vendredi 28 avril 2017

Bonjour

Je tourne autour de mon clavier depuis quelques jours.
J'avais des idées de sujets à traiter qui me semblait emballants.
Mais une fois devant l'ordi, toutes ces merveilleuses idées ne me semblent plus si intéressantes.

Alors j'ai pensé vous raconter tout simplement où j'en suis. 

Du plaisant


Cette semaine, ma fille-maman-très-occupée est venue, et a fait un sacré nettoyage de la future chambre où je déménagerai sous peu. Elle m'avait fait cette offre dernièrement. J''ai adoré l'idée et je me suis empressée d'accepter.

Je voulais être de la partie, à la hauteur de ce que je suis capable de faire. J'ai nettoyé un peu le garde-robe, en faisant attention à mes muscles et articulations. J'ai évité de faire de grands mouvements de bras, carrément impossible à faire de toute manière, car les douleurs se font sentir tout de suite. J'ai aussi pris soin d'être le plus près possible du mur à laver, avec de petits mouvements des mains avec des linges mouillés, tout en mettant pas toute ma force. Une fois cet endroit nettoyé, ouf.........Pause.

Assise, j'ai regardé ma fille nettoyer la pièce avec une ardeur toute juvénile qui ne pouvait que me rendre admiratrice de sa force et de sa belle motivation à venir à bout de la saleté accumulée. Armées de nos seaux d'eau chaude, de savon à vaisselle liquide de type sunlight (excellent dégraissant en passant) et de vinaigre, la pièce respirait la fraicheur et la propreté. Vraiment simple mais épatant comme résultat. Ensuite, période de repos obligée pour moi.

Mes filles ont continué à travailler dans ma future chambre, entreposant du matériel. Je battais des mains de joie, de contentement et de profonde reconnaissance. Prendre le temps de donner du temps: y a-t-il quelque chose de plus précieux aujourd'hui, alors que tant de projets, d'activités ou le travail occupent les gens?   Outre cette considération, j'ai adoré être avec mes filles, et les regarder faire. 😊

Quel bonheur que d'avoir des enfants adultes...


Du moins plaisant


Hier, j'ai "brassé" mes papiers administratifs également, et fais quelques appels de suivi.
Rien n'avance.
Pas de nouvelle non plus de ma cause juridique.
Exaspérant,  déprimant. 😡
Patience requise on dirait bien....
Stock de patience recherchée!


En pm, j'avais rendez vous avec un neurologue pour passer un électromyogramme.  Après avoir lu sur internet, je m'attendais donc à ressentir "quelque chose". Et comment! Comme l'image l'indique, de petits chocs électriques sont envoyés pour voir la réaction des nerfs et muscles. J'ai trouvé ces chocs intenses, désagréables et douloureux. Je voyais bien les efforts de la technicienne pour me changer les idées en discutant, mais sérieux, ce fut une expérience pas très plaisante. Le neurologue est ensuite passé pour faire d'autres tests du même genre.......ouch, encore une fois. Je sentais bien que j'étais trop crispée mais comment faire autrement quand notre corps anticipe la douleur? Finalement, le médecin a dit qu'il enverrait son rapport au médecin dans les prochaines heures.

J'étais tellement crevée que je n'ai même pas posé de question, ce qui ne me ressemble pas.
Je me suis rhabillée lentement.
Je suis sortie de là épuisée 😢.
Tellement épuisée....
Aujourd'hui, raideurs et douleurs musculaires au menu.
Grosse fatigue, coeur qui cogne dur dans ma poitrine.
On dirait qu'un gros rouleau à pâte m'est passé dessus.


Aujourd'hui


J'avais prévu prendre des mesures pour le déménagement ce matin.
Pas possible, j'ai dû annulé, car trop épuisée par l'examen d'hier.
Et fort probablement aussi par le nettoyage...



"Forcée" de changer de programme.

Alors j'ai lu sur mon balcon, au soleil. 

Mon corps fatigué s'est réchauffé doucement.

J'ai observé comment les bourgeons des arbres ont éclaté alors que Montréal vivait son premier 25 degrés hier.


















