vendredi 2 octobre 2015

Découragée

Aujourd'hui, ça ne va pas.

Alors si vous avez le moral bas comme le mien et que votre coeur est sensible, ne lisez pas ce billet.

J'ai le moral en dessous de zéro pour être franche.

Douleurs. Douleurs. Et encore des douleurs.

J'ai si mal -même en avalant les antidouleurs- à tellement d'endroits de mon corps que je ne sais plus à quel saint me vouer.

Ras le pompom d'avoir mal partout, d'être constamment fatiguée, épuisée, au bord des larmes pour un rien.

Je ne sais pas si c'est l'alignement des planètes, la campagne électorale, la météo ou bien rien de tout cela, mais j'ai tellement pleuré hier que j'en suis encore plus épuisée.

Larmes de peine, de dépit, de découragement, de lourdeur de vivre dans un corps de douleurs. J'ai tenté de dormir, de faire une sieste pour me reposer mais rien à faire. J'ai mal.

Mal du côté droit, je tourne sur le gauche. Puis sur le gauche, je reviens au côté droit.
Je ne sais plus comment arriver à dormir sans être dérangée par ces douleurs, élancements, coups de couteau dans les jambes, flancs, mollets, les mains...

Je me suis relevée en larmes, écoeurée de n'avoir pu dormir, m'assoupir.

Ma fille m'a pris dans ses bras et j'ai pleuré longuement, racontant en pagaille pourquoi je suis à bout.

J'ai parlé de ces douleurs que personne ne voient.

Je lui ai confié que j'aurais préféré avoir un cancer car au moins, ça se verrait. Je suivrais une chimio et puis hop! on passe à d'autre chose, la vie continue. Il faut souffrir pour en arriver à dire ce genre d'affirmation qui je le sais, est fortement teintée d'un négativisme sans pareil. 

J'ai conscience des énormités que je suis en train d'écrire, ne vous en faites pas.

Depuis hier, c'est mon moral tout autant que mon corps qui sont lourds.

Je n'ai pas le goût de faire semblant que ça gaze. Car non, ça ne gaze pas pour le moment.

Alors je vous laisse ici, avec rien de bien réjouissant à proposer. 

Pour le moment, j'ai ressorti mes polars et vêtements de flanelle. Je m'embobine dans ces tissus tout doux.

Je vais tenter de me distraire un peu. 

Et je vous retrouve bientôt.


Mwasi Kitoko

mercredi 30 septembre 2015

Vivre avec de faibles revenus

Bonjour,

Je ne suis pas la seule à vivre avec de modeste revenus, vous en conviendrez.
Les temps sont difficiles pour plusieurs d'entre nous!

Se retrouver au coeur d'une bataille juridique change la vie d'une personne pour bien des aspects. Passer de prestations d'invalidité à un revenu d'aide sociale m'a obligé à revoir de près le budget et fixer les priorités. 

Oh bien sûr, je ne vous dis pas que c'est une partie de plaisir mais toute situation même difficile, peut comporter des avantages ou une nouvelle façon de voir les choses. Fini l'ancien train de vie d'une fonctionnaire! Vive la nouvelle moi qui change plein de choses dans sa vie, dont ses habitudes de consommation. Passage obligé mais intéressant quand même pour tout ce que j'apprends et continue d'apprendre.

Aujourd'hui je vous livre deux de mes découvertes qui pourront certainement être utiles, que vous soyez à faibles revenus ou pas.

La bouffe


Une des choses les plus difficile avec un faible revenu est d'arriver à se nourrir correctement, de continuer à manger sainement: comment faire avec les coûts exorbitants à l'épicerie? Quand j'observe les gens en train de faire leurs courses, j'en vois qui regarde les comptoirs et paquets de viande fraîche, les examinent sous tous les angles, les soupèsent et souvent, ils remettent la pièce en question dans le comptoir. Dur, dur l'achat de viande avec une augmentation de plus de 30% des prix en 2015 au Québec.

