jeudi 11 juin 2015

Faire les courses et travailler

Bonjour,

Je ne sais pas si vous faites partie de ces lecteurs qui ont tenté de m'écrire via "demande de contact" situé sur ce blogue, mais j'ai cru comprendre qu'il ne fonctionne peut être pas bien. Aussi, si vous souhaitez m'écrire, n'hésitez pas à le faire par le courriel suivant: mwasikitoko07@gmail.com. 


Faire les courses


J'aimerais vous raconter ma journée d'hier, qui a été un peu trop compacte en nombre d'activités.

Tout d'abord j'ai pu emprunter la voiture de ma jeune voisine: ça, j'aime! Ma fille et moi sommes donc parties en direction d'une épicerie où sa soeur travaille. Nous avons faits quelques achats, traîné un peu dans le rayon vêtements. Intérieurement, je commençais à me sentir nerveuse et je cherchais à comprendre ce qui se passait.




Finalement, je me suis rendue compte qu'en passant du temps plus que nécessaire dans les rayons (malgré notre liste d'achats), que ma jauge à énergie baissait de minute en minute alors que j'en avais bien besoin pour le reste des courses, nettement plus essentielles. Dès que j'ai compris cela, j'en ai fait part à ma fille qui a tout de suite réagi en accélérant le pas vers la sortie. 

Ouf! 

2e arrêt: autre épicerie où les rabais sont meilleurs. Nous divisons les achats à faire et nous voilà prêtes pour partir. Je n'ai pas minuté, mais je me rappelle que nous sommes allées directement aux achats prévus sans traîner, cette fois.

En passant les portes vers le stationnement, je sens mes jambes de plus en plus "molles" et la réserve d'énergie est en forte baisse. 


CPAP et apnée du sommeil
Pourtant, il reste encore un arrêt :(  
Je dois profiter de la voiture car à pied, ce n'est pas toujours évident ni facile pour mon corps. Faut penser aux objets pesants à transporter.

Effectivement, il me fallait impérativement acheter de l'eau déminéralisée pour ma CPAP. Mine de rien, je suis un Némo qui a besoin de son eau...!

Par chance, ma fille a soulevé ces lourds contenants de 10 litres. 


Je n'ai plus de force dans les bras et mes muscles inutilisés sont fondus, peu efficaces

Bénédiction du retour à la maison :)

Ma fille a transporté tous les sacs mais ce n'est pas terminé: il faut ranger. Je m'assois et je respire un peu. Je finis par reprendre mes esprits et je range quelques items. 

Depuis plusieurs jours, un ami devait venir me donner des photos et il vient finalement pour quelques minutes. Il me parle, mais je suis de moins en moins présente: mon cerveau n'est plus là, je suis dans le brouillard. Heureusement, il "sait" et il part.

Après quelques bouchées, je m'enfile vers ma chambre, station repos!

Étendre le "costume"
Se reposer
Respirer doucement
Ralentir l'esprit
Réduire mes attentes
S'étendre, réduire le rythme du corps et de l'esprit

Mes siestes demeurent une discipline ou disons plutôt un mode de vie, à conserver.

C'est une des raisons qui m'a fait réaliser combien j'aime ma vie: j'ai la chance de pouvoir suivre à la minute près ce que mon corps ET mon esprit ont besoin.

Travailler?

Je pense à tous ceux qui ont la même situation de santé que la mienne, et qui sont au travail. J'en connais: je les écoute me raconter comment ils s'accrochent à chaque jour, chaque minute, à leur travail. Comment ils "poussent" un peu plus chaque jour leur corps à accomplir ce qu'ils désirent.

Je ne les jugent pas, d'ailleurs, qui suis-je pour le faire?

Mais je me demande....comment font-ils? Je ne sais vraiment pas. Je les regarde aller et je ressens un mélange d'admiration, d'envie, et à la fois un sentiment de soulagement de ne plus faire partie du lot des travailleurs qui chaque jour, sortent gagner leur pitance et refont le chemin inverse pour recommencer le lendemain.  Juste d'écrire cela, je sens quasiment la fatigue gagner mon corps. Pourtant je l'ai aussi fait...

