mwasi Kitoko