Quelques pas dans la cour pour dégourdir mes pieds et mes jambes m'ont fait découvrir un coin de vie où j'avais planté quelques trucs.

J'ai vu cette branche de rosier rescapée de l'été dernier, et qui offre ses premières feuilles. 

Quelle belle promesse que cette vie toute verte... 
















J'ai retrouvée aussi ma "vieille amie" la mélisse avec ses jolies feuilles fripées qui se sont tracées un chemin jusqu'à la surface de la terre. 














Je termine ce billet non sans saluer chaleureusement une dame en France qui m'a récemment contacté au sujet de sa fille de 16 ans qui vit avec l'encéphalomyélite myalgique.

Courage madame. Courage pour vous, pour votre fille et votre famille.

J'espère de tout coeur que vous trouverez l'aide et le soutien nécessaire autant pour vous-même que pour votre fille devant ce défi de santé alors qu'elle n'est qu'à l'aube de sa vie. Sachez que vous êtes toutes les deux dans mes pensées, et que je vous souhaite le meilleur dans vos recherches pour soulager, aider, soutenir, aimer...







jeudi 20 avril 2017

Appel à tous: Organisation mondiale de la santé et classification EM

Bonjour,

Cette semaine, les membres de l'Association Québécoise de l'encéphalomyélite myalgique ont reçu un message très important concernant l'organisme M.E. Action qui entreprend une vaste action pour soutenir l'Organisation mondiale de la santé à redéfinir sa classification de l'EM.

Voici l'intégralité du message incluant la démarche à suivre pour participer à cette action combien importante. Soyez nombreux à participer svp.






   

L'AQEM participe à l'initiative de l’organisme ME Action qui fait un appel à tous pour aider l’organisation mondiale de la Santé à redéfinir sa classification de l’EM et du SFC

L'AQEM encourage les membres qui le peuvent à participer à cette action lancée par l'organisme ME Action. Nous avons besoin de toute l’aide possible pour accomplir cette tâche simple, mais combien importante.



L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est en pleine révision de sa classification internationale des maladies (CIM). La classification de l’EM et du SFC dans cette révision suscite beaucoup d’inquiétudes.

Suzy Chapman et Mary Dimmock se consacrent sans relâche à cette révision et elles ont besoin de notre aide. Il suffit d’aller sur l’application «ICD» et d’approuver leur proposition en ajoutant un commentaire si désiré. Vous trouverez leur proposition intégrale
ici (en anglais).

Mmes Chapman et Dimmock recommandent de renommer les maladies «Encéphalomyélite myalgique» et «Syndrôme de fatigue chronique». Leur dénomination actuelle est «Encéphalomyélite myalgique bénigne» et «Syndrôme de fatigue post-virale». La recommandation de Mmes Chapman et Dimmock s’appuie sur le fait que la maladie n’est pas bénigne et qu’elle n’est pas post-virale dans tous les cas. «Syndrôme de fatigue post-virale» apparaîtrait cependant dans la liste des synonymes.

On recommande aussi de laisser l’EM et le SFC sous la rubrique 8 «Maladies du système nerveux» et «Autres affections du système nerveux».

Le CIM-10 est utilisé depuis 1994 et son adoption s’est faite graduellement à travers le monde. (Les États-Unis l’ont adoptée en 2015). Une première mise à jour vers le CIM-11 est en cours actuellement, ce qui signifie que les prochaines classifications pour l’EM et le SFC seront fixées pour une très longue période. Nous devons agir sans tarder !

La date limite de réception des commentaires sur l’ICM-11 n’a pas encore été précisée, mais plus rapidement nous procéderons, meilleures seront nos chances que la classification de l’EM et du SFC soit faite correctement dans cette nouvelle édition.








Étapes à suivre pour appuyer la proposition


1. Créez un compte ici. (Note : vous devrez peut-être spécifier le nom de l’organisme dont vous êtes membre pour pouvoir enregistrer votre compte. Si c’est le cas, vous pouvez utiliser #MEAction.)

