samedi 19 septembre 2015

S'accrocher à sa discipline

Bonjour à vous,

L'essai du nouveau médicament se poursuit et pour le moment j'ai en main quelques observations préliminaires et des réflexions que je vous partage. 

Sur le plan physique, voici ce que j'ai remarqué:

-première nuit: réduction de la douleur au niveau des hanches pendant le coucher de nuit. Par contre, comme je dois porter le timbre que la nuit (je l'enlève en me levant), les douleurs aux hanches pour la sieste de jour sont présentes.

-sensation d'une légère augmentation d'énergie corporelle, et par conséquent, un moral un peu plus positif. 

-je ne suis pas encore en mesure de sentir une amélioration remarquable au niveau des mouvements des jambes pendant la nuit: au réveil, mes jambes sont encore et toujours douloureuses pour le moment. Pas non plus de sensation de "ah, quel bon dodo" satisfaisant.

La sagesse du bonsaï

Discipline


Cette semaine, j'ai eu à travailler sur un petit projet intéressant. J'ai remarqué que le petit surplus d'énergie physique de la semaine a produit un effet particulier au niveau de mon corps et de mon moral. 

Je m'explique.

Avant l'apparition de la fibromyalgie et de l'encéphalomyélite myalgique, j'étais une personne avec mille et une idées et projets en cours, et bien sûr, avec une énergie folle et "inépuisable" à revendre. Si j'avais été une chandelle, je n'aurais pas brûlé les deux bouts mais les 4 bouts :)

Cette semaine, j'ai réalisé que la plus minime énergie ressentie dans mon corps semble déclencher les habitudes de l'ancien moi: carburer, ne pas compter son énergie, ne pas trop y accorder d'importance car oui, y a du plaisir, des choses à faire et à produire...Ou la la!

Attention! Achtung! Keba!  


La sagesse et la prudence sont nécessaires, et j'ai bien cerné ce qui se passe, je crois.

J'ai eu de la difficulté à me tenir à ma discipline habituelle, ce qui s'est traduit par des retards à faire mes siestes, difficulté à baisser le système nerveux, et difficulté à relâcher tout le corps. 

C'est comme s'il y a en moi une ancienne piste ou sentier creusé dans mon corps (le cerveau?), et qui ressentant cette subtile énergie, a tendance instinctivement à faire en sorte que mon corps veut foncer par devant et se donner à fond. 

Oui, c'est cela: un ancien sentier creusé très profond, et dans lequel les roues de mon 4 x 4 retombent facilement car c'est un chemin si connu!

Pas une bonne idée.  Ma petite voix m'indique que la prudence est non seulement de mise, mais que je dois vraiment me tenir à la discipline que j'ai réussis à instaurer, et cela après tant d'années d'efforts, d'essais et erreurs durement apprise. Cette discipline est faite de balises pour m'aider à fonctionner avec ce que j'ai en main, et également pour me protéger tant sur le plan énergétique que moral. Car il faut bien se rendre compte que ces deux sont étroitement liés.

Je dois continuer de miser sur cette discipline chèrement instaurée: prendre soin de mon énergie physique et morale, protéger mon corps. Si je le fais pas, je connais très bien les conséquences: un épuisement très profond qui dure des jours et des jours. Je déteste me retrouver dans cet état car là, c'est carrément le campement à demeure dans mon lit ou à la maison, et rien d'autre.

Et le bonsaï dans sa sagesse millénaire, m'inspire justement d'être prudente et de respecter ce que je me suis fixé. 

Trop raisonnable, hein? Non, je ne crois pas. 
C'est juste le gros bon sens qui parle.

Voilà où j'en suis pour le moment :) 

Je profite du ciel bleu magnifique sur Montréal et des derniers chauds rayons de l'été pour aller prendre mon bol d'air quotidien.

Bon samedi à vous,

Mwasi Kitoko


mardi 15 septembre 2015

Essai d'un nouveau médicament

Bonjour,

Récemment, j'ai vu mon neurologue, rendez-vous annuel duquel je n'attendais pas grand chose.

