Affichage des articles dont le libellé est encéphalomyélite myalgique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est encéphalomyélite myalgique. Afficher tous les articles

mardi 12 avril 2022

Partage d'expérience: rencontre avec un expert embauché par l'assureur.

 


Parmi les expériences que peuvent vivre les personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique, dont celles qui poursuivent leurs assureurs, les rencontres avec des experts pour être évalué est une étape nécessaire pour pouvoir obtenir justice.  

J'ai vécu cette expérience à quelques reprises. J'ai pensé vous partager un de ces documents que j'ai rédigé à l'époque, suite à une rencontre avec un expert. Dans un deuxième billet à venir, je vous partagerai les conseils que j'ai obtenu pour ces rencontres.

Les faits saillants: 

1) diagnostic EM en 2011  
2) 2012: arrêt de travail
3) l'assureur verse quelques prestations, sous condition que je me soumette à des évaluations "d'experts". Une physiothérapeute et une psychologue diront que je suis "une comédienne qui acte ses maladies". Prestations coupées fin 2013. On me souhaite bonne chance pour la suite. 
4)  2014: dépôt de ma poursuite en cour. 
5) Je remporte ma cause en 2018 en règlement à l'amiable. Ça vaut la peine de mentionner que l'assureur a voulu régler 4 jours avant l'audience prévue en cour. Ce qui me fait dire que si je n'avais pas intenté cette poursuite, l'assureur aurait probablement continué à ne pas reconnaitre mon état et verser les prestations qui étaient dues. 

Dans la cadre de cette poursuite, l'assureur a demandé à ce que je sois évaluée par un rhumatologue.  Tout de suite après cette rencontre, je suis sortie du bureau et je me suis isolée pour écrire tout de suite le déroulement et les questions de la rencontre. Je voulais en profiter pendant que tout était frais à ma mémoire. Voici ce que j'avais rédigé à l'époque, le plus clairement possible. 

Cela peut donner une idée du genre de questions que des experts peuvent poser. Pour les PAEM qui sont actuellement dans un parcours de justice, cela pourrait peut être vous donner un coup de main.  

                                                    *****

Avril 2016

L’expertise s’est déroulée de 9 :00 à 10 :50, avec une pause d’environ 8-9 minutes. Je suis arrivée au bureau XXX vers 8 :30. On m’a demandé une pièce d’identité. J’ai signé le formulaire de consentement pour l’expertise puis je me suis assise dans la salle d’attente. 
 
J’ai vu le Dr. XXX qui est passé derrière le comptoir de la réception pour demander en anglais, si j’étais arrivée. La réceptionniste a fait un mouvement de tête pour indiquer que je suis en face du bureau. Le Dre XXX a relevé légèrement les yeux pour me situer, puis il a demandé tout bas si j’ai signé le formulaire de consentement, la réceptionniste a répondu oui.  Le Dr est reparti vers ses bureaux.
 
Quelques minutes plus tard, le dr. est venue me chercher dans la salle d’attente. Il m’a tendu la main pour la serrer. Je lui ai répondu que je ne serre plus les mains maintenant.  Il a semblé légèrement surpris (très court), puis il m’a indiqué le chemin vers son bureau.
 
Une fois installés, le Dr a commencé à expliquer qu’il ferait une collecte d’informations avec des questions et que la rencontre allait durer deux heures. J’ai été étonnée, mais je n’ai rien dit.  Alors qu’il allait parler, j’ai demandé s’il était possible d’éteindre les néons du plafond, trop fort pour mes yeux. Il semblait hésitant devant ma demande mais il s’est finalement levé et a fermé les néons. J’ai aussi demandé s’il était possible de fermer le calorifère, qui était très bruyant. Il a dit qu"il avait froid, et ne l’a pas fermé. Ce bruit m’a dérangé tout le long de la rencontre.
 
Il a débuté avec des questions. Il a demandé si j’avais des problèmes d’audition, car je lui ai fait répéter plusieurs fois des questions qu'il me posait. Il avait l’air contrarié par ces répétitions.
 
En vrac, voici les questions posées, avec certaines de mes réponses. À noter que les questions ne sont pas en ordre, mais selon mes souvenirs. 
 
Q : question sur mon enfance (maladies)
Q : Parcours scolaire à partir du CEGEP jusqu’à l’université. A demandé quel était le lien entre une maîtrise en sciences de l’éducation et ma spécialité développé au niveau communautaire. J’allais répondre, mais il a enchaîné avec une autre question.
Q : Parcours professionnel à partir de 1991
Q : Description de mes dernières fonctions à mon dernier emploi.
Q :Demande si j’ai un médecin de famille (nouveau médecin) et pourquoi j’ai ce médecin maintenant, mais il ne me laisse pas le temps de répondre à sa question et enchaîne avec une autre.
Q : La santé de mes parents, frères et soeur.
Q : question sur mes relations avec mes filles (si elles sont bonnes etc).
Q : A demandé à quel âge je me suis mariée. 

Comme je n’arrivais pas à faire le calcul mental (difficultés cognitives), j’ai pris mon cellulaire pour le faire et je lui ai répondu « 37 ans ». J’ai remis mon cellulaire dans mon sac à main. Le Dr m’a regardé et a dit d’un ton dur : « est-ce que vous n’êtes pas en train d’enregistrer, là? ». Calmement, j’ai repris le cellulaire et je l’ai déposé devant lui, en disant «vérifiez par vous-même, docteur ». Il n’a rien dit, n’a pas regardé mon cellulaire, et a continué à écrire. J’ai replacé mon cellulaire dans mon sac à main. Il a continué à poser ses questions comme si de rien n’était.