Pas simple comme sentiments, je vous l'accorde.

Il est vrai que je vis une situation de pauvreté, une situation de combat juridique qui entraîne des dommages collatéraux importants pour moi et ma famille.  Pourtant, malgré tout cela, j'ai des possibilités de prendre soin de moi, de me refaire une santé (justement) et de pouvoir expérimenter et m'adapter à ce qu'il y a de mieux pour retrouver mon équilibre. Pour être honnête, je ne sais pas si j'aurais pu arriver à réaliser cet équilibre au travers d'une vie au travail...Je me le demande sérieusement.

De toute façon la question ne se pose plus, car à moins d'un changement majeur - ce qui peut quand même se produire-, il reste que ma santé actuelle ne me permet pas d'occuper un emploi, ne serait-ce qu'à temps partiel. 

Épuisement. Énergie imprévisible. Douleurs.
Le trio est là, jour après jour.

Pour tout de suite, je vous laisse par ici pour faire ma petite balade quotidienne, malgré des douleurs aux hanches qui se manifestent depuis la nuit dernière et ce matin. J'irai doucement jusqu'à la bibliothèque pour y prendre une réservation et remettre les livres déjà lu.

Je vous souhaite une belle journée :)

Mwasi Kitoko



mardi 9 juin 2015

Expression

Bonjour à vous,

Aujourd'hui, je vous dévoile un petit quelque chose de particulier que j'ai commencé à faire il y a de cela quelques mois.

J'ai réfléchi sur d'autres moyens d'expression que l'écriture pour dire ou plutôt illustrer ce que je vis, ce que je ressens.

J'ai donc acheté un grand rouleau de papier blanc que j'ai découpé et collé à un mur. Puis je me suis mise à découper des titres accrocheurs trouvés au hasard des journaux ou de revues qui m'inspirait pour toutes sortes de raison. J'ai commencé à créer une murale pour y apposer mes trouvailles et ça donne un tableau hétéroclite de style collage, sur laquelle on retrouve aussi des dessins.

Étant donné qu'un photo de la grande murale ne serait pas bien visible, je vous présente les points saillants choisis de cette murale, une petite tournée "artistique" personnelle, juste pour vous....

Je rêve de m'asseoir sur une plage devant un océan...



J'ai renoué avec le dessin, le dessin de mon enfance, avec ses petits bonhommes naïfs, que j'aime bien!

J'avoue que cette image est ma favorite de toute la murale.

Depuis longtemps, je rêve de mettre un jour mes pieds dans un océan....Eh oui! Je ne suis jamais allée dans le Sud, ni mis mes pieds ou vu de près un océan et j'aimerais bien le réaliser un jour. 

Je suis fascinée par les grandes masses d'eau tout comme par les petites comme un tang, un ruisseau, un lac.

L'océan, c'est aussi notre respiration quotidienne. Pensez-y: on inspire (reflux de la vague), et on expire (le reflux).  Ce mouvement constant est à la fois régulier, un peu hypnotique quand on y pense. Flux et reflux, sans fin.

J'aime -que dis-je- j'adore l'eau! Ce n'est donc pas étonnant que ce dessin soit si important à mes yeux. Dans ma prochaine vie,  j'aimerais habiter près d'un cours d'eau. Aussi, on voit sur le dessin qu'il y a un doux vent, un soleil qui me réchauffe et....une révolution intérieure qui mijote, invisible, toute en douceur et en discrétion!


Des questions et des réponses


Alors, t'es rendu où? Question que je me pose fréquemment, pour "tâter¨mon intérieur, comprendre ce que je veux, ce que je ressens ou juste pour évaluer où je me situe. Quant aux autres expressions, elles en disent beaucoup et peuvent peut être répondre en partie à cette fameuse question...Oui, je me refais une santé, très lentement.
 




J'aime cette question car pour le moment, je n'ai pas de réponse claire: ni en terme de lieu, ni quand je partirai. Je sais seulement que j'aimerais partir....Bonne matière à réflexion pour moi.




