jeudi 7 mai 2015

Congé de cerveau "torturé"

Congé de cerveau conscient...

Bonjour à vous,

Pour faire suite au billet d'hier, j'ai décidé que ce jour serait sous le signe d'un "congé de cerveau torturé".
Oui, oui.
Un déni programmé et lucide.
La planète continuera bien sûr de tourner, les crises continueront de secouer tout un chacun dans le cercle familial. Pas de péril au point que!

Aujourd'hui sera consacré au plaisir, à la seconde près.
Envie de semer ma roquette, installée sur mon petit siège de camping? pourquoi pas!
Envie de marcher à trois coins de rue? Go, on y va.
Envie de....je ne sais pas quoi d'autre qui me viendra à l'idée? Oui.
Envie de ne rien faire? Cool. Alors on fera comme ça.

Un débranchement temporaire et sain pour m'accorder une pause dans ce tourbillon d'idées et d'angoisse. Branchement en douceur mais tout au long du jour sur ce qui plait, sans viser de trucs irréalistes. Dans ma tête, il y a une grosse commode avec des tiroirs où j'ai rangé ce qui m'affecte.  Et tiens, je pourrais y prendre goût encore davantage et prendre de ces congés régulièrement...

Vaincre la fatigue chronique


J'ai terminé la lecture de ce bouquin exceptionnel dont je vous ai parlé récemment. Écrit en 2003, il reste actuel sauf pour ce qui est de l'utilisation du terme syndrome de fatigue chronique.  L'auteur explore à fond les thérapies douces, médicales etc.

Voici un témoignage d'une personne atteinte, qui m'a particulièrement rejoint:  

"Au début, je me disais que je parviendrais à guérir grâce à ma détermination et à mes efforts. Je me rends compte aujourd'hui que ce type de pensée est problématique. Émotionnellement, il fait vivre une sorte de promenade en montagnes russes. Durant les années oz j"essayais" consciemment de guérir, je considérais les rémissions comme autant d'échelons gravis sur la voie de la guérison. Je ne pouvais me trouver que sur une pente ascendante. Quand les inévitables rechutes se produisaient, j'étais désespéré par l'échec apparent de ma volonté et l'inutilité de mes efforts conscients. Je crois aujourd'hui qu'une certaine forme d'acceptation est importante dans le processus de guérison. Il ne s'agit pas de résigner à son sort de personne malade. Il s'agit d'accepter la réalité de la maladie et la nécessité d'adopter un style de vie différent, peut être pour le reste de ses jours. 

L"effort" requis pour guérir du SFC est un exercice de discipline et d'espoir, pas de détermination et d'efforts. La discipline requise est exactement contraire à celle que l'on valorise chez les écoliers, les professionnels et les athlètes. C'est une discipline qui consiste à reconnaitre ses propres limites, à les respecter et à suivre un régime strict sans relâche. C'est une discipline qui consiste à ne pas succomber aux pressions familiales et sociales qui nous poussent à entrer dans la course...Ce que les personnes atteintes du SFC doivent acquérir, c'est le courage d'accepter leur maladie, même quand les autres refusent de le faire; c'est la discipline nécessaire pour faire les choses et adopter l'attitude optimiste qui les remettront sur la voie de la guérison." (p. 97-98).


Les personnes affectées par l'EM (PAEM) vivent à contre courant (comme plusieurs autres personnes affectées par des maladies aussi invalidantes). Il ne s'agit plus de se plier à ce courant, mais bien de suivre le nôtre, propre à nous...

Qui a dit que cela serait facile? Personne, bien entendu.

Je vous laisse sur ce petit billet et je vais de ce pas voir ce que j'ai envie de faire de ce jour tout nouveau.


Bonne journée,

Mwasi Kitoko



mercredi 6 mai 2015

Temps de crise

Bonjour chers lecteurs.

Ces dernières semaines ont été intenses en évènements divers dans mon cercle familial. D'où un silence plus long que d'habitude.

Ce que je retiens, ce sont les effets que cette sorte de tremblement de terre personnel ont produit sur moi: sommeil très perturbé par des périodes d'insomnies.
Peurs, inquiétude, scénarios retournés dans tous les sens. 
Manger? Pas faim. 
Deux bouchées de quelque chose me remplissent. 
Épuisement.
Fatigue du coeur, du corps.
Oui, ça joue dur sur moi.
Je tente des techniques de relaxation, de respiration.
Plus ou moins efficace car je n'arrive pas à "lâcher prise",  en dedans. 

