mercredi 4 octobre 2017

Petite annonce: échange de corps recherché.

"Corps mature de femme de 56 ans ayant donné la vie à 5 personnes, dans un état de marche ralenti, avec des maladies dûment diagnostiquées comportant douleurs, raideurs et épuisement quotidien. La propriétaire de ce corps souhaite procéder à un échange avec un autre corps en meilleure condition, capable de fonctionner, de dormir, le tout sans maladies. Un certificat confirmant l'état sain du corps sera demandé. Cliente sérieuse dans sa démarche"

😔😞😰


Ouf. 
Aujourd'hui, j'aimerais bien afficher cette annonce plutôt bizarre sur les sites d'annonces en ligne.
Nuit difficile.
Insomnie.
Fortes douleurs aux jambes, mollets, pieds, hanches.
Sensations de corps en feu
Je tourne, tourne encore.
Mon corps cherche à se positionner, à trouver du confort, si minime soit-il.
Les douleurs crispent le corps un peu partout, et empêche l'endormissement.

On croit qu'on peut reprendre le sommeil le matin, en trainant au lit.
Pourtant, il n'en est rien.
Trop épuisée pour continuer à dormir alors que la lumière du jour est là.
Alors je me lève et me traine jusqu'à la cafetière, premier réchauffement du corps le matin.
Mon décaf du jour :)

Mon coloc me regarde et fronce les sourcils: il sait, juste à me voir.
Je lui dit exactement ou j'en suis: " je veux sortir de ce corps, je n'en peux plus. Je veux un autre corps"...Je crois que c'est de là que m'est venue l'idée d'une petite annonce pour un échange de corps.

Ras-le-bol mais qu'y puis-je....

Je maintiens quand même mon rendez-vous chez ma coiffeuse: même si je veux me débarrasser de ce corps qui me tape sur les nerfs, pour le moment je vais tout de même l'entretenir avec une coupe de cheveux :). Après, on verra bien....

mardi 3 octobre 2017

Physio, le jardin et la vie.

Bonjour chers lecteurs,

Comment allez-vous aujourd'hui?

Hier était le jour 2 des rencontres en physiothérapie. Avec la spécialiste, on a commencé avec de bonnes nouvelles: la mesure de l'angle de "pliage" de mes jambes démontre une amélioration comparativement à la semaine précédente. Eh ben ça alors :)

J'ai aussi fait mon petit compte-rendu des étirements proposés à raison de deux fois par jour. Rapidement, je me suis rendue compte que c'était trop pour mon corps, et j'ai donc décidé de réduire à une fois par jour en diminuant aussi l'intensité des étirements. J'ai bien fait de m'écouter! EN y ajoutant une petite ballade à pied, les étirements sont aussi une activité qui s'ajoute à la marche, donc prudence.

Bien sûr, mon corps a réagit avec une hausse de douleurs au niveau des jambes, des hanches la semaine dernière pour au moins 3 jours d'affilée. J'essaie de diriger mon attention vers la partie inférieure de mon corps plus spécialement.

Séance d'hier intéressante en termes de sensations physiques assez variées, c'est le moins que je puisse dire. Ayant expliqué combien mes mollets sont tellement douloureux, la physio a proposé un massage avec une crème forte donnant des sensations de chaud/froid. Elle débute mais très vite, je réagis car c'est trop fort pour moi puis elle diminue la force de la pression....

Argggggggh!! Une super sensation de douleur mélangée à une aussi de bien-être se diffuse lentement dans mes mollets, quasi un "orgasme de mollets" si cela se peut, tellement ça m'a fait du bien....sur le coup. Toujours étalée sur le ventre, la physio a appliqué deux bons sacs de glace sur mes hanches et hop! quinze minutes à laisser agir la glace et la chaleur dans les mollets. Bien étalée comme une crêpe, je fermais les yeux pour sentir comment le froid entrait en lutte avec la chaleur ressentie dans mon corps. Ne sachant pas trop quoi faire de mes bras, je les laissaient pendre de la table ou je les plaçaient sous ma tête.