Pour rappel, je suis suivie en neurologie depuis 2008 pour le syndrome des jambes sans repos (sjsr).

Au fil des ans, j'ai essayé plusieurs médicaments: lyrica, mirapex, requip et tant d'autres dont je ne me rappelle plus les noms. 

J'ai ressenti plusieurs effets secondaires difficiles voire même invivables pour certains, ce qui a fait en sorte que j'étais en bout de piste de traitement du sjsr.  

Lors d'un essai, je me suis même retrouvée inconsciente dans la voiture d'un ami, en pleine conversation. Tout ça pour dire que depuis ce temps, mon neurologue n'avait plus de propositions de traitements et la visite annuelle se résumait à faire un bilan neurologique, point à la ligne.

Je suis donc allée à mon rendez-vous annuel sans attente spécifique. 

Une fois avec mon neurologue, j'ai expliqué de nouveau combien mes jambes bougent tellement la nuit, et combien les micro réveils ont des effets sur le niveau élevé de fatigue du corps et surtout du coeur, qui ne se repose pratiquement jamais: les micro réveils l'obligent à battre et battre encore alors qu'il devrait battre plus légèrement la nuit pour se reposer.

Surprise. 

Mon neurologue m'a proposé un médicament dont je lui avais parlé il y a de cela deux ou trois ans et que j'avais complètement oublié: le neupro. Le neupro est un timbre qui libère lentement un médicament servant à traiter le sjsr ainsi que le Parkinson. Dans le cas du sjsr, il aiderait à réduire les mouvements des jambes.  D'abord utilisé en Europe, le neupro a ensuite été accepté par la FDA aux Etats-Unis et a été finalement été accepté au Canada. 

Je fais donc l'essai de ce médicament que j'ai commencé hier soir. J'ai apposé le timbre sur mon ventre avant de dormir et je le retire le matin: mon principal problème de mal aux jambes est particulièrement fort la nuit et un peu plus bas le jour, sauf en ce qui a trait aux mal au niveau des hanches.

Ma première observation: mes hanches ne sont pas douloureuses ce matin, ouf....

Pourtant, le neupro n'est pas un antidouleur: je présume donc que mes jambes ont probablement moins bougé cette nuit, selon toute logique. J'aurais moins pédalé, peut être? Il faudra avancer dans le traitement pour voir ce que ça donnera. Mais j'avoue que je suis optimiste pour le moment.

JE VEUX DORMIR.

Je veux dormir d'un sommeil de qualité, et cesser de jouer "à la brochette de BBQ" en tournant d'un côté à l'autre toutes les nuits à cause des douleurs et des mouvements des jambes. 

Je fais le constat, encore une fois, que diminuer mes attentes comporte un avantage: on laisse la place aux possibles et aux surprises, comme celle-ci. Évidemment, je ne suis pas en train de dire que ce médicament règlera tout, loin de là. J'estime que s'il pourrait m'aider à améliorer ma qualité de vie sans trop me "maganer" en terme d'effets secondaires, alors c'est bon...

Je vous tiendrai au courant, histoire à suivre.

Comme on nous annonce du temps très chaud et humide (c'est reparti pour un tour), je profite de la fraicheur matinale pour aller marcher un peu. 

Aujourd'hui, l'énergie du matin est à 7/10, ce qui n'est pas si mal.

*En terminant, je profite de cette occasion pour mentionner que ce que j'écris sur les médicaments que j'utilise ne peut en aucun cas être substitué à un avis médical spécialisé. Il est toujours préférable de consulter son médecin en tout état de cause pour obtenir le traitement le plus approprié à votre état de santé.


Bonne journée,

Mwasi Kitoko

dimanche 13 septembre 2015

Vivre le moment présent

Bonjour,

La semaine qui vient de s'écouler a été rude sur le plan énergétique et moral. La conclusion n'est pas difficile à tirer après ce que j'ai pu en dire.