2. Cliquez ensuite
ici pour accéder à l’application et visualiser la proposition.

3.  Cliquez sur «Disorders of the Nervous System» (Maladies du système nerveux).

4. Faites défiler la page vers le bas.  Encore. Encore. Encore… Jusqu’à ce que vous voyiez les boutons «Agree» (Je suis d’accord), «Disagree» (Je ne suis pas d’accord) et «Remove» (Retirer).  Cliquez sur «Agree».

5. Faites défiler la page encore plus bas, jusqu’au bouton «Add comment» (Ajouter un commentaire). Le commentaire n’est pas obligatoire, mais il offre une certaine sécurité, au cas où les mentions «Agree» (Je suis d’accord) disparaîtraient de l’application à cause d’un bogue. Vous pouvez ajouter le commentaire : «I agree with your proposal» (Je suis d’accord avec la proposition).






Quelques informations à savoir


  • Les modifications, ajouts et suppressions étant interdits une fois votre commentaire soumis, il pourrait être souhaitable de faire un brouillon que vous pourrez simplement copier et coller dans le champ approprié.

  • Vous pouvez citer des articles, rapports et autres pour enrichir votre commentaire, mais vous ne pouvez pas télécharger de fichier.

  • La date limite de réception des commentaires afin qu’on en tienne compte dans la version CIM-11 qui paraîtra en 2018 est actuellement inconnue.  Mieux vaut les faire parvenir le plus tôt possible.




vendredi 14 avril 2017

Usure et signes de vie

De la vie dans le béton...


Il y a quelques jours, j'ai rendu visite à une couple d'amis âgés d'une dizaine d'années de plus que moi. Lors de cette rencontre amicale et plaisante, je me passais la réflexion à savoir que malgré l'écart, je me sens vraiment comme si nous avions tous le même âge. Peut être est-ce un peu normal, car ils sont à leur retraite. Nous sommes tous les trois un peu lents dans nos mouvements, comme si nous faisions une sorte de taï-chi  :)

De mes amis âgés dans la cinquantaine qui sont toujours très actifs en emploi, je m'identifie peu à ces derniers, et pour cause: leur seul récit du quotidien m'étourdit, tellement ils se battent et se débattent avec une foule de défis auxquels faire face.

À l'aube de mes cinquante six chandelles, je me sens déjà comme une petite vieille bien avant le temps. 
Je me sens usée moralement et physiquement.
Je me regarde tout du long dans le miroir.
J'y vois une femme avec un visage fait de traits tirés, de plis qui vont dans toutes les directions.
Ce corps autrefois fait de courbes et de vallons est maintenant aminci.
Je suis fripée de fatigue avec des yeux rouges en bonus, alors que je me lève après avoir passé près de douze heures au lit. 
Un sommeil rarement sinon jamais réparateur.
C'est comme ça...
Quelque part au fond de cette femme à l'allure fragile et courbée avant son heure, un petit espoir subsiste. 
Dormir profondément....😉
Me réparer pour vrai, avec un bon gros dodo aussi satisfaisant qu'un repas savoureux longuement concocté...

J'ai parfois l'impression d'être un vieil arbre noueux.
Avec un corps trop usé par les années de vie.
Usé par les douleurs incessantes aussi.
Et l'épuisement. 
Qu'à cela ne tienne, il y a encore de la vie dans ce vieil arbre fatigué, même si parfois cela se réduit à un petit filet. 

Dehors, j'ai guetté les signes de vie de la nature.
Au travers des déchets et des vieilles feuilles d'automne brunies et aplaties par la neige, j'ai découvert d'étonnants signes qui m'ont émue.



Un trio bien motivé à sortir...





Force de vie au travers d'un sol argileux...






Une "famille" naissante....?



 "Le plus grand arbre est né d'une graine menue" Lao-Tseu



Malgré et avec l'encéphalomyélite myalgique, je nous souhaite à tous de nous accrocher à la vie, si mince soit-elle, et de la savourer comme elle vient.

Même si l'on ignore le pourquoi du comment cette maladie affecte autant notre vie,  gardons espoir si petit soit-il, que nos vies peuvent possiblement s'améliorer, un pas à la fois, un petit détail à la fois. 

À l'instar du printemps qui s'annonce discrètement, c'est mon voeu le plus cher pour tous ceux qui sont affectés de par le monde par cette maladie invalidante. 