La séance terminée, je suis repartie avec le sourire et des hanches surgelées sur le chemin de la maison. 

Aujourd'hui, je suis en petit tas de poudre. J'ai mal partout comme si je me suis battue: mal aux hanches, aux bras (alors que ces derniers n'ont rien fait de spécial sauf pendre ou se plier), et même aux pieds. Pourtant, pourtant.....J'étais pratiquement certaine d'avoir bien mesuré la pression de la physio et d'avoir respecté le rythme de mon corps.  La physio m'a même expliqué que la pression appliquée pendant le massage était la plus basse. Ouf, j'ose pas imaginer sa pression pleine capacité! Mon corps ne pourrait certainement pas le vivre, c'est clair. Je vis depuis déjà quelques années avec l'EM, et pourtant, je suis encore impressionnée et marquée par les réactions physiques à retardement de mon corps face à différentes situations ou contextes. Sacrée EM, va.



Une partie de la récolte


Après la canicule des derniers jours, j'apprécie l'arrivée plus officielle de l'automne qui est devenue ma saison préférée. Un peu plus frais comme météo avec des nuits froides, on se dirige résolument vers cette belle saison. Alors qu'il faisait un beau soleil, je me suis installée au jardin, motivée à cueillir les derniers légumes que le jardin nous avait offert. Avec mon petit siège pliant de camping, j'ai trié les tomates par grosseur et maturité. Je ne peux plus faire autant que je veux maintenant en terme de jardinage, mais il me reste des options telles que m'assoir pour l'arrosage, cueillir quelques légumes ou recueillir les semences de ces derniers pour jardiner l'été prochain...J'ai beaucoup aimé ces quelques minutes au soleil, ce qui m'a réchauffé :)  Respirer l'air frais est une de mes priorités tout dépendant du niveau d'énergie disponible bien entendu.


La vie

Le quotidien se poursuit, avec ses papiers administratifs à classer, à répondre etc. J'ai contacté Retraite-Québec (RQ) pour savoir où ils en sont avec mon dossier. Pour rappel, cette deuxième entité administrative doit aussi se prononcer sur mon invalidité même si mon employeur, lui, a déjà affirmé que je suis invalide à vie.  Eh ben pas beaucoup d'avancement de ce côté: j'ai su par contre que je serai invitée à faire une expertise dans une clinique de la douleur. Reste à recevoir ces documents et soumettre l'information à mon avocat pour avoir son avis sur cette expertise.

Je trouve tout cela lourd, fatiguant, drainant moralement et physiquement. Ça n'a pas de sens que les personnes malades et épuisées aient à passer à travers ce dédale terrible. Je ne peux pas y faire grand chose sinon que d'y aller un jour à la fois, un papier à la fois. Chaque petit pas compte et me mène plus loin même si parfois j'ai l'impression qu'il me coûte aussi cher à produire.

J'essaie de mettre la loupe sur des petits plaisirs du quotidien comme lire dehors au soleil, appeler une amie ou juste savourer le silence et la belle lumière d'automne.

La saison des pieds gelés a repris ses droits mais sérieusement, je préfère encore avoir les pieds gelés que de vivre des canicules :)  Quel plaisir de mettre de bons bas de laine bien avant que le neige ne tombe....⛄




mardi 26 septembre 2017

Me revoilà

Bien des jours se sont passés depuis que j'ai fait signe de vie. 
Une certaine lassitude, l'épuisement habituel et mon ralentissement y sont pour quelque chose. 

Aujourd'hui sur une bonne partie de la province, nous vivons dans une canicule-étuve depuis quelques jours. Bon ce n'est pas la première de l'année, mais reste que cette chaleur de près de 40 degrés avec l'humidité est carrément inhabituelle en septembre par ici. Ce matin, têtue comme je suis, j'ai décidé de marcher quand même pour me ravitailler en lectures. Presque aussi dramatique que de manquer de bouffe pour moi !   😉📕. 

