dimanche 6 octobre 2019

"L'encéphalomyélite myalgique, une charge incroyable à tous les niveaux": le témoignage de Myriam.




Je suis une femme de 49 ans atteinte de l'encéphalomyélite myalgique diagnostiquée depuis 2010.  
Tout a commencé avec des râlements aux poumons accompagnés de fatigue.  Comme je pensais avoir une pneumonie, je suis allée à la clinique médicale où le médecin m’a envoyé à l’hôpital pour des tests.  Résultat : embolie pulmonaire.  Anticoagulants pour 6 mois et repos 2 semaines, ce qui ne faisait pas du tout mon affaire.  
Durant les jours suivants mon état a empiré, l’hôpital m’a envoyé à Montréal pour investigations.  Résultat : rien, les symptômes que je décrivais étaient impossibles, "reposez-vous et faites des marches madame, c’est de l’anxiété’’.  Durant cette hospitalisation, mon mari m’annonçait qu’il partait travailler à Val D’Or et ne reviendrait que les fins de semaine.  Je reviens donc à  la maison incapable de tout, même la douche est pénible.  J’avais alors 3 adolescentes à la maison dont une qui conduisait, heureusement, pour prendre la relève de l’épicerie et du taxi-maman. Deux ans plus tard, cet homme me quittait du jour au lendemain, sans avertissement.  J’ai fait une dépression majeure avec tentatives de suicide, et ce,  malgré mon amour pour mes trois filles adolescentes dont je m’occupais en permanence.
Avant la maladie, je pratiquais et enseignais l’ostéopathie et j’étais responsable de la recherche dans ce domaine. Je possède également un baccalauréat en ergothérapie.  Je pratiquais le karaté, le ski alpin et je jouais une heure de violoncelle par jour.  La famille est très importante pour moi, et je m’occupais de mes filles du mieux que je pouvais malgré des douleurs chroniques au dos issues d’une septicémie en 2001.  Avec le recul, je me demande si la maladie n’a pas commencé bien plus tôt qu’en 2010 mais j’étais très active malgré tout même en ayant diminué les heures de  travail.
L’encéphalomyélite myalgique apporte avec elle une charge incroyable à tous les niveaux.  Comme beaucoup d’entre nous, j’ai dû me battre contre mes assurances et la première étape était de trouver un diagnostic à mes multiples problèmes.  Heureusement, l’avocate que je consultais m’a référé pour une évaluation privée avec un spécialiste de la fibromyalgie et de l’encéphalomyélite myalgique.  J’ai reçu les deux diagnostics.   
Il m’a fallu des mois avant d’accepter que ces pathologies existent et que j’en souffrais.  C’est en lisant le consensus canadien sur l’EM que je n’ai pu me cacher la vérité puisque j’avais tous les symptômes de l’encéphalomyélite myalgique….Tout un choc.  Pour moi, cela a pris 3 ans sans salaire et $10000 avant d’être reconnue invalide par les assurances privées qui m’ont ensuite envoyée en réadaptation.  J’ai heureusement mis fin à ce programme grâce à un malheureux événement.  En 2014, ma maison a passé au feu et encore des problèmes avec les assureurs….J’y ai perdu énergie, mon moral et $50000.  
En raison de mes études passées, je connaissais déjà les méthodes de gestion d’énergie et de douleur. J’ai aussi toujours été prévoyante et organisée, ce qui m’aide beaucoup.   Par contre, psychologiquement, il est encore difficile d’accepter la maladie et les limites.  Avec le temps, je suis maintenant en mesure de faire des repas et un peu de musique surtout depuis que les enfants sont partis, ce qui a beaucoup diminué la charge quotidienne.  J’ai eu la chance de rencontrer un nouveau conjoint qui respecte mes limites et qui m’aide beaucoup, car à nous deux nous avons 5 enfants adultes.
Je dois faire une sieste chaque jour et être extrêmement routinière.  Je peux faire de petites sorties avec préparation et récupération.  Je peux même voyager si ma routine ne change pas, donc sieste en milieu de journée et plus d’aide en tout genre (location de fauteuil roulant, taxis etc.) et c’est beaucoup plus dispendieux ! Et ce serait impossible sans mon conjoint, je l’avoue.  J’ai toujours une canne pliante avec moi et j’essaie de mettre mon orgueil de côté et me faire pousser dans un fauteuil roulant au besoin.  Afin de conserver mes facultés mentales, j’ai suivi des cours universitaires par internet à mon rythme mais cela prend trop d’énergie que je préfère garder pour la musique présentement.   De toute façon, pour accéder aux prochain cours je dois travailler…donc finito les études!
La maladie est très difficile, car très stigmatisée, inconnue et incomprise même par mon médecin de famille.  Je ne vais même plus à l’urgence même si je pense avoir une crise cardiaque…J’utilise mon diagnostic de fibromyalgie pour parler aux gens car que je dise syndrome de fatigue chronique ou encéphalomyélite myalgique, les gens me considère folle ou usurpatrice.  J’ai tout essayé! De la médication aux thérapies alternatives et même guérisseurs et autres miracles sans succès, toute les diètes ou presque.  Beaucoup de temps d’énergie et d’argent pour rien.
Donc ce qui fonctionne pour moi : repos, vivre le moment présent, la méditation, la relaxation, les Fleurs de Bach, mon conjoint actuel qui me dit ‘’calme toi, repose toi’’, la musique, mes animaux, ne plus me soucier de diètes miracles et manger ce que j’ai le goût et que je digère, accepter de prendre des médicaments pour la douleur et l’humeur au besoin, ne pas avoir peur de faire une activité tout en s’attendant à devoir arrêter.   
Tranquillement, je me trouve de nouvelles activités, j’ai mis une mangeoire à oiseaux que je peux toujours voir de la table de cuisine et je me suis inscrite sur un site d’identification d’oiseaux.   La musique est assez demandante cognitivement et physiquement.  J’ai joué du piano jusqu’au Bac et j’ai appris le violoncelle 7 ans avec plusieurs coupures.  J’ai recommencé le violoncelle il y a un an et depuis le début de ma maladie, j’ai aussi commencé le chant classique de chœur.  Je me suis équipée pour de la peinture et du dessin mais sans formation ou cours.  J’ai appris à tricoter par internet ce qui donne des résultats mitigés….
Je suis encore en processus d’acceptation et de quête d’identité. Passer de professionnelle et super maman à la limace de sofa est très difficile pour moi. Je ressens un grand sentiment d’inutilité, moi qui ai toujours aidé tout le monde avec mon rôle de sauveur…J’ai aussi peur du futur.  Après quelques années, mon état s’était amélioré mais tend maintenant à diminuer.  Je pense aux pertes, celles passées, celles présentes et celles futures comme l’incapacité de prendre soin de ma mère ou de mes futurs petits-enfants.   
Sommes-nous ce qu’on est ou ce qu’on fait? Notre société axée sur le faire ne nous aide pas, il faut absolument retourner à la base de qui on est avec nos valeurs, nos qualités, etc. (difficile dans mon cas de femme d’action), mais il faut tendre à notre moi intérieur même si notre vie n’est que ça.