Hier, je me suis appliquée à suivre à la seconde près l'énergie disponible, en tenant compte de mon humeur un peu plus solitaire que d'habitude. J'ai eu une invitation à un brunch aujourd'hui, que j'ai gentiment refusée.

Je préfère consolider les petites énergies qui remontent doucement. D'autres paramètres ont aidé à cette décision: plusieurs invités inconnus et le lieu du propriétaire que je ne connais pas non plus. Moi qui aimait tant rencontrer de nouvelles personnes, je mesure dorénavant l'énergie que comporte la rencontre et le dialogue avec les gens! Telle une fleur privée d'eau, je "fane" deux fois plus vite et demander à m'étendre quelque part pour récupérer me semblait un peu difficile dans ce contexte. Bref, le rendez-vous sera pour une autre fois. 

Je me rends compte que mis à part les voyages à Québec et Valleyfield, mon cercle de déplacement est réduit afin de faire attention à ma réserve d'énergie et pour accéder rapidement à mon chez moi de retour d'une balade plus ou moins éloignée du domicile. 

Justice: en avez-vous les moyens?

Pour ceux d'entre vous qui se retrouvent en cour contre leur assureur, voici la première émission de la saison de La Facture de Radio-Canada: http://ici.tou.tv/la-facture/S2015E01?lectureauto=1

"Pour un simple citoyen, le système de justice prend souvent l’allure d’un mur... un mur infranchissable. Chantal Savoie est plongée dans cette réalité. Après une chute qui a fait basculer sa vie, elle essaie d’obtenir réparation. Mais devant elle, se dresse un géant : une multinationale qui a les moyens financiers de lui imposer sa loi."

Dans cette émission, vous entendrez l'histoire d'une dame qui à la suite d'un banal accident dans un dépanneur d'une station-service, se retrouve avec des problèmes de santé importants: sa situation de santé et financière dégringolent et elle fait le choix de poursuivre la compagnie. Si nous apprenons que 90% des personnes n'entérinent pas de poursuites juridiques suite à des situations similaires, on apprend aussi qu'environ 3% seulement des avocats au Québec proposent des ententes financières aux défendeurs qui réclament justice. Mais il y a moyen de se faire entendre quand on vit une situation d'injustice...Une émission à suivre, très inspirante pour ceux qui se battent et pour ceux qui les accompagnent. 

Parlant de poursuite, je trouve le temps looooooong pour ce qui est de ma cause. Bien sûr, quand on vit une situation d'injustice, le temps n'en finit plus. Mon dossier suit un cours normal et il faut maintenant m'organiser pour être patiente! Avouez que c'est dur d'être patient quand on est super coincé dans le budget et que chaque 25 sous doit être calculé. Ces derniers temps, l'aide sociale me demande beaucoup de papiers, moi qui n'entendait pratiquement jamais parler d'eux. Je comprends qu'ils font leur boulot: ceci étant, la surveillance à la loupe sous lequel je me sens a pour effet d'ajouter un stress supplémentaire à une situation quotidienne déjà corsée. 

Bon.

Je dois fournir ce qu'ils veulent, pas le choix. J'ai peur même si je n'ai pas de raison logique d'avoir peur :(   

Je sais que certaines mesures de l'aide sociale ont été modifiées dernièrement et je crains que les maigres revenus ne soient encore coupés!

J'essaie de rester calme, et je m'efforce de vivre le moment présent. Notez le verbe "efforcer" car oui, ça demande une certaine force, de ne pas s'inquiéter, de se concentrer sur ce qui se passe dans le moment actuel. 

Pas dans le passé. Pas dans le futur. Juste là, maintenant.

Facile de s'inquiéter, de s'en faire, de se monter des scénarios catastrophes! Si vous avez besoin de scénario du genre, n'hésitez pas à faire appel à moi, je suis bien bonne pour ça...




Cette semaine, je me lance le défi de dessiner car j'en ressens l'envie. Je me suis équipée de crayons de bois et de cire usagés. Je verrai bien ce qui sortira de cette envie!