Q : Comment est mon moral ces jours-ci. A demandé si j’ai déjà fait des crises de panique, si j’ai déjà consulté pour des problèmes d’angoisse. 
Q : A demandé s’il y a un jardin dans ma cour. 
Q : Y a-t-il un animal à la maison, et à qui appartient-il ? 
Q : A demandé où est situé mon logement, quelle en est la grandeur, avec qui j’habite, si j’ai de l’aide pour les tâches de la maison. 
Q : Est-ce que je cuisine 
Q : A demandé si j’ai déjà voyagé, pris des vacances à l’extérieur du Canada. Il a dit «vous n’êtes pas le genre de personne qui prend des vacances et voyage à l’extérieur ». 
Q : Quels spécialistes je vois: fréquence de visites, ce qu’ils ont dit, qui a prescrit quels médicaments, pourquoi. A demandé qui avait signé le congé maladie actuel, et si c’est toujours le même médecin qui signe ce congé.
Q : Concernant le rhumatologue qui me suit: a demandé s’il a déjà proposé que je suive un programme de remise en forme. A-t-il conseillé des activités physiques? J’ai mentionné que mon médecin a augmenté un des antidouleurs, car douleurs plus fortes.  La Dr a dit : « Donc ce dr. vous donne seulement des pilules ». Je n’ai pas répondu (tentative de provocation?) 
Q : Question sur les symptômes actuels qui me dérangent le plus. Revient à plusieurs reprises sur cette question (ne semblait pas satisfait de mes réponses). J ‘ai demandé la permission de consulter un document sur mes symptômes qui était dans mon sac, en expliquant mes problèmes de mémoire. Il a refusé.
Q : Journée type : décrire ce que je fais toute la journée, heure par heure. Je faisais le récit, mais il avait l’air exaspéré, et il avançait plus loin dans ma journée pour poser d’autres questions avant même d’écouter la fin de ma réponse.
Q : est revenue à 3 reprises sur depuis quand je prends un antidouleur en particulier. 
 

Examen physique 
 
-Prise de pression, grandeur, poids
-Battements cardiaques, respiration
-Examen neurogologique (démarche, réflexes, yeux, joindre doigts, etc.)
-Examen rhumatolo (tender points, flexibilité des membres etc). Examen très douloureux, cependant je me suis retenue à plusieurs reprises de dire que ça faisait mal. Pour les points les plus douloureux, je me suis cependant exprimé avec des sons et en verbalisant (ex. cette région fait très mal etc).
 
Pour les examens, j’ai enlevé mes vêtements sauf les sous-vêtements et il m’a donné une chemise de papier pour me couvrir. Le Dre pliait mes membres d’une façon raide, sans douceur. J’ai mentionné à quelques reprises qu’il me faisait mal, ou je m’exclamais de douleur à certains moments. C’était un examen très pénible durant lequel j’étais très tendue. Le dr ne cessait de répéter « détendez-vous », à plusieurs reprises. 
 
Q : À la fin de l’entrevue, a demandé où je me voyais dans 30 ans (mais qui en est capable?!!), comment je vois mon avenir, et si j’avais un but. J’ai répondu que mon but est de prendre soin de ma santé, que je veux vivre auprès de mes filles et petits-enfants, et les voir évoluer. Que mes rêves ont beaucoup changés depuis que je suis malade.
 
Q : A demandé comment j’ai fait pour travailler entre 2005 jusqu’à 2012. J’ai répondu que je me suis accrochée du mieux que j’ai pu à mon travail, sauf qu’en 2012, l’épuisement est devenu trop profond pour continuer à travailler. 
 
A demandé pourquoi je ne serre plus les mains des gens, comme je l’ai fait en arrivant. J’ai expliqué que les gens ont différentes forces pour serrer les mains, et que ça me fait trop mal. Ai cité un exemple récent pour illustrer le propos. A demandé si j’avais d’autres intolérances. J’ai répondu intolérance aux parfums et aux bruits environnants que je traite avec le port de bouchons aux oreilles.
 
Il a déclaré la rencontre terminée et a écrit l’heure sur le coin de ses papiers. 
J’ai dit « je suis épuisée » et je suis partie.
 
Mes commentaires
 
Le Dr. posait les questions rapidement, beaucoup trop pour moi. Quand je commençais à donner une réponse, je n’avais pas le temps de finir qu’il m’interrompait souvent avec une autre question à répondre. Je me demande jusque dans quelle mesure il ne faisait pas cela pour « m’étourdir » (réussi en tk) ou tester mes réactions. Je suis restée calme et je l’ai laissé aller. J’ai sentie que ses questions étaient souvent dirigées ou contenaient des informations qui laissaient supposer qu’il connaissait déjà les réponses.  
 
Le fait que je ne lui ai pas serré pas la main en entrant a semblé le déstabiliser un court instant, car il est aussi revenu sur cette question à la fin de la rencontre.
 
À 9 :38, j’ai demandé une pause de quelques minutes. Je suis sortie environ 5-7 minutes des bureaux, puis je suis revenue. Avec du recul, j’aurais dû demander plus de pauses pour mon bien-être. J'étais vraiment trop fatiguée. 
 
J’ai remis l'historique médical que j’avais préparé. Le dr l’a pris, mais ne l’a pas regardé devant moi. 