Quand j'étais jeune, je n'aimais pas cette chanson d'un chanteur français dont je ne me rappelle plus le nom car je la trouvais un peu kitch. À défaut d'aimer la chanson, j'aime pourtant l'expression car pour moi, la balade des gens heureux se produit chaque jour sous mes yeux. J'ai découpé cette expression pour qu'elle serve d'aide-mémoire, à savoir qu'en ouvrant l'oeil, il est possible de capter ces balades en observant le visage des piétons que l'on croise... Je suis certaine qu'on peut "détecter" ces gens heureux si on s'y met vraiment. Et ça me fait du bien de penser ou d'imaginer ces personnes croisant ma route :)




Absolument!
Ok, pas de panique avec le futur! Il est vrai qu'il faut y penser, mais sans stress. Reste que cette phrase me parle beaucoup car même si je me pose des milliers de questions sur ce qu'il adviendra de ma vie, reste que certaines réponses "arrivent". Il n'est pas question d'attendre que ma cause se règle pour commencer à penser à ce que je veux faire et où je vivrai. Il est temps de s'y mettre un peu à chaque jour, et de préciser au fil du temps, ce que je veux. Donc oui, le futur est maintenant.




Oh que oui.....
Semer la tempête.
Fait référence à ma poursuite juridique.
Mais dans la vraie vie de tous les jours, j'adore aussi le vent! J'aime être fouettée par le vent, poussée par sa force, sa vitalité...Je n'en dirais pas autant de ma cause, mais reste que oui, la tempête est semée. J'attache solidement ma tuque (patience et persévérance) car le vent souffle...On s'arme pour tenir le coup jusqu'au procès :)

Fibromyalgie & encéphalomyélite myalgique

Cette image est ma 2e favorite dans la murale. Pourquoi?
Parce que je sens et je vois ma douleur représentée par cette sculpture en photo. Le titre a été trouvé plus tard, et tout de suite, j'ai senti que l'image était lié eà la phrase.

Quand j'ai vu la posture du personnage sculpté dans le journal, c'est comme si je m'étais reconnue dans mon lit: je me suis vue avec ces fameuses douleurs de nuit comme de jour qui me tenaillent autant quand je suis couchée que debout. Alors oui, je suis celui/celle qui souffre car je vis quotidiennement avec les douleurs, et l'épuisement que cela entraîne.

Artiste?

Je ne sais pas si je peux me définir comme artiste...je n'irais peut être pas jusque là. Reste que sans pouvoir expliquer le pourquoi et le comment, m'exprimer soit à travers le blogue ou d'autres moyens, je me sens mieux, bien.

Je sais par contre que j'aime beaucoup dessiner, et je redécouvre ce plaisir que j'avais oublié. J'ai cherché pour suivre des cours de dessin mais c'est beaucoup trop cher pour moi. Alors faute de cours, je me pratique, j'efface et je recommence. J'ai aussi trouvé des livres sur le dessin que je vais regarder de plus près. 

En toute honnêteté, j'ai aimé créer cette murale et j'aimerais en faire d'autres, peut être avec des thèmes. Je trouve ça inspirant au quotidien et ça me permet de "faire sortir" ou de projeter ce que je pense, ce que je sens mais avec d'autres moyens d'expression, et c'est très amusant.

L'écriture me fascine encore -ça n'arrêtera jamais je crois bien- et à la fois, le dessin et le collage me procure un autre satisfaction personnelle. C'est un peu moi, en images. Je crois que tous les moyens sont bons pour exprimer nos peines, joies, rêves, projets, déceptions, défis etc., surtout quand nous vivons avec des problèmes de santé chroniques.
  

J'espère que ma petite exposition personnelle vous a plu et que ça vous inspirera, qui sait, à faire votre propre murale, juste pour le plaisir de voir ce qui en sortira. Je vous encourage fortement à essayer: vous pourriez vous surprendre vous-même...

À bientôt!

Mwasi Kitoko



mercredi 3 juin 2015

Aimer sa vie


J'aime ma vie...


Chers lecteurs,

J'attendais quelques jours avant d'écrire à ce sujet. J'ai ressenti cette pensée-sensation de façon fugace récemment, et je n'étais donc pas trop certaine, tellement ça m'a pris par surprise.

