mercredi 10 décembre 2014

Écrire ça fait du bien...

Bonjour!

Jour de tempête aujourd'hui sur Montréal: les arbres sont recouverts d'une neige collante du moins pour le moment car il semble qu'une phase deux se développera dans la journée. 
Vous l'ais-je déjà dit? J'adore l'hiver. J'aime marcher dans la neige et la sentir craquer sous mes bottes.

Pourtant, il y a quelque chose que je n'aime pas de l'hiver. Ce sont les effets de l'hiver sur mon corps. Plus il fait froid, plus le niveau d'humidité est élevé, plus les douleurs sont fortes. Ce sont toujours les mêmes régions du corps qui font mal: dos, trapèzes, jambes, bras etc. mais la symphonie des douleurs est plus intense. J'ai remarqué que lorsqu'il pleut ou qu'il neige, mes douleurs sont également localisées aux articulations qui réagissent en "pulsant". Vraiment étrange.

Écrire

Il y a de cela quelques jours, j'ai démarré ce blogue. 
Des quelques billets que j'ai écrit depuis, j'ai réalisé qu'écrire me fait du bien.
Beaucoup même.




Écrire ce que je vis a des effets positifs.

Je serais bien en peine de tous les nommer, mais pour le moment je sens que l'écriture a non seulement créé un espace réel pour m'exprimer mais aussi une sorte d'espace intérieur "non visible".
Un sorte d'espace symbolique, intangible mais pourtant bien réel à l'intérieur de moi.

Je me sens aussi plus "légère", comme si décrire mon vécu a pour effet de le dégager, de le sortir de moi-même.  Comment une "bouteille à la mer" comme ce blogue peut-elle produire un tel effet?
Je ne sais pas, mais ça me fait du bien.
Et je présume que d'autres effets s'ajouteront, sans nul doute.

À ce sujet, je vous partage un article fort intéressant provenant du blogue M comme Muses, qui confirme qu'écrire fait du bien, et c'est même prouvé scientifiquement:  http://ateliers.mcommemuses.com/ecrire-pour-guerir-la-science-parle/. 


Je me promets de faire ma petite marche quotidienne aujourd'hui: j'y vais très lentement, sans forcer. Pour le moment, marcher est une activité que j'arrive à maintenir, selon le niveau d'énergie disponible. Parfois, je suis trop épuisée pour le faire, auquel cas je demeure quelques minutes sur mon balcon pour prendre un peu d'air, m'oxygéner. Aujourd'hui, le niveau d'énergie dont je dispose ce matin me permettra de me promener dans mon quartier pour environ une heure maximum, aller-retour. Ce sera le moment idéal pour prendre de jolies photos des arbres chargés de neige! 

Avec de tels paysages, mon coeur de petite fille reprend ses droits et s'émerveille de tout ce blanc qui recouvre tout.

Je vous souhaite une belle tempête! 


Mwasi

lundi 8 décembre 2014

Une nuit à oublier.



Hier, j'ai tenté de faire une sieste en pm.
Je dis bien "tenté" car j'ai eu beau tout faire, ça n'a pas fonctionné.
Et pour me raisonner, je me dis dans ce genre de cas qu'au moins, j'ai pu "étaler mon costume", mon corps. Ainsi étalé, les organes internes, le coeur et tout le reste se calme un peu, se pacifie....
J'ai fini par me relever, 45 minutes plus tard, un peu frustrée de ne pas être vraiment partie en orbite.
Bof, on reprend ça le soir?

Voilà qu'à 19:15 je m'installe ENFIN pour la nuit.
Ah quel bonheur: je retrouve mes chaudes couvertures, je me paye la traite avec quelques pages de lecture avant de tout fermer.
Je m'assoupis quelques minutes pour me réveiller.
Mais vraiment bien réveillée: qu'est-ce qui cloche?
J'ai finalement contrevenu à ma propre règle: j'ai zieuté le réveil-matin et oh horreur, je constate qu'il est 22:45.
Yeux ouverts.
Endormissement impossible.
Fortes douleurs aux mollets, aux trapèzes, bas du dos.
Mes jambes et mes bras me font si mal, on dirait que je nage dans mon lit. 
Je tourne à gauche, droite, puis retour au centre.
Couchée sur la gauche: fortes douleurs à l'épaule qui descend le long du corps.
Je tourne sur la droite.
Reflux gastriques!
Je place un 2e oreiller pour surélever ma tête.