Sur Montréal règne un temps frais de 15 petits degrés: j'en suis ravie car je pourrai -enfin!- porter  coton ouaté et un jean. Même si je ressens des effets sur mon corps, je préfère encore ce temps frais pour me balader dans les rues de mon quartier. 

Alors je vous quitte par ici pour chausser mes espadrilles et me payer ce bol d'air dominical aux sons des cloches d'églises que j'entends déjà  :)


Au plaisir,

Mwasi Kitoko


jeudi 10 septembre 2015

Un peu mieux...

Bonjour,

Un petit mot pour vous dire que je me sens un peu mieux aujourd'hui.

Le mot-clé: repos, repos et repos.

Je me sens encore épuisée.
Je dirais que je suis à 4/10 en terme énergétique.

Malgré cette cote faible, je me suis permise une petite balade à pied vraiment près de la maison.
Ouf...ça fait un bien fou de prendre l'air.
De marcher quelques pas avec un soleil pas trop cuisant.


Sophie Benarrosh


Pendant les vacances estivales, j'ai eu le plaisir de recevoir un message de Sophie Benarrosh, dont je vous avais parlé dans un précédent billet.

Elle vient de publier un deuxième livre,  dont elle nous parle ici:   

"Comme vous, mon objectif est de consacrer le peu de forces que j’ai à aider les autres... et nouveauté, à transmettre toutes les informations que j’ai découvertes depuis que j’ai commencé mon enquête il y a 2 ans. 
Je les ai synthétisées et j’ai écrit mon 2° livre.
Inutile de lire le 1er livre pour découvrir mon 2° livre : A la recherche de ma santé perdue, publié aux Editions du Moment (mai 2015) et préfacé par le Professeur Christian Perronne.
En voici une succincte présentation :
Je souffre depuis plus de 16 ans du Syndrome de Fatigue Chronique et de la maladie de Lyme (à un stade très avancé). Refusant le caractère incurable des deux maladies, je me suis lancée il y a 2 ans dans des recherches. J’ai notamment exploré :
- l’EM/SFC : les connaissances à aujourd'hui
- les dessous de la maladie de Lyme.
Et, je voulais trouver une explication à ma “non guérison” de la maladie de Lyme.
Ensuite ma route a croisé le chemin des conséquences dramatiques des métaux sur l’organisme. Je découvre que j’y étais lourdement exposée, entre autres, par le mercure contenu dans les amalgames dentaires, les vaccins reçus avant les années 2 000 (période du retrait du mercure des vaccins)...
J’explique mon cheminement vers le diagnostic de mon empoisonnement aux métaux, vers la désintoxication... Et enfin, certains de ma cinquantaine de symptômes commencent à céder !
 
J’ai aussi compris qu’au-delà du lien avec l’affection grave dont je souffre, maladie de Lyme et empoisonnement par les métaux sont une menace pour la santé de tous puisqu’ils impactent en de nombreux points plusieurs maladies chroniques, telles de nombreux cas de EM/SFC, fibromyalgie,... Je vous laisse découvrir, dans mon ouvrage, l’éventail des maladies concernées.

C’est pourquoi, malgré l’état physique dans lequel je suis toujours, j’ai décidé d’écrire un livre afin de partager les fruits de mon enquête. J’y étaie mes propos des conclusions de multiples travaux de praticiens, principalement étrangers,
Je commence bien sûr mon récit par le contexte  des insoutenables obstacles des maladies invisibles (incompréhensions multiples,...) cumulés aux souffrances physiques. J’aborde également les intolérances alimentaires, les bienfaits des médecines alternatives...J’espère que ces nouvelles toutes fraiches vous redonneront de l’espoir et surtout qu’elles constitueront des pistes à explorer pour vous même."
J'espère sincèrement que ce livre pourra aider ceux qui cherchent des réponses à leurs questions en ce qui a trait à leur santé et plus spécifiquement sur la fibromyalgie et l'encéphalomyélite myalgique. 
Il est possible d'entrer en contact avec Sophie Benarrosh via son site web:  

Bonne lecture et à bientôt,

Mwasi Kitoko

mercredi 9 septembre 2015

En perte de vitesse






J'aurais aimé vous écrire des poèmes ou quelque chose de drôle, de comique, de distrayant, d'amusant.