L'an dernier, j'ai eu la chance de pouvoir faire mes achats bouffe dans une épicerie solidaire: le concept est simple. Vous payez quelques dollars pour différents aliments, beaucoup moins cher que les épiceries de grandes chaines. Malheureusement, après quatre années d'activités, l'épicerie s'est retrouvée dans le rouge et a dû fermer ses portes. Ouf. Pas facile! Depuis, j'ai cherché des banques alimentaires autour de chez moi et il y en a plusieurs. Je perçois un changement de cap chez ces dernières, qui elles aussi, ne suffisent plus à la lourde tâche de soutenir les gens en offrant des aliments périmés ou près de l'être....Et parmi ceux qui font la queue, il y a des travailleurs qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts au travers de ceux qui vivent de l'aide sociale. 

Maintenant, même le bouffe offerte par les banques alimentaires de Montréal n'est plus gratuite et on demande un montant soit par sac ou selon les denrées obtenues. 

Récemment, j'ai décidé de nous inscrire à bonne boîte, bonne bouffe.

Qu'est-ce que c'est?

Bonne Boîte Bonne Bouffe (B4) est un regroupement d'achats qui s'approvisionne en grande quantité en produits maraîchers frais à juste prix et qui les distribue à faible coût dans les communautés via différents points de chute à Montréal, Lanaudière et Laval.

B4 fonctionne à l''année par commande de boîtes de fruits et légumes aux deux semaines. Les boîtes sont vendues à prix fixe et contiennent une variété de fruits et de légumes de première qualité en quantité suffisante pour une semaine, selon le format de boîte choisi. Selon la grandeur de boîte que vous choisissez au prix de 7, 11 ou 17  dollars, vous avez droit à une belle sélection de fruits et légumes. Cependant, il faut savoir que ce ne sont pas des légumes bio. Pour ma part, le critère "bio" n'est pas impératif pour le moment: ce que je veux, c'est de continuer de bien manger pour ma santé et celle de mes filles également.

Donc B4 propose divers points de chute où aller chercher les boîtes et pour y être allée la semaine dernière pour effectuer mon premier paiement d'avance, l'ambiance était conviviale et la distribution des boîtes s'effectue rondement. J'ai rencontré toutes sortes de gens: des personnes vivant d'aide sociale, des étudiants, des personnes du 3e âge etc., avec leur sacs sous le bras.

À peine arrivée sur place, des personnes me proposaient des aubergines dont elles ne savaient que faire (miam pour moi!) ainsi que des champignons bien frais dont une dame ne voulait pas. Ambiance bon enfant où les gens échangent entre eux, s'échangent des légumes ou fruits en plus,: que demander de mieux? Enfin on verra dans l'avenir mais pour le moment je suis satisfaite de ce que j'ai vu et perçu. Des bénévoles distribuent les boîtes et collectent l'argent, tout simplement. Je suis convaincue que B4 est une belle solution économique et écologique car la plupart des légumes sont du Québec. Pour les fruits, là ça devient un peu plus difficile d'avoir des bananes ou des kiwis du Québec, je vous l'accorde. S'inscrire à B4 est facile et gratuit: pas de frais d'abonnement, on ne paie que la boîte. En passant, la boîte familiale passera de 17 à 18$ en octobre. 

Nos habitudes alimentaires changent aussi avec le temps. Par exemple, nous consommons davantage de légumineuses:  non seulement c'est moins cher, mais il est aussi fort intéressant de cuisiner cette protéine végétale bourrée de nutriments. Nous consommons surtout de la volaille, quelque fois du boeuf, mais plus rarement. Pas de mal à ça au contraire: on élargit les horizons alimentaires et c'est stimulant. Je cuisine le plus possible: muffins en tout genre, soupes, repas complets que l'on peut congeler et servir plus tard. Heureusement que de ce côté, j'étais déjà dans cette façon de faire depuis longtemps.

Par contre, avec l'EM, cuisiner devient un défi de plus en plus important. Trop de fatigue, trop de douleurs qui me bouffent le moral et les énergies. En effet, si l'énergie du matin n'est pas disponible, difficile que je puisse popoter des petits plats. Dans ce cas, j'y vais avec les essentiels pour ma propre "survie": je mange alors un bol de céréales ou je me fais un sandwich, tout ce qui me demande le moins d'énergie possible. Se faire griller du pain reste délicieux, que ce soit le matin ou le soir, n'est-ce pas? Et puis mes étudiantes peuvent très bien prendre le relais et cuisiner aussi.