À bientôt :)

vendredi 7 avril 2017

Partager ses douleurs en quelques secondes


 "Parler est un besoin, écouter est un art" -Goethe 

 


Aujourd'hui, je me suis lancée un petit défi:  sortir de la maison, prendre l'air. Et tiens pourquoi pas, me rendre au commerce de récupération en tout genre du quartier où on annonçait une vente de 50% sur les livres. Les livres usagés, j'adore. Je me tâte et je m'évalue, question de savoir si j'ai assez d'énergie. Ma fiche technique interne m'indique: "ok, une heure aller-retour". 

Je marche lentement jusqu'au commerce, et je fouine dans les livres usagés passant d'un pied à l'autre car il n'y a pas de quoi s'asseoir. Je trouve deux petits bouquins intéressants puis je me rends à la caisse où une ligne de clients attendent.  Ah non, surtout pas ça......😓. Les files d'attente sont mes bêtes noires!

Je cherche des yeux où je peux m'asseoir, je ne peux pas attendre debout.
J'aperçois un divan à vendre et je fonce m'y asseoir.

Ouf............
Aucune importance que la file de clients s'étire. 
J'ai -presque- tout mon temps. 

Un homme qui attendait aussi à la caisse quitte la file et vient s'asseoir à côté de moi sur le divan. Sans plus attendre, il me demande comment ça va. 

Évaluation rapide: je ne le sentais pas envahissant. Ni en train de me draguer non plus.
Juste besoin de parler...

Et il se met à me raconter sa vie. Dans la quarantaine, il me racontait qu'il vient de subir une épidurale en lien avec les disques de sa colonne vertébrale. 
Il souffre de douleurs dorsales, prend des antidouleurs, dont de la morphine entre autre.
Il vient de se séparer de sa femme. Il a trois enfants qu'il adore. 
Il a fondé sa propre compagnie de déneigement-construction.

J'écoutais, tout simplement. 
Je sentais qu'il fallait seulement être présente, écouter.

Quand il a cessé de parler, je lui ai demandé s'il conduisait des véhicules actuellement. Il m'a regardé avec un air piteux, et m'a répondu que oui, il conduit malgré la prise d'antidouleurs. 

Sentant que le commentaire passerait, je lui ai dit de faire attention à la conduite de véhicules pour sa propre sécurité et celle des autres. Le fera -t-il? Je ne sais pas. 
Cependant, j'ai senti que ça touchait quelque chose chez lui.

Le court moment s'est achevé lorsque son ami avait terminé ses achats. L'homme s'est soulevé à grand peine du divan,  m'a salué en me serrant la main. Je lui ai dit de prendre soin de lui.

À peine si j'avais dit quelque chose et le tout n'a duré que quelques minutes.
Ça m'a fait penser que les personnes affectées par la fibromyalgie et l'encéphalomyélite myalgique ne sont certes pas les seules à souffrir de douleurs. 
Nous sommes plusieurs à vivre avec des douleurs.

Et parfois, la pression est si forte sur nous, qu'on a urgent besoin d'en parler, voire même pour certains à des inconnus. C'est dire comment les douleurs peuvent prendre beaucoup de place dans une vie.

Vivre avec la douleur n'est pas facile. Mais vivre avec la douleur et y ajouter l'isolement social, c'est une douleur supplémentaire qui s'ajoute à celles ressenties dans son corps. Après tout, qui voient ces douleurs invisibles?

À tout le moins, j'espère que cet homme trouvera comment faire pour améliorer sa santé et sa situation en général. 

Partager ses douleurs physiques et morales est un geste important tant pour celui qui parle que celui qui écoute. La situation ne change pas pour autant dans les minutes qui suivent, mais le temps du partage devient un espace où on projette ce qui se passe, où on se dépose quelques minutes auprès d'une oreille à l'écoute. 

Nous avons tous besoin d'une oreille de temps à autre, de silence ou de bien peu de mots pour dire, pour nommer. Après tout, Lao Tseu n'a-t-il pas dit:  "c'est ce qui manque qui donne la raison d'être"?

Je suis repartie avec mes bouquins sous le bras en pensant à ce père de famille souffrant...