Bon.Une nuit cauchemardesque, que je qualifierais" d'électrique": j'ai beau tout faire, le sommeil est haché, inégal, en surface. Comme si mon systène nerveux n'arrive pas à se laisser aller, à dormir tout simplement.

Facile de culpabiliser.
Hey, pourquoi tu ne dormirais pas, hein?
Pourtant j'étais si fatiguée, j'avais si hâte de dormir.

Je me suis finalement levée à 5:45, en quelque sorte vaguement écoeurée de cette nuit à oublier.
Bien courbaturée et épuisée avant même de démarrer la journée, j'ai regardé par la fenêtre.
J'ai vu une lune bien ronde dans le ciel glacial de Montréal.


Tiens, et si c'était la faute de la lune?
Je ne sais pas, moi.
Si les marées de la planète existent à cause de la gravité exercée par la lune, peut être que mon corps est devenue une marée sous influence lunaire?
Je ne sais pas, je ne sais plus moi.

Une chose est certaine, cependant.
Ce genre de nuits (dieu seul sait combien j'en ai par mois) est mon cauchemar et je me sens comme une petite fille privée de son dodo. Si ce n'était que je ne veux pas trop prendre tout ça au sérieux, je m'assoierais par terre pour pleurer toutes les larmes de mon corps.....Bououuou!

Une nuit à oublier.

JE VEUX DORMIR PROFONDÉMENT ET ME RÉVEILLER AVEC LA BIENHEUREUSE SENSATION QUE J'AI BIEN, BIEN ET ASSEZ DORMI.

Je ne peux donner d'ordre mais au moins, c'est dit.

Je vous laisse ici car mon lit m'appelle.
L'entendez-vous...?


Mwasi

dimanche 7 décembre 2014

Le courage de dire non.

Dans un monde idéal, on aimerait faire beaucoup de choses, faire des projets, courir d'une activité à l'autre. Je ne sais pas pour vous mais moi, c'est ainsi que je fonctionnais "avant".

Avant quoi....? 
Avant que l'encéphalomyélite myalgique ne prenne plus de place dans ma vie ou que j'accepte de comprendre ce qui se passe dans mon corps. Oh bien sûr, je pourrais passer outre et choisir de ne pas tenir compte de ce que je sens dans mon corps: il a peu d'énergie, s'épuise facilement et des douleurs corporelles qui ne lâchent peu ou pas. 


Un cheval de trait fringuant...

J'ai réfléchi sur la perception de mon corps. Et bizarrement, l'image symbolique qui m'est venue, était celle d'un cheval de trait...

Très parlant comme image, non? 
 Et ce cheval était à mon service, mes amis. Oh que oui!

Pas étonnant que ce type d'image me soit venu: j'ai toujours été une femme costaude et bien en chair, comme on dit au Québec. Et rien ne m'arrêtait physiquement, il me faut bien le concéder.  J'accordais peu d'égards à mon corps, lui accordant le minimum pour lui permettre de fonctionner. Après tout, j'étais une femme physiquement solide.


Un des premiers avertissement santé que j'ai ressenti, a commencé à fissurer cette fameuse perception de solidité, de quasi invincibilité de mon corps.

Vers 2001,  j'ai  ressenti un point de douleur situé juste au dessus de la région du coeur. Ce n'était pas la première fois, mais c'était plus fort que d'habitude. J'ai discuté avec une infirmière qui me suggérait d'aller aux urgences. J'assumais le choix de ne pas me rendre à l'hôpital, pas question. Ces douleurs revenaient à l'occasion et j'avais remarqué qu'elles survenaient quand j'étais plus fatiguée. Je consultais un cardiologue qui concluait que mon coeur était en pleine forme. Pas d'explication à ces drôles de douleurs au thorax.

Maintenant, je sais que ces douleurs thoraciques ne sont pas reliées comme tel au coeur: c'est une des nombreuses manifestations de douleurs ressenties par les personnes affectées par l'encéphalomyélite myalgique. Imaginez le soulagement quand enfin, on m'a expliqué cela...Je préfère savoir que de ne pas savoir. Je comprends mieux ces douleurs des deux côtés du thorax.