Aujourd'hui, c'est toute ma personne qui est en perte de vitesse.
Fa-ti-guée.
Et fatiguée d'être fatiguée, comme de raison.
Mais je suis plus que fatiguée en réalité.

C'est vraiment...au-delà.

Je me suis levée avec un corps et un esprit de plomb.
Un corps lourd, lourd.
Me réveillant comme si j'avais passé la nuit debout à festoyer.
Pas d'énergie, indicateur à zéro.
Rien à faire pour requinquer ce corps qui ne veut pas, ne peut pas faire quoi que ce soit.
Peu d'appétit. Pas d'humeur.
On dirait que tout mon corps est sensible de la tête aux pieds.
Maux de tête, nausée.
Faible comme un petit pou...

Il est 14:53 et je me lève de ma deuxième sieste de la journée.

Quant à l'esprit de plomb, ce sont des pensées négatives, aussi lourdes que moches.
Pas étonnant avec un contexte pareil.
J'ai le moral écrabouillé.

Je n'ai envie de rien.
Chaque bruit venant du dehors et qui dépasse un peu ma propre norme m'irrite, un autre signe évident que j'ai "busté" mes limites.

Le défaut sur lequel je mets le doigt est le suivant: ce n'est parce que je me sens "bien" (style énergie de 6-7/10), que je peux me permettre d'aller faire des courses et ramener les achats en panier roulant.
C'est ce que j'ai fait hier et je le paye lourdement aujourd'hui. Mon allure actuelle m'indique que je ne suis pas encore arrivée à mesurer avec justesse ce que j'ai entre les mains. Là, je suis vraiment à une seul degré d'énergie sur 10, et je suis même "généreuse".

La réalité est que je serais plutôt sous zéro.

Vous êtes fatigué de lire cela?
Ne vous en faites pas, moi aussi.

L'impression de retomber dans les mêmes pièges comporte... justement un piège: celui de s'emporter contre soi-même, et se croire incapable de le réaliser, se croire incapable d'arriver à mieux calculer mon énergie.

Eh bien non, je ne tomberai pas dans le piège de me dénigrer et de me fâcher contre moi-même.

Pour le moment, mon coeur bat très lentement et je termine d'écrire ce billet pour aller rejoindre mon divan. Même rester assise devant l'ordi me demande trop, alors j'arrête.

Repos.

J'espère vous revenir en meilleure forme sous peu.

Mwasi Kitoko

dimanche 30 août 2015

Acceptation




Bonjour chers lecteurs,

Nous sommes dimanche, au lendemain d'une fête de famille dont j'avais lancé l'invitation au printemps dernier. Durant la belle saison, il y a toutes sortes d'événements: des anniversaires, des promotions de carrière, des diplômes terminés avec brio, des petits qui montent en grade à l'école, de nouveaux bébés qui s'invitent dans la famille.

L'idée de cette fête était de souligner toutes ces belles raisons de célébrer, et de se réjouir tous ensemble. Et ce fut une belle fête! Mes filles, gendre et petits-enfants étaient presque là -sauf un gendre malade :(  et une fille en voyage- ainsi que quelques amis proches de la famille.

Une belle abondance de toutes sortes de plats cuisinés, de breuvages concoctés spécialement pour l'occasion. La fête a débutée vers l'heure du dîner pour se poursuivre doucement dans l'après-midi dans notre cour arrière.

Vers 14:00, je n'étais plus "de ce monde", si je puis dire. Je crois qu'environ une heure avant, je me sentais "partir" et mon énergie n'y était pratiquement plus. À 14:00, mon cerveau carburait comme il pouvait et tentait de trouver un scénario de sortie de la table. 