Le bonus du jour est que j'ai respecté mon énergie et le temps limite que je m'étais fixé. 
J'aime ça 😌


Bonne journée  :)

jeudi 6 avril 2017

Que dire?


Mélisse officinalis


Que dire quand on n'a rien à dire?
Que les jours sont gris souris car il pleut ou parce que rien ne me dit rien?
Eh bien je n'ai pas de grands faits à vous relater alors j'y vais avec un petit billet quotidien bien ordinaire.

Les boites du déménagement avancent...et le jour J aussi, même si j'ai l'impression que le temps est long. Dernièrement, j'ai découvert un carton plein de cassettes audio de 60 et de 90 minutes remplies de musiques enregistrées dans les années 80 et 90. Oh wow, quel truc vintage...J'ai recyclé les boitiers de plastique et les petits cartons. Allez hop! dans le bac de recyclage. J'ai encore trouvé une boîte contenant des documents reliés au travail: petit pincement au coeur, tout de même. 

Terminé le monde du travail pour moi 😞.

Début avril, c'est l'arrivée habituelle du chèque d'aide sociale et bien sûr, le temps de faire des courses urgentes à l'épicerie. Avec ma fille, nous avons fait nos courses dans un premier emplacement, non sans avoir fait la liste des fameux rabais afin de surveiller le budget serré. Pendant que cette dernière cherchait quelle marque de produit acheter, je me dandinais d'un pied à l'autre, car mon coeur battait à plein. La station debout plus de 3 minutes sans bouger, est vraiment devenu un problème plus important pour moi. Intolérance orthostatique qui ne se voit pas du tout. 

J'attendais patiemment pendant qu'elle faisait son examen...Je n'ai rien dit même si je n'étais pas trop solide sur mes pattes. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs :(   Nous avons fini par en sortir, mais je ne pouvais pas continuer vers le deuxième commerce, trop épuisée. Ma sortie du jour s'est terminée ainsi et je suis restée à la maison. Ça m'a vidée pour la journée.

Je sais qu'en Occident, nous avons la chance d'avoir l'aide sociale, si on se compare à bien des pays qui n'en ont pas. Là-bas, c'est la débrouillardise, ce sont des familles qui se serrent les coudes pour survivre avec bien peu. Cependant, vivre à l'étroit avec l'aide sociale, c'est dur. Je comprends que la plupart des gens ont des limites budgétaires mais qu'est-ce que j'aimerais être un peu moins serrée! Dur dur....Il faut faire l'impasse sur bien des produits dont on aurait besoin, et on y va avec l'essentiel. Je ne demande pas un budget d'une millionnaire, juste un budget un peu moins coincé.

Autre sujet: ma chute de pression de la semaine dernière. J'ai vu mon médecin de famille pour un examen annuel, et selon lui, les antidouleurs pourraient être responsables de cet évènement. De toute manière, je ne m'en fais plus trop avec cet événement, j'ai d'autres chats à fouetter. Toujours est-il que je n'ai pas eu d'autres malaises, et c'est tant mieux.

Sur Montréal, le printemps tarde à se pointer. Temps maussade, froid, humide, pluvieux. Aujourd'hui, je dirais que mon humeur est en harmonie avec la météo: c'est moche. Je me suis embobinée dans la flanelle pour me tenir au chaud. 

Pour quelques minutes, je me permets de changer la lentille de mon oeil pour voir ce qu'il y a de positif dans ma vie:

  • Ma famille et mes amies m'aiment, m'apprécient :)
  • Je vis en sécurité dans mon logement. Mine de rien, ça compte :)
  • Je ne manque pas de nourriture. Cela ne m'empêche pas de rêver de savourer un bon saumon frais! 
  • Je sais lire et écrire
  • J'ai un toit sur ma tête, un lieu salubre et agréable à vivre.
  • J'ai des petits-enfants pétants de santé. Et dire que je serai encore grand-maman bientôt :) 

Et je pourrais continuer ainsi. Le temps de faire cette courte liste, j'ai pu détourner mon attention du morne et du gris. Le temps d'écrire où j'en suis, j'ai mis de côté les douleurs dorsales, des trapèzes et des hanches qui rendent mon sommeil digne d'un défi sportif. Alors finalement, même si je n'ai rien à dire, il semble que je trouve toujours quelque chose!