J'ai remarqué qu'il y avait peu de gens à l'extérieur créant du coup une drôle d'impression de vide et d'absence dans les rues qui cramaient sous un soleil de plomb. Sensations étranges comme un film américain de far-west où les personnages à l'allure crasseuse se mesure du regard sur fond de tourbillons de sable et de poussière dorée dans le soleil...Ouf, imagination débordante. La chaleur sans doute.

Blague à part, cette chaleur intense est difficilement supportable, et mon sommeil déjà hypothéqué l'est donc encore davantage. Je suis devenue la femme-lapin avec mes yeux rougis par le manque de sommeil. Dire que nous en avons encore comme ça jusqu'à jeudi...🐇


Derniers jours pour porter mes robes de coton...


Ma première prestation de retraite invalidité a été finalement déposée il y a de cela quelques jours. J'en suis ravie bien que pour le moment cette seule source de revenu ne sera pas suffisante pour que je puisse louer un logement digne de ce nom d'ici peu. Je ne trouve pas ça évident, et cela m'a pris quelques jours avant de "digérer" cette donnée, me consoler, rationaliser et tenter de me faire une raison.  La situation est ainsi, et c'est plus "écolo" de l'accepter, ça me demande pas mal moins d'énergie mentale de le prendre de cette façon 😔😏. 

La prochaine étape administrative serait que mon invalidité soit reconnue par Retraite-Québec pour que je puisse ainsi augmenter mes revenus. J'attends leur décision incessamment. La troisième étape serait/sera que l'assureur donne sa partie également, mais pour le moment et ce depuis 2013, l'assureur tarde à régler cette situation juridique tordue. Pas une minute de plus pour ces derniers, je continue ma mise à jour...

J'ai eu la visite de ma grande amie de Québec! Quel bonheur de l'avoir près de moi, et de pouvoir faire quelques activités ensemble. On a réussi à aller dans un centre d'achats pour une heure environ, et je l'ai laissé continuer avant que je ne reparte vers la maison. On a rigolé, pleuré parfois, parlé longuement, fait du ménage, de la popote, aller au restau, fait des courses, organisé un 5 à 7  etc. Ce fut un séjour fort apprécié autant de son côté que du mien :)  


Ma passion du moment....miam :)

Depuis deux à trois semaines, je fais une obsession sur les....pamplemousses. Je ne saurai expliquer le
pourquoi du comment mais j'ai besoin d'en manger un chaque jour. De temps à autre, j'ai ces sortes de "crave" de pamplemousses et là je suis en plein dans cette phase. Je les adore, tout simplement.

Côté santé, j'ai commencé à rencontrer une physiothérapeute en lien avec mes bursites de hanches. J'avoue que j'étais sur mes gardes car j'ai eu de mauvaise expérience avec un autre physio. Contre toute attente, le rendez vous s'est bien déroulé, et nous avons le même objectif: me donner des outils et exercices pour gérer le mal aux hanches et conserver ma mobilité. Rassurant! Comme je n'en suis qu'à l'évaluation, il me restera à voir comment ça se passera pour les prochaines rencontres. Je suis repartie avec de légers exercices car pour le moment l'inflammation est trop élevée: j'applique de la glace quand les douleurs sont trop fortes ou je prends de l'acétaminophène. Je reste vigilante pour bien sentir la fatigue et les douleurs, et gérer le tout du mieux possible avant que ça ne devienne incontrôlable. 

L'AQEM a repris les activités du groupe d'entraide la semaine dernière. Nous étions quelques membres dont 4 nouveaux diagnostics ou en voie d'être diagnostiqués. Ce qui m'a frappé parmi les nouveaux, c'est qu'il y avait entre autre, deux jeunes mamans....Ça me touche, ça me dérange à la fois car je sais ou du moins je crois savoir comment on se sent épuisé ET qu'on a des enfants près de nous dont il faut prendre soin. 

Dur dur. 

Car on veut donner et donner encore aux amours de nos vies, mais comment faire avec un corps qui n'a plus ou très peu d'énergie? Comment expliquer ou dire cela à des enfants? Je ne sais même pas trouver les mots pour dire combien je compatis à leurs situations. Jeunes mamans malades.