Myriam 

jeudi 3 octobre 2019

Mon expérience chez Nature Médic, partie 2.



Aujourd'hui je vous parle de mon expérience auprès de Nature Médic, une clinique privée de cannabis médicinal située au Québec. Fondée en Estrie, Nature Médic compte maintenant des points de services un peu partout au Québec. 

J’ai décidé d’écrire sur ce sujet, car avant de démêler comment faire pour arriver à obtenir du cannabis médicinal, j’avais l'impression que ce n'était pas si simple. L’idée de ce billet est donc de vous offrir un peu d'informations via cette expérience pour arriver peut être, à vous faire une idée de ce que cela représente en terme de fonctionnement.

*Avant toute chose, je tiens à préciser que je n’ai obtenue aucune rémunération de qui que ce soit pour diffuser ce billet.


Pourquoi Nature Médic? 

J'ai entendu parler de Nature Médic au début de l'année 2019. Tout de suite, je me suis intéressée à lire le livre de Véronique Lettre, la fondatrice, sur le cannabis. Dans son livre, elle relate son parcours sans oublier d'expliquer sa réticence face au cannabis médicinal, avant de finalement s'y intéresser de près et de l'expérimenter pour elle-même, suite à deux cancers.

Pour moi, une personne qui prend le temps d'écrire son expérience et de la partager, a tout pour me plaire. Et comme elle n'hésite pas non plus, à expliquer dans le détail son cheminement et ce qu'elle a vécu elle-même en consommant du cannabis médicinal, c'est de bonne augure, et cela rejoint mes valeurs.

Comme je l’ai mentionné dans mon dernier billet  j’avais déjà commencé à expérimenter l’utilisation d’huile CBD pour soulager les douleurs et améliorer le sommeil depuis juin dernier. L'huile CBD se consomme par la bouche, sous la langue.

J’ai consommé tellement de médicaments depuis une dizaine d’années et j'ai eu toutes sortes d'effets secondaires, alors je me suis dit qu'explorer cette voie pourrait bien m'aider davantage ou mieux me soulager.

Bien que la clinique la Croix verte m’ait fourni les informations nécessaires entourant la consommation de cannabis médicinal (voir mon dernier billet (https://vivreavecem.blogspot.com/2019/06/mon-experience-avec-le-cannabis-medical.html), je ressentais le besoin d’un encadrement un peu plus structuré, avec un médecin: c’est ce qui m’a amené à m’inscrire auprès de Nature Médic. 

Dans un premier temps, j’ai fait parvenir le document que mon médecin traitant avait signé. Sur ce document, il avait confirmé le diagnostic de fibromyalgie. Une fois ce document envoyé auprès de Nature Médic, je les ai contacté et nous avons même pu procéder à mon inscription au téléphone. Pour les personnes affectées par l’encéphalomyélite qui éprouve des problèmes cognitifs ou de vision pour internet, il est donc possible d’obtenir de l’aide au téléphone d’un membre de l’équipe.