Imaginez: y a de quoi attendre avant de s'avancer et d'en faire une affirmation publique!

J'aime ma vie.

Eh bien, c'est vrai. 
J'aime ma vie telle qu'elle est. Oh bien sûr, elle n'a rien de parfait, loin de là.

Je ne suis pas en train de vous dire que j'aime vivre avec l'EM et la fibro, ni que les douleurs et mouvements des jambes m'enchante, ou que j'aime me sentir épuisée, courbaturée, en manque perpétuel de sommeil réparateur et avec un cognitif qui perd le nord de plus en plus. Je n'aime pas non plus les problèmes de mémoire, les répétitions de mes propos que mon entourage se tape, ni la faiblesse musculaire. Je n'aime pas non plus me battre en cour pour faire reconnaître mes droits. Non, rien de tout cela.

Pourtant, j'aime ma vie.
Je l'aime telle qu'elle est pour le moment.
Comment dire? 
Peut être suis-je en train tout simplement de l'accepter?  
Je crois pourtant que c'est une coche au dessus.
J'embrasse le tout, à bras ouverts

Je me suis fait une vie malgré et avec tout ce que j'ai et ce que je suis, avec ce que mon corps m'indique.

Je sens que je suis arrivée à cette étape ou stade où je connais mieux mon corps, ma façon d'être, ce que je peux améliorer ou pas. Peut être suis-je en train de concrétiser ou de réaliser qu'il y a une certaine harmonie qui s'est créée au fil du temps...

Possible. J'aime ma vie. Je le ressens au plus profond de moi, en ce "lieu" où il y a le calme, une paix magnifique et une certaine sérénité. En écrivant tout cela, je souris :) 

Je reconnais que mon corps a développé sa propre sagesse, en me mettant au tapis (et au défi): il sait ce dont j'ai besoin pour que je l'écoute!

Bien sûr, je sais que les défis et obstacles ne manqueront pas, la vie est ainsi faite. On se construit à travers tous ces chemins que l'on emprunte. Cependant, je sais que je peux compter sur des ressources intérieures, et sur l'affection et le respect que je ressens face à ma vie.


Oui, j'aime ma vie!


Mwasi Kitoko

mardi 2 juin 2015

Visite en lieu calme et potage réconfortant

Bonjour,

Ce matin, j'ai fait une petite visite en lieu super calme.
Je suis allée au cimetière.
Y a-t-il un endroit plus "reposant" qu'un cimetière?
Je ne sais pas.
Mais j'ai aimé ma visite de ce matin, qui avait tout de même un objectif: celui d'aller faire un petit coucou à ma grand-mère et à tous ceux qui sont avec elle.
Je ne suis d'aucune religion.
Cependant, j'aime visiter ma grand-maman de temps à autre et j'adore ce lieu calme qui pour moi, est rempli de vie.

Il y avait bien deux ans que je n'étais pas allé et je tenais à rafraichir le petit aménagement de fleurs que j'entretiens depuis quelques années. J'ai attrapé quelques annuelles que j'ai transplanté, après avoir arraché les mauvaises herbes et rajouté de la terre et du compost. J'ai rajouté aussi une bordure en plastique même si à tous les coups, elle disparait, soit volée ou enlevée par je ne sais qui. 


Pendant cette visite, je parle à ma grand mère.
Je lui raconte tout et rien de ma vie.
Ce matin, je lui ai dit que je serai grand-mère une 5e fois.
Pas de feeling particulier, pas d'ange descendu du ciel, rien.
Juste une petite bruine très fine qui tombait sur mes épaules. 
J'adorais ma grand-mère, vous vous en doutez bien.
Même si elle est disparue depuis 30 ans, elle est encore dans mes pensées.
C'était une femme unique, créative et patiente.
Elle m'a appris la couture, le tricot, comment développer aussi la patience en me faisant participer à des corvées d'épluchage de petits oignons à mariner! Quand j'étais adolescente, elle prenait le temps de m'enseigner toutes ces choses de la vie qu'on n'apprend pas nécessairement sur les bancs d'école. Je me rappelle combien je bouillais intérieurement quand il me fallait l'aider dans ces corvées! Ça me rendait dingue mais par respect pour elle, je ne disais rien et je l'aidais. 

