vendredi 13 février 2015

Un combat avec une courge :)

Si bonne la courge mais quel combat....:)
J'adore les courges en tout genre. 

Le soir, j'aime savourer un potage avec un bout de pain. 

Je me suis donc littéralement lancé à l'assaut de cette belle courge butternut.

Ah la la! Pas facile du tout et pour cause: j'ai très mal aux mains.

J'avais vu faire un grand chef et j'ai fais la même chose: j'ai posé la courge sur une planche à découper, j'en ai coupé le bout pour ensuite faire le tour pour enlever la pelure avec un couteau. 

Tour de force, justement: j'ai peu de force musculaire au niveau des bras, plus de force dans les mains aussi. En bonus, la pelure est dure et pas facile à couper du tout.

Mais....je veux un potage!

Trop têtue, je l'ai fait quand même mais ça m'a pris un temps fou pour y arriver, sans compter que ça fait mal. Mal aux doigts, mains, bras, jusqu'aux ligaments des épaules. 

Tu veux du potage? dit-elle....

Tu en auras!


Cette petite histoire bien simple vient souligner comment ces petits gestes du quotidien peuvent devenir de véritables défis physiques pour les personnes vivant avec l'encéphalomyélite myalgique sinon carrément impossible à faire sans aide. J'arrive encore à couper une courge mais je vois tout de même une différence notable car l'an passé je n'étais pas aussi faible que je le suis actuellement. 

J'essaie d'imaginer des personnes qui sont encore plus mal en point que moi (et il y en a, croyez-moi), et je me dis que ce n'est pas facile, surtout quand on a été autrefois très actif et autonome.

Ah ce fameux "avant"! On y revient toujours. Mais rien de plus normal quand notre corps change ou que l'on vit avec une maladie comme l'encéphalomyélite myalgique. Nous faisions un tas de choses avant son arrivée.

"Avant", je pouvais cuisiner des heures, préparer plein de choses en même temps. Aujourd'hui, je ne peux plus faire cela sans me retrouver en mauvaise posture. D'ailleurs je ne sais même pas pourquoi je dis cela car mon corps n'arrive pas à suivre de toute façon. Je cuisine parfois assise quand cela est possible car la station debout sans bouger est difficile pour moi. Aussi, il faut souligner que le "multitâche", je ne suis plus capable d'en faire, une des caractéristiques de la maladie.

Mes morceaux de courge sont déjà prêts et je sens que ce sera un régal d'autant plus après tous ces efforts fournis!

Je termine avec une dernière information en lien avec mon dernier billet, c'est à dire la prise de magnésium. Avec les -30 sur Montréal, j'ai préféré appeler ma pharmacienne -que de la rencontrer en magasin- pour lui demander s'il y avait des interactions indésirables entre médicaments et magnésium. Bonne nouvelle: tout est ok, pas de problème. Mieux encore: j'avais choisi des comprimés de 250 mg et c'est la dose recommandée pour les crampes musculaires. Elle m'a justement demandé si c'était pour cela que je prenais du magnésium, ce que j'ai confirmé.  

Il restera donc à voir les effets à moyen et long terme.

Alors voilà, après ce combat avec ma courge et ce petit mot, je vais me reposer un peu, en attendant de pouvoir savourer ce potage à la couleur ravigotante!


Bonne fin de journée,

Mwasi Kitoko

Un essai pour mieux dormir?

???


Vous avez probablement lu combien mes nuits sont difficiles et depuis environ un mois, c'est pire que d'habitude. 

Outre le sommeil non réparateur au réveil, il y a les mouvements des bras et des jambes causés par le syndrome des jambes sans repos, qui me cause vraiment problème. Mouvements saccadés, douleurs aux membres....ouf le dodo n'est pas de tout repos!

J'avais lu il y a de cela longtemps, que le magnésium aide à la détente musculaire et a bien d'autres effets bénéfiques pour le corps (voir entre autre: http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=magnesium_ps). 

Irritée par le manque de sommeil, je suis allée acheter des comprimés de magnésium dans une pharmacie et j'ai avalé un comprimé de 250 mg. 