J'ai parlé beaucoup avec des "proches de mon coeur" (ils se reconnaîtront...). 
Dire ce que je vis, ce qui me fait peur, ce qui me dérange, m'attriste, m'atteint, me torture, me fait de la peine, me cause de l'inquiétude. 

Heureusement, on m'a offert des espaces de parole pour m'accueillir, m'écouter, et comprendre ce qui se passe en moi. Un espace pour être, tout simplement.

Pourquoi est-ce que je prends les choses aussi "durement"? Je suis ébranlée, déstabilisée par ce qui se passe autour et près de moi. Et je me demande comment ne pas être touchée quand ceux qu'on aiment vivent certains évènements.

Douleurs, douleurs.
Le corps s'exprime, parle, hurle.
Doux, doux....
Apaiser, calmer.

Je sais que je vous en dit trop peu, mais l'essentiel est que ces derniers jours, je remonte len-te-ment de cette plongée psychologique et physique.

Pas facile.
Et je me reproche d'être tout sauf zen, tout sauf sereine.

J'ai eu tendance à me sentir "hyperactive", comme si le ciel allait me tomber sur la tête et qu'il fallait absolument "faire quelque chose". Flight or fight.  Une vieille façon de "réagir" qui ne me rend plus service depuis longtemps, mais qui a fait un retour soudain, inattendu. 

Au lieu de ralentir, j'accélère.  Heureusement, je me vois aller!

Cette prise de conscience m'a aidé à rectifier le tir rapidement: on n'accélère pas, on ralentit. 
Je ne vise pas la quantité de choses à faire (ou à fuir), mais plutôt vivre la qualité du moment présent

Mon coeur et mon corps crispés se délient doucement, se détendent.
Et quand l'angoisse se fait plus présente, j'y vais d'un truc trop facile.
Me concentrer sur ma respiration, en deux temps.
Inspirer .....1
Expirer....2

1.... et..... 2


Puis je vois maintenant toute cette verdure qui explose.
J'admire ce soleil merveilleux qui réchauffe mes muscles endoloris et qui brûlent.
J'éprouve même une certaine compassion envers moi-même.
Pas de pitié, une forme de tendresse de moi à moi.

Rien n'est réglé pour le moment, la situation est toujours là.

Mais je prends davantage conscience de mes besoins, de mes limites.
Qui doivent devenir une priorité absolue, quels que soient les évènements qui se produisent. 
Je veux être ma propre boussole.
Je veux être le centre de ma vie.
Et je vais y arriver encore mieux, avec de l'aide.
Car oui, j'ai besoin d'aide et j'en trouve...

Je ne peux plus me permettre de descendre aussi bas, physiquement ni moralement: il me faut développer des moyens de me protéger, de me prémunir. 

Faire confiance à la Vie....Oui.
Continuer à chercher les moyens pour s'y abandonner, oui.

Je m'y emploie, je me mets à l'écoute.



Mwasi Kitoko







samedi 2 mai 2015

Électrosensiblité et encéphalomyélite myalgique

Bonjour,


Il y a de cela quelques jours, madame Chantal Blais, une citoyenne de Magog au Québec, m'a contacté par courriel. 

Elle disait que sa vie a elle aussi basculée en 2012. 

J'ai lu attentivement ce qu'elle m'a fait parvenir et avec sa permission, je vous partage les liens qu'elle m'a envoyé.

Chantal a eu un diagnostic d'EM, de fibromyalgie ainsi qu'une perte de tolérance aux produits chimiques et aux champs électromagnétiques. 

À la lecture des deux liens ci-dessous fournis par madame Blais, vous serez à même de vous faire une idée sur la situation de santé et psychologique passablement difficile où elle se trouve présentement.






https://estrierefuse.wordpress.com/electrosensibilite/


Madame Blais explique ce qu'est l'hypersensibilité dont elle souffre: 


« L'électrosensibilité est un syndrome particulièrement invalidant, et souvent débilitant, qui rend la vie des personnes atteintes très difficile. L'électrosensibilité, si on la compare à une allergie, pourrait être décrite comme étant une allergie aux ondes, comme on peut l'être pour le poil des chats, le pollen, les arachides ou le soya. Cela veut dire que nous réagissons en présence d'appareils électriques (électroménagers, ordinateurs, télévisions, sèches cheveux...), de fils électriques domestiques, de lignes électriques à haute tension ainsi que des appareils émetteurs de radiofréquences, comme la technologie sans fil. Et ce, même à de très faibles niveaux d’émission. Il est donc impératif pour notre santé de vivre dans un endroit sain, à l’abri de l'électricité et de la pollution électromagnétique. Sinon, nous éprouvons des souffrances physiques à des degrés souvent insupportables. Cette intolérance environnementale (hypersensibilité, perte de tolérance ou allergie) est bien réelle et non psychosomatique, comme plusieurs osent le prétendre. »

À la lecture des liens fournis, j'ai été fort intriguée de constater qu'il y a des symptômes communs ou qui finalement, pourraient bien s'additionner, entre l'hypersensiblité ou électrosensibilité et l'encéphalomyélite myalgique. 