Je vais me faire une tisane de mélisse, question de me réchauffer les extrémités gelées et d'apaiser les douleurs un peu partout. 

À bientôt :)


mercredi 29 mars 2017

Retour d'un indésirable



Moi qui était contente de partager un constat positif avec un médicament, me voilà aujourd'hui à vous parler du retour d'un symptôme indésirable qui s'est manifesté hier en fin de journée. 

Alors que je m'amusais avec un chat, j'ai ressentie une soudaine nausée, et je me suis rendue à la salle de bain, pensant que j'avais un problème de digestion. Une autre vague de nausée mais sans vomissement arrive puis une vague de sueurs de la tête au pied fait rage.

Au dessus de ma tête, le ventilateur tourne avec son bruit infernal dans ma tête, -c'est vraiment un hélicoptère-, et j'essayais d'appeler ma fille à l'aide. 

Impossible d'appeler. J'étais incapable de crier ou d'appeler, trop faible. Je voyais tout blanc. Étrangement, j'arrivais à penser qu'il me fallait sortir de là pour qu'on m'aide. Après un temps qui me semble si long, je réussis à me relever, à sortir et à marcher tout croche jusqu'à mon lit. Heureusement, ma chambre est tout près.

J'ai laissé la porte ouverte pour entendre si ma fille revenait du sous-sol, et après deux minutes, je l'ai entendue.  J'ai appelée son nom comme j'ai pu, d'une voix empâtée comme si j'étais saoule. J'ai prononcé des mots-clés: "chute pression, eau froide". Sur mon corps, la sueur est partout, de la tête au pied. Ma tête est relevée, ma fille est revenue et s'occupe de moi. Faible. Quelques minutes plus tard, je tremble de froid de partout. Je me glisse dans mon pyjama avec de l'aide. 

Le tout n'a duré que quelques minutes mais ce fut foudroyant comme effet, j'étais assommée. À 17:45, j'étais au lit pour la nuit, sans force, et je me suis endormie sur le champ. Un médecin m'avait dit un jour que ces chutes de pression ont le même effet sur le corps que si on avait fait du jogging. Et comment que c'était épuisant pour le coeur, le corps. 

Aujourd'hui je suis sur pied mais très faible, pas solide sur mes pattes.

Les chutes de pression ou hypotension ont été parmi les premières manifestations de l'encéphalomyélite myalgique dans mon cas, selon mon rhumatologue. Avant que je n'obtienne ce diagnostic, il m'arrivait fréquemment d'avoir ces malaises épuisants et inquiétants tant chez moi qu'ailleurs. Le dernier épisode remonte à 2012 dans une banque. J'ai été transportée à l'urgence la plus près et on n'a jamais trouvé quoi que ce soit par des tests.

Ce n'est qu'en 2011 que j'ai su que ces hypotensions pourraient être attribuées à l'EM. En outre, le consensus international en fait mention à la page 6 (déficiences de la production de l'énergie et du transport ionique). On ajoute "plus l'hypotension augmente, plus l'épuisement augmente". Autres: page 8, 12, où on parle d'hypotension à médiation neuronale, etc.

Outre les sensations de faiblesse et l'impression de "couler", de m'évanouir carrément à certaines occasions, ces chutes de pression me dérangent psychologiquement, car rien ne les annoncent et je me sens insécure. La preuve: cela fait 4 années que je n'ai pas eu ces malaises, et l'épisode d'hier me laisse un arrière goût d'inquiétude, du fait justement que ce n'est pas prévisible. J'étais chez moi hier, tant mieux. Mais si ces malaises me prennent à l'extérieur de chez-moi, au milieu d'inconnus, aurais-je l'aide nécessaire? Il reste à espérer que oui.

En terminant sur cet épisode pas très plaisant, différents tests ont été faits ces dernières années pour tenter de trouver d'où provenait le problème. Rien dans le sang, ni les urines. Arythmie cardiaque oui, mais pas au point apparemment, de résulter en chutes de pression.  J'ajouterai cet indésirable à la liste des points à discuter avec mon médecin de famille très bientôt, mais en toute honnêteté, je ne fonde pas trop d'espoir sur ce qu'il en dira. 