Est-ce que j'annonce mon retrait pour le dodo ou bien je me faufile discrètement? Les deux questions tournaient dans ma tête mais aucune réaction dans mon corps: tracé plat énergétique, confusion cognitive au max et je n'arrivais à me décider ni à bouger. Figée sur ma chaise.

Ma fille-soleil a croisé mon regard et elle a compris que j'étais épuisée. Elle m'a donc en quelque sorte tirée de ma léthargie avec son beau sourire et ce fut l'étincelle qui m'a finalement décollée de ma chaise pour me hisser jusqu'à mon lit.

Une fois étalée, j'étais frustrée: mon esprit regimbait royalement et y allait fort: "non mais ça n'a pas d'allure!! Toujours dormir, dormir et se coucher à tout moment alors que la fête est là"!!. 

TOUT LE MONDE EST LÀ.

"Et moi je n'en peux plus", de dire mon corps, avec sa toute petite voix. Et c'est ainsi que je me suis endormie, avec ce drôle de dialogue. 

J'ai dormi une heure, très profondément je crois, car à mon réveil en sursaut, j'étais mélangée,  perdue. Quel jour sommes-nous, on est le jour ou la nuit? Ah oui c'est vrai il y a une fête ici, allez hop sors de ce lit...!!

Et me revoilà debout, un peu mélangée, comme éméchée, sonnée. Pourtant, pas une goutte d'alcool. J'ai retrouvé le reste des invités car quelques uns étaient partis. 
J'étais plus ou moins présente, prise dans une sorte de brouillard cognitif déplaisant. 
Je suivais à moitié les conversations.

Et à 18:30, rebelote: je n'ai même pas pu attendre le départ de mes petits-enfants, trop épuisée. 
Je ne pensais même pas que je pourrais m'endormir, et pourtant, si. J'ai dormi 12 heures en ligne.

Ce matin, il y a les courbatures habituelles mais aussi une sensation d'épuisement é-nor-me.
Tellement que je ne peux pas aller accueillir ma fille à l'aéroport, moi qui voulait tant y être à la fin de son long séjour. 
Je ne peux tout simplement faire quoi que ce soit aujourd'hui. 
Je me sens impuissante, vidée de toute énergie, crevée, vannée, claquée.
Je sens à l'intérieur, ce "tremblement" qui m'indique que j'ai dépassé mes limites.

Alors il me reste l'acceptation. Oui, ça me dérange de ne pas/plus avoir l'énergie pour organiser un rassemblement familial ou me rendre à l'aéroport dans la foule et le bruit car mon corps ne peut pas, ne veut pas. 

Bien sûr, mon esprit trépigne, tape du pied! Je l'entends, je le vois. 
Mais son mon corps, mon esprit ne peut rien.
Il a besoin d'un exécutant qui lui, dit NON.

J'ai pris une décision aujourd'hui qui part de ce constat, justement. J'ai décidé de ne plus organiser de rassemblement de famille.  Mon corps ne me permet plus d'en être l'instigatrice. C'est maintenant au-dessus de mes forces physiques. De plus, ça me sape le moral de dépasser mes limites car mon esprit me fait bien remarquer que je ne suis plus celle d'autrefois, celle qui organisait à tous moments des fêtes, des rencontres de famille etc.

C'est une décision basée sur le gros bon sens, comme on dit au Québec. Me retrouver faible comme un petit pou, sans jus, sans énergie est devenu trop difficile à vivre pour moi. Je me traîne littéralement alors, non. 

Le prix énergétique est trop élevé.

J'accepte que je ne peux plus faire ces rencontres même si j'en ai envie. 

Peut être que les membres de la famille prendront le relais, je leur passe le tout avec le sourire :)


Bon dimanche à vous et profitez bien des belles journées ensoleillées.


À bientôt,

Mwasi Kitoko



vendredi 28 août 2015

Une expérience de massage

Bonjour,

Ma nature curieuse m'a amené hier à essayer une drôle de petite machine. 