Voilà justement un exemple à ne pas suivre car il  aurait été plus prudent de parler d'abord avec mon pharmacien -qui a une vue d'ensemble de ma médication-, avant de consommer du magnésium. Je ne veux pas me perdre en justifications, et j'assume totalement mon geste et je consulterai le pharmacien d'ici là.

Sans crier au miracle, je peux dire que depuis deux nuits, j'ai constaté qu'il y avait moins d'éveils nocturnes et que les douleurs aux quadriceps et mollets sont pour le moment remarquablement moins fortes qu'à l'habitude. 

Effet placebo ou effet réel? C'est le temps qui nous le dira...

Il me restera donc à:
  • Vérifier avec mon pharmacien si le magnésium est indiqué ou contre-indiqué avec les autres médicaments;
  • Si j'ai le ok pour continuer la prise de comprimés, je consignerai mes observations sur mon sommeil, les douleurs etc.. J'en discuterai également avec mon rhumatologue et neurologue. 
 
Comme j'ai très mal en temps normal, peut être faudra-t-il regarder aussi du côté de l'alimentation à savoir ce qui contient du magnésium, si je souhaite ne plus prendre de comprimés. 

Car si les comprimés semblent avoir des effets positifs sur mon corps pour le moment, reste que je peux déjà identifier un effet pas très plaisant: ça donne mal à l'estomac.  
Et ce cher estomac travaille déjà assez dur avec tous les médicaments que je prends déjà, ce qui n'aide pas de façon générale.  


Alors voilà, c'est une trouvaille qui pour le moment, me ravie et que je voulais vous partager.

Je vous donne la suite de tout cela bientôt. 

Au moment d'écrire ces lignes, il fait environ -30 sur Montréal. Brrrrrr!! Je ne suis pas sortie hier pour la même raison et je me demande bien comment prendre un bol d'air avec un froid sibérien aussi fort...

Ça demande réflexion dans tous les cas!


Bonne journée à vous,

Mwasi Kitoko

jeudi 12 février 2015

Nouveau nom pour l'EM dans La Presse



Depuis que l'Institut de médecine américain a lancé son rapport il y a de cela deux jours sur le potentiel de changement de nom de l'encéphalomyélite myalgique, les sites web, blogues américains et canadiens en font écho.

Voici l'article intégral publié dans le journal La Presse au Québec. Il y a fort à parier que d'ici la fin de semaine, des articles plus étoffés seront probablement publiés.


Un nouveau nom réclamé pour la fatigue chronique
http://www.lapresse.ca/vivre/sante/201502/10/01-4842998-un-nouveau-nom-reclame-pour-la-fatigue-chronique.php


"Les patients ont inondé le prestigieux Institut américain de médecine, l'IOM, de leurs histoires de mauvais diagnostics ou carrément de rejet par des médecins sceptiques. Mardi, un comité de l'institut a tenté de redéfinir ce syndrome très controversé en établissant une liste des cinq principaux symptômes comme critères de diagnostic pour les médecins.

Le rapport suggère aussi qu'un nouveau nom soit trouvé pour la maladie, dont le nom actuel minimise la gravité, ont exprimé plusieurs des patients consultés. Les experts proposent «Maladie de l'intolérance systémique à l'effort», ou «Systemic Exertion Intolerance Disease», pour refléter le fait que les symptômes s'accentuent après l'effort.

Les gens ne devraient pas avoir à tourner en rond durant des années pour obtenir un diagnostic, a affirmé la docteure Ellen Wright Clayton de l'université Vanderbilt, qui présidait le comité.
Le rapport souligne qu'il est inapproprié pour les médecins de retourner les patients chez eux en leur disant qu'ils sont «chroniquement fatigués» aussi.

Des groupes ont déjà commencé à nommer la maladie encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique, ou EM/SFC.