Voici une description des symptômes de Chantal: 

"Une simple exposition de quelques minutes et de nombreux symptômes apparaissent : des maux de tête, des pertes de mémoire, de la difficulté à suivre une simple conversation, un manque d'énergie flagrant, de la difficulté à communiquer, à me concentrer pour écrire, lire et réfléchir, une incapacité à apprendre de nouvelles choses, à me ressourcer ou à faire quelconque effort intellectuel, l'apparition de douleurs et de raideurs musculaires, un effet de compression de la cage thoracique, de la difficulté respiratoire, des serrements au niveau des viscères de l’abdomen, des nausées, une sensation de brûlures sur la peau et de la chaleur interne intense, l’impression de bulles qui éclatent à différents endroits dans mon corps et des pulsions en surface qui se déplacent, une sensation d’aiguilles qui pénètrent dans les jambes, un stress interne intense, des tremblements, des étourdissements, de la difficulté à marcher, un sentiment d'anxiété, de la faiblesse musculaire, une très grande fatigue alors que d’autres durent des jours c'est de l'insomnie, des palpitations cardiaques, de la tachycardie, de la basse pression, un sentiment de dépression. Certains symptômes sont temporaires alors que d’autres sont maintenant permanents, comme la fatigue chronique, l’intolérance à l’effort physique, un stress interne continuel, une sensation d’épuisement physique, des acouphènes et la perte de l’appétit."

Étonnant, n'est-ce pas?  Étonnant mais surtout triste, déstabilisant et invalidant comme situation de santé.Et on ne parle pas du moral!

Comment arriver à vivre dans nos univers électrifiés, plein de tours, de pylones, de wi-fi à n'en plus finir? Et surtout, comment juste vivre NORMALEMENT quand le moindre courant électrique crée des effets aussi puissants sur son corps? 

Est-ce que l'EM découle de cette hypersensibilité ou c'est l'inverse? L'oeuf ou la poule?  Et si l'EM nous rendait plus sensible aux produits chimiques, aux ondes électromagnétiques?

Quand j'ai vu mon rhumatologue en mars dernier, je lui avais demandé si d'autres patients atteints se disaient hypersensibles aux ondes électromagnétiques. Sa réponse, un peu laconique, était que les personnes vivant avec l'EM SONT SENSIBLES À PRESQUE TOUT. J'ai trouvé sa réponse un peu fourre-tout sur le coup, mais peut être est-ce tout simplement....vrai?

Dans mon cas, j'avais constaté que lorsque je dors en dehors de Montréal (ex: Weedon dans les Cantons de l'est etc.)), mon sommeil est vraiment différent. Au réveil, je sens que mon corps est un peu plus reposé que d'habitude et je constatais également que je suis plus calme, moins nerveuse. 

Bien entendu, on peut bien dire que dans un environnement plus vert et au contact de la nature, on ne peut que se calmer et ressentir une sorte de "décélération" de nos rythmes corporels! Mais se pourrait-il que oui, cet environnement moins pollué par les ondes et les tours, plus vert et moins pollué (à plusieurs niveaux), offre un répit à nos corps malmenés par les villes? Pas plus tard qu'au début de cette semaine, je suis allée passer deux jours dans ma famille, à environ une heure de route de Montréal. Dans cet environnement vert, calme, moins stressé et stressant, je me suis sentie vraiment mieux en quelques heures à peine. On dirait qu'à peu près "tout" se met à ralentir en moi: pensées/réflexions plus calmes, une forme de sérénité, moins de nervosité et d'hypervigilance....et un dodo qui semble un peu plus long et un peu plus "réparateur".  

Dans les prochaines années, est-ce que j'envisage de vivre en dehors d'une grosse ville comme Montréal? Oui, je le souhaite ardemment. Les conditions ne sont pas encore réunies, mais ça viendra bien.