******************************************************************

Avril 2022

Évidemment, je suis sortie de là épuisée. Il ne pouvait pas en être autrement!

Et sans surprise, le rhumatologue a conclu dans son rapport, qu'il fallait m'envoyer en réadaptation pour me retourner ensuite au travail. Dieu merci, mon avocat savait que ce médecin donnerait cette recommandation, et il m'en avait avertie. Paraît-il qu'il est reconnu pour promouvoir ces recommandations qui n'ont aucun sens face à l'encéphalomyélite myalgique, une maladie si invalidante. 

Quand je relis ce document et que j'ai été là pendant deux heures (sans compter le transport), je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir le coup physiquement et émotivement. Aujourd'hui, je serais incapable de faire cette rencontre sans devoir me reposer ou m'étaler quelque part, et plusieurs fois...

Ces façons de faire sont inhumaines et dévastatrices pour ceux qui les subissent. C'est le moins qu'on puisse dire. Horrible quand on pense qu'il faut passer par là pour obtenir ce à quoi nous avons droit, les assurés malades. 

Aux PAEM qui luttent actuellement, je pense à vous, très souvent. 
Je suis de tout coeur avec vous.


🌻


*Prenez note qu'à l'AQEM, il est possible de parler à des conseillers qui peuvent vous aider dans vos démarches juridiques et médicales. Contactez l'organisme pour de plus amples informations. 


 


mardi 8 mars 2022

Courte revue de presse sur la covid longue et l'encéphalomyélite myalgique




La pandémie de covid-19 a débuté fin 2019, début 2020. Deux années plus tard, si le monde médical et de la recherche ont pu récolter des données sur ce virus, reste que c'est peu de temps pour l'étudier à fond et surtout, d'en comprendre les impacts à long terme sur la santé humaine. 

Entre-temps, de nombreux témoignages de personnes lourdement affectées des suites d'une infection à ce virus, affluent d'un peu partout dans le monde. 

Au Canada, des femmes, des hommes, des enfants et des adolescents témoignent des impacts majeurs de la covid sur leur santé, des impacts et symptômes qui demeurent pendant de longs mois suite à l'infection. Plusieurs d'entre eux n'arrivent pas à reprendre une vie normale ou à retourner sur les bancs d'école. Ils sont trop faibles et malades. 

Ils sont affectés par la covid longue. Certains d'entre eux ont obtenu un diagnostic d'encéphalomyélite myalgique. D'autres, non. Ou pas encore. Ou rien n'est envisagé comme explication. Pour le moment, du moins.

Et pourtant...

En lisant les témoignages des personnes frappées par la covid-longue, il est difficile de ne pas faire de lien avec les descriptions des symptômes des personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique. Je ne suis pas médecin ni experte en la matière, reste qu'en lisant les articles, je me reconnais dans ces descriptions, et je ne suis pas la seule: plusieurs personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique (PAEM) s'y reconnaissent également. 

Des adultes, des enfants et des adolescents sont affectés par la covid-longue. Des recherches s'organisent un peu partout dans le monde. Reste à savoir quand nous obtiendrons des résultats probants.

Voici une courte revue de presse non exhaustive sur la covid-longue. Sans surprise, plusieurs articles ne font pas le lien avec l'encéphalomyélite myalgique. Il sera intéressant de voir, avec les années, ce que les recherches obtiendront comme résultats. Et surtout, si les personnes affectées par la covid-longue arrivent enfin à obtenir un diagnostic, une des pierres angulaires pour prendre soin de sa santé.

Bonne lecture


2020-2021: 

https://www.quebecscience.qc.ca/sante/syndrome-post-covid-sequelles/

Trois articles publiés dans LE DEVOIR: 

https://www.ledevoir.com/societe/sante/607035/sante-une-maladie-ignoree-mise-en-lumiere-par-la-covid-longue-duree?utm_source=recirculation&utm_medium=hyperlien&utm_campaign=corps_texte

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1824019/covid-19-long-terme-ontario-rapport?depuisRecherche=true

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1833917/collectif-stop-covid-longue-malade-quebec-pandemie-soins?depuisRecherche=true

https://www.lapresse.ca/covid-19/2021-06-13/covid-longue/la-pandemie-n-acheve-pas-pour-tout-le-monde.php

https://www.lapresse.ca/covid-19/2021-05-10/le-long-combat-contre-la-covid-longue.php

https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/en-direct/segments/entrevue/358164/covid-isabelle-dumais-fatigue-recherches-diagnostic-trois-rivieres-artiste

https://www.journaldemontreal.com/2021/02/19/encephalomyelite-myalgique-quarrivera-t-il-aux-patients-post-covid

https://www.tvanouvelles.ca/2021/02/19/encephalomyelite-myalgique-quarrivera-t-il-aux-patients-post-covid-1


2022

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1862174/syndrome-post-covid-longue-symptomes-traitement-etudes-em?fbclid=IwAR2teJEyZcJIg2DR9zmD6MH2KUNYOAMmbsWW1Tudnzzs54tO9ynPLEvDC_k

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1858502/syndrome-post-covid-longue-pandemie-bhereur-decary-piche?depuisRecherche=true

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861663/effets-long-terme-coronavirus-projet-patient?depuisRecherche=true