Quelques semaines plus tard, j’ai obtenu un rendez-vous avec un médecin de Nature Médic. Lors de ce rendez-vous, le médecin avait déjà en main les informations médicales que j’avais pris soin de faire parvenir. J’ai été surprise de voir à quel point ce médecin avait lu en profondeur mon dossier car il a aisément résumé mes problèmes de santé. Nous avons discuté de mon expérience actuelle avec l’huile CBD, et nous avons fait le tour de mes questions, tout en me transmettant des informations sur le cannabis médicinal. Il a ensuite procédé à un examen physique, et il a pu vérifier les points de douleurs bien connus par ceux qui souffrent d’EM et de fibromyalgie. Rapidement, il a constaté que le côté gauche de mon corps est plus douloureux et moins souple que le côté droit, ce que bien des médecins n’ont pas détecté jusqu’à présent. J’ai eu affaire à un médecin ouvert, curieux, professionnel et sympathique: c'est un bonus, sachant combien plusieurs personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique ont de la difficulté à être reçus, mais surtout comprises dans cette maladie invalidante.

À la conclusion de ce rendez-vous, le médecin complète un formulaire d’autorisation (ou prescription), qui est envoyé à Nature Médic, qui eux, le font suivre auprès de fournisseurs de cannabis médicinal autorisés par Santé Canada.

Les jours suivants,  j’ai obtenu un rendez-vous téléphonique avec un infirmier de Nature Médic. L’appel visait à réviser les informations déjà obtenues sur le cannabis, et à en préciser d’autres en terme de titrage (dosage), et des étapes à venir. À noter que si la distance n’avait pas été aussi grande à parcourir, j’aurais pu me rendre à St-Jean-sur-Richelieu pour rencontrer l’infirmier. Le téléphone a donc été la meilleure voie pour moi. Lors de cet appel, j’ai appris que l’autorisation signée du médecin a déjà été envoyée auprès des fournisseurs de cannabis médicinal, et que mon inscription était déjà activée auprès de ces fournisseurs.

L’infirmier ou infirmière est le professionnel auquel se référer avec le début de la consommation de cannabis médicinal. Son rôle est de nous guider, de nous conseiller, et de faire aussi le lien entre le médecin et le patient. Nous avons donc parlé de dosage, et réviser les informations entourant une consommation de cannabis médicinale responsable et sécuritaire. L’infirmier s’assure que nous avons bien compris les informations, ce que j’ai apprécié.

À noter que la clinique compte plus de 8 médecins collaborateurs et une équipe de 4 infirmiers (ères).

Les jours suivants, j’ai exploré les sites des fournisseurs avec lesquels Nature Médic fait affaire. J’ai déjà placé une première commande d’huile CBD,  qui est arrivée 48 heures plus tard.

L’emballage est impressionnant. Tout d’abord, pas de marque distinctive du fournisseur sur l’emballage d’express post, ce qui est appréciable : discrétion absolue. Pour avoir lu sur ce sujet, je sais que Santé Canada a des normes assez strictes concernant l’emballage du cannabis médicinal devant être livré à domicile. Une fois l’enveloppe ouverte, une boite avec le logo de la compagnie, et deux bouteilles de verre contenant l’huile CBD sont emballées de papier bulle, puis encore emballées dans une matière douce ressemblant à un essuie tout très épais. Quasi impossible que les bouteilles se brisent. Le paquet comprend toutes les informations très précises sur la consommation du produit ainsi que les instructions, et dans la langue de notre choix. Il y a même un numéro de téléphone sans frais fourni avec les produits pour toute question.

Mon expérience de deux jours avec le cannabis médicinal de ces fournisseurs n’est pas assez longue pour évaluer en profondeur les effets mais je peux déjà dire que les produits semblent plus concentrés que ceux auxquels j’ai pu avoir accès jusqu’à présent. Ce sera à suivre, bien entendu, et je ferai un billet consacré uniquement sur les effets ressentis.

Je suis satisfaite de mon expérience actuelle avec Nature Médic. J'ai été en contact avec près d'une dizaine de membres de l'équipe, et chacun avec qui j’ai pu discuter a fait preuve de professionnalisme, de discrétion, de patience et de courtoisie. J’ai senti aussi que l’équipe est prête à répondre aux questions, quelle qu’elles soient, pour aider les patients/clients.

Si vous êtes intéressé par le cannabis médicinal et que vous n’avez pas de médecin –comme bien des québécois-, ce n’est pas un obstacle : on m’a assuré que chez Nature Médic, on peut vous trouver un médecin pour vous aider à obtenir du cannabis médicinal.

Aussi, si vous songez à essayer le cannabis médicinal mais que vous ne souhaitez pas passer par votre médecin traitant, il est aussi possible d’obtenir de l’aide de Nature Médic. Il s’agit de les contacter, d'expliquer votre situation, et un membre de l'équipe se chargera de vous aider.

On m’a également assuré que le personnel de Nature Médic peut également pré-remplir un formulaire pour vous, et le faire parvenir au médecin de votre choix, pour obtenir du cannabis médicinal. Tout ça est pour dire que, quelle que soit votre situation en terme de suivi médical ou non, il est possible d’obtenir du soutien auprès de Nature Médic pour obtenir du cannabis médicinal.

Le site web donne aussi beaucoup d'informations, c'est à explorer: http://naturemedic.ca/

Ici, vous trouverez toutes les étapes ainsi que les coûts: https://naturemedic.ca/rendez-vous/ 

À noter que Nature Médic s'est aussi associé à SOS CANNABIS, un cabinet d'avocats qui aide les patients à obtenir la reconnaissance et le remboursement des coûts d'achat de cannabis médicinal comme traitement auprès de la CNESSST, la SAAQ, la RAMQ etc. (pour plus d'informations: https://www.soscannabis.com). 