Je reviens à madame Blais: je sais qu'elle est en plein déménagement et que ce ne sera pas facile. Je profite de cette occasion pour lui souhaiter "bon courage". Et surtout, je lui souhaite vivement de pouvoir se refaire une santé et d'arriver si possible, à vivre normalement un jour.

Pourquoi ne pas partager ces informations avec votre entourage? Je sais qu'en Europe, il y a longtemps qu'ils sont sensibilisés à cette problématique de santé importante. 

En terminant sur ce sujet, je me permets de vous transmettre une partie de son dernier courriel, question de nourrir également votre réflexion sur ce sujet controversé et qui je le crains, prendra encore de l'ampleur dans nos sociétés électrifiées et toujours à la recherche de "plus encore" en terme de technologies.  Mais à quel prix pour notre santé? C'est ce qu'il faut tous se demander, et ça presse.

Mwasi Kitoko



Message de Chantal Blais:

"Vous pouvez utiliser les documents des liens que vous avez de moi.  C'est URGENT de conscientiser les gens à cette grave problématique.... des gens souffrent atrocement et meurent sans savoir ce qui les rends si malades... et même certains se suicident. Au Québec il y a très peu de médecins pour diagnostiquer la perte de tolérance aux ondes électromagnétiques et il y a aussi celles aux produits chimiques et la moisissure.

Il y a depuis de nombreuses années le Dr. Pierre Auger à Québec....et plus dernièrement le Dr. Amik Khadir à Repentigny et le Docteur de Louis Jacques à  l'Hotel Dieu.

Je déménage samedi matin de mon endroit sécurité à l'abri des ondes.... pour un endroit inconnu et probablement pas adapté à mon hypersensibilité et ni accès à Internet.  Je vais probablement revivre de nombreuses douleurs handicapantes et très invalidantes.  À SUIVRE !

Je t'indique de nombreux liens ci-dessous pour mieux comprendre.

BONNE CHANCE !

Chantal Blais
Une Magogoise électrohypersensible en mode survie !


SPÉCIALISTES AU QUÉBEC POUR UNE VÉRIFIER LES ONDES (CHAMPS ÉLECTROMAGNÉTIQUES) CHEZ VOUS:

Stéphane Belainsky, RIVE-NORD, LAVAL...

Jean-Claude Morin, ESTRIE, QUÉBEC...
 Tél.: 819 868.6643

COMMENT SE PROTÉGER 


TÉMOIGNAGE DE DOMINIQUE BRILLON 


COMPTEURS INTELLIGENTS - SMART METERS
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REFUSONS LES COMPTEURS INTELLIGENTS


ÉLECTROHYPERSENSIBITILITÉ ET HYPERSENSIBILITÉ CHIMIQUE

DES GENS COMME VOUS ET MOI....
La vie de personnes électrohypersensibles partout dans le monde

ANGLAIS




LES LIENS CI-DESSOUS VOUS INDIQUENT LA LISTE
DES SYMPTÔMES ET DES MALADIES RELIÉS AUX ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES )électrique, magnétique et radiofréquences (Wi-Fi, toute la technologie du sans fil) 
ET DIVERS APPELS DE MÉDECINS Et SCIENTIFIQUES réclamant depuis longtemps le PRINCIPE DE PRÉCAUTION. 
SYMPTÔMES ET PATHOLOGIES:
LISTE DÉTAILLÉE DES SYMPTÔMES RESSENTIS LORSQUE
NOUS SOMMES EXPOSÉS À LA TECHNOLOGIE DU SANS FIL
SYNDROME DES MICRO-ONDES:
ARE YOU EXPERIENCING SYMPTOMS OF EXPOSURE TO RADIATION?
LES PREUVES DES ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES:
APPEL DE MÉDECINS INTERNATIONAUX
Les médecins réclament depuis
longtemps des mesures de précaution !
APPEL DE MÉDECINS CANADIENS, en 2014
Des médecins canadiens pressent Santé Canada de renforcer les lignes directrices en matière de radiation sans fil provenant des téléphones et tours de transmission cellulaires, systèmes Wi-Fi et compteurs intelligents


vendredi 1 mai 2015

Suis toujours là....

....mais très occupée!

Autour de moi, un mouvement intense d'évènements qui me demande toute mon attention physique et mentale. Le clavier est un peu hors de ma portée, du moins pour le moment.




Je vous reviens dans les heures/jours qui viennent avec un petit bulletin de nouvelles variées.