Il me reste aussi à espérer que ce retour d'un indésirable n'est qu'un rappel passager venu du passé, et qui ne restera pas en visite trop longtemps dans mon corps.  Pour le moment, c'est comme ça.

Aujourd'hui, je prends encore davantage soin de moi :)


lundi 27 mars 2017

Un constat positif

Avouez, c'est rare de voir un titre pareil, n'est-ce pas?  👍

Avant toute chose, une petite mise en garde.  

J'évoque ici mon expérience avec un médicament. Je ne suis ni médecin ni infirmière mais par contre je suis l'experte de mon corps. Je considère que si une personne affectée par l'encéphalomyélite myalgique expérimente un médicament ayant un effet positif ou négatif pour elle, partager cette expérience peut certainement aider d'autres personnes qui sont aussi à la recherche de solutions.

Et c'est précisément le but de ce billet aujourd'hui. 
À vous de juger si cela peut vous aider ou pas. 

Gardons en tête que les personnes souffrent d'EM peuvent prendre la même médication mais expérimenter des effets positifs ou négatifs qui varient. Les réactions du corps diffèrent d'un individu malade à l'autre. Effets bénis des dieux pour un, effets désastreux pour d'autres. La prudence est donc de mise. De plus, plusieurs effets secondaires non répertoriés par les pharmaciens peuvent être expérimentés par les personnes affectées par l'EM. 

Précisément à cause de l'EM en toile de fond de leur santé.



Je vous ai parlé de ma rencontre récente avec mon médecin traitant, et du fait que je lui avais fait part de mes états anxieux face à ma situation: état de santé qui décline, cause juridique qui s'étire, situation de pauvreté difficile etc.

Comme je prenais déjà de la doxépine (silenor) prescrite pour mieux couvrir les douleurs nocturnes, mon rhumatologue a tout simplement proposé d'augmenter le dosage. Pour rappel, au départ c'est mon pneumologue qui avait prescrit de 3 mg à 6 mg de doxépine en septembre 2016.  Après avoir vu les résultats de la polysomnographie où je n'avais dormi que deux heures sur onze heures d'enregistrement, j'étais dans un état mental lamentable et je pleurais du matin au soir. J'étais en manque sérieux de sommeil causé par les douleurs incessantes qui me gardaient les yeux ouverts la nuit.

Bref, le rhumato a augmenté le silenor, passant ainsi de 3-6 mg  à 12 mg par jour. Je suis passée de 3 mg à 9 mg doucement. Depuis début mars, je suis en mesure de constater que ce nouveau dosage me réussit bien. L'augmentation à 9 mg me convient pour le moment, et je ne pense pas augmenter jusqu'à 12 mg. J'ai aussi remarqué que la doxépine agit rapidement sur moi. 

En gros....
  • Je me sens moins sur la "corde raide" d'émotions exacerbées.  
  • Humeur plus stable: j'aime :)
  • Je me sens plus posée. Je pleure beaucoup moins.
  • Le bouton "panique" est encore là mais mon cerveau semble tarder un peu à appuyer dessus.
  • Il y a encore quelques nuits où les douleurs me réveillent, mais moins souvent.
  • J'ai aussi remarqué que mon arythmie cardiaque est moins fréquente que d'habitude. À vérifier au prochain rdv médical.  
  • Bon, il reste que m'épuise toujours aussi vite....

Juste le fait de moins pleurer est déjà un gain important pour moi. Pleurer ainsi me bouffait tellement d'énergie. Ce n'est pas que j'en gagne pour autant mais au moins, je ne me vide pas par les yeux!
Je garde un peu plus mon eau salée pour moi.
Je me sens plus stable au niveau émotif.
Et en dessous de toutes ces souffrances physiques et psychologiques, je crois me reconnaître un peu, enfin.

Cela valait la peine de vous le partager, et pour ma part, de décrire ce qui se passe.
Je croise les doigts que cela continue sur cette voie :)

Bon début de semaine à tous   👋