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1858161/melanie-couturier-covid-longue-soins-nouveau-brunswick?depuisRecherche=true

https://www.lapresse.ca/covid-19/2022-02-15/la-covid-sans-fin.php

https://lactualite.com/sante-et-science/covid-longue-un-calvaire-sans-fin/?fbclid=IwAR0Ro1PVfL-pNu_TE_uZOGXg7hLLB5ezSDZ6tkmXyPYS0LBsMkcHDL1nfQQ


Enfants et adolescents

https://www.lapresse.ca/covid-19/2021-09-30/covid-longue/il-n-est-jamais-redevenu-l-enfant-qu-il-etait.php

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860955/enfants-jeunes-longue-covid-syndrome-symptomes?depuisRecherche=true


En anglais

https://www.nytimes.com/interactive/2022/02/19/science/long-covid-causes.html?fbclid=IwAR3LjZ9juRM3MBohcio2tJ508fFsLcOHw2iaLgZ4rDIX2beN3edJ8BCjAjU


Recherches

https://www.omfcanada.ngo/du-syndrome-post-covid-a-lem-sfc/?lang=fr


jeudi 17 février 2022

Le témoignage de Marie-France: "À trente ans, ma vie a basculé"


Une histoire de résilience... 

C’est le titre du livre que j’ai écrit après quelques années à vivre avec l’encéphalomyélite myalgique. Vingt-deux ans se sont écoulés depuis que la maladie m’a frappée, du jour au lendemain, sans crier gare. 

Une atteinte très sévère, écrasante, où j’ai dû rester alitée pendant les trois premières années, presque 24 heures sur 24, subissant une quinzaine de symptômes différents tels que perte de mémoire, maux de tête d’un genre nouveau, étourdissements, faiblesses musculaires d’où l’utilisation d’une canne, incapacité à lire, à me distraire, douleurs, évanouissements plusieurs fois par jour, problèmes digestifs, essoufflements inexpliqués, fatigue EXTRÊME. 

C’est impensable à 30 ans. À plusieurs points de vue, c’est comme si j’avais 85 ans. Un médecin me l’a même dit! On tente 100 fois de se relever, de tenter une remise en forme, mais on se fait remettre au tapis. Physiquement. Car moralement, j’ai toujours tenu le coup. Je le tiens encore. Comment? Je n’en sais rien, peut-être parce que j’ai décidé d’accepter, que j’ai tout remis entre les mains de plus grand que moi. 

Aussi, il y a tous les changements que j’ai dû apporter pour diminuer les symptômes : changement d’alimentation, changement dans la façon de bouger en prenant des pauses très fréquentes, éviter plein de choses qui peuvent aggraver les symptômes comme le stress, l’effort physique ou cognitif que je dois maintenant faire de façon très segmentée. Aussi changer ma façon de penser, c’est-à-dire ne plus me réaliser en tant que personne par l’action et le «faire», mais plutôt dans «l’être , ne plus me battre contre mais accepter et vivre avec cette maladie. 

On n’a pas le choix, vu la manière dont cette maladie opère. Je vais mieux maintenant, et je peux voir les fruits qu’ont apportés une certaine discipline et l’acceptation. 

Mon livre a été une façon de donner un sens à cette immense souffrance afin de la transcender et d’aider d’autres personnes à mieux vivre malgré une maladie chronique. Ce chemin de souffrance n’est pas une terre aussi hostile qu’on pourrait le croire. Des gens sont mis sur notre route, des partages avec d’autres malades nous édifient, l’espoir est permis avec la recherche. Je suis de tout cœur avec les malades mais aussi avec les personnes qui gravitent autour d’elles et qui cherchent à mieux comprendre, à mieux aider. 

Bon courage à tous! 


Marie-France Barry 
(Québec, Canada)

*Pour ceux et celles qui seraient intéressées par mon livre, vous pouvez communiquer directement avec moi par courriel et je vous posterai un exemplaire, ou encore acheter mon livre en ligne.

samedi 15 juin 2019

"Percer le mystère du syndrome de fatigue chronique", un reportage de Maude Montambeault

Voici un excellent reportage de la journaliste Maude Montambeault, à Radio-Canada.

À voir, revoir, et à partager à notre entourage, nos médecins et spécialistes ainsi que les personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique.

Pour que l'on sache -enfin pour certains-, comment cette maladie invalidante nous vole notre santé si précieuse et nos rêves, même les plus simples.

Bonne écoute 🌻






Version papier:

 https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/137/recherche-sainte-justine-jumelles-encephalomyelite-myalgique

mardi 12 mars 2019

Tel quel



"Renouvelle-toi complètement à chaque jour: et encore, et encore, 
et encore à jamais" -Henry David Thoreau




Dans mon entourage on me voit bien peu ces temps-ci.
Tout comme mon blogue, d'ailleurs. 
Je suis dans une phase de retranchement vitale et nécessaire à mon bien être, à mon équilibre.
Pourtant, j’apprécie avoir de la visite de temps à autre…mais pas trop longtemps!
Je suis dans une phase « sauvage »,  comme on dirait au Québec.

J’ai conscience que mes besoins de contacts sociaux sont plutôt de l’ordre de doses homéopathiques.
Vraiment de petites doses.
Cette tendance était déjà présente avant d’être malade,  et je réalise qu’elle a tendance à s’accentuer avec les années. 

Est-ce le fait que ma réserve d’énergie est limitée? Possible.
Est-ce le fait que je viens de vivre des montagnes russes juridiques? Possible
Tout ce que je sens, c’est qu’être seule est prioritaire, viscéral.
Comme un besoin immense de silence et de calme. 
Un besoin de m’entendre réfléchir...et respirer.