La fatigue me gagne alors j'abrège en vous disant que présentement, je trouve ma vie un peu moins lourde financièrement, c'est vrai. Ça soulage, c'est vrai aussi. Mais l'épuisement et son cortège de malaises sont toujours là, qu'il y ait 20$ ou 4 millions de dollars dans mon compte de banque. Et ça, ça frappe comme vérité.


À bientôt 🌺


lundi 11 septembre 2017

Une mauvaise nouvelle déguisée

 🎯



Ce matin, j'ai renouvelé un médicament en ligne dans mon compte internet de la pharmacie.  Normalement, dès que la prescription est approuvée, je reçois un courriel qui m'en informe. Ce matin, je n'ai pas reçu de message comme prévu. 

De toute manière, la douce température m'incitait à prendre un bon bol d'air du jour et me rendre jusque là.  Une fois à la pharmacie, je me rends au comptoir, et le technicien de laboratoire m'informe que la demande n'a pas été acceptée par l'assureur. Je l'ai regardé en souriant. Oui, en souriant. 

Le fait que ma demande ait été refusée veut dire ceci: le changement de régime de médicaments est en cours, ce que j'attendais avec impatience. Je suis donc en train de passer du statut d'employée à celui de retraitée médicale pour ce qui est de mes régimes de soins et de médicaments.

En bref, le refus signifie que l'ouverture de mon dossier administratif pour recevoir -enfin!- mes prestations de retraite médicale est pratiquement terminée. D'où le titre une mauvaise nouvelle déguisée....en bonne nouvelle!😉😊

On m'avait déjà informée que ce changement ferait en sorte que je devrai payer le plein prix de mes médicaments, le temps que le tout se mette en place, soit environ deux mois. Prenant un peu d'avance, j'ai pu discuter une entente directement avec le pharmacien-propriétaire Pharmaprix de mon quartier. Je lui ai expliqué mon contexte ainsi que les enjeux liés aux médicaments coûteux dont je ne peux payer le plein prix faute d'argent suffisant. Pour rappel, je vis de l'aide sociale (derniers recours) depuis 2014, année où j'ai entamé une poursuite juridique contre l'assureur de mon employeur. Si je devais payer le plein prix, j'en ai pour environ 1 000$ par mois. En gros, le pharmacien-proprio conserve les factures, et dès que j'ai la nouvelle officielle du changement de régime, nous enverrons ces factures à l'assureur qui remboursera le pharmacien.

Je pense qu'il faut ouvrir sur ce genre de situation car cela comporte un niveau élevé de stress et d'angoisse: comment arriver à continuer de prendre ses médicaments lorsqu'on n'est pas en mesure financièrement de payer le plein prix du moins pour un certain temps? J'ai vécu des semaines angoissantes avant de finalement me renseigner auprès d'un des pharmaciens qui me connait relativement bien. 

C'est connu, les personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique ont beaucoup de difficultés à gérer des situations de ce genre même si ces dernières peuvent paraitre minimes aux yeux de notre entourage. Pour ma part, je ne savais même pas que je pouvais négocier ce genre d'arrangement avec un pharmacien. Heureusement pour moi, j'ai pu ouvrir sur cette inquiétude, et j'ai obtenu les réponses nécessaires pour régler tout ça. 

J'ai donc un signal administratif intéressant entre es mains, et qui donne enfin une petite lueur d'espoir dans le tourbillon de la maladie. L'argent devrait atterrir sous peu....

Dans les prochaines heures, je me mets à la relecture rapide de mon journal afin de repérer les aspects de ma santé qui me posent question. Je vois mon rhumatologue demain matin et je veux être bien préparée  :) 

Bon début de semaine à tous 🌞☀


mercredi 30 août 2017

Des études sur le sommeil

Zzzzzzzzzzzzz


Plusieurs personnes affectées par la fibromyalgie et l'encéphalomyélite myalgique éprouvent des problèmes de sommeil, c'est un sujet connu. De plus en plus de recherches sur les problèmes qu'engendrent le manque de sommeil démontrent les nombreux impacts physiques et psychologiques qui y sont reliés. 