Son principal symptôme est le sentiment de fatigue profonde persistante qu'une activité simple comme aller faire l'épicerie peut provoquer. Elle est souvent accompagnée de pertes de mémoire ou d'autres problèmes cognitifs. Aucun test médical n'existe pour la détecter. Il revient donc aux médecins de procéder par élimination en évaluant les autres causes possibles. Il n'existe aucun traitement.
En 2013, le département américain de la Santé et des Services sociaux a demandé à l'IOM de réviser l'état du diagnostic du SFC, au grand désarroi des groupes de défense des patients. Le comité formé comprenait toutefois deux patients et plusieurs spécialistes du syndrome, et a reçu des centaines de témoignages du public. Selon le rapport envoyé mardi au département, entre 836 000 et 2,5 millions d'Américains souffrent du SFC, et la plupart ne sont pas diagnostiqués."



Bonne lecture et à bientôt,

Mwasi Kitoko

mercredi 11 février 2015

Un nouveau nom pour désigner l'EM.

Bonjour,


Que diriez-vous d' un nouveau nom ou appellation pour désigner l'encéphalomyélite myalgique? 

Un nouveau nom pour remplacer l'EM?

En date d'hier, des spécialistes de l'Institut de médecine situé aux États-Unis ont proposé un nouveau nom et critères diagnostic pour identifier cette maladie.


Dans un article publié hier dans le New York Times (http://well.blogs.nytimes.com/2015/02/10/chronic-fatigue-syndrome-gets-a-new-name/?_r=0), David Tuller mentionne qu'un panel de cet institut recommande que cette maladie soit renommée en “systemic exertion intolerance disease.”  J'en reperds passablement en anglais et depuis tout à l'heure, je regarde cette expression sans arriver à la traduire correctement.  

Alors je ne me casse plus la tête et je la laisse en anglais.

Pourtant, je comprends bien de quoi il s'agit. 

Dans le document "Encéphalomyélite myalgique Adultes et enfants, Manuel du consensus international à l'usage des médecins", on fait référence à l'"épuisement neuro-immunitaire post effort", un des symptômes des plus invalidants de cette maladie. "Le terme reflète ce que les patients, les cliniciens et les chercheurs ce sur quoi ils sont tous d'accord pour dire que c'est un des symptômes de base (de la maladie) : une diminution soutenue de l'énergie suivant une activité minimale, appelée malaise après l'effort" (NYT-traduction libre).

C'est justement la raison qui sous-tendrait le changement de nom de cette maladie selon les participants au panel de cet Institut. Le nouveau nom décrirait davantage et plus directement cet élément-clé de la maladie, qui est une incapacité à tolérer à la fois l'effort physique et cognitif, typique des personnes souffrant d'encéphalomyélite myalgique. 

Pour rappel, cette maladie porte également le nom de syndrome de fatigue chronique, expression encore utilisée de nos jours mais qui semble être également de plus en plus délaissée pour toutes sortes de raison, un peu comme je vous mentionnais dans un autre billet. Souvent, quand une personne malade rapporte à ses proches "qu'elle est très fatiguée", plusieurs personnes réagiront en disant "ah, moi aussi je suis bien fatiguée". Bien sûr, la fatigue et l'épuisement profond que les personnes vivant avec l'EM expérimentent n'a rien à voir avec la fatigue ressentie après une journée de travail ou une activité physique. C'est pourquoi plusieurs PAEM et médecins délaissent de plus en plus cette expression en faveur de l'encéphalomyélite myalgique

C'est une expression qui dessert bien mal cette maladie qui au fond, est plus que l'épuisement en soi: il y a aussi des niveaux de douleurs et de malaises qui s'y mélangent et qui font que le tableau de la maladie est assez large. 

Outre un nouveau nom, ce comité a aussi établi des critères diagnostic pour établir la maladie tels que:
  • Six mois de fatigue profonde, continue et inexpliquée 
  • Présence de malaise post-effort (activité physique ou cognitive)
  • Sommeil non réparateur
Toujours selon ce comité, les patients doivent également démontrer des problèmes cognitifs (déficit d'attention, mémoire etc.) ou une intolérance à la station debout.


Mon idée sur le sujet

Je n'arrive pas à me faire une idée pour le moment...
Étrange, hein?

Je vais prendre le temps d'évaluer les différentes réactions des personnes vivant avec l'EM et celles du monde médical pour me faire une tête sur le sujet. Je vous reviendrai avec des idées le cas échéant.

En attendant, je vous invite à lire l'article sur le site du New York Times.

Et vous, qu'en pensez-vous?