Dans les tourbillons de tâches, de responsabilités, de rendez-vous médicaux, et de papiers d’impôt,  j’ai au fond de moi un trou de silence dont je ne vois pas le fond.
Et qui cherche à se combler de grosses doses de silence bien dodues.
Alors je lui en donne une sacrée rasade à ce trou :)

Ce qui me comble ces jours-ci, c’est de m’occuper de mes plantes dont je bouge les arrangements, au gré de mon humeur.
Comme si ça m’a trop manqué d’en prendre soin, d’en chouchouter à foison.
Chez l’ami où j’habitais, j’avais conservé quelques 3 ou 4 plantes rescapés de mon ancien appartement.
Alors depuis que j’ai mon propre appartement, je fais une véritable compulsion d’achats de plantes que je ramène à la maison avec une joie sans borne.

J'adore!

Je les installent, je leur parle –au fait, ce sont toutes des filles :) - et j’observe leur comportement selon l’endroit choisi. Et si une d’entre elles ne va pas bien ou s'étiole, je lui trouve un meilleur endroit tout en lui parlant.
Il y a des gens qui parlent à leur chat.
Moi je parle à mes plantes...


Ouf le thym pousse en botte! On aime quand même sa fougue...

J’ai semé du thym, de la lavande et du romarin sur la tablette d'une fenêtre où le soleil plombe. J’ai beau jardiner depuis des années, je suis encore et toujours ébahie devant ces petites pousses drues qui pointent de son disque de tourbe.

Que c’est beau!
Plein de vie dans ces petits brins vert tendre...




Mes yeux se délectent de toute cette verdure, -que dis-je, de cette vie grouillante- qui palpite autour de moi, chez moi. 

Et bientôt, après la pleine lune, je démarrerai mes semis de tomates cerises.
Mon futur garde-manger estival sera à mes pieds cette année, dans ma petite cour intérieure.
Cinq variétés au moins...
L'été sera fructueux.

Alors voilà où j’en suis pour le moment..

Tel quel :) 

🌻

jeudi 10 décembre 2015

Creux de vague

Bonjour,

Si votre moral tend vers le bas alors ce n'est pas en lisant mon billet qu'il sera en hausse. Parce que le mien est ordinaire.

Je me suis même amusée à le dessiner, là, dans le creux de la vague, justement. 



Explorer


Il y a diverses raisons qui font que j'ai le moral plat.
Il y a les Fêtes qui s'en viennent.
J'ai beau me "raisonner" -ah ce mot que j'entendais souvent toute petite!- et me dire qu'on n'en est plus à s'offrir des cadeaux.
Reste que j'aurais aimé ne serait-ce qu'offrir un petit quelque chose aux miens.
Bon.
Le budget est petit.
Petit.
Ok, nous ne manquons de rien d'essentiel, je le reconnais.
J'aurais aimé...
Des gâteries qu'on arrivait à s'offrir dans une autre vie.

L'oeuf ou la poule?

Je me sens plus vulnérable qu'à l'habitude.
Je pleure facilement.
Un truc qui devrait m'émouvoir me laisse froide et au contraire, des broutilles me tirent des larmes.  
Je me sens coincée.
C'est le mot qui me vient.
Coincée, un peu de travers, pas "enlignée" comme disait ma grand-mère.


Le sommeil est pire que d'habitude, je l'ai remarqué.
Que se passe-t-il la nuit? C'est la fête dans mon corps, sans qu'on me demande mon avis.
Mal dans les jambes, mollets, les hanches, les bras, épaules, mains.
Les yeux ouverts vers 3:00 ou 4:00.
Je tente de me rendormir.
Je joue à la brochette: tourne sur la gauche, sur la droite et...


J'écoute de loin ce qui se passe au COP21.
Dans mon ancienne vie, j'aurais suivi avec curiosité et beaucoup d'attention tous les débats entourant cette question, qui me tenait tant à coeur.
J'ai peut être vieillie et l'intérêt est tombé.
Mais je sens qu'il y a quelque chose de fatigué, un genre de "fatigué d'être".

Bizarre, mais je viens de mettre le doigt dessus.
Fatiguée d'être.
N'allez pas lire "suicide", ce n'est pas le propos.
Je suis fatiguée d'être fatiguée.
Fatiguée d'être.

Drôle de jeux de mots mais c'est là où je suis.
Je sens une fatigue grosse, énorme comme la planète.
É-pui-sée

J'ai remarqué que c'est la pleine lune demain...
Un lien avec mon état? Je ne sais pas.

Demain je vois mon neurologue.
On parlera du Neupro, des jambes sans repos.
C'est ironique.
C'est tout mon corps qui est sans repos!


Quoiqu'il en soit, je vais aller faire ma sieste sacrée tout te suite.
Et tout ça passera. Comme tout passe dans la vie. 

 «On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va », a dit Christophe Colomb.
Si j'en crois ce dernier, alors je devrais aller pas mal loin. 


À bientôt,

Mwasi Kitoko

jeudi 28 mai 2015

Dialogue

Bonjour,

Aujourd'hui, j'ai surpris un dialogue entre mon corps et mon esprit.  J'ai pensé vous le partager..


Esprit (E): Salut toi. J'aimerais bien aller prendre mon petit bol d'air, et en profiter pour aller acheter quelques trucs qui manque pour faire une recette.

 Corps (C): Ah oui? Je comprends, il y a une fête en fin de semaine et tu veux fournir ta part, c'est ça?