Pour le moment, je file à mon rendez-vous pour une mammographie (ouch!)...


Bonne journée à vous,

Mwasi Kitoko

samedi 25 avril 2015

Semaine intense



Bonjour à vous.

Voilà quelques jours sans écriture.

J'étais ailleurs...
Dans mes pensées.
Puis dans toutes sortes de d'événements dans mon entourage, qui m'ont happés, interpellée.
Besoin de temps de "digestion" plus long, moralement, mentalement.
J'étais aussi  dans les nouvelles autour du monde.
J'ai tourné mon regard vers ceux qui au lieu de trouver une vie meilleure, trouvent plutôt la mort.
Je me demande pourquoi moi, je suis née ici et pas là-bas ainsi que la question à l'inverse.
Ni eux ni moi n'avons choisi de naître ou nous sommes nés!
Et pourtant, leur quête de liberté et  d'une vie meilleure me touche profondément.

Puis j'ai appris la grossesse d'une amie qui cherchait à me joindre depuis longtemps pour m'annoncer la nouvelle.
Mais j'étais toujours trop épuisée pour la voir...
On a "forcé" le destin et elle est venue faire un saut d'une heure chez moi:
tisanes, biscuits, papotage et mise à jour accélérée sur nos vies et hop, elle repart.
 
Et puis, et puis....le printemps qui tarde.
J'ai fait sortir mes bacs de vêtements d'été, trop lourds pour moi désormais:  mes filles s'en sont chargées, heureusement.
Je me suis dit que ça peut faire venir le beau temps, la chaleur?
Croyance futile. C'est un pas en arrière de l'hiver.
Alors j'ai ressorti mes mitaines, mon cache-cou, mes mitaines puis j'ai marché avec le nez froid, comme si j'étais en décembre.  


Cette semaine,  j'ai aussi eu la chance de discuter avec un homme dont le fils est atteint d'encéphalomyélite myalgique, et qui vient de remporter sa cause en cour contre son assureur. Ce fut intéressant, instructif aussi. 

Mot clé? PERSÉVÉRANCE.  J'ai écouté cette histoire de combat juridique, qui ressemblent à beaucoup d'autres. Ça m'a fait du bien. Chaque histoire est une histoire mais au bout du compte, on en apprend toujours sur les expériences des autres. Malgré que j'ai encore du chemin à faire pour arriver à être devant un juge qui statuera sur mon dossier, je réalise que tranquillement, ça avance.

Côté santé, ce fut une semaine rude. Douleurs intenses dans les flancs et les hanches la nuit: je ne peux pas dormir en profondeur car chaque côté du corps qui touche le matelas me fait atrocement mal au bout de 10-15 minutes. Alors je joue à la brochette vivante qui tourne à l'infinie sur elle-même! Ce n'est pas de tourner qui m'embête, ce sont plutôt les douleurs très fortes qui n'en finissent plus, et je me retiens de gémir tant les douleurs sont intenses. Massages, crème antidouleurs, pilules: le soulagement n'est que de quelques minutes.

Est-ce le froid anormal,  trop d'émotions qui ont secouées le système nerveux (avec le "plein fouet" et les 72 heures à suivre de récupération), ou les douleurs encore plus intenses qu'à l'habitude la nuit et le jour? L'oeuf ou la poule? Comme je le dis souvent, pourquoi choisir? C'est peut être une combinaison de tous ces facteurs et je me retrouve aujourd'hui particulièrement plus épuisée.

Alors ce sera la journée ou je vais prendre davantage soin de moi: je vais me créer un petit programme de plaisirs. Marcher. Lire. Peut être aller me chercher une baguette fraiche, une petite gâterie occasionnelle...


 Suggestion de lecture




Un de mes amis,  un médecin tchadien, m'a pisté sur ce livre assez intéressant que j'ai emprunté cette semaine.

Le titre ne me plait pas vraiment, mais toujours est-il que ce petit bouquin a été publié en 2003 par Gill Jacobs. Je débute seulement sa lecture mais déjà, je constate que l'auteur aborde par exemple, les aspects émotionnels de la maladie, dont les changements au niveau de la personnalité, un élément rarement abordé dans les livres sinon pour souvent dire que les personnes souffrant d'EM ont peut être des problèmes psychiatriques! voyons donc...

Bien que Gill Jacobs utilise le terme de syndrome de fatigue chronique (SFC), il était déjà d'avant garde pour mentionner aussi que le terme encéphalomyélite myalgique est aussi beaucoup employé dans le monde médical et il trace un historique de l'apparition de la maladie ou du moins sa découverte.
 
