Le quotidien d'une femme vivant avec des maladies chroniques. Parce que le chemin se construit en marchant.
mardi 12 avril 2022
Partage d'expérience: rencontre avec un expert embauché par l'assureur.
mardi 8 mars 2022
Courte revue de presse sur la covid longue et l'encéphalomyélite myalgique
La pandémie de covid-19 a débuté fin 2019, début 2020. Deux années plus tard, si le monde médical et de la recherche ont pu récolter des données sur ce virus, reste que c'est peu de temps pour l'étudier à fond et surtout, d'en comprendre les impacts à long terme sur la santé humaine.
Entre-temps, de nombreux témoignages de personnes lourdement affectées des suites d'une infection à ce virus, affluent d'un peu partout dans le monde.
Au Canada, des femmes, des hommes, des enfants et des adolescents témoignent des impacts majeurs de la covid sur leur santé, des impacts et symptômes qui demeurent pendant de longs mois suite à l'infection. Plusieurs d'entre eux n'arrivent pas à reprendre une vie normale ou à retourner sur les bancs d'école. Ils sont trop faibles et malades.
Ils sont affectés par la covid longue. Certains d'entre eux ont obtenu un diagnostic d'encéphalomyélite myalgique. D'autres, non. Ou pas encore. Ou rien n'est envisagé comme explication. Pour le moment, du moins.
Et pourtant...
En lisant les témoignages des personnes frappées par la covid-longue, il est difficile de ne pas faire de lien avec les descriptions des symptômes des personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique. Je ne suis pas médecin ni experte en la matière, reste qu'en lisant les articles, je me reconnais dans ces descriptions, et je ne suis pas la seule: plusieurs personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique (PAEM) s'y reconnaissent également.
Des adultes, des enfants et des adolescents sont affectés par la covid-longue. Des recherches s'organisent un peu partout dans le monde. Reste à savoir quand nous obtiendrons des résultats probants.
Voici une courte revue de presse non exhaustive sur la covid-longue. Sans surprise, plusieurs articles ne font pas le lien avec l'encéphalomyélite myalgique. Il sera intéressant de voir, avec les années, ce que les recherches obtiendront comme résultats. Et surtout, si les personnes affectées par la covid-longue arrivent enfin à obtenir un diagnostic, une des pierres angulaires pour prendre soin de sa santé.
Bonne lecture
2020-2021:
https://www.quebecscience.qc.ca/sante/syndrome-post-covid-sequelles/
Trois articles publiés dans LE DEVOIR:
https://www.lapresse.ca/covid-19/2021-05-10/le-long-combat-contre-la-covid-longue.php
2022
https://www.lapresse.ca/covid-19/2022-02-15/la-covid-sans-fin.php
https://lactualite.com/sante-et-science/covid-longue-un-calvaire-sans-fin/?fbclid=IwAR0Ro1PVfL-pNu_TE_uZOGXg7hLLB5ezSDZ6tkmXyPYS0LBsMkcHDL1nfQQ
Enfants et adolescents
En anglais
Recherches
https://www.omfcanada.ngo/du-syndrome-post-covid-a-lem-sfc/?lang=fr
jeudi 17 février 2022
Le témoignage de Marie-France: "À trente ans, ma vie a basculé"
Une histoire de résilience...
C’est le titre du livre que j’ai écrit après quelques années à vivre avec l’encéphalomyélite myalgique. Vingt-deux ans se sont écoulés depuis que la maladie m’a frappée, du jour au lendemain, sans crier gare.
Une atteinte très sévère, écrasante, où j’ai dû rester alitée pendant les trois premières années, presque 24 heures sur 24, subissant une quinzaine de symptômes différents tels que perte de mémoire, maux de tête d’un genre nouveau, étourdissements, faiblesses musculaires d’où l’utilisation d’une canne, incapacité à lire, à me distraire, douleurs, évanouissements plusieurs fois par jour, problèmes digestifs, essoufflements inexpliqués, fatigue EXTRÊME.
C’est impensable à 30 ans. À plusieurs points de vue, c’est comme si j’avais 85 ans. Un médecin me l’a même dit! On tente 100 fois de se relever, de tenter une remise en forme, mais on se fait remettre au tapis. Physiquement. Car moralement, j’ai toujours tenu le coup. Je le tiens encore. Comment? Je n’en sais rien, peut-être parce que j’ai décidé d’accepter, que j’ai tout remis entre les mains de plus grand que moi.