E: Oui. En plus, je vois qu'il y a beaucoup de vent dehors, j'adore quand il vente fort comme ça. Mes cheveux s'envolent, je respire l'air du printemps à plein poumon. J'en ai bien besoin, surtout qu'hier je n'ai pas pris ma marche comme tel.

C: C'est vrai, tu n'as pas eu ta marche habituelle hier. Sauf que je ne suis pas d'accord avec ton idée d'aller marcher aujourd'hui. Le coeur est au ralenti, il cogne très fort dans la poitrine. Moi ton corps, je n'ai pas assez d'énergie pour faire ce que tu veux. La journée d'hier m'a demandé un investissement majeur, et d'ailleurs, toi aussi tu as été très sollicité même si tu n'étais pas sur la sellette. Ce fut une grande demande énergétique. Pour le moment, pas de possibilité de réaliser ton programme qui, même s'il est fort bien argumenté, ne peut pas se faire

Moi ton corps, je me sens comme une enclume présentement. J'ai besoin de repos, de calme, de sommeil, de me détendre. Besoin aussi de réduire les bruits environnants qui me font réagir, signe indubitable d'une trop grande fatigue. Le moindre bruit un peu plus fort ou de la musique, et l'irritation monte...Je suis lourd, pesant de fatigue et le système nerveux est aussi étiré, surmené.

E: Euh....je suis confus. J'aurais vraiment aimer ça sortir, moi :(   

C: Moi aussi, figure-toi! Mais il n'y a pas assez d'énergie, et beaucoup trop de fatigue. J'ai besoin de récupérer, de penser à des choses légères, d'en faire peu aujourd'hui.

E: Ok. Alors on reste tranquille à la maison. Ce n'est pas ce que je voulais mais bon... Je comprends.  Je connecte avec ce que tu me dis. Mieux encore, je sens vraiment l'immensité de cet épuisement...

C: Bon choix!De toute manière, tu te rendra compte par toi-même que tu gagnes à le faire. C'est à notre avantage à tous les deux.

E: Tu parles! De toute manière, c'est toi qui mène, non?

C: Tu n'as pas tort. Je sens quand même une petite pointe d'ironie de ta part. Je comprends que tu es en train d'apprendre que nous formons une équipe, toi et moi. Tu ne peux plus agir sans me consulter, sans me demander mon avis. Cela vaut nettement mieux pour toi, penses-y.

E: Ok, j'arrête de faire ma mauvaise tête! Tu as raison. Nous sommes des partenaires après tout...


Alors voilà.
J'ai assisté à ce dialogue.

Et c'est vraiment ainsi que ça se passe aujourd'hui.
Je décante, je récupère.
J'ai eu plusieurs coups de fil de la famille, d'amis qui voulait entendre mon récit de l'interrogatoire d'hier. 
Je me sens choyée et bien entourée.
On pense à moi avant, après! 

Imaginez: on ne peut pas payer quelqu'un pour qu'il nous aime ou qu'il soit attentionné envers soi. Je suis consciente de ma chance d'être autant aimée par toutes ces personnes de mon entourage.

Je me limite à ces lignes pour aujourd'hui.
Je vais respecter les demandes bien légitimes de mon corps :)

Et mon esprit se trouvera bien un petit quelque chose à faire!


À bientôt chers lecteurs,

Mwasi Kitoko


samedi 2 mai 2015

Électrosensiblité et encéphalomyélite myalgique

Bonjour,


Il y a de cela quelques jours, madame Chantal Blais, une citoyenne de Magog au Québec, m'a contacté par courriel. 

Elle disait que sa vie a elle aussi basculée en 2012. 

J'ai lu attentivement ce qu'elle m'a fait parvenir et avec sa permission, je vous partage les liens qu'elle m'a envoyé.

Chantal a eu un diagnostic d'EM, de fibromyalgie ainsi qu'une perte de tolérance aux produits chimiques et aux champs électromagnétiques. 

À la lecture des deux liens ci-dessous fournis par madame Blais, vous serez à même de vous faire une idée sur la situation de santé et psychologique passablement difficile où elle se trouve présentement.






https://estrierefuse.wordpress.com/electrosensibilite/


Madame Blais explique ce qu'est l'hypersensibilité dont elle souffre: 


« L'électrosensibilité est un syndrome particulièrement invalidant, et souvent débilitant, qui rend la vie des personnes atteintes très difficile. L'électrosensibilité, si on la compare à une allergie, pourrait être décrite comme étant une allergie aux ondes, comme on peut l'être pour le poil des chats, le pollen, les arachides ou le soya. Cela veut dire que nous réagissons en présence d'appareils électriques (électroménagers, ordinateurs, télévisions, sèches cheveux...), de fils électriques domestiques, de lignes électriques à haute tension ainsi que des appareils émetteurs de radiofréquences, comme la technologie sans fil. Et ce, même à de très faibles niveaux d’émission. Il est donc impératif pour notre santé de vivre dans un endroit sain, à l’abri de l'électricité et de la pollution électromagnétique. Sinon, nous éprouvons des souffrances physiques à des degrés souvent insupportables. Cette intolérance environnementale (hypersensibilité, perte de tolérance ou allergie) est bien réelle et non psychosomatique, comme plusieurs osent le prétendre. »

À la lecture des liens fournis, j'ai été fort intriguée de constater qu'il y a des symptômes communs ou qui finalement, pourraient bien s'additionner, entre l'hypersensiblité ou électrosensibilité et l'encéphalomyélite myalgique. 