Bonne journée,


Mwasi Kitoko




mardi 10 février 2015

Une nouvelle série: mes incontournables du quotidien.

Bonjour,

Pour faire suite au billet d'hier où je parlais de mon épuisement particulièrement fort ces temps-ci, je vous informe que ma dernière nuit a été un peu plus calme. Ainsi, sur 11 heures de sommeil, j'ai eu droit à 5 heures de sommeil profond et 6:00 de sommeil léger. Pas de réveil durant la nuit, cette fois.

Au lever cependant, les douleurs/courbatures sont intenses et je ne sens pas que ma "batterie" énergétique est suffisamment remontée. Je ne sens pas de réserve et les tremblements de fatigue ne sont pas très loin.

Je crois que je suis en plein dans une crise de fibromyalgie car mon niveau d'énergie de remonte pas depuis au moins un mois. Je me sens faible, pas beaucoup de jus. Les ligaments du haut des bras sont très douloureux, mes jambes et mes bras sont aussi hyperdouloureux. 

Je me sens faible, faible. Du moins, la température est un peu plus douce aujourd'hui, ce qui aide au moral et pour le corps également. Je vois même poindre le soleil, tiens il y a si longtemps qu'on l'a vu celui-là!

Mes incontournables du quotidien


J'ai pensé vous parler de quelques objets que j'utilise au quotidien et qui sont très précieux pour moi. 
Ces objets sont devenus des incontournables pour ce qui est d'adoucir ma vie avec l'encéphalomyélite myalgique et la fibromyalgie ou comportent un côté pratique qui font que je les ai adoptés.


Voici donc le premier objet:



C'est un petit tapis électrique chauffant trouvé dans un bazar pour quelques dollars. La roulette propose différentes forces de chauffage et malgré son âge avancé, il fonctionne encore très bien!






Je vous le concède, ce petit machin chauffant a de l'âge. Il est tout ce qu'il y a de plus vintage car on voit qu'il date probablement des années 50 ou 60 et a été fabriqué par Westinghouse. 

Au moment où j'écris ces lignes, mon petit tapis chauffant est déjà mis en place dans mon lit pour ma sieste à venir dans environ 45 minutes. 

Le bonheur, c'est de s'installer au lit et de sentir la douce chaleur à mes pieds qui sont presque perpétuellement congelés. 

J'installe mes pieds directement où le tapis a chauffé et je "dégèle" pendant que je lis quelques pages avant de tout éteindre pour dormir... 

L'idéal aurait été de trouver une couverture électrique, ce qui m'aurait permis de réchauffer une plus grande surface de mon corps. Neuve, cette couverture coûte quand même assez cher et j'ai beau chercher dans les friperies et bazar, je n'en trouve pas. J'imagine que les gens ne s'en débarrasse pas si facilement!  Je continue à chercher mais pour le moment je me débrouille avec ce petit tapis dont je me passerais plus sous aucune considération.  

Le dîner étant déjà chose du passé pour moi, je termine donc par ici mon billet du jour.

Il me reste un album de Garfield à lire pour ensuite plonger -je l'espère- dans un doux sommeil. 

Zzzzzzz

 
À bientôt,

Mwasi Kitoko


lundi 9 février 2015

Je veux DORMIR



Rien de tel qu'une image pour illustrer ce qu'est un sommeil peu ou pas réparateur.
Je peux bien vous décrire combien les draps sont littéralement arrachés des coins du lit parce que je bouge beaucoup des bras et des jambes (syndrome des jambes sans repos ou Willis-Ekbom).

Je peux bien vous décrire aussi les fortes courbatures au réveil, ainsi que les douleurs aux mains (mais qu'est-ce que je peux bien faire pendant la nuit pour avoir mal aux mains??), mais rien de tel que l'image que voici...


Je vous présente le visuel de ma nuit dernière, de dimanche à lundi.

Je me suis couchée vers 18:46, comme vous le constatez. Les bandes bleues claires représentent le sommeil léger et les bandes bleues foncées, le sommeil profond. Quant aux bandes oranges, elles représentent les temps d'éveil et on voit donc qu'en tout, j'ai été éveillé pendant 40 minutes. 