Économies substantielles pour vos lunettes!


On le sait, les grandes chaines optométristes font des affaires d'or. Or, on ne peut pas vraiment se passer de lunettes si on en a besoin. Mais comment faire avec les coûts exorbitants quand on a un budget serré? 


Une solution intéressante: le bonhomme à lunettes...

L'opticien Philippe Rochette et son équipe ont pour mission de rendre accessibles et abordables des lunettes de qualité à tous les porteurs de lunettes de Montréal, Laval, Rive Nord et Sud ainsi que Valleyfield et la ville de Québec. Lui-même se dit "opticien d'ordonnances nomade dans le communautaire".

Pour trois fois moins cher et plus, vous pouvez obtenir une paire de lunettes que vous pouvez choisir parmi leur vaste gamme ou bien faire changer juste vos verres.

Pour en savoir davantage sur le fonctionnement, les points de service et autre, visitez leur site web: http://www.bonhommealunettes.org/#accueil

J'ai pu profiter de ce service l'an dernier: j'ai payé mes lunettes trois fois moins cher que mon ancien optométriste: grosse différence de prix. Le bonhomme à lunettes travaille vite, bien, et son travail est garanti comme chez toutes les bannières opticiennes/optométristes. J'avais un petit préjugé qui me tournait dans la tête et je croyais que les montures seraient...moches. Eh bien non! J'avais devant moi un vaste choix de montures pour tous les goûts, même ceux qui veulent des modèles plus jeunes ou actuels. Les membres de l'équipe sont sympathiques, accueillants, ils ont le sens de l'humour et ils travaillent bien.

C'est donc une bonne ressource pour y voir plus clair, et surtout à moindre coût! 

Alors voilà, il y a moyen de s'organiser même avec de faibles revenus. Ce n'est pas facile tous les jours mais si on cherche un peu, je crois qu'il y a moyen de trouver des organismes ou commerces pour nous venir en aide et ainsi, en avoir un peu plus pour notre argent, même si c'est peu. 

En espérant que ces informations vous seront utiles...

Bonne journée à vous,

Mwasi Kitoko

jeudi 24 septembre 2015

Suivre son corps

Bonjour,

Depuis mon dernier billet, il s'en est passé des choses...

Tout d'abord, parlons du Neupro.

À partir des observations et de ce que je ressentais dans mon corps, j'ai pensé que le neupro n'est peut être pas bon pour moi.

Voici ce que j'ai écris dans mon journal ces derniers jours.

Samedi 19 septembre: 

"Nuit agitée, je ne comprends pas. 3 heures de sommeil profond et mes jambes font super mal. Bizarre. Sieste en pm plus ou moins réussie. Me sent très fatiguée. Point de douleur côté gauche, zone douloureuse et sensible".

Mardi 22 septembre:
"Peu écrit ces derniers jours mais quelques constats s'imposent depuis la prise du neupro. État de fébrilité et d'agitation intérieur fatiguant et très demandant: me sens comme un pot de café, fébrile, nerveuse, agitée. Plus d'insomnies, douleurs augmentées et plus fortes aux jambes qui apportent des sensations et un mal être déplaisant. Incapacité ou difficulté à baisser le système nerveux, donc de me reposer d'où un sommeil pire qu'avant la prise du neupro. Désavantage: le neupro sembler donner une "fausse énergie" qui me pousse par en avant, style "adrénaline" qui illusionne mon corps vers un comportement énergétique ex "on se donne à fond, faut libérer l'énergie", une énergie qui en réalité n'est pas là.  En fait, c'est comme si on branchait mon corps sur un courant de 220 volts alors qu'il est trop faible et au plancher pour réagir à ce courant beaucoup trop fort pour ses capacités. C'est comme de vouloir faire subir un autre électrochoc à un corps qui en déjà subit un paquet, et qui n'est tout simplement plus capable d'en prendre...