Voici une description des symptômes de Chantal: 

"Une simple exposition de quelques minutes et de nombreux symptômes apparaissent : des maux de tête, des pertes de mémoire, de la difficulté à suivre une simple conversation, un manque d'énergie flagrant, de la difficulté à communiquer, à me concentrer pour écrire, lire et réfléchir, une incapacité à apprendre de nouvelles choses, à me ressourcer ou à faire quelconque effort intellectuel, l'apparition de douleurs et de raideurs musculaires, un effet de compression de la cage thoracique, de la difficulté respiratoire, des serrements au niveau des viscères de l’abdomen, des nausées, une sensation de brûlures sur la peau et de la chaleur interne intense, l’impression de bulles qui éclatent à différents endroits dans mon corps et des pulsions en surface qui se déplacent, une sensation d’aiguilles qui pénètrent dans les jambes, un stress interne intense, des tremblements, des étourdissements, de la difficulté à marcher, un sentiment d'anxiété, de la faiblesse musculaire, une très grande fatigue alors que d’autres durent des jours c'est de l'insomnie, des palpitations cardiaques, de la tachycardie, de la basse pression, un sentiment de dépression. Certains symptômes sont temporaires alors que d’autres sont maintenant permanents, comme la fatigue chronique, l’intolérance à l’effort physique, un stress interne continuel, une sensation d’épuisement physique, des acouphènes et la perte de l’appétit."

Étonnant, n'est-ce pas?  Étonnant mais surtout triste, déstabilisant et invalidant comme situation de santé.Et on ne parle pas du moral!

Comment arriver à vivre dans nos univers électrifiés, plein de tours, de pylones, de wi-fi à n'en plus finir? Et surtout, comment juste vivre NORMALEMENT quand le moindre courant électrique crée des effets aussi puissants sur son corps? 

Est-ce que l'EM découle de cette hypersensibilité ou c'est l'inverse? L'oeuf ou la poule?  Et si l'EM nous rendait plus sensible aux produits chimiques, aux ondes électromagnétiques?

Quand j'ai vu mon rhumatologue en mars dernier, je lui avais demandé si d'autres patients atteints se disaient hypersensibles aux ondes électromagnétiques. Sa réponse, un peu laconique, était que les personnes vivant avec l'EM SONT SENSIBLES À PRESQUE TOUT. J'ai trouvé sa réponse un peu fourre-tout sur le coup, mais peut être est-ce tout simplement....vrai?

Dans mon cas, j'avais constaté que lorsque je dors en dehors de Montréal (ex: Weedon dans les Cantons de l'est etc.)), mon sommeil est vraiment différent. Au réveil, je sens que mon corps est un peu plus reposé que d'habitude et je constatais également que je suis plus calme, moins nerveuse. 

Bien entendu, on peut bien dire que dans un environnement plus vert et au contact de la nature, on ne peut que se calmer et ressentir une sorte de "décélération" de nos rythmes corporels! Mais se pourrait-il que oui, cet environnement moins pollué par les ondes et les tours, plus vert et moins pollué (à plusieurs niveaux), offre un répit à nos corps malmenés par les villes? Pas plus tard qu'au début de cette semaine, je suis allée passer deux jours dans ma famille, à environ une heure de route de Montréal. Dans cet environnement vert, calme, moins stressé et stressant, je me suis sentie vraiment mieux en quelques heures à peine. On dirait qu'à peu près "tout" se met à ralentir en moi: pensées/réflexions plus calmes, une forme de sérénité, moins de nervosité et d'hypervigilance....et un dodo qui semble un peu plus long et un peu plus "réparateur".  

Dans les prochaines années, est-ce que j'envisage de vivre en dehors d'une grosse ville comme Montréal? Oui, je le souhaite ardemment. Les conditions ne sont pas encore réunies, mais ça viendra bien.

Je reviens à madame Blais: je sais qu'elle est en plein déménagement et que ce ne sera pas facile. Je profite de cette occasion pour lui souhaiter "bon courage". Et surtout, je lui souhaite vivement de pouvoir se refaire une santé et d'arriver si possible, à vivre normalement un jour.

Pourquoi ne pas partager ces informations avec votre entourage? Je sais qu'en Europe, il y a longtemps qu'ils sont sensibilisés à cette problématique de santé importante. 

En terminant sur ce sujet, je me permets de vous transmettre une partie de son dernier courriel, question de nourrir également votre réflexion sur ce sujet controversé et qui je le crains, prendra encore de l'ampleur dans nos sociétés électrifiées et toujours à la recherche de "plus encore" en terme de technologies.  Mais à quel prix pour notre santé? C'est ce qu'il faut tous se demander, et ça presse.

Mwasi Kitoko



Message de Chantal Blais:

"Vous pouvez utiliser les documents des liens que vous avez de moi.  C'est URGENT de conscientiser les gens à cette grave problématique.... des gens souffrent atrocement et meurent sans savoir ce qui les rends si malades... et même certains se suicident. Au Québec il y a très peu de médecins pour diagnostiquer la perte de tolérance aux ondes électromagnétiques et il y a aussi celles aux produits chimiques et la moisissure.

Il y a depuis de nombreuses années le Dr. Pierre Auger à Québec....et plus dernièrement le Dr. Amik Khadir à Repentigny et le Docteur de Louis Jacques à  l'Hotel Dieu.