Alors, comment suis-je passé de la perception de "cheval de trait" de mon corps à une image plus adaptée à sa nouvelle réalité? 
L'ajustement et le changement de perception s'est faite par étapes au fil des mois où ma santé s'est davantage dégradée. Vers la fin 2012, je me suis mise à perdre du poids. Rapidement. Et en l'espace de quelques mois seulement, j'ai perdu quatre-vingt livres. Les douleurs étaient si vives que les anti douleurs prenaient toute la place. Me coupant l'appétit. Peu ou pas faim. Quelques bouchées me comblait. Je suis passée de la taille 3X à celle de médium. 

Un grand triage d'habits fut nécessaire, à la fois sur le plan physique et psychologique: les sacs de linge sortaient de la maison et en même temps, ma nouvelle perception se construisait, jour après jour. Une garde-robe complète à refaire....ouf.

Revenons plutôt au titre de mon billet. Apprendre à dire non.
Avant, je disais oui à quasiment tout: des projets, des invitations, des engagements, des nouvelles relations, activités, demandes de toutes sortes etc.
Et je ne dis pas que c'est mauvais de s'impliquer, de bouger! Loin de là.

La perception de cheval de trait a cédé sa place à une femme de plus en plus consciente de son corps, de l'énergie disponible et de ses limites.

Vivre avec l'encéphalomyélite myalgique m'a fait toucher entre autre, à mes limites physiques et psychologiques. Que je peux choisir d'ignorer ou d'écouter. 

Il m'aura fallu du temps, beaucoup de patience et de douceur envers moi-même pour arriver à prendre soin de moi. Et à apprendre à dire non à des invitations, des petits projets, des rencontres. Pas un non systématique, mais un non en fonction de ce que mon corps m'indique, en fonction de l'énergie disponible. J'ai appris que je peux m'en garder, sans culpabilité. 


Ma nouvelle vie sous forme de cosmos!


Le lent mouvement de changement de perceptions de soi-même et de changement de comportements ne se fait pas de façon linéaire, de A à B. Il il y a parfois des "rechutes", de la négation de son état de santé, ou bien on s'accroche à ce qu'on était "avant" par peur. Ou parce qu'on est en deuil et que parfois, il faut savoir reculer d'un pas pour en sauter trois un peu plus tard.  

Et que dire de la fameuse culpabilité? Ah la....Un autre aspect à travailler.
Aussi, on se butte parfois à l'incompréhension de notre entourage, il faut bien l'avouer. 
Et j'ai perdu des amis. C'est triste, mais ça arrive.
Le bonheur, c'est de voir les amis toujours présents dans ma vie sont non seulement attentionnés et compréhensifs, mais ils s'intéressent sincèrement à ce que je vis.  Ça, ça fait du bien! 

Apprendre à dire non est une étape importante pour prendre soin de soi quand on vit avec l'EM. C'est le premier "non" qui coûte! On arrive tranquillement à trouver un certain confort dans le fait de dire non à son entourage. C'est du moins mon constat.

Le cheval de trait est maintenant passé à de  jolis cosmos colorés. J'aime imaginer que je suis maintenant un cosmos fuschia qui se laisse balancer au vent, caressé par le soleil, nourri par la pluie et une bonne terre.

Je prends de mieux en mieux soin de moi, en douceur et à mon rythme.
Je vous en souhaite tout autant car prendre soin de soi, ça fait vraiment du bien!

Mwasi







vendredi 5 décembre 2014

Vivre l'hiver 2014

Bon matin à vous.

Aujourd'hui j'aimerais vous parler d'un problème quotidien et qui est plus marqué pendant la saison hivernale: j'ai souvent très froid.

Je sais, c'est une affirmation qui tombe sous le sens: après tout, on est en hiver! 
Le problème est que je suis sérieusement gelée, quasiment congelée et ce, aux extrémités: les mains et les pieds. Je suis à me pencher un peu plus sur ce problème car ça m'incommode vraiment.

D'après mes observations, ce problème de température semble avoir débuté l'an dernier. À ce moment-là, je me disais que c'était temporaire. Jusqu'à ce que j'observe que pendant les températures très chaudes de l'été dernier, mon corps ne réagissait pas comme avant: j'aurais transpiré abondamment, comme un bonhomme de neige fondant. Mais en temps de canicule, je suis....juste bien. Plus encore, quand c'est l'été et que la température est moyenne, je me suis rendue compte que mon corps réagit différemment: je ne sors pas sans une petite veste car souvent, j'ai un petit frisson qui passe. Est-ce dû à la perte de poids (environ 80 lbs) depuis 2013? Est-ce dû à l'encéphalomyélite myalgique? Ou bien est-ce un mélange des deux...