Médicament qui "camoufle" les sensations réelles de mon corps, qui brouille les pistes de ma fatigue, laquelle doit être écoutée, et non tassée du revers de la main. Un genre d'effet "Redbull". Fouetter un corps qui ne peut pas se relever de toute manière car cloué au sol par l'épuisement".

Décision  

 

Lundi, ma décision était prise à 95%: plus sage et réaliste de cesser la prise de neupro. J'en ai discuté avec le pharmacien, et nous en sommes venus à la même conclusion: il valait mieux le cesser.  Au lieu de m'aider, le neupro avait plutôt tendance à me nuire: douleurs et mouvements des jambes augmentés, sensation d'agitation et de fébrilité difficile à gérer le jour (et même la nuit), et augmentation de la mauvaise qualité de sommeil.

Hier par hasard, j'ai découvert un article fort intéressant sur le phénomène d'augmentation du mouvement des jambes sans repos avec la prise de médicaments: http://www.rls.org/about-rls/publications.

Ce site américain consacré au syndrome des jambes sans repos est rempli d'informations utiles. Cliquez sur la section publication puis sur l'article en anglais intitulé "Understanding augmentation", qui explique justement le phénomène d'augmentation des mouvements des jambes du syndrome en lien avec l'utilisation de médicaments supposés aider le patient. L'article répond à plusieurs questions sur ce phénomène qui semble répandu et qui semble s'appliquer à ma situation. J'en parlerai avec le neurologue à notre prochain rendez-vous.

Et l'EM dans tout ça?

 

J'ai eu la chance de discuter avec une connaissance hier, qui connaît bien l'EM car il vit avec depuis plusieurs années. 

J'avais un peu perdu de vue que l'EM peut influer de toutes sortes de manière sur les autres problèmes de santé que je vis: ainsi, il n'est pas rare que les personnes vivant avec l'EM ait la fibromyalgie, le syndrome des jambes sans repos, des problèmes cardiaques, des problèmes digestifs etc. Je crois que je recommençais à percevoir mon corps comme étant en "pièces détachées" alors ce fut un rappel que mon corps a besoin d'être vu dans son ensemble, une vision plus globale que mécanique.

Ça le dit: le cerveau est en état d'inflammation et ne fonctionne pas comme il le devrait. Aussi, il faut garder à l'esprit que les corps réagissent différemment aux médicaments, et que l'on peut ressentir des effets inattendus à la prise de ces derniers. 

L'important je crois, c'est d'être attentif aux réactions du corps, de compiler ces observations, et de combiner tout cela à notre expérience personnelle de la fibromyalgie et de l'EM.  Bien que nous ayons tous des symptômes ou un vécu corporel qui se ressemblent, il reste que chaque personne vivant avec ces maladies doit se faire observateur vigilant de sa propre santé, en association avec un médecin traitant qui est aussi à l'affût, pour savoir ce qu"il est mieux de faire pour prendre soin de nous. J'en conviens, ce dernier n'est pas facile à dénicher, voir même d'avoir un médecin tout court!  

C'est la personne qui vit avec l'EM qui sait le mieux ce qui se passe dans son corps car après tout, c'est elle qui habite ce corps  :)    


Vivre avec l'EM, vivre avec des différences

Aujourd'hui, c'est la reprise des rencontres de groupes d'entraide de l'AQEM qui reprend pour la région de Montréal. J'aimerais m'y rendre, et je suis en train d'évaluer si j'ai l'énergie pour y participer.  

Si vous souhaitez vous joindre au groupe, voici les informations:
"Le volet des groupes de soutien et d’entraide a pour objectif principal de favoriser des moments d’échanges et d’entraide pour des personnes atteintes et leurs proches. Les personnes y participent selon leur énergie soient pour en aider et encourager d’autres par leur expérience avec la maladie ou encore d’aller chercher un peu d’encouragement. Dans le respect, l’écoute, l’empathie et l’ouverture d’esprit. La prochaine rencontre aura lieu le jeudi 24 septembre de 13h à 15h, au Loblaws Angus situé au 2925 rue Rachel Est à Montréal, H1W 3Z8. La rencontre sera une belle occasion de se retrouver après l’été et de discuter de la façon dont nous avons vécu celui-ci."