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'écrire à mwasikitoko07@gmail.com

🌻



mercredi 18 septembre 2019

Petit billet de fin d'été



Il reste un très petit coin de ciel bleu de ma fenêtre où déjà, le soleil couchant semble vouloir se dissoudre dans l'air frais de Montréal.

Voici quelques constats de fin d'été...

J’ai réussi à me mettre hors de chez moi pour 9 jours consécutifs pour rendre visite à ma grande amie à Québec. Ce fut un voyage agréable. Avec une partie moins plaisante, cependant. Cette année, le voyage annuel m’a vu être plus anxieuse et nerveuse qu’à l’habitude. Je serais bien en peine d'expliquer pourquoi soudain, l'anxiété  a pris autant de place. Cela s'est traduit entre autre, par une grande nervosité pendant le déplacement en autobus, comme en état d'hypervigilance. Une fois arrivée sur place, j'ai pleuré comme une madeleine. Rationnellement, il n'y avait rien comme tel qui pouvait expliquer cette anxiété sinon la sensation étrange de me sentir comme un poisson hors de son aquarium.

Lorsque je circule dans mon propre quartier, je me sens plus ou moins "en contrôle" dans un environnement bruyant, et de nombreuses personnes et voitures qui circulent etc. J’arrive à supporter le tout avec des bouchons dans les oreilles mais non pas sans grincer un peu des dents. Mais pas d'anxiété cependant.

Jusqu'à un certain point, je suis à me demander si l’épuisement n’en est pas en partie responsable de cette situation.

Il y a à peine quelques jours, une recherche a attiré mon attention:
 
"Une équipe de chercheurs de l’Université japonaise de Kyoto a publié une nouvelle étude basée sur une série d’expériences de pointe chez le rat. Cette étude indique que l’inflammation aiguë du cervelet met le "petit cerveau" dans une -état actif et "surexcité" qui a temporairement réduit la motivation et la sociabilité des rongeurs vivant ensemble dans un laboratoire. Selon les chercheurs, ces comportements chez les rats de laboratoire sont analogues aux comportements de type "dépression" chez l'homme. Ces résultats (2019) ont été publiés le 10 septembre dans la revue Cell Report. Le chercheur a ajouté: "une activité immunitaire excessive dans le cerveau peut induire une pathologie comportementale et nous nous attendons à ce qu'elle soit impliquée dans d'autres  troubles mentaux et cognitifs tels que la démence. Mais pour comprendre  quoi que ce soit sur les mécanismes pathologiques, nous devons combiner cela avec des données supplémentaires telles que des facteurs de risque génétiques." (https://www.psychologytoday.com/us/blog/the-athletes-way/201909/connection-between-motivation-and-brain-inflammation).

Je ne crois pas que je peux tout mettre sur le compte de l'encéphalomyélite myalgique, mais il reste que les résultats de cette recherche sont tout de même intrigants. Et cela pourrait expliquer probablement aussi pourquoi les personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique ne recherchent pas nécessairement la compagnie d'autres personnes: l'inflammation du cerveau y serait-il pour quelque chose?




Je ne peux pas nier aussi que je me sens plus vulnérable psychologiquement. Mon seuil de patience a diminué, et j’ai la « mèche courte ». Je pleure facilement pour ce qui me semble être de petits riens. Ou bien alors c'est l'inverse: ce qui me ferait pleurer en tant normal, me laisse maintenant de marbre. Ce voyage a aussi permis de confirmer ce que je savais, à savoir que la maladie a gagné du terrain depuis quelques mois. Ce que j’arrivais à faire comme activités l’an dernier à Québec n’était pas possible cette année. Je m’épuise plus vite, et de fait, je dois me reposer plus souvent. Ceci étant, je suis plus lente que je ne l’étais, à comprendre ce qu’on me dit ou ce qu’on m’explique.

En juillet dernier, j’ai accueillie mon dixième petit enfant, une mignonne petite fille. Mon plaisir –bien connu dans ma famille-, est de donner un « bain de mamie » au nouveau-né, une sorte de petite tradition que j’ai instaurée. Ainsi j’ai pu donner le bain au bébé, non pas sans remarquer que mes muscles s’étaient affaiblis et avaient perdus de la force.

Moins de forces, moins d’endurance. Une vulnérabilité physique et psychologique un peu plus marquée.

L’écrire à froid devant un écran, ça a l’air bien simple à dire et à vivre. Et pourtant, je sais que ces vulnérabilités me dérangent profondément, car cela signifie moins d’activités, moins d’énergie à consacrer à ce que j’aimerais faire. J’y vois là un « travail » à faire sur moi : accepter d’être malade. Accepter de perdre des forces. Accepter tout ce qui vient avec le fait que la maladie est là pour rester, et qu’elle poursuit son évolution bien malgré moi. 




Le temps frais s’installe, et les plantes du jardin sont déjà rentrées. Il est aussi temps de prendre davantage de pauses, de temps de repos éparpillés dans la journée. Quand je prends ces pauses, je réalise comment je veux encore tout faire –trop bien entendu-, et comment je me mets toute seule de la pression pour « faire » tout ce que je voudrais.  