Aussi, il y a tous les changements que j’ai dû apporter pour diminuer les symptômes : changement d’alimentation, changement dans la façon de bouger en prenant des pauses très fréquentes, éviter plein de choses qui peuvent aggraver les symptômes comme le stress, l’effort physique ou cognitif que je dois maintenant faire de façon très segmentée. Aussi changer ma façon de penser, c’est-à-dire ne plus me réaliser en tant que personne par l’action et le «faire», mais plutôt dans «l’être , ne plus me battre contre mais accepter et vivre avec cette maladie.
On n’a pas le choix, vu la manière dont cette maladie opère. Je vais mieux maintenant, et je peux voir les fruits qu’ont apportés une certaine discipline et l’acceptation.
Mon livre a été une façon de donner un sens à cette immense souffrance afin de la transcender et d’aider d’autres personnes à mieux vivre malgré une maladie chronique. Ce chemin de souffrance n’est pas une terre aussi hostile qu’on pourrait le croire. Des gens sont mis sur notre route, des partages avec d’autres malades nous édifient, l’espoir est permis avec la recherche. Je suis de tout cœur avec les malades mais aussi avec les personnes qui gravitent autour d’elles et qui cherchent à mieux comprendre, à mieux aider.
Bon courage à tous!
(Québec, Canada)
*Pour ceux et celles qui seraient intéressées par mon livre, vous pouvez communiquer directement avec moi par courriel et je vous posterai un exemplaire, ou encore acheter mon livre en ligne.
samedi 15 juin 2019
"Percer le mystère du syndrome de fatigue chronique", un reportage de Maude Montambeault
À voir, revoir, et à partager à notre entourage, nos médecins et spécialistes ainsi que les personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique.
Pour que l'on sache -enfin pour certains-, comment cette maladie invalidante nous vole notre santé si précieuse et nos rêves, même les plus simples.
Bonne écoute 🌻
Version papier:
https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/137/recherche-sainte-justine-jumelles-encephalomyelite-myalgique
mardi 12 mars 2019
Tel quel
Tout comme mon blogue, d'ailleurs.
Pourtant, j’apprécie avoir de la visite de temps à autre…mais pas trop longtemps!
Je suis dans une phase « sauvage », comme on dirait au Québec.
Vraiment de petites doses.
Cette tendance était déjà présente avant d’être malade, et je réalise qu’elle a tendance à s’accentuer avec les années.
Est-ce le fait que je viens de vivre des montagnes russes juridiques? Possible
Et qui cherche à se combler de grosses doses de silence bien dodues.
Alors je lui en donne une sacrée rasade à ce trou :)
J'adore!
Il y a des gens qui parlent à leur chat.
Moi je parle à mes plantes...
Ouf le thym pousse en botte! On aime quand même sa fougue... |
Que c’est beau!
Plein de vie dans ces petits brins vert tendre...
Mon futur garde-manger estival sera à mes pieds cette année, dans ma petite cour intérieure.
Cinq variétés au moins...
L'été sera fructueux.
Tel quel :)
🌻
jeudi 10 décembre 2015
Creux de vague
Si votre moral tend vers le bas alors ce n'est pas en lisant mon billet qu'il sera en hausse. Parce que le mien est ordinaire.
Je me suis même amusée à le dessiner, là, dans le creux de la vague, justement.
Explorer
Il y a diverses raisons qui font que j'ai le moral plat.
Il y a les Fêtes qui s'en viennent.
J'ai beau me "raisonner" -ah ce mot que j'entendais souvent toute petite!- et me dire qu'on n'en est plus à s'offrir des cadeaux.
Reste que j'aurais aimé ne serait-ce qu'offrir un petit quelque chose aux miens.
Bon.
Le budget est petit.
Petit.
Ok, nous ne manquons de rien d'essentiel, je le reconnais.
J'aurais aimé...
Des gâteries qu'on arrivait à s'offrir dans une autre vie.
L'oeuf ou la poule?
Je me sens plus vulnérable qu'à l'habitude.
Je pleure facilement.
Un truc qui devrait m'émouvoir me laisse froide et au contraire, des broutilles me tirent des larmes.
Je me sens coincée.
C'est le mot qui me vient.
Coincée, un peu de travers, pas "enlignée" comme disait ma grand-mère.