Drôle de hasard, mais ces temps-ci, il y a quelques études sur le sommeil et leurs résultats.

Ce premier article intitulé "Se nourrir du manque de sommeil" relate comment "le manque de sommeil chronique active anormalement des cellules immunitaires qui sont amenées à « manger » certaines composantes du cerveau. Cela pourrait avoir des répercussions sur plusieurs maladies neurodégénératives". Une chose est certaine, le système immunitaire des personnes en manque de sommeil chronique est affecté. Les chercheurs ont fait plusieurs tests avec quatre types d'animaux. Pour plus d'informations, je vous invite à lire cet article en entier: http://ici.radio-canada.ca/amp/1038458/manque-sommeil-cerveau-etude-neurones-maladies-demence.


Un deuxième article publié par Cort Jonhson aujourd'hui et intitulé " Is poor sleep pummeling the immune system in ME/CFS and Fibromyalgie? A vicious circle examined" fait état du sommeil de pauvre qualité des personnes affectées par la fibromyalgie et l'EM. 

Dans cet article, Cort n'hésite pas à mentionner que le manque de sommeil a des impacts importants sur le système immunitaire des personnes affectées par la fibro et l'EM. En gros, lorsque les PAEM se retrouvent au lit pour dormir, les systèmes sympathique et para-sympathique s'inversent: alors que nous devrions être en train de nous détendre pour glisser vers le sommeil, nous serions plutôt "stimulés" par le système sympathique qui en temps normal, ne devrait pas s'activer. 

Cort Jonhson cite même dans son article que des chercheurs australiens vont jusqu'à affirmer que lorsque les personnes affectées par le fibromyalgie vont au lit pour dormir, ce serait l'équivalent d'un test sur le....stress. 

J'avoue me reconnaitre, ici: lorsque je me mets au lit, je suis tout sauf calme, car j'appréhende comment la nuit se déroulera. En théorie, le lit devrait être un lieu reposant. En pratique, c'est une autre paire de manches, car les PAEM savent bien que le lit n'offre pas une garantie de repos...

"L'activation du système nerveux sympathique, en fait, était le seul facteur dans une étude australienne qui expliquait le mauvais sommeil dans le ME / CFS  une étude récente du système nerveux autonome (...) La fréquence cardiaque, l'activation nerveuse sympathique musculaire et d'autres preuves d'une réponse du système nerveux sympathique activé ont rendu le sommeil tout sauf reposant pour les patients atteints de FM". (traduction google).

Pour lire l'article en entier (en anglais): 


Mon dodo 📌



Depuis mon dernier billet coup-de-gueule sur le manque de sommeil et les myoclonies, j'ai suivi les recommandations du neurologue, et j'ai diminué le silenor de 12 mg à 9 mg par nuit. Pour arriver à bien suivre et ne pas perdre d'informations avec ma mémoire trouée, j'écris plus souvent dans mon journal: cela m'aide aussi pour les nombreux suivis médicaux. Ainsi, j'ai pu relire ce journal et constater que dès l'augmentation du silenor fin juin, ces mouvements saccadés étaient présents.

Depuis la diminution de ce médicament, j'ai remarqué que j'ai moins de mouvements saccadés des bras-jambes et de la tête. J'ai eu connaissance de quelques mouvements de tête, mais moins forts que la semaine dernière. Sans crier victoire tout de suite -je reste prudente-, c'est une légère amélioration notable qui a ses impacts. Je ne me sens pas plus reposée qu'"avant" mais du moins, les mouvements saccadés ne m'ont pas tenue les yeux ouverts pendant de longues heures! C'est déjà ça, tout est à prendre pour se sentir un peu mieux.  

C'est comme si je suis passée d'un sommeil extra-pourri à....pourri, tout simplement.