Puis peu à peu, je me suis mise à aimer faire ces corvées....eh oui. À 54 ans, rien ne me fait plus plaisir que d'éplucher un 5lbs de carottes, carreler des pommes de terre etc.  Mais en étant assise, vous l'aurez deviné!

Encéphalomyélite myalgique & fibromyalgie


Si je compare mon état de santé par rapport à ma dernière visite au cimetière il y a deux ans, ma résistance physique a sensiblement diminuée.
Je me fatigue plus vite et plus profondément aussi.
Je le sens.
Je suis en quelque sorte un peu forcée de constater que ma santé a perdu quelques degrés.
J'ai été sur place environ 40 minutes maximum.
De retour dans la voiture, mes jambes tremblaient.
J'ai pris quelques minutes pour respirer lentement. 
Pourtant, je ne me suis pas donné à fond.
Il me faut revoir à la baisse ma gestion, une nouvelle fois, je crois.
À tout le moins, je suis satisfaite d'avoir accompli ce que je m'étais fixé.

Je me lève de ma sieste et je vous donne dans le mille.
J'en ai trop fait...
Je sens déjà les courbatures.
Aïe....



Alors en pensant à un repas tout simple pour ce soir, j'ai plongé carottes, céleri, pommes de terre, oignon, cumin et sel de mer dans mon chaudron pour concocter un potage.

Y a-t-il plus merveilleux qu'on bon potage tout chaud, en ces temps bizarres d'hiver mélangé au printemps? 

En bref, une programmation des plus reposante: potage, un peu de télé et dodo. 

En terminant, j'ai vu passer quelques résultats de recherche sur l'EM.
Je vais prendre le temps de les lire pour en faire une synthèse bientôt.  

D'ici là, prenez soin de vous!

Bonne fin de journée, 

Mwasi Kitoko

jeudi 28 mai 2015

Dialogue

Bonjour,

Aujourd'hui, j'ai surpris un dialogue entre mon corps et mon esprit.  J'ai pensé vous le partager..


Esprit (E): Salut toi. J'aimerais bien aller prendre mon petit bol d'air, et en profiter pour aller acheter quelques trucs qui manque pour faire une recette.

 Corps (C): Ah oui? Je comprends, il y a une fête en fin de semaine et tu veux fournir ta part, c'est ça?

E: Oui. En plus, je vois qu'il y a beaucoup de vent dehors, j'adore quand il vente fort comme ça. Mes cheveux s'envolent, je respire l'air du printemps à plein poumon. J'en ai bien besoin, surtout qu'hier je n'ai pas pris ma marche comme tel.

C: C'est vrai, tu n'as pas eu ta marche habituelle hier. Sauf que je ne suis pas d'accord avec ton idée d'aller marcher aujourd'hui. Le coeur est au ralenti, il cogne très fort dans la poitrine. Moi ton corps, je n'ai pas assez d'énergie pour faire ce que tu veux. La journée d'hier m'a demandé un investissement majeur, et d'ailleurs, toi aussi tu as été très sollicité même si tu n'étais pas sur la sellette. Ce fut une grande demande énergétique. Pour le moment, pas de possibilité de réaliser ton programme qui, même s'il est fort bien argumenté, ne peut pas se faire

Moi ton corps, je me sens comme une enclume présentement. J'ai besoin de repos, de calme, de sommeil, de me détendre. Besoin aussi de réduire les bruits environnants qui me font réagir, signe indubitable d'une trop grande fatigue. Le moindre bruit un peu plus fort ou de la musique, et l'irritation monte...Je suis lourd, pesant de fatigue et le système nerveux est aussi étiré, surmené.

E: Euh....je suis confus. J'aurais vraiment aimer ça sortir, moi :(   

C: Moi aussi, figure-toi! Mais il n'y a pas assez d'énergie, et beaucoup trop de fatigue. J'ai besoin de récupérer, de penser à des choses légères, d'en faire peu aujourd'hui.