Peut être connaissez-vous déjà cela? C'est l'"hydromassage". 

Ma fille est abonnée à un centre de gym et hier, les portes ouvertes me permettait d'essayer ce lit hydro massage dont elle m'avait parlé.

Donc je me suis pointée et on m'a expliqué le fonctionnement.  Tout d'abord, on s'étale tout habillé sur une sorte de lit ou matelas assez grand, avec une forme assez large pour y insérer les jambes mais sans les serrer comme tel. Puis il y a l'écran, à portée de main que l'on peut facilement manipuler car le menu est très clair. 

Donc me voilà partie pour une séance de quinze minutes...que j'ai cependant arrêtée bien avant. Sous mon corps, je sens passer des jets d'eaux assez forts qui partent des pieds et qui se dirigent plus ou moins rapidement vers le haut du corps. Sur le tableau électronique que j'ai à portée des mains, on peut ralentir ou augmenter non seulement la progression des jets d'eaux mais également leur force. 

La jeune préposée me conseillait de monter la force des jets à 10. Pas croyable!

Jouant de prudence -et de sagesse- je ne l'ai pas écouté, et j'ai très bien fait d'ailleurs.



Tableau interactif: pression des jets, 1. Vitesse des jets: 2


J'ai démarré à la force 2 en terme de pression, et quand le jet est passé de la taille en montant vers le dos, j'ai constaté que même à 2, c'était trop pour mon corps.

J'ai alors diminué au plus bas, c'est à dire le niveau 1. Cependant, une fois que les jets redescendent en bas de la taille, mes jambes tolèrent aisément le niveau 2, un peu plus fort. À 2, j'ai senti que mes jambes pouvaient le tolérer, même mieux, je sentais que ça faisait du bien à mes mollets crampés de la nuit, car je fais du "pédalo noctune"!! (syndrome des jambes sans repos). 

Sur la photo, vous pouvez voir la bande jaune, c'est le visuel qui nous indique où sont passent les jets d'eau sous le corps. Ici, on voit que j'en suis à 12 minutes d'utilisation de l'appareil. Sur la bande droite de l'écran, on peut écouter de la musique, suivre un film et même jouer aux cartes! Ouf...Pourtant, il me semble qu'un massage c'est fait pour relaxer, non? 

Enfin somme toute une expérience intéressante et je me demande jusque dans quelle mesure ce type d'appareil pourrait aider les personnes souffrant de douleurs chroniques. Pour ma part, je le trouve intéressant pour mes jambes mais pas pour mon dos: même au niveau le plus bas, ça active les douleurs. Aujourd'hui, j'ai le dos sensible, douloureux mais pas pour ce qui est de mes jambes, du moins pour le moment. Ce serait à étudier car comme vous le savez, les corps des personnes vivant avec la fibromyalgie et l'encéphalomyélite myalgique ont tendance à réagir à retardement, soit de 24 à 72 heures suivant l'activité physique. Pour le moment, le dos fait mal et j'ai eu la bonne idée de NE PAS faire toute la séance de quinze minutes. 

Heureusement :) 

En conclusion, ce lit-massage peut certainement être utile pour certaines personnes souffrant de douleurs. Cependant, je crois qu'il faut être prudent, être attentif aux réactions de son corps bien que nous n'ayons pas toujours accès sur le champ aux signaux corporels: raison de plus pour y aller mollo avec ce type de machine, si on décide d'y aller régulièrement. Aussi, il serait plus sage d'en discuter avec son médecin ou d'essayer ce type d'appareil sous supervision médicale, si l'on songe à l'utiliser pour soulager des douleurs chroniques.

Quant à moi, j'ai fait l'essai mais il certain que je ne m'abonnerai pas pour le moment.

En espérant que cette expérience vous sera utile...

Pour aujourd'hui, je profite de l'avant-canicule qu'on nous annonce dans quelques heures. 


Bonne journée à vous,

Mwasi Kitoko