"On croit souvent que le SFC consiste simplement à être "toujours fatiguée". C'est loin d'être le cas. Plusieurs personnes atteintes du SFC souffrent d'intenses douleurs musculaires et d'autres symptômes, notamment de difficultés de concentration et troubles de la mémoire, perte d'équilibre, problèmes de digestion, troubles de la vision, insomnie, fièvre et sautes d'humeur. La nature imprévisible des symptômes, qui fait osciller le malade entre l'espoir et le désespoir, est particulièrement difficile à supporter. Les troubles du sommeil qui font que la personne reste éveillée la nuit et s'endort le jour, rendent la vie encore plus difficile. La tentation, durant les bonnes journées, c'est de reprendre le temps perdu (ah que c'est vrai!!). L'oscillation entre les attentes suscitées et les espoirs détruits par rapport à la guérison est difficile à vivre elle provoque généralement un surmenage tant physique que mental" (extrait tiré du livre, p.19-20). 

Je poursuivrai sa lecture et je vous en dirai un peu plus mais pour le moment, j'avoue que c'est bien écrit, et accessible dans le sens de pas trop médical: monsieur et madame tout le monde gagnerait à le lire car franchement, il explique très clairement ce qu'est la maladie. Évidemment, on ne retrouvera pas les dernières recherches en date sur l'EM mais je crois que ça vaut la peine de le lire.


Je vais de ce pas me pencher sur mon programme plaisir et voir ce que je ferai de ce samedi frisquet de 2 degrés!


Bon samedi à vous,


Mwasi Kitoko

vendredi 17 avril 2015

Bien se nourrir en période de "survie".

Bonjour,

Un des défis auxquels je fais face actuellement, c'est la gestion d'un budget limité.
Comme je vous le mentionnais bien avant, mes filles et moi vivons de l'aide sociale depuis janvier 2014: il nous a fallu nous ajuster et "faire avec", comme on le dit si bien.

Comment arriver à bien se nourrir avec un budget serré? 
J'ai fait quelques déplacements vers des banques alimentaires mais pour le moment, j'ai dû cesser: la dernière en date demandait que je me déplace en métro, ce qui augmente les frais mais surtout, entraîne une trop grande demande énergétique pour mon corps. 

Pour le moment, nous nous organisons donc avec le cash disponible et mes filles font leur part avec leur petit salaire d'étudiantes. Bref, tout ça pour dire que la créativité et l'imagination sont nécessaires pour ce qui est de la préparation des repas à des coûts raisonnables.

Bien sûr, je surveille les rabais et je m'informe le plus possible sur l'alimentation. Je fais le plein d'incontournables tels qu'une poche de riz, de farines en quantité suffisantes et d'ingrédients de base tels que des conserves, des fruits secs etc., pour cuisiner le plus possible.

Voici une vieille recette que je faisais il y a longtemps, et que j'ai ressortie cette semaine! Je ne sais pas pourquoi je l'avais oublié mais finalement, nous avons tellement aimé que j'ai cuisiné le même plat deux fois cette semaine.

Sauté de pois chiches et légumes au cari

Je vous présente donc ce fameux plat: un sauté de poix chiches et de légumes au cari. La semaine dernière, j'ai acheté un gros sac de pois chiches à peu de frais: les légumineuses sont de véritables trésors de protéines et j'en ai toujours à la maison car c'est non seulement excellent, mais très pratique car on les mangent froides ou chaudes.

Je reviens à ma recette: j'ai découpé de l'oignon rouge, de gros morceaux de céleri, des courgettes en petits carreaux et du choux découpé. Je fais revenir le tout à feu vif avec un peu d'huile de canola ou d'olive (tout dépendant du budget), j'ajoute une ou deux pincée de cari doux (+ ou - selon votre goût), et j'ajoute les pois chiches déjà cuits à la toute fin de cuisson, avec les fèves germées pour deux minutes afin de conserver un petit peu de mordant. On peut très bien varier les épices et ajouter par exemple, du curcuma au lieu du cari ou bien ajouter un peu de piment mexicain pour relever encore davantage le goût

On sert ce délice sur un nid de riz, de couscous ou de quinoa: c'est chaud, succulent, nutritif et facile à faire! Si comme moi, vous avez une enveloppe énergétique limitée, vous pouvez facilement doubler la recette et réchauffer par la suite. 