E: Ok. Alors on reste tranquille à la maison. Ce n'est pas ce que je voulais mais bon... Je comprends.  Je connecte avec ce que tu me dis. Mieux encore, je sens vraiment l'immensité de cet épuisement...

C: Bon choix!De toute manière, tu te rendra compte par toi-même que tu gagnes à le faire. C'est à notre avantage à tous les deux.

E: Tu parles! De toute manière, c'est toi qui mène, non?

C: Tu n'as pas tort. Je sens quand même une petite pointe d'ironie de ta part. Je comprends que tu es en train d'apprendre que nous formons une équipe, toi et moi. Tu ne peux plus agir sans me consulter, sans me demander mon avis. Cela vaut nettement mieux pour toi, penses-y.

E: Ok, j'arrête de faire ma mauvaise tête! Tu as raison. Nous sommes des partenaires après tout...


Alors voilà.
J'ai assisté à ce dialogue.

Et c'est vraiment ainsi que ça se passe aujourd'hui.
Je décante, je récupère.
J'ai eu plusieurs coups de fil de la famille, d'amis qui voulait entendre mon récit de l'interrogatoire d'hier. 
Je me sens choyée et bien entourée.
On pense à moi avant, après! 

Imaginez: on ne peut pas payer quelqu'un pour qu'il nous aime ou qu'il soit attentionné envers soi. Je suis consciente de ma chance d'être autant aimée par toutes ces personnes de mon entourage.

Je me limite à ces lignes pour aujourd'hui.
Je vais respecter les demandes bien légitimes de mon corps :)

Et mon esprit se trouvera bien un petit quelque chose à faire!


À bientôt chers lecteurs,

Mwasi Kitoko


mercredi 27 mai 2015

On y est.



Voilà, je suis au jour J.
J'ai cru que ma nuit serait difficile, que je n'arriverais pas à m'endormir.
Mais non.
J'ai dormi comme d'habitude.
Je suis debout depuis 5 heures: je voulais voir le jour se lever, sentir les odeurs du printemps dans ma maison, entendre les chants des oiseaux avant que la circulation ne soit trop bruyante.

Hier, j'ai fait quelques essayages pour la rencontre du jour....ouf!
J'avais dans ma tête de ne pas m'habiller ni "trop sport", ni "trop madame" ou un look "fonctionnaire" que je n'aime pas trop. Il est vrai que je ne vais pas en cour mais quand même...

J'ai encore trouvé des habits en lin, beaucoup trop grands pour moi.
J'avais carrément l'air perdu dedans.
Je les retiens encore :( 
Je n'arrive pas à m'en défaire ni à les faire rapetisser!
Heureusement que je n'en ai pas plus de trois comme ça.

Bref, j'ai fini par trouver un pantalon classique à ma taille, j'ai emprunté un veston noir à une de mes coloc de fille et trouvé un haut sobre sans avoir l'air trop funèbre. 
Quoique...oui,  ce sont les débuts des "funérailles" de mon assureur :)
Ma cause est solide.


Bon, fini les folies pour le moment.
Il est 7:15 du matin à Montréal.
Je vais donc laisser le web et me concentrer sur ma pré-pa-ra-tion, bien tranquille, avant de me rendre au centre-ville en métro. 

Il fait un temps splendide, pour le moment.
Mais on annonce des orages dans la journée.
Aujourd'hui, il y aura plusieurs orages sous le ciel de Montréal.

Je suis bien équipée, avec mon parapluie.
Et surtout, bien protégée :) 

À bientôt,


Mwasi Kitoko


vendredi 22 mai 2015

Météo, flanelle et verdure

Bonjour chers lecteurs,

La réalité du printemps étrange que nous vivons au Québec a ses influences sur ma vie. Je ne sais pas comment se passe la météo dans votre coin de pays, mais ici dame nature semble "secouée " de drôles de soubresauts d'humeur.

Oh, nous avons bien eu des 28 degrés. 
Hop! on sort des vêtements légers, question de se sentir à l'aise. Soudain, la météo se transforme et en quelques heures, nous nous retrouvons à perdre facilement des dizaines de degrés. Qui semblent vouloir reste, du moins pour quelques temps. Un petit 8 degrés bien frais depuis hier ou avant-hier, j'en perds le compte.