Quand arrive l’automne, on sent le ralentissement de la nature, mais cela ne signifie pas sa mort pour autant : il y a tant de jolies couleurs à voir, encore de belles photos à croquer dans cette lumière douce et si particulière à cette saison.

Une lumière dorée, qui réchauffe les muscles endoloris, réchauffe mon âme. Après les émotions fortes des dernières semaines (l’anxiété est tellement énergivore!), un certain calme et le silence n’est pas pour me déplaire. Ça m'attire d'autant plus.

J'accueille l'automne avec un petit sourire en coin. Je me fais des corvées de découpe de légumes à congeler pour l'hiver, question de me faire de bonnes soupes bien chaudes. On range les cotons, on sort la flanelle. J'adore cette saison!

Sachant qu'à l'automne, nos corps réagissent parfois fortement aux changements de saisons, j'aimerais vous souhaiter un automne tout en douceur. Si vous le pouvez, emmaillotez-vous dans un chandail confortable et tentez de profiter de cet air frais et vivifiant. Nous avons tellement besoin de cet oxygène  :)

🌻



dimanche 1 septembre 2019

Entre trop et pas assez...

Un trop et pas assez en images: les personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique pourraient bien s'y reconnaitre...





Ici, les québécois (peut être aussi les canadiens anglophones avec le fameux "sheperd pie"?) reconnaitront aisément une contrefaçon du célèbre pâté chinois. Que manque-t-il à ce plat? Bien sûr, les patates en purée! J'étais trop épuisée pour arriver à les éplucher, les faire cuire puis les piler pour les rajouter à mon plat. Quoiqu'il en soit, c'était bon.

L'essentiel c'est de remplir son bide, non? 

S'alimenter peut devenir un réel défi pour les personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique: un minimum d'énergie est tout de même nécessaire pour arriver à se préparer des repas. Alors souvent, des PAEM "coupent" dans la préparation de mets qu'ils aiment tout simplement par manque d'énergie. Certains mangent beaucoup de pain, d'autres s'alimentent à base de boites de thon ou arrivent à se bricoler quelque chose de mangeable.





Ici se jouait une bataille avec un maïs, et la partie s'est terminée avec 1 à 0 pour le légume.  Je n'avais pas assez de force dans mes bras, dans mes muscles, et ça s'est cassé. C'est surtout l'épluchage de maïs qui est devenu un défi dans la cuisine cette année. Que que soit le mode de cuisson, il faut bien finir par enlever ses feuilles.

Je ne sais pas pour vous, mais de mon côté, j'ai perdu en endurance et en force dans les mains ces derniers mois. Ouvrir une pinte de lait est quasi digne d'une session de lutte: ça fait mal, j'ai peu de prise ou de pogne pour arriver à l'ouvrir correctement. Je me rabats sur les pintes de lait en plastique, ce qui coûte un peu plus cher, et n'est pas terrible au niveau environnemental. On ne peut pas tout faire et tout penser mais bon, ce sont mes réflexions sur les douleurs et faiblesses dans les mains. Plusieurs PAEM semblent éprouver ce problème. Et vous, comment faites-vous pour vous débrouiller au quotidien?




Ces derniers mois, les bruits environnants, les mouvements et nombre de gens, et les odeurs telles que les après-rasage, parfums pour femmes ou juste les parfums utilisés dans les commerces me rendent la vie un plus difficile. C'est comme trop pour moi, surtout les jours où je suis plus épuisée. Alors j'utilise davantage mes écouteurs, et je me suis aussi équipée d'un casque antibruit qui fait le boulot.  Le dessin n'est pas très clair, mais en fait, j'ai dessiné mon rêve, celui d'avoir en main une télécommande géante pour arriver à contrôler tous ces éléments nuisibles. On peut toujours rêver, même en dessin....!











Dernièrement, j'étais invitée à déjeuner chez un ami. Sa cour était merveilleuse, remplie de vie et de fleurs. Je n'ai jamais assez de photos de mon environnement, mon ordinateur en est rempli. Les fleurs, les plantes, la verdure puis que dire de ce plantureux monarque? une vraie beauté!  J'aime prendre ces photos car elles me font du bien au coeur et à l'âme. Elles me rappellent comment la vie est éphémère: le temps d'un été, ces fleurs cèderont la place au froid, à l'endormissement. Pourtant, pas une de ces fleurs ne protestent sur sa fin prochaine...Nous sommes comme elles, en sursis. Autant en profiter. Le déjeuner fut sympathique et au bout de deux heures je suis rentrée chez moi bien crevée mais contente. Ces photos agrémentent aussi mes hivers quand je suis découragée des bancs de neige qui ne cessent de s'empiler...Ah j'oubliais aussi: on n'a jamais trop d'amis  :)



J'espère de tout coeur que la fin de votre été se passe dans la douceur, le calme et la sérénité. Ça, on n'en a jamais trop non plus! Et vous, êtes-vous dans le trop, le pas assez? Comment ça se passe pour vous?