Bonne journée à vous,

Mwasi Kitoko

 

samedi 19 septembre 2015

S'accrocher à sa discipline

Bonjour à vous,

L'essai du nouveau médicament se poursuit et pour le moment j'ai en main quelques observations préliminaires et des réflexions que je vous partage. 

Sur le plan physique, voici ce que j'ai remarqué:

-première nuit: réduction de la douleur au niveau des hanches pendant le coucher de nuit. Par contre, comme je dois porter le timbre que la nuit (je l'enlève en me levant), les douleurs aux hanches pour la sieste de jour sont présentes.

-sensation d'une légère augmentation d'énergie corporelle, et par conséquent, un moral un peu plus positif. 

-je ne suis pas encore en mesure de sentir une amélioration remarquable au niveau des mouvements des jambes pendant la nuit: au réveil, mes jambes sont encore et toujours douloureuses pour le moment. Pas non plus de sensation de "ah, quel bon dodo" satisfaisant.

La sagesse du bonsaï

Discipline


Cette semaine, j'ai eu à travailler sur un petit projet intéressant. J'ai remarqué que le petit surplus d'énergie physique de la semaine a produit un effet particulier au niveau de mon corps et de mon moral. 

Je m'explique.

Avant l'apparition de la fibromyalgie et de l'encéphalomyélite myalgique, j'étais une personne avec mille et une idées et projets en cours, et bien sûr, avec une énergie folle et "inépuisable" à revendre. Si j'avais été une chandelle, je n'aurais pas brûlé les deux bouts mais les 4 bouts :)

Cette semaine, j'ai réalisé que la plus minime énergie ressentie dans mon corps semble déclencher les habitudes de l'ancien moi: carburer, ne pas compter son énergie, ne pas trop y accorder d'importance car oui, y a du plaisir, des choses à faire et à produire...Ou la la!

Attention! Achtung! Keba!  


La sagesse et la prudence sont nécessaires, et j'ai bien cerné ce qui se passe, je crois.

J'ai eu de la difficulté à me tenir à ma discipline habituelle, ce qui s'est traduit par des retards à faire mes siestes, difficulté à baisser le système nerveux, et difficulté à relâcher tout le corps. 

C'est comme s'il y a en moi une ancienne piste ou sentier creusé dans mon corps (le cerveau?), et qui ressentant cette subtile énergie, a tendance instinctivement à faire en sorte que mon corps veut foncer par devant et se donner à fond. 

Oui, c'est cela: un ancien sentier creusé très profond, et dans lequel les roues de mon 4 x 4 retombent facilement car c'est un chemin si connu!

Pas une bonne idée.  Ma petite voix m'indique que la prudence est non seulement de mise, mais que je dois vraiment me tenir à la discipline que j'ai réussis à instaurer, et cela après tant d'années d'efforts, d'essais et erreurs durement apprise. Cette discipline est faite de balises pour m'aider à fonctionner avec ce que j'ai en main, et également pour me protéger tant sur le plan énergétique que moral. Car il faut bien se rendre compte que ces deux sont étroitement liés.

Je dois continuer de miser sur cette discipline chèrement instaurée: prendre soin de mon énergie physique et morale, protéger mon corps. Si je le fais pas, je connais très bien les conséquences: un épuisement très profond qui dure des jours et des jours. Je déteste me retrouver dans cet état car là, c'est carrément le campement à demeure dans mon lit ou à la maison, et rien d'autre.

Et le bonsaï dans sa sagesse millénaire, m'inspire justement d'être prudente et de respecter ce que je me suis fixé. 

Trop raisonnable, hein? Non, je ne crois pas. 
C'est juste le gros bon sens qui parle.

Voilà où j'en suis pour le moment :) 

Je profite du ciel bleu magnifique sur Montréal et des derniers chauds rayons de l'été pour aller prendre mon bol d'air quotidien.