Je ne suis pas médecin mais je me demande si ce n'est pas la dernière réponse qui serait la bonne. Il faudra que j'en parle à mon rhumatologue que je vois sous peu.

Quoiqu'il en soit, voici ce que j'ai observé:
  • C'est vers la fin de l'avant-midi que ma température corporelle a tendance à chuter. J'ai pensé que c'était parce que j'ai faim et malgré une collation mangée en matinée, je n'ai pas vu de changement: mes pieds et mes mains sont irrémédiablement gelés. 
  • J'ai beau rajouter des couches d'habits, rajouter des bas de laine et des pantoufles, mes mains et pieds sont froids, congelés;
  • Je mange chaud autant que possible, pour me réchauffer "l'intérieur". Une bonne soupe tonkinoise avec du piment devrait faire l'affaire....pour quelques minutes en tout cas.  Car oui, mes pieds et mains dégèlent un peu, mais redeviennent congelés. C'est mieux que rien :(
  • Je me suis trouvé dans un bazar, une sorte de tapis chauffant pour les pieds, mais qu'on peut placer dans le lit, comme une ancienne bouillotte qui réchauffe couvertures et matelas. Je le branche quelques minutes avant ma sieste de l'après-midi et quand je me glisse dans mon lit, c'est une douche chaleur qui m'accueille. Ca fait le boulot pour aider à dégeler ces pieds!
  • Dernièrement, j'ai découvert que ma sieste de l'après-midi nécessitait la mise en place de mesures spéciales: j'utilise deux couches d'habits, des bas de laine, pantalon de flanelle et je rajoute maintenant une tuque. Eh oui....C'est comme si le froid des extrémités influence toute ma température corporelle et ça me fatigue beaucoup.


Une tuque....ben oui, pourquoi pas? On en met bien aux nouveaux-nés alors pourquoi pas nous aussi, les adultes?

Je ne vous dis pas de quoi j'ai l'air, si on y ajoute mon masque pour l'apnée comme sur la photo! Tellement romantique....











Pourquoi choisir? Je les veux toutes car j'ai si froid :)


Selon le Manuel du consensus dont je vous ai parlé hier, ce problème de "météo corporelle" est une perte de stabilité thermostatique attribuable à des déficiences du métabolisme énergétique et du transport ionique liées à l'encéphalomyélite myalgique.  

Ma manoeuvre la plus merveilleuse pour être bien dans mon corps -mais c'est de courte durée-, c'est de prendre une douche carrément très chaude, voire même bouillante. C'est vraiment à ce moment béni de la journée que je me sens vraiment bien dans mon corps, d'autant que l'eau chaude contribue à dénouer mes muscles courbaturés. D'autant me diront, pourquoi pas un bain? Bien simple: mon bain est trop petit, donc il y a toujours une partie de mon corps qui n'est pas immergé dans l'eau, donc j'ai froooiiiddddddd, grrrrrr....! 


Sortir de la douche tient quasiment du défi olympique pour moi: je suis temporairement réchauffée mais il faut faire vite, se couvrir et foncer vers les vêtements les plus chauds avant la sieste sacrée de l'après-midi.  Imaginez....on n'est que le 5 décembre! Comment passer à travers cet hiver et arriver à se sentir bien dans son corps?  Je vais m'abonner à ma bouilloire électrique et sortir toutes les boites de tisane dans mon armoire....

Blague à part, il y a quelques années, j'allais nager, j'adorais ça. Pour le moment, la natation a été mise de côté car quelques heures après une session, mon corps réagit par une augmentation en flèche des douleurs un peu partout, comme si mon corps réagit à l'envers mais quelques heures plus tard :(  
Moi qui aimait nager! 
Je me dis que c'est temporaire et qu'un jour, je serai à nouveau capable d'aller nager.
Mais d'ici là, je vais m'en tenir à ma douche quotidienne qui me fait "revivre" normalement la météo de mon corps, du moins pour quelques minutes. Mais que ça fait du bien! Je ne vous dis pas....