Le sommeil est pire que d'habitude, je l'ai remarqué.
Que se passe-t-il la nuit? C'est la fête dans mon corps, sans qu'on me demande mon avis.
Mal dans les jambes, mollets, les hanches, les bras, épaules, mains.
Les yeux ouverts vers 3:00 ou 4:00.
Je tente de me rendormir.
Je joue à la brochette: tourne sur la gauche, sur la droite et...
J'écoute de loin ce qui se passe au COP21.
Dans mon ancienne vie, j'aurais suivi avec curiosité et beaucoup d'attention tous les débats entourant cette question, qui me tenait tant à coeur.
J'ai peut être vieillie et l'intérêt est tombé.
Mais je sens qu'il y a quelque chose de fatigué, un genre de "fatigué d'être".
Bizarre, mais je viens de mettre le doigt dessus.
Fatiguée d'être.
N'allez pas lire "suicide", ce n'est pas le propos.
Je suis fatiguée d'être fatiguée.
Fatiguée d'être.
Drôle de jeux de mots mais c'est là où je suis.
Je sens une fatigue grosse, énorme comme la planète.
É-pui-sée
J'ai remarqué que c'est la pleine lune demain...
Un lien avec mon état? Je ne sais pas.
Demain je vois mon neurologue.
On parlera du Neupro, des jambes sans repos.
C'est ironique.
C'est tout mon corps qui est sans repos!
Quoiqu'il en soit, je vais aller faire ma sieste sacrée tout te suite.
Et tout ça passera. Comme tout passe dans la vie.
«On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va », a dit Christophe Colomb.
Si j'en crois ce dernier, alors je devrais aller pas mal loin.
À bientôt,
Mwasi Kitoko
jeudi 28 mai 2015
Dialogue
samedi 2 mai 2015
Électrosensiblité et encéphalomyélite myalgique
Madame Blais explique ce qu'est l'hypersensibilité dont elle souffre:
Est-ce que l'EM découle de cette hypersensibilité ou c'est l'inverse? L'oeuf ou la poule? Et si l'EM nous rendait plus sensible aux produits chimiques, aux ondes électromagnétiques?
Bien entendu, on peut bien dire que dans un environnement plus vert et au contact de la nature, on ne peut que se calmer et ressentir une sorte de "décélération" de nos rythmes corporels! Mais se pourrait-il que oui, cet environnement moins pollué par les ondes et les tours, plus vert et moins pollué (à plusieurs niveaux), offre un répit à nos corps malmenés par les villes? Pas plus tard qu'au début de cette semaine, je suis allée passer deux jours dans ma famille, à environ une heure de route de Montréal. Dans cet environnement vert, calme, moins stressé et stressant, je me suis sentie vraiment mieux en quelques heures à peine. On dirait qu'à peu près "tout" se met à ralentir en moi: pensées/réflexions plus calmes, une forme de sérénité, moins de nervosité et d'hypervigilance....et un dodo qui semble un peu plus long et un peu plus "réparateur".
En terminant sur ce sujet, je me permets de vous transmettre une partie de son dernier courriel, question de nourrir également votre réflexion sur ce sujet controversé et qui je le crains, prendra encore de l'ampleur dans nos sociétés électrifiées et toujours à la recherche de "plus encore" en terme de technologies. Mais à quel prix pour notre santé? C'est ce qu'il faut tous se demander, et ça presse.
mercredi 10 décembre 2014
Écrire ça fait du bien...
Pourtant, il y a quelque chose que je n'aime pas de l'hiver. Ce sont les effets de l'hiver sur mon corps. Plus il fait froid, plus le niveau d'humidité est élevé, plus les douleurs sont fortes. Ce sont toujours les mêmes régions du corps qui font mal: dos, trapèzes, jambes, bras etc. mais la symphonie des douleurs est plus intense. J'ai remarqué que lorsqu'il pleut ou qu'il neige, mes douleurs sont également localisées aux articulations qui réagissent en "pulsant". Vraiment étrange.
Écrire
Je serais bien en peine de tous les nommer, mais pour le moment je sens que l'écriture a non seulement créé un espace réel pour m'exprimer mais aussi une sorte d'espace intérieur "non visible".
Je me sens aussi plus "légère", comme si décrire mon vécu a pour effet de le dégager, de le sortir de moi-même. Comment une "bouteille à la mer" comme ce blogue peut-elle produire un tel effet?