Je discute parfois avec d'autres PAEM de mon entourage, et ce que je peux en dire, c'est que nous avons tous un sommeil vraiment pourri, non réparateur. Ces dernières ressentent des impacts physiques et psychologiques de ce manque: démobilisation générale, sautes d'humeur, épuisement etc. 

J'espère que ces études vous aideront à mieux comprendre ce avec quoi nous vivons, jour après jour ou plutôt nuit après nuit....

Je me demande seulement quand et comment j'arriverai un jour, à ressentir de nouveau ce qu'est une vraie bonne nuit de sommeil réparatrice. 🙏

 



vendredi 25 août 2017

Hors contrôle




Ce billet est un des plus difficile que j'ai eu à écrire jusqu'à présent. Si vous lisez ce blogue pour vous remonter le moral aujourd'hui, je vous conseille de passer votre chemin.

Mon sommeil est fortement dérangé, perturbé et je ne sais franchement plus à quel saint me vouer depuis plusieurs jours voire même des semaines. 

L'endormissement est très difficile, car mon corps bouge de partout: les bras, les jambes et même des mouvements au niveau de la tête. Je présume que je finis par m'endormir par saut et par butte, mais je me réveille à nouveau plusieurs fois la nuit.

La nuit dernière fut catastrophique. 

Au lit à 19:45, l'endormissement ne vient pas malgré l'épuisement. Je jette un oeil au radio-réveil qui indique....22:30! Je me lève pour aller aux toilettes, je me recouche. Mouvements bras-jambes en une sorte de chorégraphie dont je me passerais bien...

Je me rendors pour me réveiller vers 2:00 du matin. Salle de bain encore une fois.
Je fais des respirations profondes pour essayer de me détendre. 
Endormissement difficile et pénible.
Nouveau coup d'oeil: 3:30 du matin.

À 6:15, je n'en peux plus de ne pas m'être assoupie profondément, alors je me lève, toute croche. Mes pensées ne sont pas des plus fleuries ni des plus positives, c'est clair.

J'en viens à me dire que soit c'est moi qui me tue par manque de sommeil ou bien soit alors je tue quelqu'un! 😡  Je n'en ferai rien, vous l'aurez sans doute compris, mais reste que c'est ce à quoi j'ai pensé tellement je n'en peux plus.

Je ne me rappelle pas avoir été aussi sérieusement et profondément découragée comme je le suis présentement.

Un coup d'oeil au miroir me confirme ce que je savais déjà: j'ai les yeux rouges comme un lapin, qui brûlent. Mon visage est blême et je ne respire pas la bonne forme, c'est le moins que je puisse dire.

J'ai vu mon neurologue il y a deux jours. Je ne sais pas comment j'ai fais pour ne pas m'écrouler en larmes en lui décrivant mes nuits débiles. J'ai réussi à lui expliquer combien je suis affamée de sommeil, et combien je manque de cette précieuse denrée. 

Après description de ces mouvements, il a expliqué que ce sont des myoclonies d'endormissement. 

Ça bouge constamment...Au moment où je sens que mon corps glisse vers le sommeil, mes jambes et bras font des mouvements saccadés et là, adieu le dodo..........On recommence l'endormissement, et hop! les mouvements reprennent.

Rien à voir semble-t-il, avec le syndrome des jambes sans repos diagnostiqué en 2008. On a revu la médication actuelle, et il recommande de diminuer un des antidouleur question de voir si ces mouvements saccadés involontaires diminuent, et si tel n'est pas le cas, on se penchera sur les anciens médicaments déjà tentés pour voir si on ne pourrait pas les essayer de nouveau, après 10 ans. Le syndrome des jambes sans repos n'est pas traité actuellement, car plusieurs essais de médicaments comportaient trop d'effets secondaires pour la plupart d'entre eux.

Je n'ai aucune idée si cela est la solution ou pas, ça reste à voir. Je vais tenter le coup, et j'aviserai avec lui dans un mois.

Ce que je sais, c'est que je n'en peux tout simplement plus du tout de ces nuits catastrophes qui s'enchainent les unes après les autres, sans espoir d'un véritable repos dans mon corps, et mon esprit qui lui aussi, est en pleine tempête. 