Bon samedi à vous,

Mwasi Kitoko


mardi 15 septembre 2015

Essai d'un nouveau médicament

Bonjour,

Récemment, j'ai vu mon neurologue, rendez-vous annuel duquel je n'attendais pas grand chose.

Pour rappel, je suis suivie en neurologie depuis 2008 pour le syndrome des jambes sans repos (sjsr).

Au fil des ans, j'ai essayé plusieurs médicaments: lyrica, mirapex, requip et tant d'autres dont je ne me rappelle plus les noms. 

J'ai ressenti plusieurs effets secondaires difficiles voire même invivables pour certains, ce qui a fait en sorte que j'étais en bout de piste de traitement du sjsr.  

Lors d'un essai, je me suis même retrouvée inconsciente dans la voiture d'un ami, en pleine conversation. Tout ça pour dire que depuis ce temps, mon neurologue n'avait plus de propositions de traitements et la visite annuelle se résumait à faire un bilan neurologique, point à la ligne.

Je suis donc allée à mon rendez-vous annuel sans attente spécifique. 

Une fois avec mon neurologue, j'ai expliqué de nouveau combien mes jambes bougent tellement la nuit, et combien les micro réveils ont des effets sur le niveau élevé de fatigue du corps et surtout du coeur, qui ne se repose pratiquement jamais: les micro réveils l'obligent à battre et battre encore alors qu'il devrait battre plus légèrement la nuit pour se reposer.

Surprise. 

Mon neurologue m'a proposé un médicament dont je lui avais parlé il y a de cela deux ou trois ans et que j'avais complètement oublié: le neupro. Le neupro est un timbre qui libère lentement un médicament servant à traiter le sjsr ainsi que le Parkinson. Dans le cas du sjsr, il aiderait à réduire les mouvements des jambes.  D'abord utilisé en Europe, le neupro a ensuite été accepté par la FDA aux Etats-Unis et a été finalement été accepté au Canada. 

Je fais donc l'essai de ce médicament que j'ai commencé hier soir. J'ai apposé le timbre sur mon ventre avant de dormir et je le retire le matin: mon principal problème de mal aux jambes est particulièrement fort la nuit et un peu plus bas le jour, sauf en ce qui a trait aux mal au niveau des hanches.

Ma première observation: mes hanches ne sont pas douloureuses ce matin, ouf....

Pourtant, le neupro n'est pas un antidouleur: je présume donc que mes jambes ont probablement moins bougé cette nuit, selon toute logique. J'aurais moins pédalé, peut être? Il faudra avancer dans le traitement pour voir ce que ça donnera. Mais j'avoue que je suis optimiste pour le moment.

JE VEUX DORMIR.

Je veux dormir d'un sommeil de qualité, et cesser de jouer "à la brochette de BBQ" en tournant d'un côté à l'autre toutes les nuits à cause des douleurs et des mouvements des jambes. 

Je fais le constat, encore une fois, que diminuer mes attentes comporte un avantage: on laisse la place aux possibles et aux surprises, comme celle-ci. Évidemment, je ne suis pas en train de dire que ce médicament règlera tout, loin de là. J'estime que s'il pourrait m'aider à améliorer ma qualité de vie sans trop me "maganer" en terme d'effets secondaires, alors c'est bon...

Je vous tiendrai au courant, histoire à suivre.

Comme on nous annonce du temps très chaud et humide (c'est reparti pour un tour), je profite de la fraicheur matinale pour aller marcher un peu. 

Aujourd'hui, l'énergie du matin est à 7/10, ce qui n'est pas si mal.

*En terminant, je profite de cette occasion pour mentionner que ce que j'écris sur les médicaments que j'utilise ne peut en aucun cas être substitué à un avis médical spécialisé. Il est toujours préférable de consulter son médecin en tout état de cause pour obtenir le traitement le plus approprié à votre état de santé.


Bonne journée,

Mwasi Kitoko

dimanche 13 septembre 2015

Vivre le moment présent

Bonjour,

La semaine qui vient de s'écouler a été rude sur le plan énergétique et moral. La conclusion n'est pas difficile à tirer après ce que j'ai pu en dire.