Et le bonheur suprême, c'est quand je vais chez ma fille: son conjoint et elle se sont doté d'une douche géante avec des pommeaux de douche tout aussi géants....wouah, le bonheur!!! 

Je deviens alors Nemo ou bien la petite sirène qui s'en donne à coeur joie sous les jets bouillants. Pas facile la gestion de ce problème de froid...Pas facile l'hiver, édition 2014.

Je devrais avoir des réponses plus précises sur l'origine de ce problème sous peu. Je vous en reparlerai, bien entendu.


Bonne journée à vous,


Mwasi


jeudi 4 décembre 2014

Un document important sur l'encéphalomyélite myalgique.

 


Je suis membre de l'Association Québécoise sur l'encéphalomyélite myalgique depuis 2011 et depuis, j'en ai beaucoup appris sur cette maladie.

Récemment, l'AQEM a été en mesure de faire traduire le Manuel du consensus international à l’usage des médecins, traduction du document anglais paru en 2012. Ce document est fort important non seulement pour les médecins, mais également pour les personnes atteintes d'encéphalomyélite myalgique (ou PAEM). Pour télécharger gratuitement ce document, cliquez sur ce lien qui vous amènera directement à la section Documentation: http://aqem.ca/documentation/

Si vous pouvez vous permettre de l'imprimer, je vous le recommande vivement: il est très complet et c'est un document à conserver à portée de main, autant pour les découvertes récentes, que pour les conseils pratiques qu'il contient.  Je n'ai pas encore terminé de lire en profondeur ce document très dense en informations médicales de toute sortes. Une chose est certaine, l'AQEM a porté un grand coup récemment, en distribuant ce document gratuitement à près de mille médecins réunis en congrès à Montréal.

Difficile à croire, mais plusieurs médecins -dont des neurologues-, ignorent ce qu'est l'EM et la fibromyalgie. Il faut avouer également, que plusieurs médecins ne "croient" pas en cette maladie: oui, vous avez bien lu. Pourtant, l'EM a été classée comme faisant partie des maladies neurologiques par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1969 (CIM G93.3). C'est donc du sérieux, il me semble.

J'ai vécu cette expérience du "je n'y crois pas", avec mon neurologue qui me suit pour le syndrome d'Eckbom. J'ai eu beau lui rappeler le classement de l'EM par l'OMS, il a reconfirmé qu'il ne pouvait pas me traiter pour cette maladie, et devant une interne. Que faire, que dire? Il dit qu'il n'y "croit pas". Comme s'il fallait croire à un dogme, à une religion, à quelque chose? C'est étrange.

J'ai vérifié auprès de l'Ordre des médecins du Québec, à savoir si le neurologue peut refuser de me traiter. Et la réponse est surprenante: oui il peut le faire, en autant qu'il me réfère à un praticien qui lui, me traitera...Ouf, pas très satisfaisant comme réponse. Je ne suis pas la seule à avoir soulevé ce point lors du groupe d'entraide tenu récemment...Et ce n'est pas que mon rhumatologue n'est pas bon, loin s'en faut. Mais les médecins spécialistes tout autant que les généralistes, auraient pourtant intérêt à s'informer ou mieux, à réviser leur prise de position face à l'EM et la fibromyalgie. 

Après tout, on n'invente pas nos symptômes et surtout, on doit être de sacrés acteurs pour avoir à peu près tous les mêmes problèmes de santé et les mêmes symptômes à travers le monde! À moins qu'on ne se soient secrètement concertés pour être tous pareils, sans que nous le sachions? Ok, là je me laisse emporter par des idées vraiment farfelues. Heureusement, il y a de bons médecins qui reconnaissent l'EM, savent ce que c'est et nous traitent. Soyons honnêtes cependant: il y en a peu au Québec et ceux qui nous soignent

Revenons au document en question: à la fin, il y a des annexes fort importantes pour les PAEM. En outre à la page 26, il y a des tableaux fort utiles pour noter et observer les niveaux de sommeil et de douleurs, ainsi que les parties du corps qui sont touchées par ces douleurs. Ces outils nous aident à faire un suivi personnel de ce qui se passe dans notre corps et de nous aider à mieux nous préparer pour les visites médicales, entre autre. Car comme notre mémoire à court terme est affectée, il devient difficile de se rappeler tout ce qui peut se passer au quotidien: ces tableaux sont parfaits pour nous aider.