🌻

dimanche 14 juillet 2019

Mon été en images



Mon été se passe dans le calme, la lenteur et la tranquillité. Quand il y a assez d'énergie au rendez-vous,  je prends ma petite marche matinale. J'en profite pour croquer de jolies photos de fleurs, plantes et verdure de tout genre: quand j'ai les blues l'hiver, je regarde à nouveau ces photos et ça me fait sourire. Je vois peu de gens cet été. C'est ce dont j'ai besoin pour le moment, pour me sentir bien. Je n'en finis plus d'aimer le calme et le silence, et si j'arrive enfin au bout, je le saurai bien...





Récemment, j'ai fêté mon anniversaire en version éco-énergétique :)  Ma fille a concocté un petit-déjeuner maison succulent, que nous avons dégusté elle et moi, assises dehors dans la nature et près du fleuve saint-Laurent. J'aurais aimé voir famille et amis ce jour-là, mais la version éco-énergétique s'est imposée d'elle-même: ma santé ne me permet plus de recevoir ou d'être en présence de plus de deux ou trois personnes en même temps. Et des personnes "calmes" svp! Ça me désole, je l'avoue mais c'est la réalité maintenant. Suite à ce beau déjeuner champêtre, j'ai été à même de constater comment, encore une fois, l'économie d'énergie est appréciable et me réussie nettement mieux que d'ouvrir les vannes maximales de mon énergie pour me retrouver en crash pour des jours et des jours. J'y prend goût lentement......Je garde cette formule de rencontre un à un, vraiment intéressante pour la sauvegarde de mon patrimoine énergétique (ça sonne bien, non? j'adopte), et en bonus, pour des discussions plus approfondies.





Voici mon petit havre de paix, ma très petite cour! Elle est mini mais je m'en accommode. J'ai réussi à mettre un max de plantes, à faire pousser de la lavande, des fines herbes, des tomates, etc. Au moment d'écrire ces mots, j'entends de la vieille musique française que mon voisin écoute de temps à autre. J'ai la chance d'avoir atterri dans un milieu somme toute assez calme (on est un paquet de cinquantenaires), exactement ce dont j'ai besoin pour m'équilibrer au jour le jour. Je m'installe dans mon coin avec une pile de livres, une bouteille d'eau et hop, ma bulle est là, juste pour moi. Que demander de plus?




Mon petit bonheur quotidien sur le pas de ma porte, là où pousse ma roquette et mes capucines. Je me fais un combinaison des deux dans une belle salade colorée, il ne m'en faut pas plus pour être heureuse. Tant que je peux faire pousser quelque chose, je me sens bien :)   






Une belle histoire: la ville de Montréal a fait planter un gingko devant chez moi. J'étais si heureuse que j'ai même filmé les travailleurs en pleine action! Les arbres me fascinent aussi, et c'est avec beaucoup d'émotion que j'ai accueilli ce nouvel arbre. La plantation de ce gingko coïncide avec la naissance de deux de mes petites filles cet été. Je n'ai pas de maison pour planter des arbres mais qu'à cela ne tienne, je déclare que ce gingko est lié à l'arrivée de ces enfants :)  Et pourquoi pas? 






"À peu près tout fonctionnera encore si vous débranchez pour quelques minutes....en vous incluant." Je continue de méditer quelques minutes chaque jour. Je ne pensais pas écrire cela un jour, mais je ressens même le besoin physique et mental de méditer. Il aura fallu de la patience...Et la patience paie, comme je dis souvent. Méditer fait partie de mon rituel quotidien.



J'espère que votre été se passe bien, et que vous avez la possibilité de ralentir le rythme de votre corps et de votre cerveau. Et que vous puissiez avoir ne serait-ce qu'un petit bout de verdure à vous mettre sous les yeux pour ravir vos sens et stimuler votre imagination.

Au plaisir de vous retrouver bientôt  🌻





lundi 24 juin 2019

Mon expérience avec le cannabis médical- Partie 1





Aujourd’hui je débute le premier billet d’une série sur le cannabis médical dont je parlerai de temps à autre, dans les prochains mois. J’avais pensé attendre quelques mois avant d’aborder le sujet, mais vue l’expérience positive, il importe d’en parler dès maintenant pour que d'autres malades puissent en bénéficier. Je me dis que dans le monde de symptômes invalidants et de douleurs chroniques de toutes sortes, un peu d’espoir ne peut que tous nous être bénéfique.

Je vous parlerai donc de mon expérience en tant que consommatrice, et de mes observations personnelles.

Depuis 3 semaines, j’ai accès à du cannabis médical.  Sans crier au miracle, les changements que je vois opérer dans mon corps valent la peine d'en parler ouvertement. Avant d’aborder ces changements, un petit rappel sur mes diagnostics actuels. Je vis avec l’encéphalomyélite myalgique depuis plusieurs années, avec la fibromyalgie ainsi que le syndrome des jambes sans repos. Toutes ces maladies comportent beaucoup de douleurs, toutes parties du confort confondues. Ce que je veux dire par là, c’est que je ne peux pas préciser par exemple, si telle douleur ressentie est attribuable à telle maladie ou telle autre. À ce tableau, il faut aussi ajouter une bursite au niveau de mes deux hanches, très douloureuse aussi.

La grande question est : pourquoi consommer du cannabis médical alors que j’ai déjà des médicaments pour gérer les douleurs?