Hier, je me suis appliquée à suivre à la seconde près l'énergie disponible, en tenant compte de mon humeur un peu plus solitaire que d'habitude. J'ai eu une invitation à un brunch aujourd'hui, que j'ai gentiment refusée.

Je préfère consolider les petites énergies qui remontent doucement. D'autres paramètres ont aidé à cette décision: plusieurs invités inconnus et le lieu du propriétaire que je ne connais pas non plus. Moi qui aimait tant rencontrer de nouvelles personnes, je mesure dorénavant l'énergie que comporte la rencontre et le dialogue avec les gens! Telle une fleur privée d'eau, je "fane" deux fois plus vite et demander à m'étendre quelque part pour récupérer me semblait un peu difficile dans ce contexte. Bref, le rendez-vous sera pour une autre fois. 

Je me rends compte que mis à part les voyages à Québec et Valleyfield, mon cercle de déplacement est réduit afin de faire attention à ma réserve d'énergie et pour accéder rapidement à mon chez moi de retour d'une balade plus ou moins éloignée du domicile. 

Justice: en avez-vous les moyens?

Pour ceux d'entre vous qui se retrouvent en cour contre leur assureur, voici la première émission de la saison de La Facture de Radio-Canada: http://ici.tou.tv/la-facture/S2015E01?lectureauto=1

"Pour un simple citoyen, le système de justice prend souvent l’allure d’un mur... un mur infranchissable. Chantal Savoie est plongée dans cette réalité. Après une chute qui a fait basculer sa vie, elle essaie d’obtenir réparation. Mais devant elle, se dresse un géant : une multinationale qui a les moyens financiers de lui imposer sa loi."

Dans cette émission, vous entendrez l'histoire d'une dame qui à la suite d'un banal accident dans un dépanneur d'une station-service, se retrouve avec des problèmes de santé importants: sa situation de santé et financière dégringolent et elle fait le choix de poursuivre la compagnie. Si nous apprenons que 90% des personnes n'entérinent pas de poursuites juridiques suite à des situations similaires, on apprend aussi qu'environ 3% seulement des avocats au Québec proposent des ententes financières aux défendeurs qui réclament justice. Mais il y a moyen de se faire entendre quand on vit une situation d'injustice...Une émission à suivre, très inspirante pour ceux qui se battent et pour ceux qui les accompagnent. 

Parlant de poursuite, je trouve le temps looooooong pour ce qui est de ma cause. Bien sûr, quand on vit une situation d'injustice, le temps n'en finit plus. Mon dossier suit un cours normal et il faut maintenant m'organiser pour être patiente! Avouez que c'est dur d'être patient quand on est super coincé dans le budget et que chaque 25 sous doit être calculé. Ces derniers temps, l'aide sociale me demande beaucoup de papiers, moi qui n'entendait pratiquement jamais parler d'eux. Je comprends qu'ils font leur boulot: ceci étant, la surveillance à la loupe sous lequel je me sens a pour effet d'ajouter un stress supplémentaire à une situation quotidienne déjà corsée. 

Bon.

Je dois fournir ce qu'ils veulent, pas le choix. J'ai peur même si je n'ai pas de raison logique d'avoir peur :(   

Je sais que certaines mesures de l'aide sociale ont été modifiées dernièrement et je crains que les maigres revenus ne soient encore coupés!

J'essaie de rester calme, et je m'efforce de vivre le moment présent. Notez le verbe "efforcer" car oui, ça demande une certaine force, de ne pas s'inquiéter, de se concentrer sur ce qui se passe dans le moment actuel. 

Pas dans le passé. Pas dans le futur. Juste là, maintenant.

Facile de s'inquiéter, de s'en faire, de se monter des scénarios catastrophes! Si vous avez besoin de scénario du genre, n'hésitez pas à faire appel à moi, je suis bien bonne pour ça...




Cette semaine, je me lance le défi de dessiner car j'en ressens l'envie. Je me suis équipée de crayons de bois et de cire usagés. Je verrai bien ce qui sortira de cette envie!