Toujours sur le site de l'AQEM, il y a des conférences filmées qui peuvent être fort utiles, tant pour les personnes vivant avec l'EM que pour ceux qui les entourent. Je vous encourage à les suivre car les conférenciers sont excellents.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter....

À très bientôt!

Mwasi

mardi 2 décembre 2014

Dormir, cette merveilleuse "nourriture" du corps

Mardi 15:23

Je me lève de ma sieste sacrée du jour.

Peut être le savez-vous, mais  pour les personnes vivant avec l'encéphalomyélite myalgique et la fibromyalgie, le sommeil est capital: c'est quasiment un de nos sujets de conversation favori et pour cause. Nous avons un sommeil non réparateur et non reposant pour la plupart.

Récemment, je feuilletais un Garfield (j'adore Garfield) de ma petite fille et je me suis esclaffée en lisant ces deux vignettes:

Crédit: Jim Davis

Crédit: Jim Davis



Et j'ai tellement ri à lire les commentaires de ce Garfield où je me suis reconnue: j'aurais beau dormir 50 ans, peu de risque que je me sente fraîche et dispose, comme il le souligne si bien. Et c'est très dérangeant de ne jamais sentir qu'on est bien reposé, qu'on a suffisamment dormi.

Je vais tenter de vous expliquer avec un exemple plus concret.

Imaginez que vous avez très faim et que vous rêvez de manger une belle grosse assiette de spaghetti ou de lasagnes (comme Garfield). Affamé, vous vous attablez et vous salivez déjà de plaisir, rien qu'à penser au repas qui arrivera sous peu. 

Enfin, on vous amène votre assiette...mais quelle déception! 
Il n'y a que quelques cuillerées de pâtes dans le fond de votre assiette.
Vous êtes déçu et peut être en colère devant le "peu" qu'on vous apporte. 

Mais c'est que vous avez une faim de loup, là! Comment se satisfaire de ces quelques cuillerées qui ne combleront pas votre appétit qui, je vous le rappelle, est pas mal plus grand? Eh bien voilà, c'est exactement ce que les personnes vivant avec l'encéphalomyélite myalgique vivent chaque jour.

Mon sommeil ne me satisfait pas et malgré que j'y consacre entre 10 à 12 heures par jour, il n'est pas réparateur et je me sens plus comblée en la matière. Je ne sais pas quand j'ai pu dire la dernière fois "oh wow, quel dodo!". Je suis en faillite d'un bon sommeil depuis des années. 

Que faire? Je dors le jour et je me couche tôt le soir. Je ménage l'énergie car j'en ai peu. La vie sociale en prend un coup solide! Je ne peux plus me permettre de sortir en fin pm et en soirée, n'en parlons même pas. 

Je me crée un petit rituel dodo bien calme -pas d'internet ou de stimulation magnétique-, je fais attention à l'énergie et je calcule....je prépare mon dodo et je tente de mettre toutes les conditions de mon côté.  

Au lever, les courbatures sont partout, comme si j'ai déménagé la nuit. Mal aux bras, jambes, muscles du dos, trapèzes etc.

Je termine par ici mon petit billet du jour.

Je vous souhaite un super dodo de qualité, cette merveilleuse nourriture première du corps.


Mwasi

lundi 1 décembre 2014

Article intéressant du Réseau canadien pour la santé des femmes.

Bon lundi

En me baladant sur le web, j'ai trouvé un article fort intéressant écrit par une femme souffrant de fibromyalgie.

Elle évoque comment la douleur est omniprésente et comment chaque jour est une négociation perpétuelle avec soi-même pour en arriver à gérer l'énergie et les activités quotidiennes.

Je m'y suis tellement reconnue...

"Souffrir de fibromyalgie, c’est comme avoir un handicap caché. La plupart des gens ignorent encore que je me bats avec cette maladie et, même s’ils le savent, ils n’ont pas idée de ce que cela signifie. Comme je finis par avoir l’impression d’essayer de convaincre que j’ai un véritable problème de santé, souvent je ne dis rien du tout."

Je vous invite à aller lire directement l'article d'Adrienne Kitchin sur le site du Réseau canadien pour la santé des femmes intitulé "Vivre avec la fibromyalgie": http://www.cwhn.ca/fr/node/46164

Bonne lecture et à bientôt,

Mwasi