Je porte un bracelet qui contient un mini-ordinateur et qui mesure différents éléments dont le sommeil, les calories dépensées, le nombre de pas marchés etc.
La seule chose est que je ne sais pas comment l'appareil mesure "scientifiquement" les deux sortes de sommeil. Pour le moment, ce qui compte pour moi c'est de porter le bracelet pour savoir où j'en suis avec ma santé.


Donc sur un total de 12:15 passées au lit (imaginez!! 12 heures au lit?!), je ne me suis pas sentie bien et reposée au réveil pour autant.  

Je ne ressens plus le bienfait d'un sommeil réparateur depuis...

Je ne sais plus, en fait.




Tout ce que je sais, c'est que je me suis réveillée exténuée comme si j'avais été active toute la nuit: muscles du dos, ischio jambiers et quadriceps endoloris, battements cardiaques accélérés par la fatigue. À peine sortie du lit, je ne pense qu'à y retourner pour....dormir vraiment.

Pas de garantie. Aucune.

Aussi, je soupçonne mon cerveau d'être un hypersensible en terme de bruits. 
Pourquoi? Ce matin j'ai vérifié avec mes filles à quelle heure elles étaient de retour à la maison: les bandes oranges correspondent exactement à leur retour. Je n'ai pas le souvenir de leur retour et je n'ai pas le souvenir d'avoir eu les yeux grands ouverts et de me dire "ah, les filles rentrent", loin de là. 

Aussi, il faut mentionner que l'hypothèse d'un cerveau hypersensible aux bruits de l'environnement fait sens pour moi: je dors immanquablement avec des bouchons dans les oreilles car le bruit de ma CPAP, même sourd, me dérange. Alors imaginons que mes filles parlent normalement, alors que je suis au lit, c'est donc dire que mon cerveau capte ces bruits, même considérés comme "normaux", pendant mon sommeil. 

Ouais, une image vaut mille mots, dit-on.

Ca me pose des questions sur la gestion du sommeil ET la gestion de mon cerveau!
Comment faire en sorte que ce cerveau reste calme, qu'il ne cherche pas à capter tout ce qui peut bien se passer autour de lui alors que moi, je veux dormir? 

HELP

Allez cher cerveau, tu dis quoi, toi? 
Qu'est-ce qu'on va pouvoir faire avec toi, pour que je DORME?

Je veux DORMIR.

DORMIR....Zzzzzzzzz

Mwasi Kitoko

L'insula et le stress



Plusieurs personnes qui vivent avec l'encéphalomyélite myalgique constatent souvent que nous réagissons plutôt mal au stress: nous y sommes hypersensibles et les larmes sinon une certaine panique s'empare parfois de nous. Ce n'est pas une question de rationaliser le phénomène, mais il est vrai que j'en ai fait plusieurs fois l'expérience ces dernières années.

Pour ma part, quand je vis une situation stressante, je me "vide" rapidement de mon énergie. Mes jambes se mettent à trembler en un temps record et je perds tous mes moyens, moi qui autrefois, pouvait facilement gérer une situations stressante. Les battements cardiaques s'accélèrent et on sent une sorte de malaise généralisé prendre toute la place, comme si nous étions en quelque sorte envahie par un état de nervosité intolérable.  

Dans un article intitulé "Connections: the Pain and Distress Circuit in Fibromyalgia Identified", Cort Johnson nous fait part de résultats de recherche étonnants. Des chercheurs de Harvard,du Michigan, de la Colombie et d'Allemagne ont examiné comment la douleurs et les autres symptômes de la fibromyalgie sont liés entre eux au niveau du cerveau. Bien que l'article mentionne d'autres résultats intéressants trouvés par ces chercheurs, je me suis arrêtée aux résultats concernant ceux liés au stress.