Sur Montréal règne un temps frais de 15 petits degrés: j'en suis ravie car je pourrai -enfin!- porter  coton ouaté et un jean. Même si je ressens des effets sur mon corps, je préfère encore ce temps frais pour me balader dans les rues de mon quartier. 

Alors je vous quitte par ici pour chausser mes espadrilles et me payer ce bol d'air dominical aux sons des cloches d'églises que j'entends déjà  :)


Au plaisir,

Mwasi Kitoko


jeudi 10 septembre 2015

Un peu mieux...

Bonjour,

Un petit mot pour vous dire que je me sens un peu mieux aujourd'hui.

Le mot-clé: repos, repos et repos.

Je me sens encore épuisée.
Je dirais que je suis à 4/10 en terme énergétique.

Malgré cette cote faible, je me suis permise une petite balade à pied vraiment près de la maison.
Ouf...ça fait un bien fou de prendre l'air.
De marcher quelques pas avec un soleil pas trop cuisant.


Sophie Benarrosh


Pendant les vacances estivales, j'ai eu le plaisir de recevoir un message de Sophie Benarrosh, dont je vous avais parlé dans un précédent billet.

Elle vient de publier un deuxième livre,  dont elle nous parle ici:   

"Comme vous, mon objectif est de consacrer le peu de forces que j’ai à aider les autres... et nouveauté, à transmettre toutes les informations que j’ai découvertes depuis que j’ai commencé mon enquête il y a 2 ans. 
Je les ai synthétisées et j’ai écrit mon 2° livre.
Inutile de lire le 1er livre pour découvrir mon 2° livre : A la recherche de ma santé perdue, publié aux Editions du Moment (mai 2015) et préfacé par le Professeur Christian Perronne.
En voici une succincte présentation :
Je souffre depuis plus de 16 ans du Syndrome de Fatigue Chronique et de la maladie de Lyme (à un stade très avancé). Refusant le caractère incurable des deux maladies, je me suis lancée il y a 2 ans dans des recherches. J’ai notamment exploré :
- l’EM/SFC : les connaissances à aujourd'hui
- les dessous de la maladie de Lyme.
Et, je voulais trouver une explication à ma “non guérison” de la maladie de Lyme.
Ensuite ma route a croisé le chemin des conséquences dramatiques des métaux sur l’organisme. Je découvre que j’y étais lourdement exposée, entre autres, par le mercure contenu dans les amalgames dentaires, les vaccins reçus avant les années 2 000 (période du retrait du mercure des vaccins)...
J’explique mon cheminement vers le diagnostic de mon empoisonnement aux métaux, vers la désintoxication... Et enfin, certains de ma cinquantaine de symptômes commencent à céder !
 
J’ai aussi compris qu’au-delà du lien avec l’affection grave dont je souffre, maladie de Lyme et empoisonnement par les métaux sont une menace pour la santé de tous puisqu’ils impactent en de nombreux points plusieurs maladies chroniques, telles de nombreux cas de EM/SFC, fibromyalgie,... Je vous laisse découvrir, dans mon ouvrage, l’éventail des maladies concernées.

C’est pourquoi, malgré l’état physique dans lequel je suis toujours, j’ai décidé d’écrire un livre afin de partager les fruits de mon enquête. J’y étaie mes propos des conclusions de multiples travaux de praticiens, principalement étrangers,
Je commence bien sûr mon récit par le contexte  des insoutenables obstacles des maladies invisibles (incompréhensions multiples,...) cumulés aux souffrances physiques. J’aborde également les intolérances alimentaires, les bienfaits des médecines alternatives...J’espère que ces nouvelles toutes fraiches vous redonneront de l’espoir et surtout qu’elles constitueront des pistes à explorer pour vous même."
J'espère sincèrement que ce livre pourra aider ceux qui cherchent des réponses à leurs questions en ce qui a trait à leur santé et plus spécifiquement sur la fibromyalgie et l'encéphalomyélite myalgique. 
Il est possible d'entrer en contact avec Sophie Benarrosh via son site web:  

Bonne lecture et à bientôt,

Mwasi Kitoko