Mais ce que je ne perds pas par contre, c'est tout ce que cela me demande, physiquement. Tout d'abord, il y a les draps de coton qui ne me gardent pas au chaud: j'ajoute des couvertures lourdes et chaudes. 
Puis il y a eu les douleurs très fortes au niveau des jambes.
Quand je les ai ressenties, j'ai "reconnu" ce que cela annonçait: environ 24 à 48 heures avant un changement météo, je le ressens surtout dans la partie inférieure du corps. Douleurs intenses aux mollets -insupportables-, douleurs aux articulations comme si mon coeur bats dans ces dernières.

Par intuition ou juste par hasard cette année, je n'ai pas rangé tous mes pantalons de pyjama en flanelle comme j'ai l'habitude de le faire: une bonne idée, quand je constate combien il peut encore faire froid, bien que nous soyons pratiquement à la fin mai. Tiens, pour ma balade de ce matin, j'étais emballée dans un gros polar et un vent cinglant et froid me poussait. Je marche quand même, pour m'oxygéner, voir du paysage et revenir à la maison avec la satisfaction de ma petite balade en poche.

Suis-je en train de devenir une obsédée de la météo? Peut être.  Mais une chose est certaine, je surveille ces fluctuations et je ne peux pas faire autrement que de m'y intéresser car elles ont un impact sur moi. Ce que je trouve étrange quand il fait très humide par exemple, les douleurs sont plus fortes mais comme tel, mais je ne me sens pas dérangée par la chaleur elle-même. Avant d'avoir l'encéphalomyélite myalgique, j'étais très affectée par la chaleur mais il est vrai aussi que j'affichais un surplus de poids, ce qui peut s'expliquer par cela. Je reste quand même étonnée l'été, de constater que mon front se mouille à peine quand les autres transpirent à grosse goutte. C'est à n'y rien comprendre.

Ah, la verdure!


Roquette de balcon....miam!
Malgré les soubresauts de la météo, j'ai réussis à semer quelques trucs sur mon balcon. 

Je suis très fière de ma superbe roquette provenant de semences bio, une grosse gâterie que je me suis offerte cette année. Sa saveur citronnée est un pur délice et j'ai très hâte de la dévorer. 

D'ailleurs, j'en resème à tout moment, assise dans mon petit banc de camping pour ne pas trop me fatiguer. Comme ça j'aurai de la roquette tout au long de l'été -s'il ne se met pas à neiger, bien sûr!












Un plant de romarin rustique et en santé


 Je suis également bien fière de mon plant de romarin, une récupération de l'été dernier, rentré à la maison pour l'hiver et qui a réussi à doubler de volume. 

Le truc? Ne pas trop s'en occuper, la laisser quelque part dans un endroit bien sec et ensoleillé. 

J'adore le romarin pour son effet stimulant et rafraichissant. 

Je pense que j'ai dû vivre en Europe dans une autre vie pour tant aimer le romarin, pensez-vous?

J'ai semé aussi des bettes à cardes, un plant de tomate, des pois et pois mange-tout :) 





Un peu de chaleur et ça devrait avancer un peu mieux pour le jardinage! 



En attendant, mes yeux se plaisent avec ce très beau cyclamen rose qu'on m'a offert récemment.

Une autre belle plante à récupérer à l'automne...

Ces jours-ci, je lis, je fais un peu de couture. Je me prépare mentalement à l'interrogatoire de la semaine prochaine dans les bureaux de mon assureur. Je cultive le calme, la concentration et le moment présent, autant que possible. 

Et je poursuis ma réflexion sur mon prochain milieu de vie et j'ai même commencé à en parler autour de moi. 

Prochainement, j'y consacrerai un billet, je pense que ça en vaut la peine. Après plus de douze années passées au même endroit avec mes filles, il sera bientôt temps de nous séparer.

Et tout cela, ça se prépare...


À bientôt et bonne fin de semaine!

Mwasi Kitoko