En outre, une petite région du cerveau appelée Insula est directement concernée par le stress


A multi-center effort from researchers from Harvard, Michigan, Korea, Colombia, and Germany examined how the pain and other symptoms of FM are linked in the brain

Read more: Connections: the Pain and Distress Circuit in Fibromyalgia Identified http://www.cortjohnson.org/blog/2015/02/06/connections-pain-distress-circuit-fibromyalgia/
A multi-center effort from researchers from Harvard, Michigan, Korea, Colombia, and Germany examined how the pain and other symptoms of FM are linked in the brain

Read more: Connections: the Pain and Distress Circuit in Fibromyalgia Identified http://www.cortjohnson.org/blog/2015/02/06/connections-pain-distress-circuit-fibromya

L'insula: une partie bien cachée du cerveau

Selon ce que j'ai pu trouver, "l’insula est une autre région du cerveau longtemps restée méconnue à cause de sa position en profondeur dans les replis du cortex (...) L’insula, aussi appelé cortex insulaire, produirait donc un contexte émotionnel adéquat pour une expérience sensorielle donnée. Elle est d’ailleurs bien située pour intégrer de l’information relative à l’état du corps et rendre cette information disponible pour des processus cognitifs et émotionnels d’ordre supérieur. L’insula est aussi déjà bien associée aux processus de douleur ainsi qu’à plusieurs émotions de base comme la colère, la peur, le dégoût, la joie ou la tristesse. Sa portion la plus antérieure est considérée comme faisant partie du système limbique (...) Ce qu’il y a de commun dans tous ces états, c’est qu’ils affectent le corps entier en profondeur. Un constat qui tend à renforcer son rôle probable dans la représentation que nous nous faisons de notre propre corps ainsi que dans l’aspect subjectif de l’expérience émotionnelle" 

Donc en situation de stress, les personnes vivant avec le fibro et l'EM, "expérimentent  des réductions de stabilité du système nerveux autonome (ou sympathique) et une augmentation de la détresse émotionnelle. Ceci suggère que l'activation d'une partie de l'insula serait responsable à la fois des dérèglements du système nerveux autonome et de la détresse émotionnelle trouvée chez les personnes souffrants de fibromyalgie (....). Depuis que la connection avec l'insula a été également associée avec l'augmentation de la douleur telle que le stimuli de la douleur en continu, l'insula est aussi impliquée dans les épisodes d'augmentation de la sensibilité à la douleur (traduction libre).

Ce que je trouve particulièrement intéressant dans ces résultats, c'est encore et toujours le cerveau qui semble être le fondement de la fibromyalgie et de l'encéphalomyélite myalgique. Bon ok, ce n'est pas une grande nouvelle ce que je viens de dire. 

Par contre, l'aspect psychologique, dont la gestion du stress, ne relève plus seulement que de la personnalité d'un homme ou d'une femme atteint par ces maladies: il y a réellement une partie physiologique où nous n'avons pas l'entier contrôle sur le comment-être-en-situation-de-stress. 

Ceci dit, s''il y a cette partie du cerveau qui réagit dans un sens que nous ne pouvons contrôler nous, comme personne malade, il n'en demeure pas moins que je me pose la question: que faire, dans les situations dites "stressantes" pour nous? Y a-t-il moyen de faire quelque chose? Et si oui, quoi exactement? 

Je n'ai pas encore de réponses bien songé sauf de penser en terme "d'évitement" de ces situations. Dans les faits, je ne crois pas que ce soit réaliste car on ne peut éviter complètement ce type de situations dans la vie. 

QUE FAIRE.....?

La fragilité émotive et /ou au stress dont peuvent faire preuve les personnes souffrant d'encéphalomyélite myalgique est difficile à vivre. On se sent vulnérables et on a qu'une idée en tête: se "sauver"! 

Pour ma part, j'ai déjà été pas mal plus solide "autrefois" que maintenant et je fais attention à ce que je regarde, à ce que j'écoute par exemple à la télévision. Je sais que certains visionnements me dérangent beaucoup, ainsi que des situations d'injustice qui me révolte. J'ai compris qu'il me faut choisir ce que je lis pour ne pas me plonger volontairement dans une situation de stress.

Pour le moment, c'est presque une vie de moine qui me garantie en quelque sorte, que j'arrive à me sentir bien ou mieux sans stress ou stimuli qui me mettent à plat physiquement. Il me restera à explorer des moyens de faire face à ces situations inévitables où le stress prend une place importante. 


Bonne journée à vous,

Mwasi Kitoko