Je consomme des opiacées et des narcotiques depuis des années. Comme vous tous probablement, j’ai dû changer souvent de médicaments car mon corps s’y habituait, et au bout d’un certain temps, il ne répondait pratiquement plus à la médication. 

Récemment, j’ai imprimé la liste des médocs que je prends depuis tout ce temps, et j'ai vu de nombreuses pages. Morphine incluse. Toute cette médication a été aidante, pendant un temps.  Mais sa consommation n’est pas sans effets à moyen et long terme sur le corps. Sécheresse du corps en entier (muqueuses, peau etc.), ce qui impacte aussi ma santé dentaire, pour ne citer que ce problème. J’ai beau boire des litres et des litres d’eau, ma bouche est sèche comme le désert. Donc je manque de salive, une des protections naturelle contre les bactéries. Vous voyez le genre d’impact? Je dois redoubler d’effort pour protéger ma santé dentaire. La liste des effets sur le corps est longue.

Bref, je rêve de diminuer ces antidouleurs, voire même de les cesser complètement, mais avec le temps, sans précipitation. Me tourner vers le cannabis médical est un premier pas pour tenter de remonter un peu la pente (des douleurs et sommeil pourri), et de reprendre le contact avec mon corps, si je peux le dire ainsi.

En vrac, voici mes observations :

↓ les muscles habituellement hypertendus un peu partout de mon corps, sont un peu plus détendus que d’habitude. Par exemple, les douleurs intenses aux mollets sont encore présentes, mais de façon un peu plus atténuée. Aux bras aussi. Elles ne sont pas absentes, mais moins élevées, donc plus « vivable ». Moins de douleurs= un peu plus d'énergie pour soi.

↓ Au réveil, les jointures de mes mains sont habituellement un peu enflées. J’ai remarqué qu’avec le cannabis médical, cette enflure est de beaucoup diminuée. Au point que je peux ouvrir et fermer ma main sans douleur et facilement. À confirmer avec le temps et l’utilisation. Je ne sais pas pourquoi mes mains étaient enflées le matin.

↑ Mon humeur est un peu plus légère. Je ne suis pas dépressive, mais parfois déprimée, comme si j’ai une sorte de nuage gris qui flotte au dessus de ma tête. Il semble que le cannabis médical allège un peu cette humeur. Comme si le nuage gris est un peu plus clair, au point où je vois même un peu de ciel bleu….!  Évidemment, je ne vais pas me transformer en humoriste pour autant. Je me suis même entendue rire aux éclats:  j'étais étonnée moi-même. Un effet intéressant à mon sens.

↓ Le fameux sommeil……Je remarque que mon temps d’endormissement est un peu plus court que d’habitude. Bien sûr, si je suis en crash (malaise post-effort), le cannabis médical ne va pas opérer de miracle et effacer le crash.  Il faut éviter à tout prix de dépasser ses limites avec l’encéphalomyélite myalgique. Si je ne suis pas en crash, le temps d’endormissement habituel est donc coupé de moitié environ. Dans mon cas, deux heures sont parfois nécessaires pour arriver à m’endormir mais avec le cannabis médical, une heure environ pour y arriver. Pour le moment, je ne sens pas encore que la qualité de sommeil a augmentée. Je soupçonne qu’il me faudra probablement augmenter les dosages. 

↔  Somme toute, je sens que le cannabis médical "travaille" en douceur dans mon corps, sans toutefois avoir la sensation que cela force quelque part. Je ne dis pas que cela guérit tout, loin de là.  Aussi, il faut savoir que le cannabis médical ne convient pas à tout le monde. Ce que je dis, c'est que je sens et vis des effets positifs et bénéfiques sur mon corps. Je ne suis pas guérie pour autant, bien entendu.

Dans mes recherches sur les maladies et l’utilisation du cannabis médical, je me rends compte que ce cannabis est vieux comme le monde, et qu’il est utilisé depuis la nuit des temps. Les enjeux sociaux entourant le cannabis médical que je note actuellement sont les suivants :

-il y a un tabou évident (gros comme l’éléphant dans la pièce qui casse tout) entourant le cannabis médical, et sa consommation.  Les utilisateurs semblent discrets et souvent, invisibles (sauf dans une clinique cannabis médical, bien entendu), et s’exposent peu à en parler publiquement.

-il y des inégalités de connaissances sur le cannabis médical chez plusieurs professionnels de la santé. Il semble y avoir de la méconnaissance sur ce qu’est le cannabis médical, sans parler de ses effets sur la santé des personnes malades. Pourquoi? Il y a fort à parier qu’ils n’ont pas suivi de formation à ce sujet. Pourtant, mon rhumatologue qui n’est plus très jeune, semble assez renseigné sur le sujet, contrairement à mon médecin de famille, plus jeune, qui n’est pas à l’aise d’en parler.


Quels produits consommer et comment se les procurer?