Vous remarquerez que les légumes utilisés ne coûtent pas chers et sont relativement accessibles à peu de frais. Parfois dans certaines fruiteries, on trouve même des sections où les fruits et légumes un peu moins frais sont vendus à moitié prix: je ne manque jamais de vérifier ces sections dans les petits ou grands magasins car j'y trouve parfois des trésors comme par exemple un gros sac de tomates bien mûres,  parfait pour se concocter une belle sauce tomate maison, épicée comme je l'aime.

Je dis souvent à mes filles qu'elles sont riches car elles savent cuisiner!

Mine de rien, l'apprentissage de la cuisine et la créativité qui s'installe par la suite quand on acquiert un certain savoir-faire, est source d'autonomie, d'indépendance puis de plaisir aussi: quand on sait cuisiner et se débrouiller, on peut le faire n'importe où, n'importe quand et dans n'importe quelle situation de vie. Sous peu, je recommencerai mon petit potager où je peux me fournir en fines herbes et quelques légumes. Aussi, je veux explorer l'offre de paniers de coopérative d'alimentation dans mon quartier: peut être que j'y trouverai mon compte tout en encourageant des fermes locales.

Pour ma part, je sais que plus de trente ans de maternité a fait de moi une cuisinière relativement bonne et j'en apprends encore à près de 54 ans de vie. Que je vive dans la "richesse" ou la pauvreté comme présentement, je suis fort satisfaite de la façon dont on se débrouille pour manger sainement, même en période de "survie" financière. 

Je ne vous cacherai pas qu'il y a des jours où je n'ai pas le goût, l'énergie ou l'inspiration pour cuisiner.  Dans ces cas, je tente de ne pas forcer les choses et je me contente d'un sandwich ou d'un bol de gruau: ça fait le boulot une fois de temps à autre. Et c'est ben correct comme ça...


Si vous essayez ma recette, vous m'en donnerez des nouvelles?
N'hésitez pas à transformer, permuter les ingrédients etc.

Bonne chance!

Mwasi Kitoko


mercredi 15 avril 2015

Médication, traitements naturels et encéphalomyélite myalgique



Lorsque j'étais jeune, j'étais une de ces personnes qui faisait tout pour ne pas prendre de médicaments. Sans me prétendre sorcière ou guérisseuse, je m'organisais -même pour un mal de tête-, pour en prendre le moins possible sinon pas du tout.

Lorsqu'en 2007 on m'a appris que j'avais le syndrome des jambes sans repos, je me suis retrouvée à devoir réévaluer ma position face aux médicaments: tout d'abord, ma médecin de famille -me voyant pleurer à chaudes larmes dans son bureau tôt le matin-, s'est empressée de me prescrire des antidépresseurs. J'ai résisté, je refusais. À force de discuter et de parlementer, elle a fini par me convaincre avec un mot, je m'en rappelle bien: c'est une aide TEMPORAIRE. Ce fameux mot! Puis j'ai commencé à prendre de l'effexor.

Par hasard, je découvre quelques mois plus tard que cet antidépresseur est contre indiqué pour le syndrome des jambes sans repos!  J'en ai fait part à ma médecin, qui conservait sa position: il fallait que je continue à les prendre malgré tout....Je n'étais pas d'accord et j'ai demandé une référence en neurologie, ce qu'elle a signé. 

Je ne dis pas qu'il faut suivre mon exemple, loin de là. Mais parfois, je me rends compte qu'il me faut suivre certaines intuitions. J'ai commencé à sevrer lentement l'effexor (on m'avait indiqué comment le faire). Et une fois que j'ai vu le neurologue, il me confirmait que j'avais bien fait de cesser son utilisation: il confirmait que ce médicament augmente le mouvement des jambes pendant le sommeil. Quelques mois plus tard, un spécialiste décrétait que je ne souffrais pas de dépression! Mes pleurs du matin étaient attribuables au manque criant de sommeil causé par l'apnée du sommeil et le syndrome des jambes sans repos....


Je vous parle de "l'apparition" de la médication dans ma vie car bien que je n'aime pas en prendre, il m'a fallu revoir mon opinion là-dessus. Là, je manquais vraiment de choix pour traiter certains problèmes.

Ce billet n'a pas pour but de vous conseiller de choisir ces médicaments et ne constitue pas un avis médical. Par contre, je me dis que mon expérience peut vous être profitable.

Je me rappelle avoir souvent échangé avec plusieurs personnes souffrant des mêmes maladies que moi, et j'en ai appris beaucoup sur leurs propres expériences de médications. D'autant que chaque personne réagit différemment aux mêmes médicaments. 