Je déménage samedi matin de mon endroit sécurité à l'abri des ondes.... pour un endroit inconnu et probablement pas adapté à mon hypersensibilité et ni accès à Internet.  Je vais probablement revivre de nombreuses douleurs handicapantes et très invalidantes.  À SUIVRE !

Je t'indique de nombreux liens ci-dessous pour mieux comprendre.

BONNE CHANCE !

Chantal Blais
Une Magogoise électrohypersensible en mode survie !


SPÉCIALISTES AU QUÉBEC POUR UNE VÉRIFIER LES ONDES (CHAMPS ÉLECTROMAGNÉTIQUES) CHEZ VOUS:

Stéphane Belainsky, RIVE-NORD, LAVAL...

Jean-Claude Morin, ESTRIE, QUÉBEC...
 Tél.: 819 868.6643

COMMENT SE PROTÉGER 


TÉMOIGNAGE DE DOMINIQUE BRILLON 


COMPTEURS INTELLIGENTS - SMART METERS
FRANÇAIS

ANGLAIS

REFUSONS LES COMPTEURS INTELLIGENTS


ÉLECTROHYPERSENSIBITILITÉ ET HYPERSENSIBILITÉ CHIMIQUE

DES GENS COMME VOUS ET MOI....
La vie de personnes électrohypersensibles partout dans le monde

ANGLAIS




LES LIENS CI-DESSOUS VOUS INDIQUENT LA LISTE
DES SYMPTÔMES ET DES MALADIES RELIÉS AUX ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES )électrique, magnétique et radiofréquences (Wi-Fi, toute la technologie du sans fil) 
ET DIVERS APPELS DE MÉDECINS Et SCIENTIFIQUES réclamant depuis longtemps le PRINCIPE DE PRÉCAUTION. 
SYMPTÔMES ET PATHOLOGIES:
LISTE DÉTAILLÉE DES SYMPTÔMES RESSENTIS LORSQUE
NOUS SOMMES EXPOSÉS À LA TECHNOLOGIE DU SANS FIL
SYNDROME DES MICRO-ONDES:
ARE YOU EXPERIENCING SYMPTOMS OF EXPOSURE TO RADIATION?
LES PREUVES DES ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES:
APPEL DE MÉDECINS INTERNATIONAUX
Les médecins réclament depuis
longtemps des mesures de précaution !
APPEL DE MÉDECINS CANADIENS, en 2014
Des médecins canadiens pressent Santé Canada de renforcer les lignes directrices en matière de radiation sans fil provenant des téléphones et tours de transmission cellulaires, systèmes Wi-Fi et compteurs intelligents


mercredi 10 décembre 2014

Écrire ça fait du bien...

Bonjour!

Jour de tempête aujourd'hui sur Montréal: les arbres sont recouverts d'une neige collante du moins pour le moment car il semble qu'une phase deux se développera dans la journée. 
Vous l'ais-je déjà dit? J'adore l'hiver. J'aime marcher dans la neige et la sentir craquer sous mes bottes.

Pourtant, il y a quelque chose que je n'aime pas de l'hiver. Ce sont les effets de l'hiver sur mon corps. Plus il fait froid, plus le niveau d'humidité est élevé, plus les douleurs sont fortes. Ce sont toujours les mêmes régions du corps qui font mal: dos, trapèzes, jambes, bras etc. mais la symphonie des douleurs est plus intense. J'ai remarqué que lorsqu'il pleut ou qu'il neige, mes douleurs sont également localisées aux articulations qui réagissent en "pulsant". Vraiment étrange.

Écrire

Il y a de cela quelques jours, j'ai démarré ce blogue. 
Des quelques billets que j'ai écrit depuis, j'ai réalisé qu'écrire me fait du bien.
Beaucoup même.




Écrire ce que je vis a des effets positifs.

Je serais bien en peine de tous les nommer, mais pour le moment je sens que l'écriture a non seulement créé un espace réel pour m'exprimer mais aussi une sorte d'espace intérieur "non visible".
Un sorte d'espace symbolique, intangible mais pourtant bien réel à l'intérieur de moi.

Je me sens aussi plus "légère", comme si décrire mon vécu a pour effet de le dégager, de le sortir de moi-même.  Comment une "bouteille à la mer" comme ce blogue peut-elle produire un tel effet?
Je ne sais pas, mais ça me fait du bien.
Et je présume que d'autres effets s'ajouteront, sans nul doute.

À ce sujet, je vous partage un article fort intéressant provenant du blogue M comme Muses, qui confirme qu'écrire fait du bien, et c'est même prouvé scientifiquement:  http://ateliers.mcommemuses.com/ecrire-pour-guerir-la-science-parle/. 


Je me promets de faire ma petite marche quotidienne aujourd'hui: j'y vais très lentement, sans forcer. Pour le moment, marcher est une activité que j'arrive à maintenir, selon le niveau d'énergie disponible. Parfois, je suis trop épuisée pour le faire, auquel cas je demeure quelques minutes sur mon balcon pour prendre un peu d'air, m'oxygéner. Aujourd'hui, le niveau d'énergie dont je dispose ce matin me permettra de me promener dans mon quartier pour environ une heure maximum, aller-retour. Ce sera le moment idéal pour prendre de jolies photos des arbres chargés de neige! 

Avec de tels paysages, mon coeur de petite fille reprend ses droits et s'émerveille de tout ce blanc qui recouvre tout.

Je vous souhaite une belle tempête! 


Mwasi