C’est suite à une conversation avec une des infirmières du projet de recherche du Dr. Moreau qui me relatait l’expérience positive de consommation de cannabis médical d’un autre participant, que je me suis décidée à parler de cannabis médical avec mon rhumatologue. Ce dernier s’est montré très ouvert à recommander (ou « prescrire ») un rendez-vous dans une clinique de cannabis médical de la ville, assorti du diagnostic de fibromyalgie. Il semble que pour le moment, il n’y a que certaines maladies précises qui peuvent être traitées. Mon rhumatologue m’a dit que plusieurs de ses patients consommateurs de cannabis médical ont rapporté des effets bénéfiques sur leur santé.

Suite à cela, j’ai contacté la clinique de la Croix verte. J’ai fais parvenir la recommandation du médecin ainsi que la liste de mes médicaments à la clinique. Ensuite, la clinique nous fixe un rendez-vous. Sur place, on nous explique les effets du cannabis sur notre santé, les effets positifs/négatifs, les précautions à prendre etc. En fonction de notre profil de santé, on nous propose des produits de cannabis médical sous différentes formes (suppositoires, huile CBD et huile THC, crème, gélules etc.), et selon la concentration que nous avons besoin. Il est aussi possible que le cannabis médical ne nous convienne pas, alors le conseiller se chargera d’expliquer pourquoi.

On nous attribue un dossier où tout est noté, et un suivi régulier est proposé au client, avec une carte de membre. Il n’y a pas de coût d’ouverture de dossier contrairement à d’autres cliniques. Il faut savoir aussi que la clinique croix verte ne lésine pas avec la sécurité, car dès qu’on entre, il faut s’identifier avec une pièce d’identité laissée à la réception.

Pour revenir à mon propre rendez-vous, la conseillère a proposé le suppositoire, une des formes qui serait apparemment la plus rapide à agir mais dont les effets peuvent durer jusqu’à douze heures. Cette solution convient surtout à mon mon dodo non réparateur et agité par les douleurs et les myoclonies. Elle a aussi proposé de l’huile CBD avec un petit peu de THC, à prendre 3 fois par jour, par la bouche, sous la langue. Je suis repartie avec des suppositoires et de l’huile CBD et THC pour une semaine, et j’ai pu me réapprovisionner facilement pour deux semaines supplémentaires, en me rendant sur place. La clinique offre aussi un service de livraison pour ses clients. Leur approche est davantage du style "communautaire". 

Il y a aussi la clinique Santé Cannabis, qui semble fonctionner davantage comme clinique privée. Il y a des frais d'ouverture de dossier. Pour plus d'information: https://www.santecannabis.ca/

Voici une autre clinique, celle fondée par l'auteure Véronique Lettre (voir plus bas) http://veroniquelettre.ca/clinique-cannabis-medical/.

Je ne me lancerai pas dans l’explication chimique des effets du cannabis médical : c’est complexe, et de plus, je considère qu’il existe suffisamment de textes et de livres sur ce sujet qui peuvent nous renseigner par nous-mêmes. 

Pour ceux intéressés à échanger avec moi sur ce sujet, vous pouvez me contacter sur Facebook ou m'écrire à mwasikitoko07@gmail.com

En terminant, pour ceux intéressés à approfondir le sujet, voici un article et des ouvrages à consulter: 
Un très bon article de vulgarisation sur le cannabis par Marie-Josée Denis, naturopathe: http://mariejoseedenis.ca/2018/12/17/le-cannabis-medical-un-nouveau-tournant-pour-la-sante/

Le livre  Le cannabis médical. Le connaître et l’utiliser, par Véronique Lettre. Un petit livre tout simple où l’auteure québécoise met à profit son expérience personnelle et professionnelle sur le cannabis médical. « Convaincue du potentiel thérapeutique du cannabis, Véronique Lettre s'est donné pour but de démystifier cette plante aux vertus médicinales. Diplômée de la THC University, au Colorado, et ayant suivi à Los Angeles un cours auprès d'un chef spécialisé qui lui a appris comment la cuisiner, elle vulgarise ici ses connaissances acquises au fil des ans.

Cet ouvrage s'adresse d'abord aux patients qui possèdent déjà ou qui souhaiteraient obtenir une ordonnance pour le cannabis médicinal afin de traiter des symptômes et des affections.
On y explique avec sérieux et rigueur cette nouvelle approche pour se soigner. On y montre également comment faire son beurre et son huile de cannabis pour l'intégrer à son alimentation ».
  http://www.editions-trecarre.com/cannabis-medicinal/veronique-lettre/livre/9782895687580





Je suis à lire celui plus haut. L’auteure est une pédiatre américaine qui relate également son expérience personnelle et professionnelle avec le cannabis médical pour traiter des enfants gravement malades. Les histoires sont fort intéressantes et pertinentes, pour ceux qui sont curieux et qui veulent en connaitre davantage sur ce traitement naturel.

http://www.bonnigoldsteinmd.com/






samedi 15 juin 2019

"Percer le mystère du syndrome de fatigue chronique", un reportage de Maude Montambeault

Voici un excellent reportage de la journaliste Maude Montambeault, à Radio-Canada.

À voir, revoir, et à partager à notre entourage, nos médecins et spécialistes ainsi que les personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique.

Pour que l'on sache -enfin pour certains-, comment cette maladie invalidante nous vole notre santé si précieuse et nos rêves, même les plus simples.

Bonne écoute 🌻






Version papier:

 https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/137/recherche-sainte-justine-jumelles-encephalomyelite-myalgique