Ma médication actuelle n'est pas parfaite, cependant je dirais qu'elle est efficace à 95%. Et il m'a fallu beaucoup de patience pour en arriver à faire des essais et trouver un certain "confort".

Donc mon topo quotidien actuel est le suivant:

-1er antidouleur: deux comprinés de nucynta vers 11:30. Si les douleurs sont insoutenables au lever, j'attends un peu pour laisser du temps à mon corps de se dérouiller. Souvent, je peux tolérer et après quelques mouvements légers des bras et des jambes, je me sens un peu mieux. Généralement, c'est vers la moitié de la journée que le niveau de douleur devient plus difficile à gérer.

-Au repas du soir et dans le but de répartir les médicaments qui me causent des problèmes gastriques, je prends 2 gélules du 2e antidouleur, le césamet. Entre 17:00 et 19:30, j'ajoute deux comprimés de nucynta pour "préparer la nuit", avec un comprimé de clonazepam.

Je me répète: c'est "ma pharmacie". J'ouvre sur ce sujet car ça peut aider à considérer d'autres médicaments et à en discuter avec votre médecin. Avec mon rhumatologue, nous discutons du "comment faire" avec les médicaments:.  il m'a encouragé à faire des essais à différents moments de la journée pour que j'ajuste par moi-même ma médication à mon quotidien. Ainsi, à force de discuter de cette question, il est apparu clairement que si les douleurs sont parfois intenses le jour, il reste que les nuits sont plus difficiles à vivre: la combinaison de douleurs fortes (par exemple une fois couchée sur les flancs) ET les mouvements saccadés des bras et des jambes perturbent grandement mon repos. Et la médication est prévue en outre, pour maintenir un certain flux sanguin pour tenter de contrôler les douleurs. 

Je passe sous silence tous les médicaments que j'ai essayé et que j'ai dû abandonner pour effets secondaires indésirables (et très forts): topamax, mirapex, lyrica, ritalin, cymbalta etc. Pour le moment, le mix actuel est en place depuis deux ans et semble être là pour un petit bout de temps, d'autant qu'à part une sécheresse de la peau et de la bouche, je n'ai pas trop d'effets secondaires indésirables présentement. Ce qui ne veut pas dire qu'il en sera toujours ainsi. 

Au niveau de la littérature sur l'EM, il semble que le corps finit par s'habituer à la médication: on m'a déjà avertie à ce sujet et je vous jure que je me surveille! Car si je prends ces médicaments pour arriver à vivre sans trop souffrir, il reste que j'aimerais les réduire voire même en venir à les cesser. Mais pour le moment, je n'envisage pas cette solution.


Traitements naturels


J'utilise certaines huiles essentielles biologiques pour traiter certains problèmes: par exemple pour la sécheresse de la bouche, j'utilise de l'huile essentielle de menthe poivrée piperita. Quelques gouttes versées sur un petit morceau de pain que je mâche ensuite aide à hydrater ma bouche desséchée.

Pour diminuer les douleurs thoraciques qui m'incommodent, je masse légèrement l'endroit douloureux avec un peu d'huile essentielle de rose....ça me fait du bien. J'utilise aussi beaucoup l'eau chaude pour soulager le froid qui me glace jusqu'aux os ou pour soulager les courbatures trop fortes aux trapèzes et au dos en général. Mine de rien, l'eau chaude m'aide énormément et je ne me gêne pas pour prendre des douches, que je préfère davantage que les bains. Il est vrai aussi que mon bain est tout petit et que la plus grande partie de mon corps n'est pas immergé, donc j'ai froid et l'expérience n'est pas agréable.

Je gagnerais à explorer davantage les traitements naturels pour traiter l'EM aussi ais-je réservé un livre sur ce sujet qui devrait me parvenir d'ici quelques jours, c'est le livre "Vaincre la fatigue chronique" de Gilles Jacob. J'aimerais bien lire ce qu'il propose et je vous en reparlerai sous peu.

Et vous, utilisez-vous la médication pour vous traiter ou bien les traitements naturels? Connaissez-vous des titres qui pourraient nous renseigner davantage sur des traitements alternatifs? Je serais bien curieuse de vous entendre à ce sujet.

Si vous le désirez, vous pouvez m'en faire part en m'écrivant à: mwasikitoko07@gmail.com



 Je vous souhaite une belle journée,


Mwasi Kitoko


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