Comment garder la tête froide et bien en place quand on est si épuisé? 
 Je ne sais vraiment pas quoi dire là-dessus. 

Ce matin, je me suis quand même promené autour de la maison, question de prendre l'air. Avec une faible provision d'énergie,  en moins de quelques minutes je suis de retour. J'ai réussis à marcher un peu, très lentement, marchant tout croche dans la ruelle. J'avais l'impression de marcher sur des nuages tellement je suis fatiguée.

Ce sera déjà ça, j'ai réussis à prendre un petit bol d'air avant que de sombrer dans je-ne-sais-quoi au juste. 

Je fais de gros efforts pour garder mes nerfs solides mais je sens que ça craque à quelque part.

La situation est hors de mon contrôle, de toute évidence.

😒 😔



dimanche 20 août 2017

Se faire confiance

Il y a de cela quelques années, j'avais observé que mon corps réagissait souvent à retardement lorsque je fournissais un effort physique plus élevé. 

Je me rappelle avoir observé par exemple, qu'après une session de natation, mon corps avait tendance à réagir par une hausse des douleurs et symptômes d'inflammation parfois jusqu'à 72 heures plus tard. 

Dans le bureau avec mon rhumatologue, je lui expliquais cela. Et lui de me dire: "mais oui madame. Votre corps réagit à la natation, et ça peut aller jusqu'à plusieurs jours après l'activité physique". 

Ah bon?   😕😕




Jeudi dernier, j'étais d'humeur à essayer de me rendre à l'épicerie avec mon panier roulant: il y avait bien longtemps que je n'avais tenté le coup. J'ai donc fait quelques achats un peu lourds: de la farine, des pommes de terre, un morceau de viande, des fruits et légumes. Comme la saison des récoltes bat son plein, je profite des prix réduits. 

J'ai rempli mon panier et hop! me voilà sur le chemin du retour.  Le poids était élevé, et je changeais régulièrement de bras pour tirer le panier. Ouf......enfin arrivée à la maison, le plus difficile restait à faire: il fallait grimper les cinq marches de l'escalier pour accéder au balcon.  

Dur, dur, dur.  

Nous sommes dimanche, et c'est maintenant que je sens le plein impact de jeudi dernier: mon coeur bat n'importe comment et très fort dans ma poitrine, mes bras et trapèzes sont douloureux et sensibles, le tout accompagné de maux de tête assez forts. J'ai les jambes qui tremblent, et le plus loin que je puisse aller est le balcon. Pas de choix. L'équipée de jeudi était vraiment "trop"  pour mon corps, de toute évidence. 

Ce que je souhaite surtout passer comme message, c'est aussi le fait de se faire confiance, de faire confiance à ce que nous ressentons dans notre corps. On a bien sûr le choix de faire ou non une activité, et je crois que de garder un esprit ouvert pour "essayer" est quand même bon pour nous. À chacun de voir quel est le dosage qui nous convient le mieux en terme d'essai et de connecter avec ce que notre corps nous indique.  Il n'y a pas de personne plus qualifiée que nous-même pour savoir ce que nous ressentons comme personne affectée par l'encéphalomyélite myalgique. 

Étant donné ce que je ressens aujourd'hui, les activités seront réduites: ce sera un dimanche bien tranquille à la maison à me reposer, faire quelques lectures au son des grillons qui squattent le jardin.  J'aurais souhaité prendre une marche dans le quartier mais la sagesse et le repos s'imposent pour le moment.

Pour ceux qui aimeraient en savoir un peu plus sur l'épuisement neuro-immunitaire post-effort, je vous invite à consulter le consensus canadien sur l'encéphalomyélite myalgique à la page deux.  C'est un outil important auquel je me réfère souvent, et à ce jour, je considère que c'est un des meilleurs à avoir sous la main autant comme personne affectée par cette maladie que pour les proches intéressés à comprendre cette maladie.

Je vous souhaite un bon dimanche  🌻